Note de la fic :
Mirai Nikki - Closed Beta
Par : Relinus
Genre : Fantastique, Sentimental
Statut : Terminée
Chapitre 9 : Partie 1 - Chap 3
Publié le 23/08/2013 à 23:59:01 par Relinus
« Voilà c’est fini. »
Autant dire que je n’étais pas fier d’achever un tel sac de nœud. Malgré mes faibles connaissances en premiers secours, je pouvais aisément affirmer que le bandage que je venais d’effectuer sur l’avant bras d’Ally ressemblait davantage à une peluche ignoble qu’à un semblant de pansement. Mais ça tenait, ça ne serrais pas trop, et ça immobilisait le membre. C’est tout ce qui comptait
La fille ne parlait pas depuis dix minutes maintenant. Ca s’expliquait facilement : je venais, avec une violence dont j’étais moi même loin de soupçonner l’éxistence, de lui exploser l’avant bras et de…
« Tu allais vraiment me briser la tête sur ton escalier ? »
Je ne pouvais pas voir ses yeux derrière ses cheveux, mais pour rien au monde elle aurait croisé les miens à ce moment là.
Je tentais de cacher mon embarras par ce geste plus dénué de sens encore que les tics d’un acteur de théâtre, geste consistant à appuyer sur le centre de la monture de mes lunettes pour les redresser.
Tu parles d’une mimique débile, ça ne trompe personne…
« Disons que non. »
Qu’est ce que j’espérais produire en disant ça, la rassurer ?
A en juger le long silence qui a suivi, cela n’aurait de toute manière pas marché.
« Je…hum….tu veux quelque chose ?
-Toi aussi tu vas tenter de tous les tuer alors ? Même s’ils te veulent du bien ?
-Quoi ? Mais nan enfin ! Seulement s’ils veulent…
-Pourtant je voulais juste t’aider… »
Je me redressais de mon tabouret et cherchais du regard les quelques rayons maintenant pâles du soleil qui perçaient les rideaux.
« Enfin…reconnais que ton entrée était disons…maladroite…
-Pourtant tu es la dernière personne à avoir envie de te battre.
-Comment, mais toi… enfin toi tu es une…enfin excuse moi mais t’es une fillette, une grande fillette, mais une fillette quand même. Comment… ?
Oh cela n’avais rien à voir avec du machisme, je le jure ! En fait, j’ai du mal à le reconnaître, mais malgré tous les efforts cérébraux que je pouvais déployer, il m’était impossible de revoir en cette créature, à la voix douce comme une caresse de l’aube, le spectre d’une meurtrière.
De toute manière, elle ne me répondait plus. Elle regardait l’heure sur un portable quasi neuf, un smartphone à en juger la taille, dotée d’une coque bleu marine en plastique.
« Donc tu sais que je suis…comment …Zéro ? (arrêtez la musique, ça ira )
-Il va bientôt arriver.
-Qui ?! »
L’atmosphère devenait soudain pesante. Ally n’avait pas bougé, mais ma vigilance ne me trompait pas : cette fille devenait nerveuse, aussi nerveuse que lorsqu’elle s’était approchée de moi il y a quelques minutes.
« Qui va arriver, Ally ?! Comment tu le sais ? C’est ton journal qui te l’as dis ?
-Je crois que c’est ton ami qui te parle comme ça… » fit elle en jetant un regard sur son portable.
Le portable… Cela doit être son journal, ça doit être ça…
En tout cas, c’était l’hypothèse à laquelle j’étais forcé de me conformer.
« Attends, quel ami ? Parle !
-Ton ami français là ! » fit elle en se recroquevillant le bras, comme le ferais un enfant craignant une tape vengeresse de ses parents.
« Paris ! Mais enfin pas de quoi… »
A ces mots, la maison trembla : une main lourde et agitée, à en juger la fréquence des coups sur le vieux bois, frappait à la porte.
Bon sang, cette fille ne paniquerait pas pour rien. Nul doute que son calme n’était qu’une façade recouvrant une anxiété qui pourrait déstabiliser son entourage.
« Qu’est ce qu’il veut ? Vite !
-Il veut que tu le suives.
