Note de la fic :
Publié le 15/01/2014 à 17:53:41 par Sheyne
« Putain, mais c'est pas vrai... »
Assis à la terrasse d'un café côté, Lawrence consultait sa montre pour la quinzième fois. À travers l'ombrelle, soleil le dardait de ses rayons. Son rendez-vous était en retard. Et ça risquait de bien contrarier ses plans.
Tout en pestant, il envoya nonchalamment sa tête se balancer en arrière, s'appuyant désespérément sur l'appui des chaises en osier. Midi moins dix, sans doute pouvait-il faire une croix sur sa journée. Après tout, peut-être faisait-il effectivement preuve de trop de retenue dans son travail.
Oui, décidément il ne savait plus trop où il en était... Il savait seulement qu'il avait une mission à accomplir.
Alors, portant la main dans la poche intérieure de sa veste, il en retira un éclat doré. Luisant, malgré l'ombre du parasol, celui-ci étincelait de mille feux.
Quelqu'un ayant su où porter les yeux et en quel instant, aurait à peine pu distinguer le manche d'ébène brillant et la brodure plaquée, semblant d'or, du 9mm. En une seconde, ses doigts l'avaient porté sous la table. Aussi discret que vif, couvert par la nappe, il s'empressait de vérifier que tout était en ordre.
Plus qu'une habitude, c'était devenu une manie pour lui. Lorsqu'il avait un travail à faire, il passait son temps à examiner et lisser les courbes de son arme. Juste au cas où, histoire d'être sûr que rien ne clochait. Une façon de s'occuper les mains, de se vider l'esprit.
Ses sourcils froncèrent. Peut-être même qu'il s'occuperait d'une personne supplémentaire, d'ailleurs. Son rendez-vous était foutu, c'était chose certaine, il n'avait simplement pas encore décidé le sort qu'il réservait à ce poseur de lapin... S'il avait eu un empêchement, nul doute qu'il lui aurait laissé un message. Enfin, s'il avait pris les jambes à son cou, il était sans doute bien loin maintenant... Tant pis.
« Lawrence ! Comment vas-tu ? »
Surpris, il sursauta. Il ne l'avait même pas vu arriver !
Complètement pris au dépourvu, il baragouina quelques mots, tentant de paraître convaincant et emballé, tout en dissimulant tant bien que mal le revolver dans la poche de son pantalon.
« Elyne ! Quel plaisir de te revoir ! Tu es resplendissante ! »
Puis, se relevant vivement, il s'empressa de tirer la chaise d'en face. Geste simple certes, démodé peut être, mais qui volait toujours un sourire aux femmes.
« Assieds-toi, je t'en prie ! Légèrement en avance, me semble-t-il, non ? »
Tout en consultant sa montre, il acheva d'un clin d'oeil :
« Midi moins cinq... Non contente d'être sublime, intelligente, et talentueuse, tu es aussi ponctuelle ! Voudrais-tu secrètement me faire croire à la perfection ?
— Pour être parfaite, poursuivit calmement la jeune femme tout sourire, il faut être dénuée de défauts. Il se trouve que si je listais chacun des miens, nous serions encore là ce soir !
— Les quelques défauts que tu pourrais avoir, si tant est que je parvienne à en débusquer un seul, ne serraient là que pour souligner la myriade de qualités. Après tout, que deviendrait le charme, s'il n'était accompagné d'une légère dose de parfum ? »
De toutes les manières, une femme se sachant parfaite aux yeux des autres ne se l'avouera jamais à elle même. Et ce n’était pas plus mal finalement, ça lui permettait de la gratifier de nobles pensées. Clamant une vérité immuable, elle se sentait la cible de vrais compliments.
S'asseyant à son tour, il lui saisit doucement la main avant de poursuivre, repartant sur un autre sujet :
« J'ai pris la liberté de nous commander deux flutes de champagne, j'espère que cela ne te gênera pas. »
Contre toute attente, Elyne se masqua d'embarras. Cette attention l'aurait touchée n'importe quel autre jour, mais après la beuverie de ce matin et l'accident, elle préférait éviter de boire...
