Note de la fic :
Publié le 03/01/2013 à 18:35:09 par Conan
On s'est arrachés avant que les flics n'arrivent. Apparemment, ils ne nous ont pas pistés. Je compose le numéro de Greg sur mon portable. Tonalité.
-Ouais ?
-Greg, c'est Brenn. Dis-moi, Kotevski, il traîne toujours au Blue Boy Palace ?
-J'crois bien que oui. Pourquoi tu le cherches ? T'as du nouveau sur Vinny ?
-J'pense tenir un début de piste, mais pour le moment ça veut pas dire grand chose.
-Je t'accompagne.
-Non... Non j'aurai encore besoin de toi. Reste avec Vinny. J'ai déjà Titi qui m'accompagne.
-N'hésite pas à me rappeler.
Je raccroche et me tourne vers Titi.
-Le Blue Boy Palace, ça te parle ?
-T'as changé de bord ?
-Kotevski y est en ce moment.
-Fais gaffe, c'est un violent ce mec. Il serait capable de t'enculer après t'avoir cassé la gueule.
-Pas quand on a la manière.
Le Blue Boy Palace. Les néons bleus grésillants illuminent le quartier malfamé dans lequel se trouve la boite homo à sinistre réputation.
Came, orgies, débauche, et toutes sortes de déviances entretiennent le mythe du lieu interdit. Rien de ce qu'il s'est passé entre ses murs n'en est jamais sorti.
Je descend de la voiture. Titi s'apprête à m'imiter, mais je le retiens d'un signe de la main.
-Reste ici, et chouffe.
-T'es sûr ?
-T'en fais pas.
J'avance vers la boite. Une queue, sans mauvais jeu de mot, d'une poignée de chihuahuas cocaïnomanes attends pour entrer, leur maquillage outrancier leur dégoulinent sur la gueule. Ils fument leurs cigarettes aussi longues et fines que leurs doigts manucurés en me regardant comme un tas de viande qu'ils aimeraient bien dévorer.
J'avance vers le videur, un grand moustachu en cuir.
-T'es nouvelle ? C'est pas ça qui va t'empêcher de faire la queue, non ?
Je sort ma carte de flic.
-Tu sais c'que tu peux en faire de ta queue ? Kovalski est là ?
-Désolé, j'ai pas la mémoire des noms.
-Bon, bah j'vais aller vérifier de moi-même.
Je le bouscule et frappe contre la lourde porte metallique. Un loquet s'ouvre, et deux yeux bovins me fixent. Je leur agite ma carte tricolore. La porte se déverrouille dans un gros bruit de culasse.
Je pénètre dans l'entrée aux néons rouges. Deux types qui se roulaient des pelles dans un coin se tournent vers moi. J'avance vers la pièce principale où des dizaines et des dizaines de mecs dansent les uns contre les autres sur de la musique de porno gay des années 80. La place est bondée. Ça pue la bite et la testostérone dans tous les coins. J'me fraye un chemin jusqu'au bar.
Putain, dans le milieu de la nuit, Kovalsky avait son petit nom. Mais j'arrive pas à m'en souvenir. Ça fait un paquet de temps que j'ai pas entendu parler de lui. A vrai dire, j'croyais qu'il était mort du sida.
Je vais voir le barman. Bodybuildé et huilé jusqu'à ses cheveux blonds, il avance vers moi, uniquement vêtu de cuissardes en cuir et d'un nœud papillon.
-Ouh là là ! Regardez-moi ce beau garçon ! Qu'est-ce que tu prendras mon chou ?
-Je cherche un ami.
-Pardon ?
-Je cherche quelqu'un !
-Ah, et qui donc ?
-Kovalski !
Il lève les yeux vers le ciel pendant quelques secondes, puis revient à moi.
-Désolé, ça m'dit rien ! Essaye de voir en bas !
-En bas ?
-Oui, à la cave !
-Ok.
J'me retourne. « La Cave » est indiquée par des néons fixés aux murs. Je suis la flèche.
J'arrive devant un escalier devant lequel est appuyé contre un mur un gros cuir-moustache, tenant son martinet d'un air salace.
Je descend les marches. L'ambiance est toute autre.
Les lumières bleues et les flash ont laissé la place à un éclairage sombre et rouge. Je me retrouve dans un long couloir, coupé par des petites planques creusées dans les fondation, comme des petites cavernes. Dans chacune d'entre-elle, deux mecs où plus, s'amusant avec un instrument différents. Jouant avec un supplicié au septième ciel à des jeux que je ne saurais conseiller aux gosses.
Les hauts-parleurs diffusent une sorte de New-Wave sombre, crachant des voix gutturales et lugubres. Parfois, des cris parviennent des petites planques.
