Note de la fic :
Journal de bord bug +145
Par : Boris-Ivanovich
Genre : Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 23 : 23 - Diego délinquant et fier de l'être
Publié le 23/09/2011 à 12:21:56 par Boris-Ivanovich
BUG – 24 heures.
─ Diego, viens vite. Viens regarder ça. Grouille toi.
Le jeune homme se leva du banc du parc où il se trouvait. Le Parc était un bien grand mot. Un terrain qui avait eu de la verdure bien des années auparavant et qui était entouré par quelques platanes quasiment mort suite à une infection due à un champignon. Il l'avait connu vert durant sa petite enfance, ses parents espagnoles de racine l'emmenaient jouer. Maintenant, les employées communaux n'osaient plus venir dans le quartier alors les arbres n'avaient pas été coupés. Le parc était ensuite entouré par les grandes barres de béton où logeaient les habitants du quartier.
Son quartier, son domaine, son repaire.
Diego avec son bon mètre quatre-vingt dix et son presque quintal de poids marcha à la suite de Max, son bras-droit. Max, était lui plus petit et plus fin. Il ne payait pas de mine avec son visage coupé à la serpe mais il n'avait pas son pareil pour dégotter la moindre chose, la moindre
information, le moindre brin d'Herbe à fumer et aussi reconnaître et trouver les fouineurs de la Police.
Ils rejoignirent rapidement Samir le Marocain qui les attendait dans sa voiture, une grosse berline dont l'intérieur avait été blindé avec des plaques d'acier et des arceaux de rallye. Diego s'installa à l'arrière. Max pris la place à coté du conducteur. La voiture démarra dans un crissement de pneus.
─ Qu'est ce que c'est que ce merdier, lança Diego en s'approchant de la camionnette volée qui était garé dans le petit entrepôt.
Les portes arrières du fourgon blanc étaient ouvertes. Un gros cadenas avaient été tronçonné à la disqueuse.
À l’intérieur, quatre grandes bombonnes étaient fixées à la structure de la caisse. Des tuyauteries de différentes grandeurs étaient accompagnées par des systèmes électroniques et informatiques. Tout l'intérieur du camion était couvert de grandes feuilles d'aluminium. Le petit truc en plus était cette espèce de cheminée qui ressortait au dessus.
– Putain, qu'est ce que c'est que cette merde ? Rugit Diego en tenant une des portières du camion. Qui a amené ça ici ?
─ On ne sait pas, répondit Max. Mais il est là depuis la nuit dernière. La Fouine en a vu un autre dans une rue dans le centre ville. Le même avec cette petite cheminée dessus. C'est en voyant celui là ici, qu'il s'est posé la question.
La Fouine qui était pas trop loin du groupe hochait la tête à chaque mot.
─ Pas de marquage, rien qui puisse l'identifier. Que dalle !
─ C'est un coup du gouvernement, lança Samir.
─ Peut être. Diego se gratta le menton où poussait une barbe de quelques jours. Max, Ce soir, avec la Fouine, et trois autres vous iraient récupérer l'autre camionnette. Je demanderai à mon frère Sanchez d'être de la partie. Samir, vois avec Mustapha et Karim pour planquer cette camionnette loin du quartier dans un endroit tranquille. Il faut que l'on sache ce que c'est cette merde. Prend un max de photos et de vidéos, on va passer sur le Net, demain. Si c'est un coup des condés ou du Gouvernement, on va leur montrer qu'on ne la fait pas aux gars des citées.
BUG – 2 minutes.
Diego et Samir assis sur le banc du parc attendait les nouvelles. Ils se passaient un joint et bavardaient tranquillement de choses et d'autres. Samir montrait des photographies prises avec son téléphone portable de la camionnette. Son frère et son cousin l'avaient planqué dans un des entrepôts prêts des quais. Il y en avait plusieurs et beaucoup était désaffecté. Une aubaine pour les petits gangs comme le leur. Ils attendaient la deuxième camionnette que Sanchez et ses amis devaient ramener dans un petit quart d'heure. Un de ses contacts devait venir dans deux jours avec un ami scientifique ou bien c'était un technicien en explosif ou autre... Son contact ne le lui avait pas décrit mais il lui avait affirmé qu'il pouvait s'occuper de ce qui pouvait se trouver dans le véhicule.