Lawrence sembla comprendre. L'esprit vif, il fit rapidement des liens, il enchaîna d'une voix honteuse :
« Ne t'en fais pas ! Tout en se retournant, il demanda l'addition avant de continuer. On va aller déjeuner dans ce restaurant dont de t'ai parlé. J'imagine que tu as du fêter ta réussite comme il se devait. Encore toutes mes félicitations, au passage !
— Merci beaucoup ! — un sourire radieux l'illumina – C'est vrai que ça n'a pas été facile ! Tu n'imagines pas à quel point un réseau criminel peut être complexe ! Quelques personnes à peine connaissent la tête du complot, alors il faut remonter toute l'organisation en partant des racines si on veut la demasquer. »
Lawrence dissimula un sourire :
« Non, effectivement, je n'arrive pas à imaginer...
— Tu sais, c'est normal ! On ne s'en doute pas, mais bien souvent dans de tels trafics on retrouve des personnes importantes, voire même très haut placées ! Bon par là je n'entends pas le président non plus, mais ce n'est pas rare d'y retrouver des sénateurs par exemple.
— Et cette fois-ci ? Tu as permis l'arrestation d'un homme politique ?
— Non, heureusement d'ailleurs, car cela complique fortement les choses, ils peuvent user de leurs relations pour ralentir l'enquête. C'était un cartel mexicain qui importait sa marchandise jusque ici, par cargos entiers. Tout était orchestré sur place par un gang local. »
Rayonnante de fierté, elle continuait d'une voix enjouée :
« Parfois, j'ai même cru y rester ; les mafieux peuvent être très violents. Mais à chaque fois que je songeais à arrêter à cause du risque, je repensais au mal que ces personnes sèment derrière eux. La drogue qu'ils vendent dans les rues tue la jeunesse, les empêche d'étudier. Ils font même travailler des enfants, les laissant revendre leur produit et assumer les risques à leur place ! Tu imagines ? Ces gens-là sont inhumains !
En reconsidérant tout ça, je me disais que si je ne le faisais pas, personne ne le ferait. La police était déjà trop occupée à courir dans tous les sens, sans savoir où donner de la tête ! Alors, je l'ai fait, et je leur ai simplement dit où frapper ! Maintenant, c'est sûr, je ne regrette rien ! Je ne me suis jamais sentie aussi vivante que lorsque j'enquêtais en secret ! »
Sur sa chaise, l'homme accusa la remarque, les yeux dans le vague. Un silence plus tard, il entama d'un ton admiratif, mêlé de regret :
« Tu sais, parfois, je regrette mon emploi. Je me dis que faire le bien, comme toi, doit permettre de se lever chaque matin fier de soi et empli de bonheur. On doit avoir l'impression d'apporter un plus à l'humanité, de la rendre meilleure. Moi, je ne fais qu'un travail au détriment des autres. Et je profite de leur faiblesse depuis si longtemps, qu'aujourd'hui j'en ai des remords...
Tu as vraiment une chance incroyable. »
Compatissante, Elyne tenta de le rassainer d'une pointe d'humour :
« Bah... Tu sais, banquier, ce n’est pas si terrible que ça comme métier !
— Ah ! Lawrence sembla se reprendre. Si seulement !
— Quoi... Que ?!... Comment ?! Ne me dis pas que tu es assureur quand même ?! »
Sur cette dernière phrase, son ton changea, se mutant en une voix faussement outrée et réprobatrice. Mais elle ne tint pas, et éclata de rire. Lawrence souriait à présent de toutes ses dents.
