Note de la fic :
Publié le 05/01/2013 à 15:39:44 par lls
La Toussaint arrive, et ça veut dire que Cécilia nous quitte. Elle rentre juste chez elle pour la semaine de vacances, hein.
Tout le monde est là pour l’accompagner. Il fait froid maintenant, et Yun a sorti un superbe manteau noir qui la rend trop sexy. Ana, fidèle à elle-même, se balade en minishort et bottes. Histoire de provoquer un peu plus, elle a mis des bas avec des mailles gigantesques, le truc useless contre le froid. Bon par contre, elle ne noue plus son débardeur sur son ventre, faut pas déconner. Et la belle italienne aux yeux bleus a consenti à nous montrer ses bottines. J’aime bien sa démarche gracieuse.
Le train va bientôt partir, et elle nous dit au revoir. Elle serre Yun dans ses bras, et la petite asiatique lui fait promettre de nous appeler. Puis à la surprise générale, et va embrasser Ana sur la bouche. Même la belle blonde perd son sourire moqueur une seconde avant de lui dire au revoir. Et enfin, Cécilia me serre dans ses bras. Je suis assez étonné par la longueur de l’étreinte. Je pense qu’elle me sera toujours reconnaissante d’avoir corrigé le mec blond.
Elle file alors dans le train, et nous fait signe par la fenêtre.
Nous voilà tous les trois, au chaud à la maison. On glande, on regarde des trucs. L’absence de Cécilia créée un vide. Mais on va s’habituer. Et elle va bientôt revenir. Il est 22h passées, et on est dans le salon devant Le Seigneur des Anneaux. Je suis couché sur le canapé, Yun contre moi, et Ana sur le tapis. Du coin de l’œil, je vois ses jambes divines qui se balancent. De temps en temps, elle se retourne vers nous, mais je ne comprends pas pourquoi. Finalement, on va au lit.
Sous les couettes, Yun prend ma main. On vient de faire l’amour.
-Steph.
-Oui ?
-Tu aimes bien Ana ?
-Euh, oui bien sûr, je réponds.
Yun serait jalouse ? Je fronce les sourcils dans le noir, et j’ajoute :
-Mais je t’aime encore plus.
Petit silence.
-Tu te rappelles l’autre soir ? Quand on a bu.
C’est la première fois que Yun évoque l’orgie du vendredi soir.
-Euh, oui. Je me rappelle.
-C’était pas bien.
-Yun, je suis désolé…
-Quoi ?
Je comprends plus rien. Qu’est-ce qu’elle veut me dire ?
-Et bien, ce qu’on a fait vendredi soir. Dans le salon, je précise.
-Oh, je disais pas ça. Je dis pour Cécilia. Elle était bizarre quand on était sur le canapé. Avec Ana.
-Ah, euh, oui. Ça a dû lui paraître étrange.
-Mais je l’aime bien Cécilia, je veux pas qu’elle parte. Car ça la dérange.
-Oui, moi non plus, je ne veux pas qu’elle parte.
-Et toi, ça te dérange ?
-Euh, je sais pas, dis-je.
-Tu étais bizarre aussi sur le canapé. Tu n’aimes pas Ana ?
-Bien sûr que si. Mais, toi et moi, on est un couple, non ?
La question qui tue. Après plus de deux mois.
-Bah oui. Mais moi ça me dérange pas si tu aimes Ana. Si tu vas avec elle. Je l’aime bien aussi.
Je pige pas tout. C’est marrant quand Yun tourne autour du pot en français.
-Euh, je ne comprends pas. Tu veux dire, si je fais l’amour avec Ana ?
-Oui, répond-t-elle timidement.
-Mais, je sais pas si elle en a envie.
-Et toi, tu en as envie ?
Je réfléchis, et je dis :
-Je pense. Mais je t’ai toi.
-Elle m’aime bien moi.
Là je commence à comprendre.
-Yun, tu me demandes si ça me dérange que tu ailles avec Ana ?
