Note de la fic :
Journal de bord bug +145
Par : Boris-Ivanovich
Genre : Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 25 : 25 - Accident
Publié le 18/01/2012 à 23:17:04 par Boris-Ivanovich
Nous roulions depuis un long moment évitant au maximum les villes et les villages. Notre départ avait du être annoncé sur les ondes radio
sécurisées de l'armée.
Le dossier D était une bombe pour les médias et pouvait faire tomber les membres impliqués du Gouvernement.
Nous devions arriver dans notre village natal dans la soirée si le réservoir de la jeep pouvait nous porter jusque là-bas ou si nous étions encore vivants.
Par deux fois, nous essuyâmes des tirs. Au vue des impacts, Vincent et moi même, nous savions que c'était des armes de chasseurs à cause des plombs.À chaque fois, Vincent ne cherchait pas à s'arrêter. On fonçait vent-du-cul-dans-la-plaine, comme ils disent par chez moi.
Les plombs ne traversaient pas le blindage du véhicule militaire. Heureusement pour nous.Mais on se demandait vraiment pourquoi des gens nous tiraient dessus. On ne ressemblait pas à des pillards. C'était sans doute le symbole de l'Autorité qui était visé. Il allait falloir changer rapidement de voiture et de tenue avant de se faire lyncher.
Notre village se trouvait non loin du camp 1, à une petite vingtaine de kilomètres à vol d'oiseaux. La nuit arrivait lentement et la route traversait une forêt, l'obscurité devint plus dense. Vincent ne ralentit pas l'allure que l'on avait et continua dans sa lancée. Les vitres ouvertes, je goûtais l'odeur fraîche du bois. Cette odeur qui me rappelait mon enfance et celle de mon village qui se trouvait non loin de là.
Nous avions quasiment réussi, j'annonçai à Vincent que le premier verre serait pour moi. Ma cave était bien remplie et nous allions pouvoir déguster une bonne bouteille de champagne. Vincent me répondit que ses parents devaient bien avoir une bouteille de rosé du sud au frais.
-"Va pour les deux" fis-je en tapotant une main dehors sur la portière.
C'est alors que nous entendîmes très nettement le bruit caractéristiques de rafales de fusil d'assaut. Selon le plan de Vincent, ils semblaient provenir du Camp 1.
-"Bordel,qu'est ce qui s'y passe?" murmura-t-il en regardant dans la direction des coups de feu.
-"Attention !!" hurlai-je.
Un grand brocard surgit d'un buisson et traversa la route. Vincent ne le vit qu'au dernier moment et braqua son volant d'un coup. Le véhicule dans son élan, poursuivit son chemin en dehors de la route, percuta le bord du fossé et effectua plusieurs tonneaux avant de s'immobiliser contre un arbre dans un terrible fracas.
Lors des tonneaux, tout vola autour de moi, j'entendis un craquement lorsque la voiture se coucha de mon coté. Je fus assaillis par une douleur à l'épaule droite. Puis, je n'eus plus la sensation de mon bras. Un liquide gicla dans l'habitacle. Vincent hurlait les deux mains sur le volant. Ses cris s'ajoutaient au vacarme ambiant.
Le paysage devint rouge autour de nous et la jeep s'arrêta contre
l'arbre sur le toit.
Je me retrouvai bloqué dessous. Du sang coulait partout. Le mien ou celui de Vincent je ne savais pas. C'est alors que je vis non loin dans l'herbe quelque chose. En y prêtant plus attention, je découvris avec horreur que c'était un bras. Chose étrange, mon bracelet était sur celui-ci. Je me retournai pour le dire à Vincent.
Celui-ci était méconnaissable. Des morceaux de pare-brise étaient enfoncés dans son visage. Ou du moins, dans ce qui en restait.
Le silence me surprit. Tout juste entrecoupé par le bruit d'une des roues qui tournait dans le vide.
Le dossier rouge avec la lettre D dessus était juste à mes cotés, à portée de bras. Je voulus tendre le mien pour le ramasser mais rien n'y fit. Le sang coulait sur mon visage et recouvrait mes yeux. Mon ventre me faisait horriblement mal. L'odeur infecte de déjections me monta au nez.
Cela devait arriver. Je m'étais fait dessus.
La Douleur reprit le dessus sur mes pensées et me fit hurler.
