Note de la fic :
Publié le 23/12/2012 à 16:37:15 par Conan
-Comment je vais ? Bah, comme un mec qui va passer sa vie en chaise roulante.
-Les médecins peuvent pas opérer ?
Vinny est allongé dans un lit d'hôpital. L'électrocardiogramme bipe à chaque seconde. Ça pue l'éther.
-Une bastos a sectionné la moelle épinière au niveau du bassin. J'pourrais plus jamais bouger les pattes, Red.
Je baisse les yeux. Je sais pas quoi dire. Voir mon pote dans cet état là , j'en ai jamais eu l'habitude. Vinny a toujours été le plus combatif, le plus féroce du groupe. Toujours volontaire quand il s'agissait de bouger sur un truc chaud, un coup de main chelou, il a toujours sur se tirer des sales affaires.
Et voilà qu'aujourd'hui, il peut même plus bouger un orteil. Lui, le boxeur, le sniper, le voltigeur. Il est bloqué à vie.
-L'IGS est venu me rendre visite hier. C'était cette crevure de Fabres. Ce bâtard jubilait en me voyant comme un putain d'handicapé, à sa merci.
-Qu'est-ce que tu lui a dis ?
-D'aller se faire enculer... Red. Faut que j'te dise.
-Quoi ?
-C'est pas moi qui était visé.
Je le regarde avec des yeux ronds :
-Comment-ça ?
-Ils se sont plantés de type.
-Mais qui c'était alors ? Ils voulaient la peau de qui ?
-Toi.
Je tombe des nues. Qu'est-ce que c'est que ces conneries ?
-Quoi ? Comment-ça ? Explique.
-Le mec qui m'a flingué. Il était seul. J'ai pas pu voir sa gueule. Je sais que c'était un blackos. Il avait une cagoule. J'étais en train d'allumer la radio quand le mec est apparu devant moi, devant le pare-brise, sorti de nul part. Il m'a interpellé. Il m'a appelé Brennan. Et il a avoiné avant que j'ai eu le temps de faire quoi qu'ce soit.
-Mais qui ? Pourquoi ?
-J'en sais rien. J’espérais justement qu'tu m'le dise. Qu'est-ce que t'as branlé, mec ?
-Mais... Mais j'en sais rien... Je sais pas...
-Tu crois que ça a un lien avec les manouches qu'on a flingués ?
-J'crois pas, on était tous impliqués là -dedans. Tu l'a vraiment entendu ? Distinctement ?
-Comme j't'entends, mec. Je sais pas ce que t'as fait. Je sais pas pourquoi j'ai ramassé à ta place, mais y'a des mecs qui veulent ta peau, et ils déconnent pas.
Tout se mélange. Tout se bouscule. Pourquoi est-ce qu'un de mes meilleurs potes est dans un lit d'hôpital à ma place ? Qui veut ma peau ?
Je regarde Vinny. Il dit rien. Il doit me haïr. J'aimerai lui dire. Lui dire à quel point je suis désolé. Lui dire à quel point je préférerai être à sa place. Mais rien. Y'a rien qui sort. J'y arrive pas. Alors, comme un connard, je me contente de poser ma main sur son épaule et de dire :
-T'en fais pas, Vinny. Ce fils de pute, je le retrouverai, et il paiera.
-Ouais...
Je m'en vais. Je quitte la chambre comme un voleur.
Ma bagnole est en réparation. Y'a pas mal d'impacts à colmater. Je rentre chez moi en métro. C'est bondé. Les gens se pressent, s'agglutinent, et j'ai l'impression qu'il est là , qu'il peut-être partout, cet enfoiré qui a envoyé mon ami à l'hosto, et qui peut-être n'importe-où.
J'ai trop déconné ces derniers temps, trop déraillé. Faut que j'me calme. Faut que j'arrête. La picole et toutes ces conneries. Je dois avoir l'esprit clair, maintenant. Je dois absolument le retrouver.
Est-ce que ça a un lien avec les incursions que Greg et moi menons parfois contre des raclures ? Il faut que je l'appelle, qu'il fasse gaffe. Tout seul, j'risque pas d'aller bien loin, j'aurai besoin de lui. Vinny n'a dit à personne d'autre que c'était moi la cible du tueur. Je dois prévenir Greg, il tiendra sa langue.
Et Mélinda ? Si jamais les mecs qui en ont après-moi savent que je suis avec elle, je risque de la mettre en danger elle aussi. Va falloir la jouer fine.
Cette-fois, mon vieux, c'est pas du chiqué. C'est reparti, comme avant.Ce sera eux, ou moi.
