Note de la fic :
Publié le 15/01/2014 à 11:13:25 par Sheyne
« CHAMPAGNE !»
Détonnant, le bouchon fusa au travers des gerbes de joie. La mousse dansait dans les airs, virevoltante au rythme de la musique. Arrosés de milliers de petites bulles, les bureaux croulants de papiers étaient le cadet de leurs soucis. L'heure était à la fête, la chasse aux nouvelles était terminée !
« Alors Elyne, plaisanta un homme en levant sa flute, qu'est-ce que ça fait d'être traquée par le Cortège ?»
Les paroles furent succédé par une dizaine d'exclamations admiratives. Au milieu de l'hilarité, elle était au centre de toute l'attention. Un peu plus de la vingtaine, et elle serait bientôt connu de toute la ville, peut être même d'une grande partie du pays. Un avenir glorieux se dessinait sous ses yeux, elle venait de le saisir !
La jeune femme secoua la tête, le regard pétillant d'une fierté mal dissimulée. La blague l'amusait. Elle avait gagné après tout ! C'était sa fête, elle la méritait bien.
Dans le vacarme de la pièce, un fabuleux claquement retentit alors, coupant court à la bonne humeur. La musique s'arrêta d'un seul coup. Là, dans l'embrasure de la porte se tenait le directeur du journal, visiblement furieux. Il beugla :
« ELYNE ! C'est quoi ce bordel ?!»
Inquiète, elle recula d'un pas... Ce n’était pas bon... Jamais elle ne l'avait vu dans un état pareil ! Le silence était pesant.
Alors, il s'avança, dégageant les mains de son dos pour en sortir deux grosses bouteilles de Dom Pérignon. Il rayonnait :
« Ouais ! On fait la fête sans moi ?! Ça mérite une promotion ou je ne m’y connais pas !»
Deux employés du journal se ruèrent alors sur le champagne, s'empressant de l'ouvrir. Tandis, qu'éclatant de rire, le directeur se frottait les mains. Il fixa la jeune femme.
« Bon sang ! Pour un peu je te filerais mon poste ! Ce n’est pas tout les jours qu'une simple enquête permet le démantèlement de tout un trafic international !»
Il marqua une pause, faisant mine de réfléchir :
« Il y a juste une question qui me tracasse... T'as pas peur des représailles ?»
Hoquetant de surprise, Elyne se retourna vivement. Une mèche blonde brassa l'air d'un scintillement enjoué. Elle regarda derrière elle, puis se rassit normalement en se pointant du doigt, faussement surprise.
Empli de défis, un regard émeraude se ficha alors sur son interlocuteur.
« Moi ? À vous entendre, j'ai cru un instant que vous parliez de quelqu'un d'autre ! Vous rêvez là ! Et puis, se moqua-t-elle, ne comptez pas sur moi pour vous succéder, être directeur doit être bien ennuyeux ! On ne risque même pas de se prendre une balle dans la figure ! Je ne lâcherais pas mon poste pour moins que présidente !
— Oh, tu sais, je suis sur qu'on doit pouvoir trouver pas mal de contres-exemples !
Puis, se retournant, il beugla à nouveau :
— Bon, qui a coupé la musique, que je le rétrograde ! Pour un peu, je m'entendrais presque parler ! Remettez-moi ça tout de suite !»
Dans l'avenue, le vacarme des voitures soufflait la chaleureuse ambiance matinale. Onze heures, pause déjeuner. Elle vient avant la pause journée, et suit la pause mâtinée. La jeune femme gloussa en repensant à leur petite fête. Elle n’était pas si mal en fin de compte, mais elle avait préféré partir plus tôt pour décuver une petite heure. Le temps d'une balade. En effet, arriver soule à un rendez-vous n'était pas dans ses habitudes.
Légèrement alcoolisée, Elyne dansait sous le soleil, attendant patiemment que le petit bonhomme passe au vert. Ou que le feu soit rouge.
C'était bizarre à y penser ! Un feu est forcement rouge, alors pourquoi, peut-on voir un feu vert ? Pourquoi pas, dans ce cas en faire un feu follet ? Ou bien un feu de joie ? Là, au moins, il y aurait une logique !
L'enjouement au bord des lèvres, la jeune femme se força à se calmer. Lentement elle revint à elle. Son patron lui avait presque fichu la trouille avec ses bêtises. C'est vrai que le Cortège aurait des raisons de s'en prendre à elle, et des bonnes. Mais maintenant, ses principaux membres étaient tous derrière les barreaux. Seules restaient les petites frappes, bien trop occupées à se cacher pour tenter quoi que ça soit. Oui, la vie tout entière s'étalait sous ses pieds.
Alors, elle emprunta le chemin de sa destinée, marchant sur la chaussée d'un pas serein, rivant son regard vers l'avenir.
Balancée à toute allure, une jaguar nacrée dévora l'asphalte.
Elyne ne put qu'écarquiller les yeux...