Le sol est poisseux. Ça pue la merde et le foutre. Je savais que Kovalski était taré, mais pas à ce point. Puis son nom me revient : Nymphoman.
Deux mecs jouent à touche-pipi sur une table. Je les dérange pendant leur activité.
-Hé ! Hé ! Il est où Nymphoman ?
Le type me regarde, puis me désigne de la tête le bout du couloir.
Je continue, en évitant de poser les yeux sur tout ce qui bouge.
Arrivé au bout, une pièce plus grande. Un espèce de dancefloor à partouzes.
Ça sniffe, ça danse, ça baise et ça picole. Je reconnais Kovalski. Taille moyenne, athlétique, chauve, bardé de lanières en cuir sur le torse. Il est debout, en train de danser un genre de collé-serré-toxico-psycho avec un autre gars.
J'avance rapidement vers lui et l'attrape à la gorge. Je ne m'arrête pas et l'emmène dans ma course de l'autre-coté de la pièce, où se trouve un genre de débarras débordant de jouets torturo-érotiques.
J'le jette dedans et ferme le loquet derrière-moi. Il me regarde, à genoux. J'commence à lui taper dessus.
-Oh ! Oh bah dis-donc, tu sais c'que tu veux toi ! Hein !
Alors je cogne. De plus en plus fort. Et lui gueule, de plus en plus fort aussi.
-Ouais ! Vas-y ! Défonce-moi ! J'suis ta pute.
-Ta gueule ! Tu vas fermer ta putain de gueule !
Je lui décalque la face. Il comprend que c'est pas pour rigoler quand je sors mon Glock et lui écrase le canon contre la face.
-Tu sais qui je suis sale fumier ?! Hein !
-Mais nan ! T'es qui ?! T'es qui salope !
J'en peux plus. J'peux pas tolérer que ce soit à cause de ce mec que Vinny sera dans une chaise roulante jusqu'à la fin de sa vie.
-Moi j'sais qui t'es Kovalski ! Espèce de sale fils de pute.
Je suis pris d'une rage indescriptible, d'une frénésie barbare, incontrôlable. Mon corps ne m'appartient plus. Je ne réfléchis plus.
Je lui tape dessus avec mon pétard. J'le dégomme. J'le déglingue. Son pif lui rentre dans la gueule, il crache ses dents de partout. Et cette musique, cette putain de musique qui me prend la tête, comme hypnotisante. Et lui qui gueule, qui continue de gueuler, et ces lumière rouges qui dansent, qui dansent autours de moi, qui m'agressent, me harcèlent. Et Kovalski, qui crache toujours ses dents et me supplie de ses mains. Sa tronche ensanglantée. J'en fous partout sur moi. Ça m'éclabousse la gueule. J'vais finir par chopper le sida avec ces conneries. Et lui à genoux, et moi qui lui frappe dessus, avec mon flingue dégoulinant. Et entre tous ces cris, tous ces hurlements, cette chose qui sort. « Le Hollandais ».
-C'est quoi ça ?! C'est qui lui ?! Le Hollandais ! Dis-moi ! Dis-moi!
J'appuie mon arme contre son pif cassé qui craque de partout, ma deuxième main le tient fermement à l'arrière de la nuque.
-Il doit avoir soixante-ans ! Il est sur Paris depuis peu ! C'est lui qui voulait ta peau ! Toi et ton pote black !
-Et pourquoi ?! Hein ?! Il me veut quoi ce Hollandais ?!
J'enfonce mes pouces dans ses yeux gonflés. Il hurle.
-Je sais pas ! Je sais pas ! J'te jure ! Aaaaaah ! Arrête !
Je finis par le lâcher. Il tombe lamentablement dans l'étalage d'instruments sexuels en gémissant et en soufflant. Il est HS. Y'a plus rien à en tirer.
Je déverrouille la porte et sort du local. Les autres me dévisagent. Je suis plein de sang. Il commence à coaguler, à coller sur mes doigts, à durcir. Ça pue.
Je sort de la boite. Le videur ne me demande pas d'explication. Je remonte dans la bagnole de Titi.
-Allez, on s'barre.
-T'as eu de la casse ? Qu'il me demande en me contemplant.
Je regarde mes vêtements tâchés.
-Nan, c'est pas l'mien. Kovalski m'a balancé un nom. Enfin, un surnom. Le Hollandais.
-Ça me dit rien.
-Apparemment il est sur Paris depuis peu. C'est lui qui veut notre peau. Il a payé Kovalski pour nous buter, qui a lui-même fait sous-traiter le boulot par Blanchette et Noiraud.
-On n'est jamais mieux servi que par soi-même.
-Ouais, bah ça, l'autre enfoiré de nordique va l'apprendre à ses dépends.
