Note de la fic :
Publié le 06/09/2013 à 23:50:42 par Relinus
« Merde, tu perds la boule Paris !! »
J’étais complètement perdu. Ally tenta de se débattre, mais Paris la maîtrisait malgré ses faibles capacités physiques.
Je suis paralysé. Je n’ose bouger de peur que Paris ne commette l’irréparable. Je n’ose plus même réfléchir.
Dans ma tête, mes pensées s’entrechoquaient, se mêlaient, se court-circuitaient. Je tentais de me raisonner sans succès, impossible de penser une chose sans son contraire, impossible de faire un choix.
Je me rendais bien compte que Paris était en proie à une puissante folie, à une sorte d’angoisse claustrophobique.
C’était inévitable, une telle panique : comment pouvait-il garder la tête froide, dans ce jeu où ses chances de survies étaient si limitées?
Mais là c’est grave Joey ! Il va buter une gosse !
Il était acculé, probablement plus perdu que moi.
Il va égorger Ally.
Ca ne me fera pas si mal s’il bute cette fille, enfin je crois. C’était une inconnue, apparue le matin même pour m’enlever, sa mort n’aura pas grande importance…
« NON NON ! » Ally hurlait de toutes ses forces tandis que son assaillant tentait de la tenir en respect. Paris appuyait sur son bandage, espérant qu’elle plierait sous la douleur.
Cette vision me plongea dans un trouble plus grand encore, les hurlements déchirants de la fragile créature me donnaient la nausée…
Tu vois bien qu’il est devenu fou furieux ! Tu vas le laisser la torturer comme ça ?
Mais je ne pouvais pas y croire. En face de moi c’était Paris, mon ami, mon frère, le type qui me racontait des blagues et à qui je me confiais ! En moi subsistait encore l’espoir que l’ado que je connaissais referait surface.
Il va la tuer !
Mais c’est mon ami !
« Ca suffit, ferme là ! » fit Paris en posant le couteau sous sa paupière.
Comme si le temps avait été mis en pause, la goutte de sang roula sur le visage de la jeune fille aux yeux azurs. Alors que celle ci parcourait la face immaculée de cette frêle créature de l’aurore, tout droit sortie du plus doux des rêves, tout me paru soudain clair, comme si je m’extirpais enfin d’une stase, ou plutôt d’un sommeil tumultueux.
« Lâche la ! »
« N’approche pas !
-Lâche cette fille, espèce de taré ! »
Mon sang bout, mes muscles sont chauffés à blanc par la rage. J’ai promis à cette fille de la protéger, et je le ferais, même si Paris doit y passer !
Je serrais le poing dans un geste de défi, que Paris comprenne qu’il avait dépassé les bornes, ce salopard !
Visiblement intrigué, celui ci me toisait du regard.
« Qu’est ce qui se passe Joey, tu te sens pas bien ?
-Je ne te laisserais pas lui faire de mal ! »
Je savais que Paris réagirais, il savait combien ces paroles étaient sérieuses.
Sa voix changeait : elle était désarticulée, incontrôlée, elle montait dans les aigus, il ne la contrôlait plus…
« Oh, tu veux la sauver c’est ça ? Tu as oublié notre amitié c’est ça ? Tu préfères faire confiance à une parfaite INCONNUE plutôt qu’à MOI, TON MEILLEUR POTE ?!
-Mon meilleur ami ne m’aurait pas menacé de mort, ni personne d’autre d’ailleurs !
-Parce que je n’avais pas le choix ! Je ne peux pas les affronter tous, pas tout seul !
-Elle ne t’a rien fait, lâche là !
-C’est ta faute si on en est là Joey ! T’as pas voulu comprendre, t’as pas voulu coopérer !
-Tu…tu mens ! »
Il arborait un rictus nerveux insupportable, il était torturé par la haine.
J’avançais sur lui d’un pas plus déterminé que jamais. Je voulais le tester. A chaque mètre qui me séparait de lui, il arborait un regard plus noir et plus grave que le précédent. Je devenais une menace bien réelle…
« C’est ta faute si elle doit mourir !
- Je ne veux pas qu’une autre meure pour moi !
-Comme si tu pouvais empêcher sa mort, maintenant ! Comment en serais tu capable, Joey, tu es faible, tu n’as même pas pu le sauver, lui, il y a un an !»