-Pour l’école ? »
Des paroles avaient franchi la porte d’entrée : « Joey ? T’es là ? C’est moi ! Ton pote, Paris ! »
Non, non, ce n’était pas rassurant.
J’interrogeais une seconde fois la lectrice, du regard cette fois ci.
Sans qu’elle eut besoin de se retourner, elle avait répondu : j’eu droit un signe de tête négatif.
-Mec, je sais que t’es là ! Ouvre, on va être en retard ! » fit la porte en s’ebranlant.
Ne trouvant pas d’échappatoire dans la personne d’Ally, je me rendis dans l’entrée. Cependant… non, je ne pouvais pas ouvrir, je ne voulais pas. Pourtant, il n’y avait que mon meilleur copain derrière la palissade. Et c’était justement ça qui clochait.
-Je…une seconde, je mets un slip ! »
Je retourne voir ma victime innocente. Il fallait que je me décide maintenant.
Quelle sorte de force m’a poussé à faire le choix le plus irrationnel entre une inconnue et mon plus proche confident ? Je l’ignorais alors. Je pensais que c’était la détresse, que j'avais besoin de secours...
J’attrapais la main de la jeune fille. Je pense que c’est parce qu’elle brûlait d’une chaleur plus réconfortante que mes paroles abruptes qu’elle a accepté de me regarder. Et un regard, si ça ne vaut pas des mots, ça vaut des recueils entiers…
Au fond de sa pupille, il n’y avait que terreur. Au fond de la mienne, il y avait une prière et une promesse.
« S’il te plaît… »j’ai murmuré.
« Il va te menacer car il est armé. Il va hausser le ton. Et vous allez vous battre. Je…je crois que tu ne t’en sortira p… »
Je la saisi immédiatement par le poignet et la redressais du canapé. En courant avec elle à la porte de derrière, je réalisais que si j'avais été aussi brusque une minute plus tôt, elle aurais pris peur, elle se serait défendue comme une proie blessée.
Mais là elle avait compris. Elle avait compris que ce geste, c’était ce qu’elle attendait depuis le début : un serment de protection.
Dans notre fuite, on venait tous les deux de saisir qu’on nous ne pouvions faire autrement que de nous faire confiance.
Autant dire que je n’étais pas fier d’achever un tel sac de nœud. Malgré mes faibles connaissances en premiers secours, je pouvais aisément affirmer que le bandage que je venais d’effectuer sur l’avant bras d’Ally ressemblait davantage à une peluche ignoble qu’à un semblant de pansement. Mais ça tenait, ça ne serrais pas trop, et ça immobilisait le membre. C’est tout ce qui comptait
La fille ne parlait pas depuis dix minutes maintenant. Ca s’expliquait facilement : je venais, avec une violence dont j’étais moi même loin de soupçonner l’éxistence, de lui exploser l’avant bras et de…
« Tu allais vraiment me briser la tête sur ton escalier ? »
Je ne pouvais pas voir ses yeux derrière ses cheveux, mais pour rien au monde elle aurait croisé les miens à ce moment là.
Je tentais de cacher mon embarras par ce geste plus dénué de sens encore que les tics d’un acteur de théâtre, geste consistant à appuyer sur le centre de la monture de mes lunettes pour les redresser.
Tu parles d’une mimique débile, ça ne trompe personne…
« Disons que non. »
Qu’est ce que j’espérais produire en disant ça, la rassurer ?
A en juger le long silence qui a suivi, cela n’aurait de toute manière pas marché.
« Je…hum….tu veux quelque chose ?
-Toi aussi tu vas tenter de tous les tuer alors ? Même s’ils te veulent du bien ?
-Quoi ? Mais nan enfin ! Seulement s’ils veulent…
-Pourtant je voulais juste t’aider… »
Je me redressais de mon tabouret et cherchais du regard les quelques rayons maintenant pâles du soleil qui perçaient les rideaux.
« Enfin…reconnais que ton entrée était disons…maladroite…
-Pourtant tu es la dernière personne à avoir envie de te battre.
-Comment, mais toi… enfin toi tu es une…enfin excuse moi mais t’es une fillette, une grande fillette, mais une fillette quand même. Comment… ?