Bien qu'il lui fallut un moment pour se calmer, lorsque ce fut fait elle devint songeuse :
« Malgré tout, en ce moment ça ne va pas très fort, du moins pas aussi bien que je voudrais le faire croire. Tu sais, au fond, j'ai toujours une légère crainte de représailles, un peu peur que quelqu'un cherche à se venger. Ça s'est déjà vu, tu sais...
— Ne t'en fais pas. Tu l'as dit toi-même, tu as mis la majeure partie du trafic en prison, et la police surveille les petites têtes restantes de très près. Personne n'osera s'attaquer à toi de peur d'une deuxième descente dans les bas quartiers ! De plus, tu es une idole maintenant ! Tu vas être au centre de l'attention ! Tu feras parler de toi à travers le monde, et tu le mérites bien. »
L'homme, penché en avant, avait caressé sa joue du revers de la main. Ses yeux, d'une divine profondeur s'étaient perdus dans les siens. Envoutantes, ses paroles résonnaient de confiance et inspiraient la sûreté.
Et bien que Lawrence n'eut rien pu en savoir, au final, elle était totalement rassurée. Son cœur s'était mis à cogner dans sa poitrine, et elle sentait une douce chaleur, un feu nouveau illuminer son âme. L'écarlate lui vint aux joues, et, inconsciemment, elle détourna le regard.
C'est le serveur qui vint briser le silence en déposant la note sur la table. Lawrence se leva alors, et sortit un billet de sa poche. Il allait le déposer quand il se ravisa ; maculé d'écarlate celui-ci baignait d'un éclat sanglant.
Sa main plongea à nouveau dans sa veste, avant d'en laisser tomber un autre, celui-ci immaculé, au côté de la facture. Ceci fait, et sans même prendre le temps de regarder, ni l'addition, ni d'attendre sa monnaie, il proposa à la jeune femme d'aller manger.
Lorsqu'ils traversèrent la route, au feu rouge, une colonne d'automobilistes signait l'heure de pointe. Sortant du boulot, les gens partaient manger. En tête du passage clouté, une voiture noire était à l'arrêt, un rétroviseur arraché.
Personne ne sembla la remarquer.
Assis à la terrasse d'un café côté, Lawrence consultait sa montre pour la quinzième fois. À travers l'ombrelle, soleil le dardait de ses rayons. Son rendez-vous était en retard. Et ça risquait de bien contrarier ses plans.
Tout en pestant, il envoya nonchalamment sa tête se balancer en arrière, s'appuyant désespérément sur l'appui des chaises en osier. Midi moins dix, sans doute pouvait-il faire une croix sur sa journée. Après tout, peut-être faisait-il effectivement preuve de trop de retenue dans son travail.
Oui, décidément il ne savait plus trop où il en était... Il savait seulement qu'il avait une mission à accomplir.
Alors, portant la main dans la poche intérieure de sa veste, il en retira un éclat doré. Luisant, malgré l'ombre du parasol, celui-ci étincelait de mille feux.
Quelqu'un ayant su où porter les yeux et en quel instant, aurait à peine pu distinguer le manche d'ébène brillant et la brodure plaquée, semblant d'or, du 9mm. En une seconde, ses doigts l'avaient porté sous la table. Aussi discret que vif, couvert par la nappe, il s'empressait de vérifier que tout était en ordre.
Plus qu'une habitude, c'était devenu une manie pour lui. Lorsqu'il avait un travail à faire, il passait son temps à examiner et lisser les courbes de son arme. Juste au cas où, histoire d'être sûr que rien ne clochait. Une façon de s'occuper les mains, de se vider l'esprit.
Ses sourcils froncèrent. Peut-être même qu'il s'occuperait d'une personne supplémentaire, d'ailleurs. Son rendez-vous était foutu, c'était chose certaine, il n'avait simplement pas encore décidé le sort qu'il réservait à ce poseur de lapin... S'il avait eu un empêchement, nul doute qu'il lui aurait laissé un message. Enfin, s'il avait pris les jambes à son cou, il était sans doute bien loin maintenant... Tant pis.
