Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Déshumanisation


Par : Megakoul
Genre : Réaliste, Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 3 : Vie et Mort


Publié le 05/02/2016 à 14:47:27 par Megakoul

- Allez viens ! Viens te battre si t’es un homme !
- Arrête... Je ne me bats pas contre une crevette.

La jeune femme ne cessait de provoquer son ami, qui semblait s’amuser de sa petite taille et de sa gouaille incessante.

« Lisa Belreau, une jeune femme de 22 ans, 1 mètres 63, à peine 50 kilos. Les cheveux bouclés bruns, yeux verts clairs. Un joli brin de femme, sans aucun doute. »

- Adam, défend toi ! s’amusa la jeune femme.
- Lisa, arrête, tu vas rameuter du monde.

Les deux amis chahutaient dans la rue. A leur côté, se tenait Victor. Victor étais le frère de Lisa, de quatre années son ainé. Le colosse de près de deux mètres dominait la foule mais semblait peu rassuré par les rues sombres et étroites empruntés par les trois amis qui prenaient le chemin du retour.

- Ce film était naze, les gars. Vous abusez.
- Ce film était excellent. L’auteur de ce drame a eu résolument la meilleure idée de sa carrière, s’emporta Victor.
- Vous chamaillez pas. Il était pas mal, c’est tout, s’amusa Adam.

« Ils venaient d’assister à une projection de film d’auteur, dans une petite salle de la quinzième rue. Je crois que son frère, Victor, et son ami Adam sont des férus de films de ce genre. »

- Mettez là un peu en veilleuse, je ne suis pas fan de ce genre d’endroit, lança Victor en haussant le ton.
- Ecoute le celui-là, le morceau de près de cent kilos, avoir peur du noir, s’amusa Lisa.
- Je n’aimerais pas qu’on se fasse remarquer, c’est tout, répondit-il toujours aussi sec.
- Allez, déstresse, on arrive au centre-ville, fit remarquer Adam.

La rue que les trois compères étaient en train d’arpenter ne menait guère à l’optimisme. Les trottoirs étaient dans un état déplorable, la route semée de trous et les quelques lampadaires censés ramener un peu de lumière semblaient bien capricieux ce soir là.

« Il me semble, après constatation, que les trois jeunes gens étaient à quelques centaines de mètres de la place principale. C’est vraiment un sale coup du destin. »

Au dernier croisement avant la sortie de la triste rue, se trouvait un petit groupe de quatre hommes. A la vue du trio d’amis, l’un d’eux ne put s’empêcher de les interpeller.

- Oh ! Qu’est-ce qu’ils foutent dans notre rue les bourgeois la !
- C’est rien, ignorez le et marchez droit devant, rassura Victor.
- Hey, batard, tu parles à qui la ? hurla de plus bel l’individu, qui se leva et avança droit devant les trois amis.
- On ne cherche pas la bagarre, on traverse juste la rue, et on rentre chez nous bien sagement, répliqua Victor.
- Justement, il est là le problème, c’est pas votre rue, grogna le voyou. Pourquoi vous passez pas par vos belles rues pavées avec vos beaux lampadaires de riches, hein ?
- Excusez-nous, on fait tout de suite demi-tour, assura Lisa.


« Vu le nombre d’ecchymoses sur le visage, sur la poitrine. Regardez-la, les hanches et le bas du dos en sont recouverts. Ils devaient être au moins trois ou quatre à la frapper. Les échantillons que j’ai envoyés au labo devraient confirmer s’il y a bien eu viol. »


A la vue de la jeune femme, l’homme arborait un sourire mesquin, laissant entrevoir une dent en or. Il appela immédiatement ses amis à le rejoindre.

- Regardez-moi le joli petit paquet que nous avons. Finalement, on va vous laissez partir les gars. Mais pas toi, ma jolie, se mit-il à ricaner.
- Tu la touche... commença Adam.
- Quoi ? Tu me feras quoi ?

L’un des membres de la bande s’approcha de Lisa et lui agrippa sa veste. Adam réagit aussitôt et repoussa l’agresseur en le frappant au visage. Les autres membres du groupe se mirent alors à répliquer en s’acharnant sur Victor et son ami, qui tentaient vainement de se protéger des coups des quatre voyous. Adam fut rapidement mis au sol, et même l’imposante stature de Victor ne suffisait pas à repousser les assauts qu’il subissait. Lisa tentait en vain de protéger son ami au sol, réussissant même à frapper au visage l’agresseur à la dent en or, mais son petit corps ne mit pas bien longtemps à céder sous les coups qui pleuvaient.


« Le frère de la victime a pris un méchant coup au crâne, surement en retombant à terre. Il est aujourd’hui en réanimation. Le jeune Adam, lui, a eu trois côtes cassées, et une fracture du tibia. Il s’en est sorti avec beaucoup de chances. »



Le voyou répliqua et mis à terre la jeune femme d’un violent coup de poing au visage.


« Ils se sont véritablement acharnés sur elle. Misérables qu’ils sont... »


Malgré son immense vécu, le médecin légiste ne pus réprimer une larme.


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6 mois plus tard.

Le bruyant moteur de la Ford s’engouffra sous un pont qui surmontait le ruisseau du village voisin. Adam stoppa net le moteur. Il semblait chercher dans la nuit noire, ce qu’il attendait depuis un long moment déjà. Cédric ne tarda pas à faire apparaître sa longue silhouette et sa mine grave.

- C’est prêt, murmura-t-il.
- Très bien, souffla Adam en acquiesçant brièvement. C’est parti.







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