Note de la fic :
Publié le 15/01/2014 à 11:12:23 par Sheyne
La brute plongeait son regard assoiffé dans le sien. D'un seul bond, il avait transpercé la puanteur de l'endroit, le visage tordu de sadisme. Un mouvement de recul, une mimique apeurée, et ils avaient tout compris. Bordel, lui qui était si sûr de pouvoir le raisonner, il avait été fou de venir sans armes... Et ils étaient deux cette fois, il ne pouvait plus s'enfuir.
Seul face à son destin, le jeune homme dégluti, la voix tremblante :
« J'ai... J'ai la moitié. J'aurais le reste à la fin de la journée... C'est promis..
— Pardon ?! Promis, tu dis ?! Ce n’est pas la première fois que tu me jures un truc ! Alors comme ça, t'es un gars qui tient pas ses promesses, hein ? »
Loyd accusa la remarque, chancelant. Son coeur battait la chamade, il rêvait, ce n’était pas possible autrement. Il allait se réveiller !
Marcus éclata :
« Ouais ! T'es un vrai petit con, toi !»
Un coup sourd détonna. En un instant, l'horion était parti. Ondulants, les tatouages fendirent l'air, sifflant, hurlant en rythme avec leur proie. Jusqu'à l'impact... Dans un bruit de déchirure, le poing d'acier pulvérisa l'estomac du gamin. Plié en deux, il vomit, tout l'air de ses poumons... Avant de trébucher dans les poubelles.
Marcus écarquilla les yeux en beuglant :
« Misérable merde ! T'as craqué ma chemise !»
Roulant parmi les déchets, Loyd secouait vainement la tête, totalement sonné. Le coup résonnait encore. Il l'avait arraché du sol...
Loin derrière ses oreilles sifflantes, le monstre hurlait, le déchiquetant des yeux, le massacrant du regard. Les pas résonnaient, meurtrissant le sol. Les dalles vibraient à la cadence de sa lente agonie.
Ses mains plongeaient à peine dans un liquide poisseux qu'un étau lui broya le cou. Avant même de pouvoir prendre appui dans l'espoir de se relever, il se sentit décoller à une vitesse folle.
Soulevé à la hauteur du géant, son visage se crispa... Vulgaire pantin désarticulé, à la merci d'un dieu.
Suspendus dans le vide, ses pieds s'agitaient vainement. À l'aide de son seul bras, le monstre l'attirait à lui. Les deux visages se touchaient presque. Respirant la haine, inspirant l'horreur.
Tout allait trop vite... Il n'avait qu'une certitude, il allait mourir ici. Rien ne l'arrêterait. Inconsciemment, une seule solution s'imposait à son esprit embrumé.
Un faible raclement se fit entendre. Léger, bref, imperceptible presque. Visqueux, un liquide fila. Traversant l'espace d'une droite nette et sans cassure, il passa en un instant d'une face à l'autre. Explosant au coin des lèvres en une gerbe putride.
Marcus se figea, lâchant prise. Sa proie tomba à terre. Alors qu'il hurlait toute sa rage, cette petite merde lui avait craché dessus.
Un sifflement admiratif retentit. Lawrence souriait : il était humilié.
Ses poings se serrèrent. Mâchoire crispée, masque de pure haine déformant ses traits. La folie embrasait ses yeux, consumant la dernière parcelle d'humanité qu'il lui restait.
Lentement, il recula, dans un silence macabre. Mètre après mètre... Juste le temps que cette misérable raclure se relève.
Alors jetant le molard à terre du revers de la main, il arma son poing. Sa cible était là, c'était sa proie. Un sourire démoniaque transcenda l'atmosphère, figeant le temps lui-même.
À l'autre bout de la ruelle, enfin sur ses pieds, Loyd écarquilla les yeux, tétanisé. Son visage se décomposait. Il venait de comprendre. Trop tard...