-Ouais ?
-Greg, c'est Brenn. Dis-moi, Kotevski, il traîne toujours au Blue Boy Palace ?
-J'crois bien que oui. Pourquoi tu le cherches ? T'as du nouveau sur Vinny ?
-J'pense tenir un début de piste, mais pour le moment ça veut pas dire grand chose.
-Je t'accompagne.
-Non... Non j'aurai encore besoin de toi. Reste avec Vinny. J'ai déjà Titi qui m'accompagne.
-N'hésite pas à me rappeler.
Je raccroche et me tourne vers Titi.
-Le Blue Boy Palace, ça te parle ?
-T'as changé de bord ?
-Kotevski y est en ce moment.
-Fais gaffe, c'est un violent ce mec. Il serait capable de t'enculer après t'avoir cassé la gueule.
-Pas quand on a la manière.
Le Blue Boy Palace. Les néons bleus grésillants illuminent le quartier malfamé dans lequel se trouve la boite homo à sinistre réputation.
Came, orgies, débauche, et toutes sortes de déviances entretiennent le mythe du lieu interdit. Rien de ce qu'il s'est passé entre ses murs n'en est jamais sorti.
Je descend de la voiture. Titi s'apprête à m'imiter, mais je le retiens d'un signe de la main.
-Reste ici, et chouffe.
-T'es sûr ?
-T'en fais pas.
J'avance vers la boite. Une queue, sans mauvais jeu de mot, d'une poignée de chihuahuas cocaïnomanes attends pour entrer, leur maquillage outrancier leur dégoulinent sur la gueule. Ils fument leurs cigarettes aussi longues et fines que leurs doigts manucurés en me regardant comme un tas de viande qu'ils aimeraient bien dévorer.
J'avance vers le videur, un grand moustachu en cuir.
-T'es nouvelle ? C'est pas ça qui va t'empêcher de faire la queue, non ?
Je sort ma carte de flic.
-Tu sais c'que tu peux en faire de ta queue ? Kovalski est là ?
-Désolé, j'ai pas la mémoire des noms.
-Bon, bah j'vais aller vérifier de moi-même.
Je le bouscule et frappe contre la lourde porte metallique. Un loquet s'ouvre, et deux yeux bovins me fixent. Je leur agite ma carte tricolore. La porte se déverrouille dans un gros bruit de culasse.
Je pénètre dans l'entrée aux néons rouges. Deux types qui se roulaient des pelles dans un coin se tournent vers moi. J'avance vers la pièce principale où des dizaines et des dizaines de mecs dansent les uns contre les autres sur de la musique de porno gay des années 80. La place est bondée. Ça pue la bite et la testostérone dans tous les coins. J'me fraye un chemin jusqu'au bar.
Putain, dans le milieu de la nuit, Kovalsky avait son petit nom. Mais j'arrive pas à m'en souvenir. Ça fait un paquet de temps que j'ai pas entendu parler de lui. A vrai dire, j'croyais qu'il était mort du sida.
Je vais voir le barman. Bodybuildé et huilé jusqu'à ses cheveux blonds, il avance vers moi, uniquement vêtu de cuissardes en cuir et d'un nœud papillon.
-Ouh là là ! Regardez-moi ce beau garçon ! Qu'est-ce que tu prendras mon chou ?
-Je cherche un ami.
-Pardon ?
-Je cherche quelqu'un !
-Ah, et qui donc ?
-Kovalski !
Il lève les yeux vers le ciel pendant quelques secondes, puis revient à moi.
-Désolé, ça m'dit rien ! Essaye de voir en bas !
-En bas ?
-Oui, à la cave !
-Ok.
J'me retourne. « La Cave » est indiquée par des néons fixés aux murs. Je suis la flèche.
J'arrive devant un escalier devant lequel est appuyé contre un mur un gros cuir-moustache, tenant son martinet d'un air salace.
Je descend les marches. L'ambiance est toute autre.
Les lumières bleues et les flash ont laissé la place à un éclairage sombre et rouge. Je me retrouve dans un long couloir, coupé par des petites planques creusées dans les fondation, comme des petites cavernes. Dans chacune d'entre-elle, deux mecs où plus, s'amusant avec un instrument différents. Jouant avec un supplicié au septième ciel à des jeux que je ne saurais conseiller aux gosses.
Les hauts-parleurs diffusent une sorte de New-Wave sombre, crachant des voix gutturales et lugubres. Parfois, des cris parviennent des petites planques.
Le sol est poisseux. Ça pue la merde et le foutre. Je savais que Kovalski était taré, mais pas à ce point. Puis son nom me revient : Nymphoman.
Deux mecs jouent à touche-pipi sur une table. Je les dérange pendant leur activité.
