Note de la fic :
Mirai Nikki - Closed Beta
Par : Relinus
Genre : Fantastique, Sentimental
Statut : Terminée
Chapitre 11 : Part 1 - Chap 6
Publié le 05/09/2013 à 23:41:32 par Relinus
« Cette fois c’est fichu… je ne peux pas faire un pas de plus sinon je m’écroule ! »
Aucune de mes deux jambes me semblaient miennes, c’est comme si on me les avait arraché à ma colonne vertébrale, elles ne répondaient plus à aucun message nerveux. Pourtant elles tenaient encore, mais elles se mouvaient à la manière d’un oiseau à qui on aurait coupé la tête.
Et je ne lâchais pas. Je me voyais déjà m’écrouler sur elles, dévaler la colline en roulant, avalant la boue et les pierres, me précipitant vers mon poursuivant. C’est probablement parce que cette scène était si vivace au fond de ma tête que je m’accrochais. Parce qu’en dessous de moi, il n’y avait que le vide.
Mais au dessus de moi, il y avait quoi ?
« Il n’y a rien en haut de la colline !
-Il y a quelqu’un, je te dis que j’ai vu un type ! »
Il y avait une lumière en haut. Je ne pouvais donc pas me laisser choir, ce serait trop con. Mes pieds me faisaient un mal de chien, mais on y arrivait enfin.
Au Sud de Sakurami, il y a probablement le point de vue le plus laid sur une ville qui puisse exister au Japon. En reprenant ma respiration la bouche béante, mon regard s’était fixé sur les quartiers abandonnés de cette cité qui n’était plus que l’ombre d’elle-même, ces quartiers dans lesquels on vivait depuis notre arrivée. Ils étaient baignés d’un jour à la fois doux et amer…
« Il arrive, il ne s’arrête pas !
-Vite, par là ! »
Si j’avais su, j’aurais fait plus de ballades sur cette colline. Cela nous aurait évités une telle erreur quelques mètres plus loin.
« Qu’est ce qu’il y a devant Ally ?!
-Rien !
-Comment ça rien ?! »
Elle avait raison : i l n’y avait qu’un espace déboisé pour les promeneurs au bout de ce sentier.
« On ne pas faire demi tour, faut dévaler la colline droit devant nous!
-On ne peut pas ! »
On courait toujours, de manière mécanique, jusqu’au flanc de la colline où le piège s'était refermé. Pour prévenir des chutes, de puissantes grilles peintes en vert avaient été érigées, nous privant de toute échappatoire !
On s’est retournés vers le bois. Ally jeta un œil à travers la clairière. Je savais ce qu’elle cherchait.
« Il est où ton type ?! »
Il n’était pas là. Au moment précis où j’ai réalisé qu’on était pris au piège, l’espoir d’une quelconque aide s’était évaporé, comme des corps dissous qui disparaissent avec l’eau quand elle est portée à ébullition. Pris au piège, j’étais incapable de distinguer le réel de l’illusion, l’espoir de la réalité. J’ai dû me tromper, j’ai dû rêver c’est ça.
Ally pointa vers le sentier par lequel on été arrivé.
« C’est lui. Il est là »
Un voile de ténèbres enveloppait la silhouette presque immobile d’un adolescent. Une violente bourrasque ébranla le couver inquiétant des frênes encore verts et Paris s’extirpa des ombres du bois avec bien plus de calme que son caractère habituellement enflammé ne me permettait de l’imaginer. Son regard était glacial, sa main crispée serrait trois canettes de fer blanc.
Il était au milieu du terrain. On été acculés, et je pouvais sentir la frousse d’Ally malgré le fait qu’elle se tenait droite et le regard fixe à cotés de moi.
Des paroles résonnèrent alors entre les dents blanches de Paris. Ces mêmes dents qui m’inspiraient autrefois une confiance amicale luisaient comme des poignards.
« J’ai suffisamment de grenades pour vous transformer en purée de viande en moins de cinq secondes, toi et ta putain.
-Paris, arrête ! Tu déconnes complètement!
-Tu bluffes ! Ce ne sont pas des grenades, ça, si ? » fit Ally le regard inquiet…
« Laisse, toi !
-C’est comme ça que tu parles à ta copine, Joey ? Vous devez être les meilleurs amis du monde pourtant ! » . La voix de Paris était relativement calme, mais j’y saisissais un écho. Le ton qu’il adoptait camouflait une colère, une haine peut être, une folie je le crains.