« Lawrence ! Comment vas-tu ? »
Surpris, il sursauta. Il ne l'avait même pas vu arriver !
Complètement pris au dépourvu, il baragouina quelques mots, tentant de paraître convaincant et emballé, tout en dissimulant tant bien que mal le revolver dans la poche de son pantalon.
« Elyne ! Quel plaisir de te revoir ! Tu es resplendissante ! »
Puis, se relevant vivement, il s'empressa de tirer la chaise d'en face. Geste simple certes, démodé peut être, mais qui volait toujours un sourire aux femmes.
« Assieds-toi, je t'en prie ! Légèrement en avance, me semble-t-il, non ? »
Tout en consultant sa montre, il acheva d'un clin d'oeil :
« Midi moins cinq... Non contente d'être sublime, intelligente, et talentueuse, tu es aussi ponctuelle ! Voudrais-tu secrètement me faire croire à la perfection ?
— Pour être parfaite, poursuivit calmement la jeune femme tout sourire, il faut être dénuée de défauts. Il se trouve que si je listais chacun des miens, nous serions encore là ce soir !
— Les quelques défauts que tu pourrais avoir, si tant est que je parvienne à en débusquer un seul, ne serraient là que pour souligner la myriade de qualités. Après tout, que deviendrait le charme, s'il n'était accompagné d'une légère dose de parfum ? »
De toutes les manières, une femme se sachant parfaite aux yeux des autres ne se l'avouera jamais à elle même. Et ce n’était pas plus mal finalement, ça lui permettait de la gratifier de nobles pensées. Clamant une vérité immuable, elle se sentait la cible de vrais compliments.
S'asseyant à son tour, il lui saisit doucement la main avant de poursuivre, repartant sur un autre sujet :
« J'ai pris la liberté de nous commander deux flutes de champagne, j'espère que cela ne te gênera pas. »
Contre toute attente, Elyne se masqua d'embarras. Cette attention l'aurait touchée n'importe quel autre jour, mais après la beuverie de ce matin et l'accident, elle préférait éviter de boire...
Lawrence sembla comprendre. L'esprit vif, il fit rapidement des liens, il enchaîna d'une voix honteuse :
« Ne t'en fais pas ! Tout en se retournant, il demanda l'addition avant de continuer. On va aller déjeuner dans ce restaurant dont de t'ai parlé. J'imagine que tu as du fêter ta réussite comme il se devait. Encore toutes mes félicitations, au passage !
— Merci beaucoup ! — un sourire radieux l'illumina – C'est vrai que ça n'a pas été facile ! Tu n'imagines pas à quel point un réseau criminel peut être complexe ! Quelques personnes à peine connaissent la tête du complot, alors il faut remonter toute l'organisation en partant des racines si on veut la demasquer. »
Lawrence dissimula un sourire :
« Non, effectivement, je n'arrive pas à imaginer...
— Tu sais, c'est normal ! On ne s'en doute pas, mais bien souvent dans de tels trafics on retrouve des personnes importantes, voire même très haut placées ! Bon par là je n'entends pas le président non plus, mais ce n'est pas rare d'y retrouver des sénateurs par exemple.
— Et cette fois-ci ? Tu as permis l'arrestation d'un homme politique ?
— Non, heureusement d'ailleurs, car cela complique fortement les choses, ils peuvent user de leurs relations pour ralentir l'enquête. C'était un cartel mexicain qui importait sa marchandise jusque ici, par cargos entiers. Tout était orchestré sur place par un gang local. »
Rayonnante de fierté, elle continuait d'une voix enjouée :
« Parfois, j'ai même cru y rester ; les mafieux peuvent être très violents. Mais à chaque fois que je songeais à arrêter à cause du risque, je repensais au mal que ces personnes sèment derrière eux. La drogue qu'ils vendent dans les rues tue la jeunesse, les empêche d'étudier. Ils font même travailler des enfants, les laissant revendre leur produit et assumer les risques à leur place ! Tu imagines ? Ces gens-là sont inhumains !
