Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Le Tunnel


Par : MassiveDynamic
Genre : Horreur
Statut : Terminée



Chapitre 5 : La Longue Marche


Publié le 03/08/2010 à 21:56:09 par MassiveDynamic

HS : Cette fic se terminera aux alentours du chap 10, elle n'a pas pour but de durer, juste à titre informatif. Et bien entendu vous comprendrez le tout une fois la fic terminée, si vous n'arrivez pas à deviner sur les indices que je laisse :noel:

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La putain de situation ne s'améliore pas. Cette femme, elle me manipule, elle change de caractère d'un seul coup, et le pire dans tout ça... Elle habite dans un putain de tunnel à la con hanté par je ne sais quelle saloperie rodante !Encore que ça pourrait très bien être un piège... Elle pourrait très bien être la tueuse, j'en sais rien... Mais je n'ai personne à qui me fier, et je préfère ne pas avancer seul, au moins pour le simple fait de ne plus entendre ces foutus murmures. Et dans l'espoir de revoir un jour la lumière, Marion, et Gray, aussi, histoire de pouvoir lui péter la gueule. Elle quitte la "cave" la première en n'emportant absolument rien. Je quitte à mon tour cet endroit pour retourner en haut, dans ce tunnel infini, et infiniment sombre. Elle se met à marcher à nouveau vers l'avant, quittant cette petite rambarde et cette cave déjà oubliée pour retourner au même décor habituel. Nous marchons silencieusement quelques minutes. Et je n'entends rien. Plus de murmures. Je décide de briser ce silence glacial.

"Qu'est-ce que vous faites ici au juste ? Pourquoi vous vivez dans ce tunnel ? Et c'est quoi, votre nom ? "

Elle me répond sans même daigner me regarder, le visage droit vers l'avant.

" Je m'appelle Malak. Je suis ici depuis longtemps. Très longtemps. Et l'autre maître des lieux l'est aussi. Mais tu n'as rien à craindre de lui tant que tu évites de te retourner et que tu ne fais pas marche arrière. "

"Je... Non mais c'est quoi ce discours là. Vous cohabitez avec cette chose ? Vous n'en avez pas peur ? Et c'est quoi ou qui, ce foutu rôdeur ? "

" Je ne cohabite pas, disons que nous avons tous deux une fonction qui pour l'instant t'échappe. Mais tu comprendras tout une fois sorti de ce tunnel. Ce rôdeur comme tu l'appelles, c'est à la fois un qui et un quoi. Fais marche arrière, et tu le connaîtras. De toute façon, tu finiras bien par le connaître, mieux vaut que ça ne soit pas maintenant. "

Malak est imperturbable. La jeune femme parait omnisciente et se dresse un profil de divinité en s'imposant évidemment en maîtresse des lieux, visiblement au courant des choses qui se trament dans ce foutu tunnel.

"On est vraiment obligé de parler sur fond de paroles mystérieuses ?! Sans déconner, si vous savez comment partir d'ici, pourquoi vous pourrissez dans ce trou ?! "

"Tais-toi un peu et marche. Tu finiras bien par comprendre."

Des choses me dépassent. Ces choses me dépassent, et ça m'énerve. J'ai bien envie de péter un câble, mais j'essaie de maintenir mon mental, je dois garder mon sang froid.

"D'accord... Expliquez-moi au moins une chose, rassure moi, je ne suis pas fou, c'est normal que j'entendais une voix murmurer mon prénom ? "

"Une voix... ? Pas à ma connaissance. Du moins, pour le peu de fois où je quitte ce tunnel, ça ne m'est jamais arrivé. "

Evidemment, enfonce le clou, grognasse.

"... Et vous n'êtes jamais tombée nez à nez avec cette chose en faisant le chemin du retour ?! "

" Non. Elle sait qu'elle ne doit pas m'approcher et encore moins me toucher. "

C'est donc un "elle"...

"C'est dingue. Vous êtes dingue. On est loin de la sortie ?! "

"Ca dépend de toi et de ta capacité à accepter. "

"A accepter ?! "

" J'en ai vu, des personnes, dans ce tunnel. Certains marchent indéfiniment jusqu'à perdre tout espoir et finir emmené par elle. D'autres retournent sur leur pas et parviennent à faire demi-tour, mais ils se leurrent et finissent encore plus mal qu'avant. Ca dépend beaucoup de la personne. Là, on marche, mais je ne sais pas vraiment quand nous atteindrons le bout. "

Aucune expression faciale particulière. Elle reste calme et se contente de marcher tranquillement. Mes jambes, elles, continuent de marcher alors que j'ai l'impression de nager en plein délire. Un délire bien long. Et qui dure depuis plusieurs heures maintenant. Mais malheureusement, je ne cauchemarde pas. C'est en apercevant Gray, visiblement mal en point, allongé à des dizaines de mètres devant nous que je prends enfin en considération que tout cela est malheureusement bien réel.


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