Note de la fic :
Déshumanisation
Par : Megakoul
Genre : Réaliste, Sentimental
Statut : Terminée
Chapitre 11 : Déshumanisation, abandon
Publié le 19/02/2016 à 08:14:00 par Megakoul
Assis au sol les jambes croisées, Adam contemplait d’un regard vide un imposant couteau de cuisine, qu’il faisait tournoyer au sol, en guise de jouet. Deux silhouettes lui faisaient face. Le corps attaché, les mains et pieds liés, la bouche bâillonnée. Les captifs étaient conscients, les yeux grand ouverts. Des gémissements rendus à peine audible par l’épais bâillon qui cernaient durement leurs mâchoires. Cela faisait près de deux heures que Gary « la dent en or » et sa femme étaient rentrées. Les deux petites filles n’avaient pas encore données signe de vie, ou du moins avaient-elles entendues quelque chose, mais n’avaient pas osées sortir, de peur d’une énième correction infligée par leur père. Comment des parents peuvent-ils laisser deux fillettes seules le soir ? Cette question apportait en réalité un motif de plus à la vengeance d’Adam. En plus de tuer un assassin, il allait supprimer un mauvais père. Sans doute les battait-il, pensa-t-il. Et la mère, ne vaut-elle pas mieux ? Elle avait vu le visage de leur tortionnaire, il allait donc devoir la tuer elle aussi. Et les petites ? Quel avenir pour ces futures orphelines ? Sans doute meilleur que celui qu’elles auraient eu avec ce psychopathe. Un mélange de toutes ces questions inondait l’esprit embué du jeune homme. Fatigué, las, il se demandait s’il ne valait pas mieux les tuer rapidement. L’assassin avait forcement une arme à feu quelque part dans l’appartement. Il lui suffirait de chercher un peu, et d’en finir. Une bonne fois.
Adam se leva enfin, et fit face à Gary. Lui qui avait attendu ce moment depuis si longtemps, ne savait que faire. Il se lança dans un monologue, destiné à l’homme qu’il voulait voir mourir. Le ton était froid, résolument perdu entre un millier de réflexions absurdes. Il devait faire le vide. Il devait parler, se confier, pour exhumer ses fautes. Il ne cherchait pas le pardon, ni n’attendait de réponse de cet homme ou d’un quelconque dieu qui ne lui répondrait jamais. Peut-être était-ce là la seule façon qu’il avait trouvée de justifier ses actes de façon humaine. Pour éviter de sombrer dans une folie plus destructrice encore.
« - Avant de te rencontrer, j’avais tellement de raisons d’aimer vivre. Tellement de gens avec qui partager des tas de choses. A partir du moment où nos routes se sont croisées, tout est parti. Tous ceux qui m’entouraient ont finis par foutre le camp. Aujourd’hui, tu es le dernier. Le seul à qui je peux me confier. C’est quand même du délire, tu trouves pas ? Tu n’imagines même pas ce que je suis capable de te faire. Les trucs les plus atroces que le corps humain puisse subir. Tes amis ont morflés quelque chose d’incroyable. J’ai revu et revu encore plusieurs années de cours de biologie à disséquer tes potes. Des trous, des incisions, des os brisés. J’ai même arraché un œil. Je sais même plus comment il s’appelait, ce putain de borgne. »
Un rire contenu s’échappa du jeune homme. Après un cours silence, il reprit.
« - J’ai atteint le paroxysme de la torture. J’aurais pu rendre jaloux le plus sadique des bourreaux du temps de la peine de mort. Mais putain, je crois que j’ai merdé. Tu sais pourquoi ? Je me suis lassé de toute cette violence. Tout ce sang. Toute cette hargne. Je l’avais réservé pour toi. Dans mon sac à dos, j’avais prévu tout un tas de trucs pour jouer. Mais maintenant, j’en ai plus envie. Je veux que tu souffres bien plus qu’eux encore. Mais j’y arriverais pas en touchant à ta sale gueule de drogué. J’ai trouvé mieux. Bien mieux. La réponse à ma question. Tu connais la loi du talion ? »
Les yeux de Gary s’emplissaient d’incompréhension. Sa femme ne pouvait contenir ses larmes.
« Bon, je te dis adieu. »
Adam avait terminé. Il ramassa nonchalamment son imposante arme blanche, et franchi la porte du salon, en prenant soin de la fermer derrière lui. Quelques secondes plus tard, les deux captifs pouvaient entendre une autre porte s’ouvrir, et se refermer aussitôt.
Les yeux de Gary s’écarquillèrent autant que le corps humain pouvait le lui permettre. Il connaissait les lieux mieux que quiconque, et un détail, un son en particulier, ne lui avait échappé.
Ce n’était pas la porte d’entrée.
Adam se leva enfin, et fit face à Gary. Lui qui avait attendu ce moment depuis si longtemps, ne savait que faire. Il se lança dans un monologue, destiné à l’homme qu’il voulait voir mourir. Le ton était froid, résolument perdu entre un millier de réflexions absurdes. Il devait faire le vide. Il devait parler, se confier, pour exhumer ses fautes. Il ne cherchait pas le pardon, ni n’attendait de réponse de cet homme ou d’un quelconque dieu qui ne lui répondrait jamais. Peut-être était-ce là la seule façon qu’il avait trouvée de justifier ses actes de façon humaine. Pour éviter de sombrer dans une folie plus destructrice encore.
« - Avant de te rencontrer, j’avais tellement de raisons d’aimer vivre. Tellement de gens avec qui partager des tas de choses. A partir du moment où nos routes se sont croisées, tout est parti. Tous ceux qui m’entouraient ont finis par foutre le camp. Aujourd’hui, tu es le dernier. Le seul à qui je peux me confier. C’est quand même du délire, tu trouves pas ? Tu n’imagines même pas ce que je suis capable de te faire. Les trucs les plus atroces que le corps humain puisse subir. Tes amis ont morflés quelque chose d’incroyable. J’ai revu et revu encore plusieurs années de cours de biologie à disséquer tes potes. Des trous, des incisions, des os brisés. J’ai même arraché un œil. Je sais même plus comment il s’appelait, ce putain de borgne. »
Un rire contenu s’échappa du jeune homme. Après un cours silence, il reprit.
« - J’ai atteint le paroxysme de la torture. J’aurais pu rendre jaloux le plus sadique des bourreaux du temps de la peine de mort. Mais putain, je crois que j’ai merdé. Tu sais pourquoi ? Je me suis lassé de toute cette violence. Tout ce sang. Toute cette hargne. Je l’avais réservé pour toi. Dans mon sac à dos, j’avais prévu tout un tas de trucs pour jouer. Mais maintenant, j’en ai plus envie. Je veux que tu souffres bien plus qu’eux encore. Mais j’y arriverais pas en touchant à ta sale gueule de drogué. J’ai trouvé mieux. Bien mieux. La réponse à ma question. Tu connais la loi du talion ? »
Les yeux de Gary s’emplissaient d’incompréhension. Sa femme ne pouvait contenir ses larmes.
« Bon, je te dis adieu. »
Adam avait terminé. Il ramassa nonchalamment son imposante arme blanche, et franchi la porte du salon, en prenant soin de la fermer derrière lui. Quelques secondes plus tard, les deux captifs pouvaient entendre une autre porte s’ouvrir, et se refermer aussitôt.
Les yeux de Gary s’écarquillèrent autant que le corps humain pouvait le lui permettre. Il connaissait les lieux mieux que quiconque, et un détail, un son en particulier, ne lui avait échappé.
Ce n’était pas la porte d’entrée.