Prenant appui sur les dalles souillées, Marcus se propulsa à une vitesse hallucinante. Sous la force de ses jambes, chacun de ses pas semblait craqueler le sol, ne laissant derrière lui qu'une roche éventrée. Véritable monstre de puissance, il déchira l'espace de son effroyable masse, poing armé en un châtiment divin, meurtri d'horreur.
Fusant, son bras partit d'une détente formidable. Muscles saillants sous la contrainte, prêts à exploser. Une fraction de seconde... Et la haine déferla. Fort de son élan, le coup pulvérisa le nez du gamin dans une épouvantable gerbe sanguinaire. Les os étaient broyés, les cartilages déchiquetés... les tatouages assoiffés roulaient sur l'écarlate.
L'onde de choc couru sur son visage, déformant ses traits, détonnant d'un fantastique craquement sonore. Sous la puissance de l'impact, il s'écrasa deux mètres plus loin.
Marcus exultait :
« Ooooh Ouais ! Putain que c'est bon ! Ça soulage !!!»
Sautant sur place, il évacua le trop-plein d'émotion, fou de joie. Du sang s'écoulait à terre, son bras en était maculé.
Rapidement, il se calma, reprenant toute sa maîtrise. Un dernier soupir de contentement, et s'en était fini. Sa figure redevint de marbre. Alors, il avança lentement vers sa victime, explosée au sol. Déchet parmi les ordures, elle teintait ses congénères d'un liquide rougeâtre.
Approchant son visage de ce qu'il semblait rester du gamin, il saisit la liasse de billets qui jaillissait de sa poche. Seul le premier baignait d'un éclat sanglant.
Une bouche se colla sur une oreille. Malveillante, elle brisa les derniers rêves de liberté :
« Demain, même heure.»
Alors, le bourreau se releva d'un bond, empli d'un doux contentement, celui du travail bien fait. Il jeta les sous à son patron.
« Tenez, pour votre rendez-vous !»
Lawrence ne riait plus. Fatigué de tout cela, il se contenta d'attraper l'objet au vol :
« On s'en va, je n'en peux plus de cette odeur.
— Je vois... Par où désirez-vous passer ?
— Par ce Parc, là bas.»
Seul face à son destin, le jeune homme dégluti, la voix tremblante :
« J'ai... J'ai la moitié. J'aurais le reste à la fin de la journée... C'est promis..
— Pardon ?! Promis, tu dis ?! Ce n’est pas la première fois que tu me jures un truc ! Alors comme ça, t'es un gars qui tient pas ses promesses, hein ? »
Loyd accusa la remarque, chancelant. Son coeur battait la chamade, il rêvait, ce n’était pas possible autrement. Il allait se réveiller !
Marcus éclata :
« Ouais ! T'es un vrai petit con, toi !»
Un coup sourd détonna. En un instant, l'horion était parti. Ondulants, les tatouages fendirent l'air, sifflant, hurlant en rythme avec leur proie. Jusqu'à l'impact... Dans un bruit de déchirure, le poing d'acier pulvérisa l'estomac du gamin. Plié en deux, il vomit, tout l'air de ses poumons... Avant de trébucher dans les poubelles.
Marcus écarquilla les yeux en beuglant :
« Misérable merde ! T'as craqué ma chemise !»
Roulant parmi les déchets, Loyd secouait vainement la tête, totalement sonné. Le coup résonnait encore. Il l'avait arraché du sol...
Loin derrière ses oreilles sifflantes, le monstre hurlait, le déchiquetant des yeux, le massacrant du regard. Les pas résonnaient, meurtrissant le sol. Les dalles vibraient à la cadence de sa lente agonie.
Ses mains plongeaient à peine dans un liquide poisseux qu'un étau lui broya le cou. Avant même de pouvoir prendre appui dans l'espoir de se relever, il se sentit décoller à une vitesse folle.
Soulevé à la hauteur du géant, son visage se crispa... Vulgaire pantin désarticulé, à la merci d'un dieu.