La petite musique aigrelette du téléphone portable se fit entendre. Diego regarda l'écran tactile et décrocha.
– Ouais, Max. qu'est ce qu'il y a ?
Son bras-droit semblait essouffler à l'autre bout du fil.
– les flics, ils ont eu ton frère.
Diego jura en se levant du banc.
– Qu'est ce que tu as dit ?
La réponse ne vint pas. Samir et Diego entendirent une explosion puis les lumières des lampadaires et celles des immeubles autour de lui s'éteignirent.
– Merde, qu'est ce que c'est ? Gueula Samir en se levant aussi et en s'emparant de son pistolet coincé dans son pantalon. Les condés nous font une manœuvre,continua-t-il.
– Le téléphone ne fonctionne plus, déclara Diego en regardant l'écran noir qui ne voulait plus redémarrer. Viens mon frère s'est fait prendre.
À la lumière du ciel étoilé, ils s’approchèrent de la berline de Samir. Celui-ci ouvrit le coffre et tous les deux extirpèrent à la lumière de leur briquet deux fusils d'assaut kalachnikov, leurs chargeurs et leurs munitions.
BUG + 15
La berline de Samir et les véhicules des autres membres du gang n'avaient pas voulu démarrer. À une quinzaine, ils avaient remontés l'avenue et les rues qui allaient les mener à la deuxième camionnette. Au loin, ils virent un groupe de personnes entrain de marcher rapidement en direction du commissariat.
– C'est eux, murmura Diego en épaulant son Ak47.
A ses cotés, trois personnes préparèrent leurs cocktails Molotov.
Samir arme au poing avança de l'autre coté de la rue suivi par cinq autres jeunes.
« Les flics vont en prendre plein leur gueule », songea Diego si ils ne relâchaient pas son frère.
A bonne distance, Diego reconnu la démarche de Sanchez, son frère et de La fouine.
– Ils sont là. Relâchez-les,hurla-t-il en tirant un coup de Kalachnikov.
Deux cocktails volèrent dans la direction du groupe et illuminèrent la rue. La riposte policière fut très légère. Une rafale fut tirer et les balles ricochèrent loin sur sa droite. Derrière le coffre d'une voiture, Diego lâcha une longue rafale.
– Ils n'ont rien pour riposter,cria-t-il à Samir. On les tient.
Son ami ne put lui répondre. Un ricochet l'avait atteint en pleine tête.
Diego rechargea son fusil d'assaut et après avoir visé, tira de nouveau.
BUG+ 1h00.
Caché derrière une porte cochère, Diego rangea son pistolet dans son pantalon et se remémora les derniers évènements.
L'arrivé des militaires l'avait empêché de récupérer son frère et avait stoppé tous les belligérants. Ils n'avaient pas pu se replier efficacement et sur les quinze partis il n'en avait vu que trois autres réussir à fuir poursuivi par un véhicule tout terrain blindé. Il avait du son salut à une porte cochère ouverte où il avait pu s'y cacher en attendant la suite des événements. Il était entré dans un immeuble dont les habitants commençaient à descendre vers la rue site aux appels des militaires. Il se mit dans un coin et fit semblant de refaire ses lacets et attendis qu'il y ait beaucoup de monde pour sortir du bâtiment.
Tout autour de lui, les habitants de la ville étaient affolés, se demandaient ce qui s'était passé et comment leur vie allait changer. La plus part était hagards et avançait en direction des camions dont les projecteurs étaient les seuls lumières de la ville. Des papillons, pensa Diego. Des
papillons qui avancent vers la lumière de la bougie.
D'un coup d'œil, il vit que tous les carrefours étaient emplis de militaires. Il lui serait impossible de passer au travers pour rejoindre son quartier. Les habitants montaient dans les camions bariolés sans être fouillé. Un bon point, pensa Diego, en grimpant à la suite des autres.
