Note de la fic :
Publié le 15/01/2014 à 17:55:18 par Sheyne
Bordel ! Bordel putain ! Ces enculés venaient de le shooter à l'aveugle !
Sans déconner, quelle foutue bande d'abrutis profonds tirent une salve dans une salle bondée... Direct, là, dans les tuyères !
La haine ! Il s'était arrêté quoi, deux minutes ? Il n'avait pas fallu une seconde de plus pour que ces soldats de merde tirent au pif, directement dans les conduites d'aération ! Dissuasion... Mouvement préventif... Son cul ouais ! Lui dans son langage s'était une putain d'attaque frontale ! Mais il n'y pouvait rien... C'est pas comme s'ils savaient qu'il était derrière... Si s'était le cas ils l'auraient dégommé encore plus sûrement !
Rampant au plafond, Mike serrait les dents, crispé au possible. Trace macabre, filante entre ses doigts, un long et fin ruissellement rougeâtre marquait sa progression. Vu la taille de l'auditorium, il avait eu la plus grosse poisse de sa vie. Les balles auraient pu se ficher n'importe où... Mais il avait fallu que ça soit ici, dans ses côtes, que celle-ci vienne s'écraser.
Sous son ventre, la mince plaque de métal s'était tordue à l'extrême... Avant de céder. Alors, le sifflement appela cet horrible craquement dans son torse, tout juste couvert par la multitude de nouvelles perforations. Tout autour de lui, le son s'était mis à détonner, explosant en tous sens, sous la course mortelle des projectiles.
À bien y penser, c'était un peu comme se déplacer dans du fromage... Un gruyère même... Et au vu du nombre de trous, il s'en était relativement bien sorti.
Le souffle court, il progressait de plus en plus lentement. Ça devait faire une bonne grosse minute qu'il voyait la grille, en face. Celle qui devait le conduire au carrefour de la salle des serveurs. Néanmoins, dans sa malchance, il avait eu bien mieux que ce qu'il était venu chercher. À côté de ça, même le scandale du Watergate se serait donné l'effet d'une totale indifférence. À peine l'onde d'une pierre coulant à pic... En comparé des monstrueuses vagues de cette annonce...
Au vu des personnalités présentes, ce ne pouvait qu'être du sérieux. Le directeur, codirecteur de la NASA, et l'ensemble de ces putains de militaires, visiblement envoyés directement par l'état pour réguler les flots de paniques... Il avait pu tout suivre, l'espace de quelques instants. Sur le coup, ses yeux s'étaient écarquillés, à mesure du soulèvement. Tous s'étaient mis à hurler.
Lorsque Jacque Milhem s'était redressé de toute sa hauteur, les dominant tous, ses paroles avaient fusé en contrebas pénétrant les chaires, électrisant la foule. Stupéfaite, celle-ci s'était ébranlée d'un même mouvement, ne pouvant y croire, refusant même d'envisager cette funeste vérité.
Il les comprenait, ça paraissait impossible... Totalement fou. Dans tous les cas, le gouvernement étouffait le pire des cauchemars. Alors bien sûr, au début ils n'y avaient pas cru... Mais pourquoi, pour quelles autres raisons se seraient-ils donné autant de peine, auraient-ils consacré tant de moyens...
De toutes les manières, quelle que soit sa position vis-à-vis de ce complot, il allait en retirer un maximum de bénéfices. Son information lui vaudrait peut-être même de couler des jours heureux. Après tout, il se moquait bien de toutes ces conneries. Qui vivra verra. Et sur l'heure, il comptait bien survivre, finir son job, et se tailler vite fait, bien fait.
Baignant d'une lumière artificielle, il revint à lui, son but atteint. Les néons luisaient vivement à travers l'acier, éblouissant la conduite. Surface argentée, la froide morsure du métal lui renvoyait son reflet. Mâchoire serrée, nez fin ; pures suppositions, seules reposaient les formes. La fine cagoule en coton teint remplissait son office, masquant tout.
On ne pouvait qu'apercevoir ses yeux, d'un brun profond, plongeant trois mètres plus bas, scrutant le corridor, à l'affut du moindre mouvement.
La salle allait bientôt être évacuée, il n'avait pas un instant à perdre. Passant ses doigts à travers les barreaux de la grille, il tira d'un coup sec. Elle céda au deuxième essai, sortant de son cadre dans un grincement strident, semblant résonner à travers tout le bâtiment.
Le souffle court, il n'esquissa plus un geste. Dans un silence tout relatif, une oreille experte guettait la moindre réaction. Mais qu'importe l'attention portée, seul le vacarme de ses tempes battantes lui répondait. Ça, et le clapotis régulier d'un bruit sanglant, inoffensif... Comme des gouttes s'écrasant au sol. Alors, il entreprit de se laisser chuter à terre.
Saisissant fermement le rebord du cadre, il se laissa glisser hors de la conduite. Lentement... Lorsqu'il frotta près de sa blessure, un léger gémissement fila entre ses lèvres. Il jura une dernière fois, avant d'achever sa descente sans plus broncher, le visage écarlate d'effort. Et, totalement suspendu dans le vide, il lâcha prise.
Les hauts murs blancs s'envolèrent alors. En une seconde, Mike s'écrasa. Ses jambes plièrent en amortissant le choc, prenant appui sur une surface aussi huileux qu'instable... Avant de flancher. Ses chaussures glissèrent sur une large flaque de sang, l'étalant de tout son long.
L'odeur oxydée des hématies lui remonta jusque dans les narines. Écrasé à terre, son visage se décomposa ; à quelques mètres à peine, la lourde porte-coupe-feu ouvrait ses deux battants.