Suspendus dans le vide, ses pieds s'agitaient vainement. À l'aide de son seul bras, le monstre l'attirait à lui. Les deux visages se touchaient presque. Respirant la haine, inspirant l'horreur.
Tout allait trop vite... Il n'avait qu'une certitude, il allait mourir ici. Rien ne l'arrêterait. Inconsciemment, une seule solution s'imposait à son esprit embrumé.
Un faible raclement se fit entendre. Léger, bref, imperceptible presque. Visqueux, un liquide fila. Traversant l'espace d'une droite nette et sans cassure, il passa en un instant d'une face à l'autre. Explosant au coin des lèvres en une gerbe putride.
Marcus se figea, lâchant prise. Sa proie tomba à terre. Alors qu'il hurlait toute sa rage, cette petite merde lui avait craché dessus.
Un sifflement admiratif retentit. Lawrence souriait : il était humilié.
Ses poings se serrèrent. Mâchoire crispée, masque de pure haine déformant ses traits. La folie embrasait ses yeux, consumant la dernière parcelle d'humanité qu'il lui restait.
Lentement, il recula, dans un silence macabre. Mètre après mètre... Juste le temps que cette misérable raclure se relève.
Alors jetant le molard à terre du revers de la main, il arma son poing. Sa cible était là, c'était sa proie. Un sourire démoniaque transcenda l'atmosphère, figeant le temps lui-même.
À l'autre bout de la ruelle, enfin sur ses pieds, Loyd écarquilla les yeux, tétanisé. Son visage se décomposait. Il venait de comprendre. Trop tard...
Prenant appui sur les dalles souillées, Marcus se propulsa à une vitesse hallucinante. Sous la force de ses jambes, chacun de ses pas semblait craqueler le sol, ne laissant derrière lui qu'une roche éventrée. Véritable monstre de puissance, il déchira l'espace de son effroyable masse, poing armé en un châtiment divin, meurtri d'horreur.
Fusant, son bras partit d'une détente formidable. Muscles saillants sous la contrainte, prêts à exploser. Une fraction de seconde... Et la haine déferla. Fort de son élan, le coup pulvérisa le nez du gamin dans une épouvantable gerbe sanguinaire. Les os étaient broyés, les cartilages déchiquetés... les tatouages assoiffés roulaient sur l'écarlate.
L'onde de choc couru sur son visage, déformant ses traits, détonnant d'un fantastique craquement sonore. Sous la puissance de l'impact, il s'écrasa deux mètres plus loin.
Marcus exultait :
« Ooooh Ouais ! Putain que c'est bon ! Ça soulage !!!»
Sautant sur place, il évacua le trop-plein d'émotion, fou de joie. Du sang s'écoulait à terre, son bras en était maculé.
Rapidement, il se calma, reprenant toute sa maîtrise. Un dernier soupir de contentement, et s'en était fini. Sa figure redevint de marbre. Alors, il avança lentement vers sa victime, explosée au sol. Déchet parmi les ordures, elle teintait ses congénères d'un liquide rougeâtre.
Approchant son visage de ce qu'il semblait rester du gamin, il saisit la liasse de billets qui jaillissait de sa poche. Seul le premier baignait d'un éclat sanglant.
Une bouche se colla sur une oreille. Malveillante, elle brisa les derniers rêves de liberté :
« Demain, même heure.»
Alors, le bourreau se releva d'un bond, empli d'un doux contentement, celui du travail bien fait. Il jeta les sous à son patron.
« Tenez, pour votre rendez-vous !»
Lawrence ne riait plus. Fatigué de tout cela, il se contenta d'attraper l'objet au vol :
« On s'en va, je n'en peux plus de cette odeur.
— Je vois... Par où désirez-vous passer ?
— Par ce Parc, là bas.»
Commentaires
- Droran
15/01/2014 à 14:15:46
Je suis content de pouvoir relire ce texte.
Premier chapitre, les bases sont bien posées. J'aime beaucoup cette narration tout en image. Les métaphores volent, et cela se lit très facilement