Elle murmure un petit «Oui», cachée sous la couette.
-Mais, tu seras avec moi aussi ?
-Bien sûr.
Et elle se colle à moi. Je sens ses jambes douces et chaudes se mêler aux miennes.
-Euh non, ça ne me dérange pas. Pas du tout.
-C’est vrai ?
Elle parait toute contente. Je réfléchis un instant et ajoute :
-Yun, je pense que même si tu allais voir un autre garçon, ça ne me dérangerait pas.
Elle se relève vite et plaque une main sur ma bouche.
-Dis pas ça ! J’aime bien que toi. J’aime pas d’autres.
On reste un moment comme ça, silencieux. Puis elle dit :
-Je pensais que ça te dérange. Mais en fait c’était que à cause de Cécilia.
-Oui. C’est bizarre pour elle, tu comprends.
Je me lève le lendemain vers 13h. Quel gros.
Yun n’est plus dans le lit. On a encore bien bougé cette nuit… Je me lève et file dans la douche pour me réveiller. Puis je vais dans la cuisine manger un morceau. Dans le salon, Ana est assise sur un canapé, Yun sur ses genoux. Ça me surprend une seconde, et je me rends compte que je n’ai pas de problème avec ça. Je veux dire, même pas une once de jalousie. C’est peut-être parce qu’Ana est une fille, ou parce que je la connais, je ne sais pas. Ses mains sont sur les cuisses de Yun, et ça ne me fait rien.
J’approche, et à ma vue, la belle blonde tressaille. Ses yeux bleus me transpercent, son sourire moqueur disparait, et ses mains quittent le corps de Yun. J’ai l’impression que sa personnalité brûlante et intimidante s’efface devant moi. Je m’assieds près d’elle, et elle parait attendre ma réaction. Elle me jauge, elle attend de voir ce que je vais faire. Lui hurler après ? L’ignorer ? La frapper ?
Quant à moi, je ne sais pas vraiment. Ce que j’ai dit à Yun, c’est que je suis d’accord pour la partager avec Ana, en gros. Ça paraît cru, dégradant, mais ça n’en est rien. Car ce que je ressens pour Yun est très fort. Jusqu’à maintenant, il n’y a eu entre nous que confiance et compréhension. Mais Ana ? C’est un animal sauvage, indomptable. Elle est à mille lieux de Yun. Ce n’est pas mon affection pour elle que je remets en question, car je l’apprécie, en tant qu’amie, colocataire. Mais sexuellement ? Je n’ai rien fait pour la séduire, je pense que je ne peux pas toucher son corps comme ça. Quand je pense tout le courage et le temps qu’il a fallu pour construire ma vie sexuelle avec Yun… Elle est vraiment désirable, pas de toute. Mais que pense-t-elle ? Est-ce que je dois m’approcher d’elle ? Ou peut-être qu’on aura Yun chacun notre tour. Une nuit sur deux. Comme des parents divorcés. Peut-être qu’elle n'est pas bisexuelle, après tout ? Et je me souviens de la nuit alcoolisée, c’était moi qu’elle regardait en caressant ses cuisses.
Ma petite coréenne résout notre problème par son naturel légendaire. Elle me remarque, me sourit, et glisse des genoux d’Ana, pour se retrouver entre nous deux. Elle prend une main d’Ana, et la pose sur une de ses cuisses. Puis elle prend une des miennes, et la pose sur l’autre. Je croise le regard de la russe. Elle attend. Finalement, je me lance : je souris. Elle cille, et paraît se détendre. Elle m’envoie son sourire moqueur en me toisant gentiment, et on rit. Mais nos mains sur Yun ne se touchent pas. Peut-être trop tôt. En tout cas, mon asiatique préférée est radieuse.
Au quotidien, on est un peu plus distants, Ana et moi. Surtout quand Yun n’est pas là. Peut-être que je devrais essayer de faire le premier pas. De lui parler, d’essayer de l’embrasser. Mais c’est pas facile.