Oh cela n’avais rien à voir avec du machisme, je le jure ! En fait, j’ai du mal à le reconnaître, mais malgré tous les efforts cérébraux que je pouvais déployer, il m’était impossible de revoir en cette créature, à la voix douce comme une caresse de l’aube, le spectre d’une meurtrière.
De toute manière, elle ne me répondait plus. Elle regardait l’heure sur un portable quasi neuf, un smartphone à en juger la taille, dotée d’une coque bleu marine en plastique.
« Donc tu sais que je suis…comment …Zéro ? (arrêtez la musique, ça ira )
-Il va bientôt arriver.
-Qui ?! »
L’atmosphère devenait soudain pesante. Ally n’avait pas bougé, mais ma vigilance ne me trompait pas : cette fille devenait nerveuse, aussi nerveuse que lorsqu’elle s’était approchée de moi il y a quelques minutes.
« Qui va arriver, Ally ?! Comment tu le sais ? C’est ton journal qui te l’as dis ?
-Je crois que c’est ton ami qui te parle comme ça… » fit elle en jetant un regard sur son portable.
Le portable… Cela doit être son journal, ça doit être ça…
En tout cas, c’était l’hypothèse à laquelle j’étais forcé de me conformer.
« Attends, quel ami ? Parle !
-Ton ami français là ! » fit elle en se recroquevillant le bras, comme le ferais un enfant craignant une tape vengeresse de ses parents.
« Paris ! Mais enfin pas de quoi… »
A ces mots, la maison trembla : une main lourde et agitée, à en juger la fréquence des coups sur le vieux bois, frappait à la porte.
Bon sang, cette fille ne paniquerait pas pour rien. Nul doute que son calme n’était qu’une façade recouvrant une anxiété qui pourrait déstabiliser son entourage.
« Qu’est ce qu’il veut ? Vite !
-Il veut que tu le suives.
-Pour l’école ? »
Des paroles avaient franchi la porte d’entrée : « Joey ? T’es là ? C’est moi ! Ton pote, Paris ! »
Non, non, ce n’était pas rassurant.
J’interrogeais une seconde fois la lectrice, du regard cette fois ci.
Sans qu’elle eut besoin de se retourner, elle avait répondu : j’eu droit un signe de tête négatif.
-Mec, je sais que t’es là ! Ouvre, on va être en retard ! » fit la porte en s’ebranlant.
Ne trouvant pas d’échappatoire dans la personne d’Ally, je me rendis dans l’entrée. Cependant… non, je ne pouvais pas ouvrir, je ne voulais pas. Pourtant, il n’y avait que mon meilleur copain derrière la palissade. Et c’était justement ça qui clochait.
-Je…une seconde, je mets un slip ! »
Je retourne voir ma victime innocente. Il fallait que je me décide maintenant.
Quelle sorte de force m’a poussé à faire le choix le plus irrationnel entre une inconnue et mon plus proche confident ? Je l’ignorais alors. Je pensais que c’était la détresse, que j'avais besoin de secours...
J’attrapais la main de la jeune fille. Je pense que c’est parce qu’elle brûlait d’une chaleur plus réconfortante que mes paroles abruptes qu’elle a accepté de me regarder. Et un regard, si ça ne vaut pas des mots, ça vaut des recueils entiers…
Au fond de sa pupille, il n’y avait que terreur. Au fond de la mienne, il y avait une prière et une promesse.
« S’il te plaît… »j’ai murmuré.
« Il va te menacer car il est armé. Il va hausser le ton. Et vous allez vous battre. Je…je crois que tu ne t’en sortira p… »
Je la saisi immédiatement par le poignet et la redressais du canapé. En courant avec elle à la porte de derrière, je réalisais que si j'avais été aussi brusque une minute plus tôt, elle aurais pris peur, elle se serait défendue comme une proie blessée.
Mais là elle avait compris. Elle avait compris que ce geste, c’était ce qu’elle attendait depuis le début : un serment de protection.
Dans notre fuite, on venait tous les deux de saisir qu’on nous ne pouvions faire autrement que de nous faire confiance.