-Hé ! Hé ! Il est où Nymphoman ?
Le type me regarde, puis me désigne de la tête le bout du couloir.
Je continue, en évitant de poser les yeux sur tout ce qui bouge.
Arrivé au bout, une pièce plus grande. Un espèce de dancefloor à partouzes.
Ça sniffe, ça danse, ça baise et ça picole. Je reconnais Kovalski. Taille moyenne, athlétique, chauve, bardé de lanières en cuir sur le torse. Il est debout, en train de danser un genre de collé-serré-toxico-psycho avec un autre gars.
J'avance rapidement vers lui et l'attrape à la gorge. Je ne m'arrête pas et l'emmène dans ma course de l'autre-coté de la pièce, où se trouve un genre de débarras débordant de jouets torturo-érotiques.
J'le jette dedans et ferme le loquet derrière-moi. Il me regarde, à genoux. J'commence à lui taper dessus.
-Oh ! Oh bah dis-donc, tu sais c'que tu veux toi ! Hein !
Alors je cogne. De plus en plus fort. Et lui gueule, de plus en plus fort aussi.
-Ouais ! Vas-y ! Défonce-moi ! J'suis ta pute.
-Ta gueule ! Tu vas fermer ta putain de gueule !
Je lui décalque la face. Il comprend que c'est pas pour rigoler quand je sors mon Glock et lui écrase le canon contre la face.
-Tu sais qui je suis sale fumier ?! Hein !
-Mais nan ! T'es qui ?! T'es qui salope !
J'en peux plus. J'peux pas tolérer que ce soit à cause de ce mec que Vinny sera dans une chaise roulante jusqu'à la fin de sa vie.
-Moi j'sais qui t'es Kovalski ! Espèce de sale fils de pute.
Je suis pris d'une rage indescriptible, d'une frénésie barbare, incontrôlable. Mon corps ne m'appartient plus. Je ne réfléchis plus.
Je lui tape dessus avec mon pétard. J'le dégomme. J'le déglingue. Son pif lui rentre dans la gueule, il crache ses dents de partout. Et cette musique, cette putain de musique qui me prend la tête, comme hypnotisante. Et lui qui gueule, qui continue de gueuler, et ces lumière rouges qui dansent, qui dansent autours de moi, qui m'agressent, me harcèlent. Et Kovalski, qui crache toujours ses dents et me supplie de ses mains. Sa tronche ensanglantée. J'en fous partout sur moi. Ça m'éclabousse la gueule. J'vais finir par chopper le sida avec ces conneries. Et lui à genoux, et moi qui lui frappe dessus, avec mon flingue dégoulinant. Et entre tous ces cris, tous ces hurlements, cette chose qui sort. « Le Hollandais ».
-C'est quoi ça ?! C'est qui lui ?! Le Hollandais ! Dis-moi ! Dis-moi!
J'appuie mon arme contre son pif cassé qui craque de partout, ma deuxième main le tient fermement à l'arrière de la nuque.
-Il doit avoir soixante-ans ! Il est sur Paris depuis peu ! C'est lui qui voulait ta peau ! Toi et ton pote black !
-Et pourquoi ?! Hein ?! Il me veut quoi ce Hollandais ?!
J'enfonce mes pouces dans ses yeux gonflés. Il hurle.
-Je sais pas ! Je sais pas ! J'te jure ! Aaaaaah ! Arrête !
Je finis par le lâcher. Il tombe lamentablement dans l'étalage d'instruments sexuels en gémissant et en soufflant. Il est HS. Y'a plus rien à en tirer.
Je déverrouille la porte et sort du local. Les autres me dévisagent. Je suis plein de sang. Il commence à coaguler, à coller sur mes doigts, à durcir. Ça pue.
Je sort de la boite. Le videur ne me demande pas d'explication. Je remonte dans la bagnole de Titi.
-Allez, on s'barre.
-T'as eu de la casse ? Qu'il me demande en me contemplant.
Je regarde mes vêtements tâchés.
-Nan, c'est pas l'mien. Kovalski m'a balancé un nom. Enfin, un surnom. Le Hollandais.
-Ça me dit rien.
-Apparemment il est sur Paris depuis peu. C'est lui qui veut notre peau. Il a payé Kovalski pour nous buter, qui a lui-même fait sous-traiter le boulot par Blanchette et Noiraud.
-On n'est jamais mieux servi que par soi-même.
-Ouais, bah ça, l'autre enfoiré de nordique va l'apprendre à ses dépends.
Commentaires
- Pronche
03/01/2013 à 20:21:23
Énorme, j'ai adoré ce chapitre. C'est vulgaire, ça pisse le sang, c'est sale mais, tellement bon
Bref, suite