…L'engin de mort grilla le feu.
Détonnant, le bouchon fusa au travers des gerbes de joie. La mousse dansait dans les airs, virevoltante au rythme de la musique. Arrosés de milliers de petites bulles, les bureaux croulants de papiers étaient le cadet de leurs soucis. L'heure était à la fête, la chasse aux nouvelles était terminée !
« Alors Elyne, plaisanta un homme en levant sa flute, qu'est-ce que ça fait d'être traquée par le Cortège ?»
Les paroles furent succédé par une dizaine d'exclamations admiratives. Au milieu de l'hilarité, elle était au centre de toute l'attention. Un peu plus de la vingtaine, et elle serait bientôt connu de toute la ville, peut être même d'une grande partie du pays. Un avenir glorieux se dessinait sous ses yeux, elle venait de le saisir !
La jeune femme secoua la tête, le regard pétillant d'une fierté mal dissimulée. La blague l'amusait. Elle avait gagné après tout ! C'était sa fête, elle la méritait bien.
Dans le vacarme de la pièce, un fabuleux claquement retentit alors, coupant court à la bonne humeur. La musique s'arrêta d'un seul coup. Là, dans l'embrasure de la porte se tenait le directeur du journal, visiblement furieux. Il beugla :
« ELYNE ! C'est quoi ce bordel ?!»
Inquiète, elle recula d'un pas... Ce n’était pas bon... Jamais elle ne l'avait vu dans un état pareil ! Le silence était pesant.
Alors, il s'avança, dégageant les mains de son dos pour en sortir deux grosses bouteilles de Dom Pérignon. Il rayonnait :
« Ouais ! On fait la fête sans moi ?! Ça mérite une promotion ou je ne m’y connais pas !»
Deux employés du journal se ruèrent alors sur le champagne, s'empressant de l'ouvrir. Tandis, qu'éclatant de rire, le directeur se frottait les mains. Il fixa la jeune femme.
« Bon sang ! Pour un peu je te filerais mon poste ! Ce n’est pas tout les jours qu'une simple enquête permet le démantèlement de tout un trafic international !»
Il marqua une pause, faisant mine de réfléchir :
« Il y a juste une question qui me tracasse... T'as pas peur des représailles ?»
Hoquetant de surprise, Elyne se retourna vivement. Une mèche blonde brassa l'air d'un scintillement enjoué. Elle regarda derrière elle, puis se rassit normalement en se pointant du doigt, faussement surprise.
Empli de défis, un regard émeraude se ficha alors sur son interlocuteur.
« Moi ? À vous entendre, j'ai cru un instant que vous parliez de quelqu'un d'autre ! Vous rêvez là ! Et puis, se moqua-t-elle, ne comptez pas sur moi pour vous succéder, être directeur doit être bien ennuyeux ! On ne risque même pas de se prendre une balle dans la figure ! Je ne lâcherais pas mon poste pour moins que présidente !
— Oh, tu sais, je suis sur qu'on doit pouvoir trouver pas mal de contres-exemples !
Puis, se retournant, il beugla à nouveau :
— Bon, qui a coupé la musique, que je le rétrograde ! Pour un peu, je m'entendrais presque parler ! Remettez-moi ça tout de suite !»
Dans l'avenue, le vacarme des voitures soufflait la chaleureuse ambiance matinale. Onze heures, pause déjeuner. Elle vient avant la pause journée, et suit la pause mâtinée. La jeune femme gloussa en repensant à leur petite fête. Elle n’était pas si mal en fin de compte, mais elle avait préféré partir plus tôt pour décuver une petite heure. Le temps d'une balade. En effet, arriver soule à un rendez-vous n'était pas dans ses habitudes.
Légèrement alcoolisée, Elyne dansait sous le soleil, attendant patiemment que le petit bonhomme passe au vert. Ou que le feu soit rouge.
C'était bizarre à y penser ! Un feu est forcement rouge, alors pourquoi, peut-on voir un feu vert ? Pourquoi pas, dans ce cas en faire un feu follet ? Ou bien un feu de joie ? Là, au moins, il y aurait une logique !
L'enjouement au bord des lèvres, la jeune femme se força à se calmer. Lentement elle revint à elle. Son patron lui avait presque fichu la trouille avec ses bêtises. C'est vrai que le Cortège aurait des raisons de s'en prendre à elle, et des bonnes. Mais maintenant, ses principaux membres étaient tous derrière les barreaux. Seules restaient les petites frappes, bien trop occupées à se cacher pour tenter quoi que ça soit. Oui, la vie tout entière s'étalait sous ses pieds.
Alors, elle emprunta le chemin de sa destinée, marchant sur la chaussée d'un pas serein, rivant son regard vers l'avenir.
Balancée à toute allure, une jaguar nacrée dévora l'asphalte.
Elyne ne put qu'écarquiller les yeux...
…L'engin de mort grilla le feu.