Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Déshumanisation


Par : Megakoul
Genre : Réaliste, Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 1 : Juin et puis plus rien


Publié le 05/02/2016 à 14:41:24 par Megakoul

Il faisait un froid profondément glacial en cette période de l’année. Les branches des arbres qui couvraient le territoire des morts frissonnaient quand le vent se déchainait. Adam était là, immobile, genoux à terre, devant la pierre tombale de son amie d’enfance. Le teint blafard, les cheveux bruns humides, les épaules tombantes, il ne prêtai son regard qu’à l’inscription en haut du triste monument.
« 1er février 1987 – 23 juin 2011 »

Il y avait longtemps qu’Adam n’avait pas rendu visite à Lisa.

« Ca faisait longtemps, Lisa, souffla Adam. Tu ne m’en veux pas, hein ? J’ai eu beaucoup de... Beaucoup de choses à faire, reprit-il difficilement. Au fait, Victor va mieux. Il progresse de jour en jour, tu verrais ça... »

Le monologue d’Adam fut dérangé par la sonnerie de son téléphone, qu’il sortit, non sans être agacé d’avoir été coupé dans ses intimes pensées, de sa poche.

« - Oui ?
- Adam ? C’est moi, Cédric.
- Cédric, tu me déranges, répondit-il sèchement.
- Ecoutes, j’ai ce que tu m’as demandé.

Adam réagit immédiatement à la déclaration de son interlocuteur. Ses yeux s’étaient perdus dans le vide, sa bouche figée et il ne dit plus un mot pendant plusieurs secondes.

- Adam ? Adam, tu m’entends ?
- Où c’est ? répondit-il froidement.
- Comme convenu, disons dans une heure.
- Très bien. A tout de suite, dit-il en raccrochant.»

Adam remis son téléphone dans sa poche et posa ses mains gantées sur la pierre de marbre pendant une bonne minute.

« J’y pense encore, tu sais. Je me dis, dès fois, que si j’avais pris la voiture, que si je ne t’avais pas forcé à venir... Mais tu m’as toi-même dis que les « si » ne servaient à rien, et qu’il fallait avancer. Alors j’avance, tu vois. Et aujourd’hui, un peu plus encore. Je te dis à bientôt, mon amie.

Adam se leva, tourna les talons, et repris sa route dans sa vieille Ford Fiesta.

Une heure, marmonna-t-il les dents serrées. Une heure. »


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