En reconsidérant tout ça, je me disais que si je ne le faisais pas, personne ne le ferait. La police était déjà trop occupée à courir dans tous les sens, sans savoir où donner de la tête ! Alors, je l'ai fait, et je leur ai simplement dit où frapper ! Maintenant, c'est sûr, je ne regrette rien ! Je ne me suis jamais sentie aussi vivante que lorsque j'enquêtais en secret ! »
Sur sa chaise, l'homme accusa la remarque, les yeux dans le vague. Un silence plus tard, il entama d'un ton admiratif, mêlé de regret :
« Tu sais, parfois, je regrette mon emploi. Je me dis que faire le bien, comme toi, doit permettre de se lever chaque matin fier de soi et empli de bonheur. On doit avoir l'impression d'apporter un plus à l'humanité, de la rendre meilleure. Moi, je ne fais qu'un travail au détriment des autres. Et je profite de leur faiblesse depuis si longtemps, qu'aujourd'hui j'en ai des remords...
Tu as vraiment une chance incroyable. »
Compatissante, Elyne tenta de le rassainer d'une pointe d'humour :
« Bah... Tu sais, banquier, ce n’est pas si terrible que ça comme métier !
— Ah ! Lawrence sembla se reprendre. Si seulement !
— Quoi... Que ?!... Comment ?! Ne me dis pas que tu es assureur quand même ?! »
Sur cette dernière phrase, son ton changea, se mutant en une voix faussement outrée et réprobatrice. Mais elle ne tint pas, et éclata de rire. Lawrence souriait à présent de toutes ses dents.
Bien qu'il lui fallut un moment pour se calmer, lorsque ce fut fait elle devint songeuse :
« Malgré tout, en ce moment ça ne va pas très fort, du moins pas aussi bien que je voudrais le faire croire. Tu sais, au fond, j'ai toujours une légère crainte de représailles, un peu peur que quelqu'un cherche à se venger. Ça s'est déjà vu, tu sais...
— Ne t'en fais pas. Tu l'as dit toi-même, tu as mis la majeure partie du trafic en prison, et la police surveille les petites têtes restantes de très près. Personne n'osera s'attaquer à toi de peur d'une deuxième descente dans les bas quartiers ! De plus, tu es une idole maintenant ! Tu vas être au centre de l'attention ! Tu feras parler de toi à travers le monde, et tu le mérites bien. »
L'homme, penché en avant, avait caressé sa joue du revers de la main. Ses yeux, d'une divine profondeur s'étaient perdus dans les siens. Envoutantes, ses paroles résonnaient de confiance et inspiraient la sûreté.
Et bien que Lawrence n'eut rien pu en savoir, au final, elle était totalement rassurée. Son cœur s'était mis à cogner dans sa poitrine, et elle sentait une douce chaleur, un feu nouveau illuminer son âme. L'écarlate lui vint aux joues, et, inconsciemment, elle détourna le regard.
C'est le serveur qui vint briser le silence en déposant la note sur la table. Lawrence se leva alors, et sortit un billet de sa poche. Il allait le déposer quand il se ravisa ; maculé d'écarlate celui-ci baignait d'un éclat sanglant.
Sa main plongea à nouveau dans sa veste, avant d'en laisser tomber un autre, celui-ci immaculé, au côté de la facture. Ceci fait, et sans même prendre le temps de regarder, ni l'addition, ni d'attendre sa monnaie, il proposa à la jeune femme d'aller manger.
Lorsqu'ils traversèrent la route, au feu rouge, une colonne d'automobilistes signait l'heure de pointe. Sortant du boulot, les gens partaient manger. En tête du passage clouté, une voiture noire était à l'arrêt, un rétroviseur arraché.
Personne ne sembla la remarquer.