« Calme toi Paris, ce ne sont que des boîtes de…
-Toi arrête ! NE ME DIS PAS CE QUE JE DOIS FAIRE ! TU N’A PLUS LE DROIT DE ME PARLER COMME A UN AMI ! » Vociféra Paris, lançant avec force un de ses cylindres de métal.
Bon sang, cette fois c’est cuit !
J’ai trompé à plusieurs reprise la mort en une matinée déjà, mes réflexes pouvaient me sauver.
Je me suis jeté à plat ventre vers l’avant, esquivant de peu la grenade qui roulait sous mes pieds.
Mais celle ci s’immobilisa juste derrière moi.
L’explosion qui a suivi me priva de sens, je n’entendais plus rien et ne pouvais relever la tête. Pourtant je respirais encore, je ressentais encore mon cœur, mes bras, mes jambes.
« Qu’est ce qui se passe ?!
-Ca va ?! » J'entendais crier Ally, la voix tremblante.
Oui ça allait, ce n’était pas passé loin
La lucidité que m’a offert Deus ne m’a pas permis d’anticiper la ruse, mais au moins avait elle servi ma réactivité.
Tandis que je m’appuyais de toutes mes forces sur mon genou pour me redresser, je vis Paris pointer une autre grenade vers le ciel.
« Bravo, tu viens d’éviter la plus faible de mes bombes. C’était un avertissement, Joey. Tu n’a aucun endroit où t’abriter, la prochaine va te faire valser si tu ne me suis pas.
-Paris, mais bordel, tu as pété les plombs !
-Tu…ta…ta main ! » . Ally avait prononcé ces mots avec crainte et difficulté : une angoisse surnaturelle lui serrait la gorge comme un bâillon.
"Ma main… Oh merde ma main!" La mise en garde de Paris n’était pas la seule…
J’ai saisi mon poignet, comprenant que quelque chose venait se passait sur le dos de ma main droite.
En la retournant, j’ai lu pour la première fois ces mots qui allaient me hanter des semaines durant, des mots si vides de sens que leur signification ne me paraissait que trop évidente. Seul un être hors des lois physiques, une divinité, a pu faire une telle marque, d’une encre aussi indélébile, aussi horrifique, aussi pure, aussi terrifiante.
« Closed Beta : Dead End »
Aucune de mes deux jambes me semblaient miennes, c’est comme si on me les avait arraché à ma colonne vertébrale, elles ne répondaient plus à aucun message nerveux. Pourtant elles tenaient encore, mais elles se mouvaient à la manière d’un oiseau à qui on aurait coupé la tête.
Et je ne lâchais pas. Je me voyais déjà m’écrouler sur elles, dévaler la colline en roulant, avalant la boue et les pierres, me précipitant vers mon poursuivant. C’est probablement parce que cette scène était si vivace au fond de ma tête que je m’accrochais. Parce qu’en dessous de moi, il n’y avait que le vide.
Mais au dessus de moi, il y avait quoi ?
« Il n’y a rien en haut de la colline !
-Il y a quelqu’un, je te dis que j’ai vu un type ! »
Il y avait une lumière en haut. Je ne pouvais donc pas me laisser choir, ce serait trop con. Mes pieds me faisaient un mal de chien, mais on y arrivait enfin.
Au Sud de Sakurami, il y a probablement le point de vue le plus laid sur une ville qui puisse exister au Japon. En reprenant ma respiration la bouche béante, mon regard s’était fixé sur les quartiers abandonnés de cette cité qui n’était plus que l’ombre d’elle-même, ces quartiers dans lesquels on vivait depuis notre arrivée. Ils étaient baignés d’un jour à la fois doux et amer…
« Il arrive, il ne s’arrête pas !
-Vite, par là ! »
Si j’avais su, j’aurais fait plus de ballades sur cette colline. Cela nous aurait évités une telle erreur quelques mètres plus loin.
« Qu’est ce qu’il y a devant Ally ?!
-Rien !
-Comment ça rien ?! »
Elle avait raison : i l n’y avait qu’un espace déboisé pour les promeneurs au bout de ce sentier.
« On ne pas faire demi tour, faut dévaler la colline droit devant nous!