Sans déconner, quelle foutue bande d'abrutis profonds tirent une salve dans une salle bondée... Direct, là, dans les tuyères !
La haine ! Il s'était arrêté quoi, deux minutes ? Il n'avait pas fallu une seconde de plus pour que ces soldats de merde tirent au pif, directement dans les conduites d'aération ! Dissuasion... Mouvement préventif... Son cul ouais ! Lui dans son langage s'était une putain d'attaque frontale ! Mais il n'y pouvait rien... C'est pas comme s'ils savaient qu'il était derrière... Si s'était le cas ils l'auraient dégommé encore plus sûrement !
Rampant au plafond, Mike serrait les dents, crispé au possible. Trace macabre, filante entre ses doigts, un long et fin ruissellement rougeâtre marquait sa progression. Vu la taille de l'auditorium, il avait eu la plus grosse poisse de sa vie. Les balles auraient pu se ficher n'importe où... Mais il avait fallu que ça soit ici, dans ses côtes, que celle-ci vienne s'écraser.
Sous son ventre, la mince plaque de métal s'était tordue à l'extrême... Avant de céder. Alors, le sifflement appela cet horrible craquement dans son torse, tout juste couvert par la multitude de nouvelles perforations. Tout autour de lui, le son s'était mis à détonner, explosant en tous sens, sous la course mortelle des projectiles.
À bien y penser, c'était un peu comme se déplacer dans du fromage... Un gruyère même... Et au vu du nombre de trous, il s'en était relativement bien sorti.
Le souffle court, il progressait de plus en plus lentement. Ça devait faire une bonne grosse minute qu'il voyait la grille, en face. Celle qui devait le conduire au carrefour de la salle des serveurs. Néanmoins, dans sa malchance, il avait eu bien mieux que ce qu'il était venu chercher. À côté de ça, même le scandale du Watergate se serait donné l'effet d'une totale indifférence. À peine l'onde d'une pierre coulant à pic... En comparé des monstrueuses vagues de cette annonce...
Au vu des personnalités présentes, ce ne pouvait qu'être du sérieux. Le directeur, codirecteur de la NASA, et l'ensemble de ces putains de militaires, visiblement envoyés directement par l'état pour réguler les flots de paniques... Il avait pu tout suivre, l'espace de quelques instants. Sur le coup, ses yeux s'étaient écarquillés, à mesure du soulèvement. Tous s'étaient mis à hurler.
Lorsque Jacque Milhem s'était redressé de toute sa hauteur, les dominant tous, ses paroles avaient fusé en contrebas pénétrant les chaires, électrisant la foule. Stupéfaite, celle-ci s'était ébranlée d'un même mouvement, ne pouvant y croire, refusant même d'envisager cette funeste vérité.
Il les comprenait, ça paraissait impossible... Totalement fou. Dans tous les cas, le gouvernement étouffait le pire des cauchemars. Alors bien sûr, au début ils n'y avaient pas cru... Mais pourquoi, pour quelles autres raisons se seraient-ils donné autant de peine, auraient-ils consacré tant de moyens...
De toutes les manières, quelle que soit sa position vis-à-vis de ce complot, il allait en retirer un maximum de bénéfices. Son information lui vaudrait peut-être même de couler des jours heureux. Après tout, il se moquait bien de toutes ces conneries. Qui vivra verra. Et sur l'heure, il comptait bien survivre, finir son job, et se tailler vite fait, bien fait.
Baignant d'une lumière artificielle, il revint à lui, son but atteint. Les néons luisaient vivement à travers l'acier, éblouissant la conduite. Surface argentée, la froide morsure du métal lui renvoyait son reflet. Mâchoire serrée, nez fin ; pures suppositions, seules reposaient les formes. La fine cagoule en coton teint remplissait son office, masquant tout.
On ne pouvait qu'apercevoir ses yeux, d'un brun profond, plongeant trois mètres plus bas, scrutant le corridor, à l'affut du moindre mouvement.
La salle allait bientôt être évacuée, il n'avait pas un instant à perdre. Passant ses doigts à travers les barreaux de la grille, il tira d'un coup sec. Elle céda au deuxième essai, sortant de son cadre dans un grincement strident, semblant résonner à travers tout le bâtiment.
Le souffle court, il n'esquissa plus un geste. Dans un silence tout relatif, une oreille experte guettait la moindre réaction. Mais qu'importe l'attention portée, seul le vacarme de ses tempes battantes lui répondait. Ça, et le clapotis régulier d'un bruit sanglant, inoffensif... Comme des gouttes s'écrasant au sol. Alors, il entreprit de se laisser chuter à terre.
Saisissant fermement le rebord du cadre, il se laissa glisser hors de la conduite. Lentement... Lorsqu'il frotta près de sa blessure, un léger gémissement fila entre ses lèvres. Il jura une dernière fois, avant d'achever sa descente sans plus broncher, le visage écarlate d'effort. Et, totalement suspendu dans le vide, il lâcha prise.
Les hauts murs blancs s'envolèrent alors. En une seconde, Mike s'écrasa. Ses jambes plièrent en amortissant le choc, prenant appui sur une surface aussi huileux qu'instable... Avant de flancher. Ses chaussures glissèrent sur une large flaque de sang, l'étalant de tout son long.
L'odeur oxydée des hématies lui remonta jusque dans les narines. Écrasé à terre, son visage se décomposa ; à quelques mètres à peine, la lourde porte-coupe-feu ouvrait ses deux battants.