Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Un chemin difficile


Par : LeRaconteur
Genre : Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 4


Publié le 01/03/2009 à 18:13:22 par LeRaconteur

La nuit fût très difficile, je me suis réveillé vers 1h du matin. Et bien sûr, je ne pus pas me rendormir, mais ça, je le savais d’avance. J’avais très mal au ventre (gastro entérite :question: :noel: ), impossible de ne pas me remémorer cette journée qui marque sans doute un tournant de ma putain de vie. J’ai craqué, et à cause de la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, au lieu d’être aidé, je vais être envoyé dans un internat miteux et surtout, je ne pourrai en sortir que quelques week-ends pour aller chez mon oncle Hubert ! Je me souviens de lui, quand j’étais petit, il habitait à Cannes, on allait à la plage en vacances, on était logé dans un bungalow, soleil, bronzette, le tout presque gratuit, c’était vraiment le paradis. Mais sa femme, qui gagnait les ¾ de leurs revenus, est décédée d’un accident de la route, et il a perdu son emploi parce qu’il est devenu dépressif. Alors aujourd’hui, il loge dans un HLM à Paris, mais il a retrouvé une femme, que je ne connais absolument pas d’ailleurs.

3 heures du matin, je décide de mettre fin à tout espoir de m’endormir :( . On est mardi, je n’ai pas l’intention d’aller en cours, si c’est pour qu’on me pointe du doigt, que je me fasse démonter une fois de plus, sachant que je vais être désinscrit de ce bahut, alors c’est clair et net : Non :ok: Mais je vais me faire chier si je reste ici, pas de PC, pas de console, :ouch2: c’est la mort. Bon j’irai en ville et je trouverai un cybercafé pour me caler et troller sur le 15-18 :oui: Je recharge bien mon iPod sur le PC à mon père (qui DL toujours ses films Pournou :noel: ), il est 5h du mat, je décide d’aller prendre un petit déj’. Bien sûr, sans faire de bruit, si je réveille mon père, je me prends un headshot assuré ! Chocolat chaud, biscotte (faire crac-crac le matin :bave: ), confiture de prune :( , et … tiens, un RedBull ! Trop tentant, dès le matin, ça va me réveiller et me booster pour la journée. Je taxe 20€ dans le portefeuille de ma mère, puis je vais me toiletter comme il se doit m’voyez. Brossage de dents, décrottage d’oreille, rasage wilkinson, du gel, mes lentilles, du parfum … Je n’ai rien oublié je crois. Je passe dans ma chambre, je prends mon iPod, mon portable, les clés de la maison, mon portefeuille, et le plus important … Je garde sur moi une photo de mon meilleur ami qui est parti il y a 5 ans, ça me peine mais ça me tient compagnie aussi, je ne peux pas m’en séparer. Il est 6h30, déjà ! Mon bus passe à 7h05, je décide donc d’y aller, je préfère ne pas croiser mes parents, surtout que j’avais pu entendre ma mère discuter avec mon salaud de père, elle avait l’air d’accord pour l’internat.

Il fait froid, -5°C, je me pèle grave ! A 6h55, le wesh arrive (seul, sans Marie-Eléonore :( ).

Wesh : Bi1 ou koi ma gueule ?
Moi : Non
Wesh :Vas-y ta’rriv koi là ?
Moi :Ta gueule tu me casses les couilles, vas t’acheter un look et surtout un Bescherelle putain…

Sur ces tendres paroles, il me foutu la paix, le bus arriva peu après. Mais là quelqu’un m’appela au loin, je reconnus tout de suite la voix, c’était mon père …

Père : David, ramène toi ici tout de suite !
Moi : …

Le bus est parti, ouf, tranquille jusqu’à ce soir. Un peu de Linkin Park, de Metallica, et j’arrive en ville. Je décide de trouver un bar un peu retiré du lycée pour éviter de croiser des gens que je connais. Là je commande un Monaco (8h30), que je bois lentement, et je réfléchis, à cet internat, à un nouveau lycée que je vais connaitre. Aurai-je des amis ? Est-ce que je m’intégrerai ? En tout cas, je suis contraint de quitter ma nolife attitude. Sans PC, sans console, je vais pas passer mes journées sur Tetris sur mon LG quand même :honte: Je décide donc de sortir du bar vers 9h30, mais pas de cybercafé, pas trop envie de me connecter et surtout de payer ! Je marche en ville, j’ignore complètement où je suis, mais qu’importe. Là je croise une jeune femme d’une vingtaine d’années, elle m’interpelle.

Elle : Et oh, ça va ?
Moi : Ben, pas terrible.
Elle : Il t’arrive quoi ? Faut pas déprimer comme ça voyons.
Moi : Je crois que ça me regarde, j’me trompe ?
Elle : Ok ok comme tu voudras…

J’ai l’air d’aller si mal que ça ? Quelqu’un qui me parle dans la rue comme ça, parce que je tire une tronche d’enterrement.

Il est bientôt midi, quand soudain, je croise un flic dans la rue, là il me saisit par le bras, et me dit :

Flic : Ah on t’a enfin retrouvé petit délinquant !
Moi : Hein ? J’ai rien fait de mal !
Flic : Tu es recherché, par tes parents, ça se fait pas de partir en douce le matin comme ça !
Moi : Pfff, au point où j’en suis, amenez-moi où vous voudrez …

Comme si j’avais fugué, je ne comptais pas dormir dans la rue avec le froid qu’il y a de toute façon. On me ramène directement chez moi, mon père arrive devant moi, il me prend dans ces bras … fake ! Il me colle une tarte ! Ma mère ne réagit même pas, le flic derrière se marre bien, humilié une fois de plus, décidément, je suis vraiment un moins que rien. Le bleu se casse, mon père me prend par le bras (putain mais qu’est ce qu’ils ont avec mon bras :honte: ), et me serre fort, très fort, il me fait mal l’abruti ! Mais qu’est-ce qu’il fait ?

Père : J’EN AI MARRE DE TOI ! TU CROYAIS ALLER OU HEIN ??? JE SUIS TON PERE JE TE RAPPELLE, JE TE PAYE A BOUFFER, JE TE PAYE TOUT, JE TE PROMETS QUE TU VAS PAYER TES CONNERIES !
Moi : -en pleurant à moitié - Toi, mon père ? Tu me hais, tu m’humilies, tu me frappes, tu m’insultes, tu me craches dessus, tu bousilles ma vie, et après, tu veux que je te respecte ? Garde le ton fric, moi, je ne veux plus jamais te voir pauvre connard. Maman pareil, vous m’avez détruit …
Père : -PAF ! Encore une dans la gueule …- Tu me parles sur un autre ton, et à ta mère aussi ! De toute façon, tu pars demain matin. Je suis généreux, je te laisse dormir ici ce soir, profites-en bien petit con.

Là, je monte les quelques marches vers ma chambre, je m’enferme, et je m’effondre sur le sol, je n’ai même pas réussi à atteindre mon lit. Il doit être 18h quand je reprends conscience, je laisse apercevoir un sourire derrière ma sale gueule, j’ai saigné, j’ai quelques bleus sur le visage, j’ai pleuré, et j’ai dormi contre le sol. Oui un sourire, parce qu’au fond, je me dis que je n’ai rien perdu, ma famille ne m’aime pas, personne ne m’aime, et ça ne sera pas pire là-bas.


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