Camp 1, plateau d'Elbon
le discours du Président lui avait laissé un goût morbide dans la bouche. Que des foutaise, pensait Diégo. Des Foutaises, des meurtres et un complot contre les gars des cités. Voilà, où en était le Gouvernement. Il voulait leur faire la Misère en envoyant les bidasses nettoyer les cités. Cela n'allait pas se passer comme le Gouvernement voulait.
Diégo voulait rentrer chez lui retrouver les camionnettes et montrer au reste du monde que ce Gouvernement n'était constitué que d'assassins. Ce Gouvernement qui par de belles paroles au fil des différents mandats avait laissé pourrir la situation. Pour certains comme Diégo cela n'avait pas été une mauvaise chose. Son Business était florissant et il était craint et respecté dans le quartier. Respect qui était venu en s'occupant de la vie dudit quartier. Le nettoyage des rues que les employés communaux ne faisaient plus, était fait par des jeunes payés par l'argent des trafics. Ces jeunes qui servaient alors de Sifflet à la moindre présence policière.
Il retrouva Max sous la tente que leur avait affecté les militaires.
– il faut que l'on quitte cette merde et que l'on rejoigne notre quartier.
– T'as entendu ce que ce Connard de Président à dit, lança Max.
– Ouais très bien, et cela ne présage rien de bon pour la bande.
– Que comptes tu faire ? T'as une idée, pour fuir d'ici ?
– Oui, j'ai toujours mon Gun, répondit Diégo en soulevant sa chemise.
– Qu'est ce que vous manigancez,vous deux ? Demanda un homme en veston cravate assis sur un des lits pliants.
Max et Diégo le toisèrent d'un regard mauvais. Cet homme allait les dénoncer aux autorités.
-- Qu'est ce qu'il y a pauvre nase? demanda Max en se levant.
-- Vous ne me faites pas peur, je fais du Kempo depuis mon enfance.
Max ne le laissa pas se mettre en garde. Le couteau qu'il cachait dans sa main, frappa le visage. la plaie au dessus du front fit ruisseler beaucoup de sang. L'homme surpris recula en criant. la lame trancha de nouveau au niveau des poignets puis une autre fois au niveau du cou. la carotide sectionnait laissa s'échapper le précieux liquide vitale par saccade. l'homme tomba sur ses genoux avant de s’effondrer face contre terre. Dans le quartier, Max était connu pour ses combats au couteau et sa pratique du systema russe.
-- Il faut se barrer d'ici, annonça Diègo en entrouvrant la port de la tente
Dehors, la colère grondait entre les arrivants et les personnels de l'état. des insultes montaient malgré l'appel au calme des hauts parleurs et l'annonce de la distribution de nourriture. Diégo reconnu des administrés de la ville et des opposants aux gouvernements. c'était eux qui faisait monter la pression face aux militaires. Derrière lui, Max avait pris des affaires qui trainaient et avait tout mis dans un sac à dos. Diègo n'avait pas eu le temps de lui demander où il se l'était procurer mais connaissant Max, cela devait s'être fait en douce comme tout le reste.
Un militaire monté sur une jeep tentait de calmer la foule avec son haut parleur. Personne ne l'écoutait. Tout le monde hurlait.
-- Je vais mettre plus de bordel à tout cela, murmura Diégo en sortant son pistolet. il visa et tira.
la tête du militaire vola en arrière. la détonation fit hurler les émeutiers qui ne comprirent pas d'où venait le tir. les militaires épaulèrent leur fusil d'assaut et tirèrent par rafale.
Diègo tira une nouvelle fois lançant cette fois ci une vague de terreur parmi tout le monde. Puis profitant de la cohue, il se rua vers la frontière du camp talonné de prés par Max son bras droit.
A un coin d'une tente, il vit un militaire qui ralliait ses camarades. Un tir bien précis et il chuta dans une mare de sang. Max et Diégo n'eut le temps que de lui prendre ses armes et chargeurs avant de fuir le camps en direction de la forêt proche.
A la lisière du bois, ils se retournèrent et se cachèrent à couvert de la végétation. La débandade était sans nom. Des gens courraient par tout pour se cacher ou pour fuir la fusillade.