« QUI EST TU POUR ME JUGER, PARIS ?! »
Cette fois, il m’avait foutu dans une colère noire ! Il était à cinq mètres environ et j’étais sur le point de lui sauter dessus.
« Recule, ou je nous fais tous peter !
-Lâche ça et bats-toi !
-Recule !
- Tais-toi !! » J’hurlais en me jetant vers Paris, la tête baissée, le front crispé par cet ultime accès de rage.
Je me suis précipité vers lui comme une furie, ignorant Ally, comptant sur l’effet de surprise pour saisir son agresseur au cou et le plaquer au sol.
Mais ce qu’il a fait, ça, à aucun moment je ne l’ai vu venir.
Il dégoupilla en un éclair sa grenade artisanale.
« Crève avec moi, crétin ! » s’exclama Paris, paniqué.
Mon cœur fit un immense bond dans ma poitrine. Dans un geste de désespoir, le fou venait de la lancer avec une puissance prodigieuse, droit vers le ciel ; elle décrivait une trajectoire presque parfaitement verticale.
En arrivant à son contact, je regardais toujours la canette, elle était à une dizaine de mètres du sol. C’était le chaos, mon attention était focalisée sur la boîte qui allait retomber, mon corps lui, était focalisé sur Paris et Ally.
Avant qu’elle n’entame sa chute, j’empoignais dans un réflexe désespéré une personne pour la plaquer sur le sol. Je pouvais peut être en sauver une, mais impossible de dire laquelle se trouvait entre mes bras.
On s’est écroulé dans le sable, mon torse a amorti ma chute. En face de moi, une bouche de jeune fille poussa un gémissement alors que son épaule encaissait également le choc.
La grenade se rapprochait de Paris, encore debout et hébété par la vivacité de mes mouvements.
Elle va s’écraser juste à coté de lui.
Je me suis alors rendu qu'Ally et moi, on était trop proche pour pouvoir espérer échapper à l’explosion.
Je tentais de fermer les yeux, sans succès. J'essayaiss de crier, je n’y arrivais pas. Personne ne le pouvait, on attendait juste l’explosion, paralysés par la terreur.
J’étais complètement perdu. Ally tenta de se débattre, mais Paris la maîtrisait malgré ses faibles capacités physiques.
Je suis paralysé. Je n’ose bouger de peur que Paris ne commette l’irréparable. Je n’ose plus même réfléchir.
Dans ma tête, mes pensées s’entrechoquaient, se mêlaient, se court-circuitaient. Je tentais de me raisonner sans succès, impossible de penser une chose sans son contraire, impossible de faire un choix.
Je me rendais bien compte que Paris était en proie à une puissante folie, à une sorte d’angoisse claustrophobique.
C’était inévitable, une telle panique : comment pouvait-il garder la tête froide, dans ce jeu où ses chances de survies étaient si limitées?
Mais là c’est grave Joey ! Il va buter une gosse !
Il était acculé, probablement plus perdu que moi.
Il va égorger Ally.
Ca ne me fera pas si mal s’il bute cette fille, enfin je crois. C’était une inconnue, apparue le matin même pour m’enlever, sa mort n’aura pas grande importance…
« NON NON ! » Ally hurlait de toutes ses forces tandis que son assaillant tentait de la tenir en respect. Paris appuyait sur son bandage, espérant qu’elle plierait sous la douleur.
Cette vision me plongea dans un trouble plus grand encore, les hurlements déchirants de la fragile créature me donnaient la nausée…
Tu vois bien qu’il est devenu fou furieux ! Tu vas le laisser la torturer comme ça ?
Mais je ne pouvais pas y croire. En face de moi c’était Paris, mon ami, mon frère, le type qui me racontait des blagues et à qui je me confiais ! En moi subsistait encore l’espoir que l’ado que je connaissais referait surface.
Il va la tuer !
Mais c’est mon ami !
« Ca suffit, ferme là ! » fit Paris en posant le couteau sous sa paupière.
Comme si le temps avait été mis en pause, la goutte de sang roula sur le visage de la jeune fille aux yeux azurs. Alors que celle ci parcourait la face immaculée de cette frêle créature de l’aurore, tout droit sortie du plus doux des rêves, tout me paru soudain clair, comme si je m’extirpais enfin d’une stase, ou plutôt d’un sommeil tumultueux.