Et puis finalement, trois jours après le départ de Cécilia, c’est sans subtilité que l’on donne un sens définitif à notre ménage à trois.
Tout le monde est là pour l’accompagner. Il fait froid maintenant, et Yun a sorti un superbe manteau noir qui la rend trop sexy. Ana, fidèle à elle-même, se balade en minishort et bottes. Histoire de provoquer un peu plus, elle a mis des bas avec des mailles gigantesques, le truc useless contre le froid. Bon par contre, elle ne noue plus son débardeur sur son ventre, faut pas déconner. Et la belle italienne aux yeux bleus a consenti à nous montrer ses bottines. J’aime bien sa démarche gracieuse.
Le train va bientôt partir, et elle nous dit au revoir. Elle serre Yun dans ses bras, et la petite asiatique lui fait promettre de nous appeler. Puis à la surprise générale, et va embrasser Ana sur la bouche. Même la belle blonde perd son sourire moqueur une seconde avant de lui dire au revoir. Et enfin, Cécilia me serre dans ses bras. Je suis assez étonné par la longueur de l’étreinte. Je pense qu’elle me sera toujours reconnaissante d’avoir corrigé le mec blond.
Elle file alors dans le train, et nous fait signe par la fenêtre.
Nous voilà tous les trois, au chaud à la maison. On glande, on regarde des trucs. L’absence de Cécilia créée un vide. Mais on va s’habituer. Et elle va bientôt revenir. Il est 22h passées, et on est dans le salon devant Le Seigneur des Anneaux. Je suis couché sur le canapé, Yun contre moi, et Ana sur le tapis. Du coin de l’œil, je vois ses jambes divines qui se balancent. De temps en temps, elle se retourne vers nous, mais je ne comprends pas pourquoi. Finalement, on va au lit.
Sous les couettes, Yun prend ma main. On vient de faire l’amour.
-Steph.
-Oui ?
-Tu aimes bien Ana ?
-Euh, oui bien sûr, je réponds.
Yun serait jalouse ? Je fronce les sourcils dans le noir, et j’ajoute :
-Mais je t’aime encore plus.
Petit silence.
-Tu te rappelles l’autre soir ? Quand on a bu.
C’est la première fois que Yun évoque l’orgie du vendredi soir.
-Euh, oui. Je me rappelle.
-C’était pas bien.
-Yun, je suis désolé…
-Quoi ?
Je comprends plus rien. Qu’est-ce qu’elle veut me dire ?
-Et bien, ce qu’on a fait vendredi soir. Dans le salon, je précise.
-Oh, je disais pas ça. Je dis pour Cécilia. Elle était bizarre quand on était sur le canapé. Avec Ana.
-Ah, euh, oui. Ça a dû lui paraître étrange.
-Mais je l’aime bien Cécilia, je veux pas qu’elle parte. Car ça la dérange.
-Oui, moi non plus, je ne veux pas qu’elle parte.
-Et toi, ça te dérange ?
-Euh, je sais pas, dis-je.
-Tu étais bizarre aussi sur le canapé. Tu n’aimes pas Ana ?
-Bien sûr que si. Mais, toi et moi, on est un couple, non ?
La question qui tue. Après plus de deux mois.
-Bah oui. Mais moi ça me dérange pas si tu aimes Ana. Si tu vas avec elle. Je l’aime bien aussi.
Je pige pas tout. C’est marrant quand Yun tourne autour du pot en français.
-Euh, je ne comprends pas. Tu veux dire, si je fais l’amour avec Ana ?
-Oui, répond-t-elle timidement.
-Mais, je sais pas si elle en a envie.
-Et toi, tu en as envie ?
Je réfléchis, et je dis :
-Je pense. Mais je t’ai toi.
-Elle m’aime bien moi.
Là je commence à comprendre.
-Yun, tu me demandes si ça me dérange que tu ailles avec Ana ?
Elle murmure un petit «Oui», cachée sous la couette.
-Mais, tu seras avec moi aussi ?
-Bien sûr.