C'était un beau bazar et cela allait couvrir leur fuite. ils allaient enfin pouvoir rejoindre la Ville et leur quartier. Diégo ruminait déjà et voulait reprendre sa revanche sur le Gouvernement.
─ Diego, viens vite. Viens regarder ça. Grouille toi.
Le jeune homme se leva du banc du parc où il se trouvait. Le Parc était un bien grand mot. Un terrain qui avait eu de la verdure bien des années auparavant et qui était entouré par quelques platanes quasiment mort suite à une infection due à un champignon. Il l'avait connu vert durant sa petite enfance, ses parents espagnoles de racine l'emmenaient jouer. Maintenant, les employées communaux n'osaient plus venir dans le quartier alors les arbres n'avaient pas été coupés. Le parc était ensuite entouré par les grandes barres de béton où logeaient les habitants du quartier.
Son quartier, son domaine, son repaire.
Diego avec son bon mètre quatre-vingt dix et son presque quintal de poids marcha à la suite de Max, son bras-droit. Max, était lui plus petit et plus fin. Il ne payait pas de mine avec son visage coupé à la serpe mais il n'avait pas son pareil pour dégotter la moindre chose, la moindre
information, le moindre brin d'Herbe à fumer et aussi reconnaître et trouver les fouineurs de la Police.
Ils rejoignirent rapidement Samir le Marocain qui les attendait dans sa voiture, une grosse berline dont l'intérieur avait été blindé avec des plaques d'acier et des arceaux de rallye. Diego s'installa à l'arrière. Max pris la place à coté du conducteur. La voiture démarra dans un crissement de pneus.
─ Qu'est ce que c'est que ce merdier, lança Diego en s'approchant de la camionnette volée qui était garé dans le petit entrepôt.
Les portes arrières du fourgon blanc étaient ouvertes. Un gros cadenas avaient été tronçonné à la disqueuse.
À l’intérieur, quatre grandes bombonnes étaient fixées à la structure de la caisse. Des tuyauteries de différentes grandeurs étaient accompagnées par des systèmes électroniques et informatiques. Tout l'intérieur du camion était couvert de grandes feuilles d'aluminium. Le petit truc en plus était cette espèce de cheminée qui ressortait au dessus.
– Putain, qu'est ce que c'est que cette merde ? Rugit Diego en tenant une des portières du camion. Qui a amené ça ici ?
─ On ne sait pas, répondit Max. Mais il est là depuis la nuit dernière. La Fouine en a vu un autre dans une rue dans le centre ville. Le même avec cette petite cheminée dessus. C'est en voyant celui là ici, qu'il s'est posé la question.
La Fouine qui était pas trop loin du groupe hochait la tête à chaque mot.
─ Pas de marquage, rien qui puisse l'identifier. Que dalle !
─ C'est un coup du gouvernement, lança Samir.
─ Peut être. Diego se gratta le menton où poussait une barbe de quelques jours. Max, Ce soir, avec la Fouine, et trois autres vous iraient récupérer l'autre camionnette. Je demanderai à mon frère Sanchez d'être de la partie. Samir, vois avec Mustapha et Karim pour planquer cette camionnette loin du quartier dans un endroit tranquille. Il faut que l'on sache ce que c'est cette merde. Prend un max de photos et de vidéos, on va passer sur le Net, demain. Si c'est un coup des condés ou du Gouvernement, on va leur montrer qu'on ne la fait pas aux gars des citées.
BUG – 2 minutes.
Diego et Samir assis sur le banc du parc attendait les nouvelles. Ils se passaient un joint et bavardaient tranquillement de choses et d'autres. Samir montrait des photographies prises avec son téléphone portable de la camionnette. Son frère et son cousin l'avaient planqué dans un des entrepôts prêts des quais. Il y en avait plusieurs et beaucoup était désaffecté. Une aubaine pour les petits gangs comme le leur. Ils attendaient la deuxième camionnette que Sanchez et ses amis devaient ramener dans un petit quart d'heure. Un de ses contacts devait venir dans deux jours avec un ami scientifique ou bien c'était un technicien en explosif ou autre... Son contact ne le lui avait pas décrit mais il lui avait affirmé qu'il pouvait s'occuper de ce qui pouvait se trouver dans le véhicule.