« Lâche la ! »
« N’approche pas !
-Lâche cette fille, espèce de taré ! »
Mon sang bout, mes muscles sont chauffés à blanc par la rage. J’ai promis à cette fille de la protéger, et je le ferais, même si Paris doit y passer !
Je serrais le poing dans un geste de défi, que Paris comprenne qu’il avait dépassé les bornes, ce salopard !
Visiblement intrigué, celui ci me toisait du regard.
« Qu’est ce qui se passe Joey, tu te sens pas bien ?
-Je ne te laisserais pas lui faire de mal ! »
Je savais que Paris réagirais, il savait combien ces paroles étaient sérieuses.
Sa voix changeait : elle était désarticulée, incontrôlée, elle montait dans les aigus, il ne la contrôlait plus…
« Oh, tu veux la sauver c’est ça ? Tu as oublié notre amitié c’est ça ? Tu préfères faire confiance à une parfaite INCONNUE plutôt qu’à MOI, TON MEILLEUR POTE ?!
-Mon meilleur ami ne m’aurait pas menacé de mort, ni personne d’autre d’ailleurs !
-Parce que je n’avais pas le choix ! Je ne peux pas les affronter tous, pas tout seul !
-Elle ne t’a rien fait, lâche là !
-C’est ta faute si on en est là Joey ! T’as pas voulu comprendre, t’as pas voulu coopérer !
-Tu…tu mens ! »
Il arborait un rictus nerveux insupportable, il était torturé par la haine.
J’avançais sur lui d’un pas plus déterminé que jamais. Je voulais le tester. A chaque mètre qui me séparait de lui, il arborait un regard plus noir et plus grave que le précédent. Je devenais une menace bien réelle…
« C’est ta faute si elle doit mourir !
- Je ne veux pas qu’une autre meure pour moi !
-Comme si tu pouvais empêcher sa mort, maintenant ! Comment en serais tu capable, Joey, tu es faible, tu n’as même pas pu le sauver, lui, il y a un an !»
« QUI EST TU POUR ME JUGER, PARIS ?! »
Cette fois, il m’avait foutu dans une colère noire ! Il était à cinq mètres environ et j’étais sur le point de lui sauter dessus.
« Recule, ou je nous fais tous peter !
-Lâche ça et bats-toi !
-Recule !
- Tais-toi !! » J’hurlais en me jetant vers Paris, la tête baissée, le front crispé par cet ultime accès de rage.
Je me suis précipité vers lui comme une furie, ignorant Ally, comptant sur l’effet de surprise pour saisir son agresseur au cou et le plaquer au sol.
Mais ce qu’il a fait, ça, à aucun moment je ne l’ai vu venir.
Il dégoupilla en un éclair sa grenade artisanale.
« Crève avec moi, crétin ! » s’exclama Paris, paniqué.
Mon cœur fit un immense bond dans ma poitrine. Dans un geste de désespoir, le fou venait de la lancer avec une puissance prodigieuse, droit vers le ciel ; elle décrivait une trajectoire presque parfaitement verticale.
En arrivant à son contact, je regardais toujours la canette, elle était à une dizaine de mètres du sol. C’était le chaos, mon attention était focalisée sur la boîte qui allait retomber, mon corps lui, était focalisé sur Paris et Ally.
Avant qu’elle n’entame sa chute, j’empoignais dans un réflexe désespéré une personne pour la plaquer sur le sol. Je pouvais peut être en sauver une, mais impossible de dire laquelle se trouvait entre mes bras.
On s’est écroulé dans le sable, mon torse a amorti ma chute. En face de moi, une bouche de jeune fille poussa un gémissement alors que son épaule encaissait également le choc.
La grenade se rapprochait de Paris, encore debout et hébété par la vivacité de mes mouvements.
Elle va s’écraser juste à coté de lui.
Je me suis alors rendu qu'Ally et moi, on était trop proche pour pouvoir espérer échapper à l’explosion.
Je tentais de fermer les yeux, sans succès. J'essayaiss de crier, je n’y arrivais pas. Personne ne le pouvait, on attendait juste l’explosion, paralysés par la terreur.