Et elle se colle à moi. Je sens ses jambes douces et chaudes se mêler aux miennes.
-Euh non, ça ne me dérange pas. Pas du tout.
-C’est vrai ?
Elle parait toute contente. Je réfléchis un instant et ajoute :
-Yun, je pense que même si tu allais voir un autre garçon, ça ne me dérangerait pas.
Elle se relève vite et plaque une main sur ma bouche.
-Dis pas ça ! J’aime bien que toi. J’aime pas d’autres.
On reste un moment comme ça, silencieux. Puis elle dit :
-Je pensais que ça te dérange. Mais en fait c’était que à cause de Cécilia.
-Oui. C’est bizarre pour elle, tu comprends.
Je me lève le lendemain vers 13h. Quel gros.
Yun n’est plus dans le lit. On a encore bien bougé cette nuit… Je me lève et file dans la douche pour me réveiller. Puis je vais dans la cuisine manger un morceau. Dans le salon, Ana est assise sur un canapé, Yun sur ses genoux. Ça me surprend une seconde, et je me rends compte que je n’ai pas de problème avec ça. Je veux dire, même pas une once de jalousie. C’est peut-être parce qu’Ana est une fille, ou parce que je la connais, je ne sais pas. Ses mains sont sur les cuisses de Yun, et ça ne me fait rien.
J’approche, et à ma vue, la belle blonde tressaille. Ses yeux bleus me transpercent, son sourire moqueur disparait, et ses mains quittent le corps de Yun. J’ai l’impression que sa personnalité brûlante et intimidante s’efface devant moi. Je m’assieds près d’elle, et elle parait attendre ma réaction. Elle me jauge, elle attend de voir ce que je vais faire. Lui hurler après ? L’ignorer ? La frapper ?
Quant à moi, je ne sais pas vraiment. Ce que j’ai dit à Yun, c’est que je suis d’accord pour la partager avec Ana, en gros. Ça paraît cru, dégradant, mais ça n’en est rien. Car ce que je ressens pour Yun est très fort. Jusqu’à maintenant, il n’y a eu entre nous que confiance et compréhension. Mais Ana ? C’est un animal sauvage, indomptable. Elle est à mille lieux de Yun. Ce n’est pas mon affection pour elle que je remets en question, car je l’apprécie, en tant qu’amie, colocataire. Mais sexuellement ? Je n’ai rien fait pour la séduire, je pense que je ne peux pas toucher son corps comme ça. Quand je pense tout le courage et le temps qu’il a fallu pour construire ma vie sexuelle avec Yun… Elle est vraiment désirable, pas de toute. Mais que pense-t-elle ? Est-ce que je dois m’approcher d’elle ? Ou peut-être qu’on aura Yun chacun notre tour. Une nuit sur deux. Comme des parents divorcés. Peut-être qu’elle n'est pas bisexuelle, après tout ? Et je me souviens de la nuit alcoolisée, c’était moi qu’elle regardait en caressant ses cuisses.
Ma petite coréenne résout notre problème par son naturel légendaire. Elle me remarque, me sourit, et glisse des genoux d’Ana, pour se retrouver entre nous deux. Elle prend une main d’Ana, et la pose sur une de ses cuisses. Puis elle prend une des miennes, et la pose sur l’autre. Je croise le regard de la russe. Elle attend. Finalement, je me lance : je souris. Elle cille, et paraît se détendre. Elle m’envoie son sourire moqueur en me toisant gentiment, et on rit. Mais nos mains sur Yun ne se touchent pas. Peut-être trop tôt. En tout cas, mon asiatique préférée est radieuse.
Au quotidien, on est un peu plus distants, Ana et moi. Surtout quand Yun n’est pas là. Peut-être que je devrais essayer de faire le premier pas. De lui parler, d’essayer de l’embrasser. Mais c’est pas facile.
Et puis finalement, trois jours après le départ de Cécilia, c’est sans subtilité que l’on donne un sens définitif à notre ménage à trois.