La petite musique aigrelette du téléphone portable se fit entendre. Diego regarda l'écran tactile et décrocha.
– Ouais, Max. qu'est ce qu'il y a ?
Son bras-droit semblait essouffler à l'autre bout du fil.
– les flics, ils ont eu ton frère.
Diego jura en se levant du banc.
– Qu'est ce que tu as dit ?
La réponse ne vint pas. Samir et Diego entendirent une explosion puis les lumières des lampadaires et celles des immeubles autour de lui s'éteignirent.
– Merde, qu'est ce que c'est ? Gueula Samir en se levant aussi et en s'emparant de son pistolet coincé dans son pantalon. Les condés nous font une manœuvre,continua-t-il.
– Le téléphone ne fonctionne plus, déclara Diego en regardant l'écran noir qui ne voulait plus redémarrer. Viens mon frère s'est fait prendre.
À la lumière du ciel étoilé, ils s’approchèrent de la berline de Samir. Celui-ci ouvrit le coffre et tous les deux extirpèrent à la lumière de leur briquet deux fusils d'assaut kalachnikov, leurs chargeurs et leurs munitions.
BUG + 15
La berline de Samir et les véhicules des autres membres du gang n'avaient pas voulu démarrer. À une quinzaine, ils avaient remontés l'avenue et les rues qui allaient les mener à la deuxième camionnette. Au loin, ils virent un groupe de personnes entrain de marcher rapidement en direction du commissariat.
– C'est eux, murmura Diego en épaulant son Ak47.
A ses cotés, trois personnes préparèrent leurs cocktails Molotov.
Samir arme au poing avança de l'autre coté de la rue suivi par cinq autres jeunes.
« Les flics vont en prendre plein leur gueule », songea Diego si ils ne relâchaient pas son frère.
A bonne distance, Diego reconnu la démarche de Sanchez, son frère et de La fouine.
– Ils sont là. Relâchez-les,hurla-t-il en tirant un coup de Kalachnikov.
Deux cocktails volèrent dans la direction du groupe et illuminèrent la rue. La riposte policière fut très légère. Une rafale fut tirer et les balles ricochèrent loin sur sa droite. Derrière le coffre d'une voiture, Diego lâcha une longue rafale.
– Ils n'ont rien pour riposter,cria-t-il à Samir. On les tient.
Son ami ne put lui répondre. Un ricochet l'avait atteint en pleine tête.
Diego rechargea son fusil d'assaut et après avoir visé, tira de nouveau.
BUG+ 1h00.
Caché derrière une porte cochère, Diego rangea son pistolet dans son pantalon et se remémora les derniers évènements.
L'arrivé des militaires l'avait empêché de récupérer son frère et avait stoppé tous les belligérants. Ils n'avaient pas pu se replier efficacement et sur les quinze partis il n'en avait vu que trois autres réussir à fuir poursuivi par un véhicule tout terrain blindé. Il avait du son salut à une porte cochère ouverte où il avait pu s'y cacher en attendant la suite des événements. Il était entré dans un immeuble dont les habitants commençaient à descendre vers la rue site aux appels des militaires. Il se mit dans un coin et fit semblant de refaire ses lacets et attendis qu'il y ait beaucoup de monde pour sortir du bâtiment.
Tout autour de lui, les habitants de la ville étaient affolés, se demandaient ce qui s'était passé et comment leur vie allait changer. La plus part était hagards et avançait en direction des camions dont les projecteurs étaient les seuls lumières de la ville. Des papillons, pensa Diego. Des
papillons qui avancent vers la lumière de la bougie.
D'un coup d'œil, il vit que tous les carrefours étaient emplis de militaires. Il lui serait impossible de passer au travers pour rejoindre son quartier. Les habitants montaient dans les camions bariolés sans être fouillé. Un bon point, pensa Diego, en grimpant à la suite des autres.
Camp 1, plateau d'Elbon
le discours du Président lui avait laissé un goût morbide dans la bouche. Que des foutaise, pensait Diégo. Des Foutaises, des meurtres et un complot contre les gars des cités. Voilà, où en était le Gouvernement. Il voulait leur faire la Misère en envoyant les bidasses nettoyer les cités. Cela n'allait pas se passer comme le Gouvernement voulait.
