Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Mirai Nikki - Closed Beta


Par : Relinus
Genre : Fantastique, Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 10 : Part 1- Chap 4


Publié le 02/09/2013 à 22:40:50 par Relinus

La porte de derrière n’était plus qu’à quelques centimètres de notre position.
« Tu sais, je peux marcher…
-Chhh ! »

Je savais qu’elle pouvait marcher, je ne suis pas idiot. Mais bon sang, si on voulait faire vite, il fallait que je la presse un peu.

Je le tire à cotés de moi, dans l’entrebâillement de la porte.

On entendait à peine ce lourdaud de Paris de là où on se trouvait. Je fis signe à mon invitée de ne pas faire un bruit. Paris était derrière 4 murs au moins, mais c’est surtout pour que mon cœur cesse de battre la chamade que je cherchais une seconde de silence.

Finalement, j’ai murmuré : « A trois, tu vas ouvrir la porte et je vais vérifier qu’il n’est pas là, sur notre droite.
-Att…
-Un…deux…trois !
-Il y est ! »

Au moment où je passais la tête, une silhouette d’adolescent s’est dessinée au coin de ma maison. Obéissant à un réflexe reptilien, je me suis retiré immédiatement à l’intérieur. Mon cœur repart.

« Merde ! Est-ce qu’il va tenter par la porte de derrière ? »

Ally a jeté un nouveau regard sur son appareil.

« Non non… Il va rebrousser chemin… »

Les pas de Paris étaient sourds mais résonnaient au fond de mon crâne.
« Tu es sûre ? Il se rapproche ! »

Et si jusque là, tout n’était que coïncidence sur coïncidence ?

Rien…rien ne me prouvait, indubitablement, que Paris voulait me faire la peau après tout ! Et encore moins que ce portable possédait un quelconque pouvoir !


Paris ne devait plus être qu’à 5 mètres de la porte. Bon sang, cette fille me faisait marcher, c’était évident !

« Bon ça suffit, tu…
-Attends… »

Les bruits de pas s’arrêtèrent. Le silence qui a suivi était, bien sûr, oppressant au plus haut point.

Des bruits feutrés se firent à nouveau entendre. Paris s’éloignait, à mon grand soulagement.

Je redressais la tête : la fille me fixait, le journal fixé dans la main droite. Son visage portait encore les marques de la peur, mais elle avait comme un sourire au coin de la lèvre. Du genre « Je te l’avais dis, grand nigaud »

« Oh, ça va ! Je te suis maintenant, promis ! » j’ai murmuré.

« Okay, au moins, il est clair que ce truc peut prévenir l’avenir… » Mais pour Paris…
« Il va rentrer par la fenêtre à cotés de l’entrée !
-Quand ?
-Je dirais...dans 15 secondes… »

Pas de temps à perdre. C’est maintenant où jamais.

J’attrapais à nouveau ma coéquipière par le bras et poussais la lourde porte en frêne.

On s’est mis à avancer de façon fluide, accroupis, en passant par le coté sud de la baraque.



« En longeant la station juste là, il ne pourra nous voir d’aucune fenêtre… »

Une vielle station de pompage bordait mon jardin. Je ne suis jamais passé bien souvent devant, puisqu’il n’y a rien dans cette direction, excepté une colline boisée peu fréquentée.

Nous y étions presque. La porte de ma maison était à une centaine de mètres, Paris pouvait encore nous rattraper s’il nous voyait…

Il faisait froid aux abords de ces mûrs en béton. Alors qu’on allait prendre le virage, une odeur insupportablement familière me coupa la respiration. C’était un peu comme se prendre une voiture de plein fouet sur le périf’ extérieur…

« C’est pas bon Ally…. »

En passant à l’ombre de la bâtisse grisâtre, une vision inhabituelle aggrava encore mon pressentiment : devant moi, il y avait une immense inscription à la bombe.

En rouge écarlate, il y avait écrit : « 9H05 : J’ARRIVE CHEZ JOEY. »

« Pourquoi a-t-il marqué ça, merde ?!
-Il ne l’a pas marqué… »


Je me retourne vers le fond de la ruelle : la jeune fille qui m’accompagnait se tenait droite devant le mur.

« Hein ? » je fis en me précipitant vers elle.

J’ai manqué de lui rentrer dedans. Je ne pouvais pas croire ce que je lisais.
De tout ce que je pouvais redouter lors de cette fuite, jamais je n’aurais pu imaginer tel volte face.

En rouge sang était inscrit « 9h13 : JOEY EST PASSE PAR LA »

C’était plus qu’horrifique, c’était absurde !

« C’est une blague ! Comment il… »

Un bruit infernal siffla dans mes oreilles ; une sorte de brouillage électronique, comme une déchirure.

« Mon…mon journal ! Il a changé !
-Qu’est ce que tu racontes ?! Il y avait marqué quoi ?!
-Qu’il fouillait la maison… »

Je n’entendais même plus ce qu’elle disait tant mon cœur s’affolait...

« Et… et là ? » je fis en la saisissant par les épaules.

Elle lève le portable près de son œil agité par l’angoisse.

« 9h13 : Paris se met à courir derrière la station de pompage »

Oh putain…

« Oh merde, les tags ! C’est son journal ! Cours toi allez ! » fis-je en m’époumonant !

Au coin de la station se tenait déjà Paris.

« Je te tiens ! » j’ai entendu.

Dans sa main il y avait comme une canette, mais pas comme une bombe de peinture ; une sorte de bombe lacrymo.

Je me suis mis à courir de toute la force de mes jambes. Derrière moi, Ally accélérait comme elle le pouvait.

« On va où ?!
-Je ne sais pas ! »


Je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme : la terreur me voile à nouveau les yeux !

« Le terrain est trop pentu, on est fichu ! »

J’étais sur le point de m’écrouler sur le sol. Rien ne pouvait me sauver cette fois, pas même cette fille !



Dans un ultime effort pour ne pas pointer ma face contre la terre, j’aperçois une lueur.

Au sommet de la colline, entre les ombres des frênes et les ténèbres de ma terreur, il y avait un homme. Il m’envoyait des signaux avec un miroir.

« Hey !
-Quoi ? » fit Ally derrière moi.


Je me fichais éperdument de qui ça pouvait être. Notre survie reposait entre les mains de cette apparition.


Je pris appui sur mon genou, attrapais la main d’Ally, et de toutes forces, j’hurlais à l’aide, en reprenant ma course vers le sommet.


« Aidez nous !!! »


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