-On ne peut pas ! »
On courait toujours, de manière mécanique, jusqu’au flanc de la colline où le piège s'était refermé. Pour prévenir des chutes, de puissantes grilles peintes en vert avaient été érigées, nous privant de toute échappatoire !
On s’est retournés vers le bois. Ally jeta un œil à travers la clairière. Je savais ce qu’elle cherchait.
« Il est où ton type ?! »
Il n’était pas là. Au moment précis où j’ai réalisé qu’on était pris au piège, l’espoir d’une quelconque aide s’était évaporé, comme des corps dissous qui disparaissent avec l’eau quand elle est portée à ébullition. Pris au piège, j’étais incapable de distinguer le réel de l’illusion, l’espoir de la réalité. J’ai dû me tromper, j’ai dû rêver c’est ça.
Ally pointa vers le sentier par lequel on été arrivé.
« C’est lui. Il est là »
Un voile de ténèbres enveloppait la silhouette presque immobile d’un adolescent. Une violente bourrasque ébranla le couver inquiétant des frênes encore verts et Paris s’extirpa des ombres du bois avec bien plus de calme que son caractère habituellement enflammé ne me permettait de l’imaginer. Son regard était glacial, sa main crispée serrait trois canettes de fer blanc.
Il était au milieu du terrain. On été acculés, et je pouvais sentir la frousse d’Ally malgré le fait qu’elle se tenait droite et le regard fixe à cotés de moi.
Des paroles résonnèrent alors entre les dents blanches de Paris. Ces mêmes dents qui m’inspiraient autrefois une confiance amicale luisaient comme des poignards.
« J’ai suffisamment de grenades pour vous transformer en purée de viande en moins de cinq secondes, toi et ta putain.
-Paris, arrête ! Tu déconnes complètement!
-Tu bluffes ! Ce ne sont pas des grenades, ça, si ? » fit Ally le regard inquiet…
« Laisse, toi !
-C’est comme ça que tu parles à ta copine, Joey ? Vous devez être les meilleurs amis du monde pourtant ! » . La voix de Paris était relativement calme, mais j’y saisissais un écho. Le ton qu’il adoptait camouflait une colère, une haine peut être, une folie je le crains.
« Calme toi Paris, ce ne sont que des boîtes de…
-Toi arrête ! NE ME DIS PAS CE QUE JE DOIS FAIRE ! TU N’A PLUS LE DROIT DE ME PARLER COMME A UN AMI ! » Vociféra Paris, lançant avec force un de ses cylindres de métal.
Bon sang, cette fois c’est cuit !
J’ai trompé à plusieurs reprise la mort en une matinée déjà, mes réflexes pouvaient me sauver.
Je me suis jeté à plat ventre vers l’avant, esquivant de peu la grenade qui roulait sous mes pieds.
Mais celle ci s’immobilisa juste derrière moi.
L’explosion qui a suivi me priva de sens, je n’entendais plus rien et ne pouvais relever la tête. Pourtant je respirais encore, je ressentais encore mon cœur, mes bras, mes jambes.
« Qu’est ce qui se passe ?!
-Ca va ?! » J'entendais crier Ally, la voix tremblante.
Oui ça allait, ce n’était pas passé loin
La lucidité que m’a offert Deus ne m’a pas permis d’anticiper la ruse, mais au moins avait elle servi ma réactivité.
Tandis que je m’appuyais de toutes mes forces sur mon genou pour me redresser, je vis Paris pointer une autre grenade vers le ciel.
« Bravo, tu viens d’éviter la plus faible de mes bombes. C’était un avertissement, Joey. Tu n’a aucun endroit où t’abriter, la prochaine va te faire valser si tu ne me suis pas.
-Paris, mais bordel, tu as pété les plombs !
-Tu…ta…ta main ! » . Ally avait prononcé ces mots avec crainte et difficulté : une angoisse surnaturelle lui serrait la gorge comme un bâillon.
"Ma main… Oh merde ma main!" La mise en garde de Paris n’était pas la seule…
J’ai saisi mon poignet, comprenant que quelque chose venait se passait sur le dos de ma main droite.
En la retournant, j’ai lu pour la première fois ces mots qui allaient me hanter des semaines durant, des mots si vides de sens que leur signification ne me paraissait que trop évidente. Seul un être hors des lois physiques, une divinité, a pu faire une telle marque, d’une encre aussi indélébile, aussi horrifique, aussi pure, aussi terrifiante.
« Closed Beta : Dead End »