Diégo voulait rentrer chez lui retrouver les camionnettes et montrer au reste du monde que ce Gouvernement n'était constitué que d'assassins. Ce Gouvernement qui par de belles paroles au fil des différents mandats avait laissé pourrir la situation. Pour certains comme Diégo cela n'avait pas été une mauvaise chose. Son Business était florissant et il était craint et respecté dans le quartier. Respect qui était venu en s'occupant de la vie dudit quartier. Le nettoyage des rues que les employés communaux ne faisaient plus, était fait par des jeunes payés par l'argent des trafics. Ces jeunes qui servaient alors de Sifflet à la moindre présence policière.
Il retrouva Max sous la tente que leur avait affecté les militaires.
– il faut que l'on quitte cette merde et que l'on rejoigne notre quartier.
– T'as entendu ce que ce Connard de Président à dit, lança Max.
– Ouais très bien, et cela ne présage rien de bon pour la bande.
– Que comptes tu faire ? T'as une idée, pour fuir d'ici ?
– Oui, j'ai toujours mon Gun, répondit Diégo en soulevant sa chemise.
– Qu'est ce que vous manigancez,vous deux ? Demanda un homme en veston cravate assis sur un des lits pliants.
Max et Diégo le toisèrent d'un regard mauvais. Cet homme allait les dénoncer aux autorités.
-- Qu'est ce qu'il y a pauvre nase? demanda Max en se levant.
-- Vous ne me faites pas peur, je fais du Kempo depuis mon enfance.
Max ne le laissa pas se mettre en garde. Le couteau qu'il cachait dans sa main, frappa le visage. la plaie au dessus du front fit ruisseler beaucoup de sang. L'homme surpris recula en criant. la lame trancha de nouveau au niveau des poignets puis une autre fois au niveau du cou. la carotide sectionnait laissa s'échapper le précieux liquide vitale par saccade. l'homme tomba sur ses genoux avant de s’effondrer face contre terre. Dans le quartier, Max était connu pour ses combats au couteau et sa pratique du systema russe.
-- Il faut se barrer d'ici, annonça Diègo en entrouvrant la port de la tente
Dehors, la colère grondait entre les arrivants et les personnels de l'état. des insultes montaient malgré l'appel au calme des hauts parleurs et l'annonce de la distribution de nourriture. Diégo reconnu des administrés de la ville et des opposants aux gouvernements. c'était eux qui faisait monter la pression face aux militaires. Derrière lui, Max avait pris des affaires qui trainaient et avait tout mis dans un sac à dos. Diègo n'avait pas eu le temps de lui demander où il se l'était procurer mais connaissant Max, cela devait s'être fait en douce comme tout le reste.
Un militaire monté sur une jeep tentait de calmer la foule avec son haut parleur. Personne ne l'écoutait. Tout le monde hurlait.
-- Je vais mettre plus de bordel à tout cela, murmura Diégo en sortant son pistolet. il visa et tira.
la tête du militaire vola en arrière. la détonation fit hurler les émeutiers qui ne comprirent pas d'où venait le tir. les militaires épaulèrent leur fusil d'assaut et tirèrent par rafale.
Diègo tira une nouvelle fois lançant cette fois ci une vague de terreur parmi tout le monde. Puis profitant de la cohue, il se rua vers la frontière du camp talonné de prés par Max son bras droit.
A un coin d'une tente, il vit un militaire qui ralliait ses camarades. Un tir bien précis et il chuta dans une mare de sang. Max et Diégo n'eut le temps que de lui prendre ses armes et chargeurs avant de fuir le camps en direction de la forêt proche.
A la lisière du bois, ils se retournèrent et se cachèrent à couvert de la végétation. La débandade était sans nom. Des gens courraient par tout pour se cacher ou pour fuir la fusillade.
C'était un beau bazar et cela allait couvrir leur fuite. ils allaient enfin pouvoir rejoindre la Ville et leur quartier. Diégo ruminait déjà et voulait reprendre sa revanche sur le Gouvernement.