-Les médecins peuvent pas opérer ?
Vinny est allongé dans un lit d'hôpital. L'électrocardiogramme bipe à chaque seconde. Ça pue l'éther.
-Une bastos a sectionné la moelle épinière au niveau du bassin. J'pourrais plus jamais bouger les pattes, Red.
Je baisse les yeux. Je sais pas quoi dire. Voir mon pote dans cet état là , j'en ai jamais eu l'habitude. Vinny a toujours été le plus combatif, le plus féroce du groupe. Toujours volontaire quand il s'agissait de bouger sur un truc chaud, un coup de main chelou, il a toujours sur se tirer des sales affaires.
Et voilà qu'aujourd'hui, il peut même plus bouger un orteil. Lui, le boxeur, le sniper, le voltigeur. Il est bloqué à vie.
-L'IGS est venu me rendre visite hier. C'était cette crevure de Fabres. Ce bâtard jubilait en me voyant comme un putain d'handicapé, à sa merci.
-Qu'est-ce que tu lui a dis ?
-D'aller se faire enculer... Red. Faut que j'te dise.
-Quoi ?
-C'est pas moi qui était visé.
Je le regarde avec des yeux ronds :
-Comment-ça ?
-Ils se sont plantés de type.
-Mais qui c'était alors ? Ils voulaient la peau de qui ?
-Toi.
Je tombe des nues. Qu'est-ce que c'est que ces conneries ?
-Quoi ? Comment-ça ? Explique.
-Le mec qui m'a flingué. Il était seul. J'ai pas pu voir sa gueule. Je sais que c'était un blackos. Il avait une cagoule. J'étais en train d'allumer la radio quand le mec est apparu devant moi, devant le pare-brise, sorti de nul part. Il m'a interpellé. Il m'a appelé Brennan. Et il a avoiné avant que j'ai eu le temps de faire quoi qu'ce soit.
-Mais qui ? Pourquoi ?
-J'en sais rien. J’espérais justement qu'tu m'le dise. Qu'est-ce que t'as branlé, mec ?
-Mais... Mais j'en sais rien... Je sais pas...
-Tu crois que ça a un lien avec les manouches qu'on a flingués ?
-J'crois pas, on était tous impliqués là -dedans. Tu l'a vraiment entendu ? Distinctement ?
-Comme j't'entends, mec. Je sais pas ce que t'as fait. Je sais pas pourquoi j'ai ramassé à ta place, mais y'a des mecs qui veulent ta peau, et ils déconnent pas.
Tout se mélange. Tout se bouscule. Pourquoi est-ce qu'un de mes meilleurs potes est dans un lit d'hôpital à ma place ? Qui veut ma peau ?
Je regarde Vinny. Il dit rien. Il doit me haïr. J'aimerai lui dire. Lui dire à quel point je suis désolé. Lui dire à quel point je préférerai être à sa place. Mais rien. Y'a rien qui sort. J'y arrive pas. Alors, comme un connard, je me contente de poser ma main sur son épaule et de dire :
-T'en fais pas, Vinny. Ce fils de pute, je le retrouverai, et il paiera.
-Ouais...
Je m'en vais. Je quitte la chambre comme un voleur.
Ma bagnole est en réparation. Y'a pas mal d'impacts à colmater. Je rentre chez moi en métro. C'est bondé. Les gens se pressent, s'agglutinent, et j'ai l'impression qu'il est là , qu'il peut-être partout, cet enfoiré qui a envoyé mon ami à l'hosto, et qui peut-être n'importe-où.
J'ai trop déconné ces derniers temps, trop déraillé. Faut que j'me calme. Faut que j'arrête. La picole et toutes ces conneries. Je dois avoir l'esprit clair, maintenant. Je dois absolument le retrouver.
Est-ce que ça a un lien avec les incursions que Greg et moi menons parfois contre des raclures ? Il faut que je l'appelle, qu'il fasse gaffe. Tout seul, j'risque pas d'aller bien loin, j'aurai besoin de lui. Vinny n'a dit à personne d'autre que c'était moi la cible du tueur. Je dois prévenir Greg, il tiendra sa langue.
Et Mélinda ? Si jamais les mecs qui en ont après-moi savent que je suis avec elle, je risque de la mettre en danger elle aussi. Va falloir la jouer fine.
Cette-fois, mon vieux, c'est pas du chiqué. C'est reparti, comme avant.Ce sera eux, ou moi.
Commentaires
- Pronche
23/12/2012 Ã 22:30:57
Très bon chapitre, comme toujours. Suite !