En regardant mieux, je voyais bien que c'était mon bras qui était par terre. Mes larmes se mélangèrent avec le sang. La fatigue me gagnait de plus en plus. Mes paupières devenaient lourdes. Si je dormais, je pourrais sûrement reprendre assez de forces pour quitter cette carcasse de voiture. Avant de fermer les yeux, je vis un couple sortir de la lisière du bois.
Un homme et une femme qui semblaient me dévisager tout en restant aux aguets. Je voulus les appeler mais rien ne vint. Les dernières choses que je vis avant de m'endormir fut qu'ils avançaient vers le véhicule.
sécurisées de l'armée.
Le dossier D était une bombe pour les médias et pouvait faire tomber les membres impliqués du Gouvernement.
Nous devions arriver dans notre village natal dans la soirée si le réservoir de la jeep pouvait nous porter jusque là-bas ou si nous étions encore vivants.
Par deux fois, nous essuyâmes des tirs. Au vue des impacts, Vincent et moi même, nous savions que c'était des armes de chasseurs à cause des plombs.À chaque fois, Vincent ne cherchait pas à s'arrêter. On fonçait vent-du-cul-dans-la-plaine, comme ils disent par chez moi.
Les plombs ne traversaient pas le blindage du véhicule militaire. Heureusement pour nous.Mais on se demandait vraiment pourquoi des gens nous tiraient dessus. On ne ressemblait pas à des pillards. C'était sans doute le symbole de l'Autorité qui était visé. Il allait falloir changer rapidement de voiture et de tenue avant de se faire lyncher.
Notre village se trouvait non loin du camp 1, à une petite vingtaine de kilomètres à vol d'oiseaux. La nuit arrivait lentement et la route traversait une forêt, l'obscurité devint plus dense. Vincent ne ralentit pas l'allure que l'on avait et continua dans sa lancée. Les vitres ouvertes, je goûtais l'odeur fraîche du bois. Cette odeur qui me rappelait mon enfance et celle de mon village qui se trouvait non loin de là.
Nous avions quasiment réussi, j'annonçai à Vincent que le premier verre serait pour moi. Ma cave était bien remplie et nous allions pouvoir déguster une bonne bouteille de champagne. Vincent me répondit que ses parents devaient bien avoir une bouteille de rosé du sud au frais.
-"Va pour les deux" fis-je en tapotant une main dehors sur la portière.
C'est alors que nous entendîmes très nettement le bruit caractéristiques de rafales de fusil d'assaut. Selon le plan de Vincent, ils semblaient provenir du Camp 1.
-"Bordel,qu'est ce qui s'y passe?" murmura-t-il en regardant dans la direction des coups de feu.
-"Attention !!" hurlai-je.
Un grand brocard surgit d'un buisson et traversa la route. Vincent ne le vit qu'au dernier moment et braqua son volant d'un coup. Le véhicule dans son élan, poursuivit son chemin en dehors de la route, percuta le bord du fossé et effectua plusieurs tonneaux avant de s'immobiliser contre un arbre dans un terrible fracas.
Lors des tonneaux, tout vola autour de moi, j'entendis un craquement lorsque la voiture se coucha de mon coté. Je fus assaillis par une douleur à l'épaule droite. Puis, je n'eus plus la sensation de mon bras. Un liquide gicla dans l'habitacle. Vincent hurlait les deux mains sur le volant. Ses cris s'ajoutaient au vacarme ambiant.
Le paysage devint rouge autour de nous et la jeep s'arrêta contre
l'arbre sur le toit.
Je me retrouvai bloqué dessous. Du sang coulait partout. Le mien ou celui de Vincent je ne savais pas. C'est alors que je vis non loin dans l'herbe quelque chose. En y prêtant plus attention, je découvris avec horreur que c'était un bras. Chose étrange, mon bracelet était sur celui-ci. Je me retournai pour le dire à Vincent.
Celui-ci était méconnaissable. Des morceaux de pare-brise étaient enfoncés dans son visage. Ou du moins, dans ce qui en restait.
Le silence me surprit. Tout juste entrecoupé par le bruit d'une des roues qui tournait dans le vide.
Le dossier rouge avec la lettre D dessus était juste à mes cotés, à portée de bras. Je voulus tendre le mien pour le ramasser mais rien n'y fit. Le sang coulait sur mon visage et recouvrait mes yeux. Mon ventre me faisait horriblement mal. L'odeur infecte de déjections me monta au nez.
Cela devait arriver. Je m'étais fait dessus.
La Douleur reprit le dessus sur mes pensées et me fit hurler.
En regardant mieux, je voyais bien que c'était mon bras qui était par terre. Mes larmes se mélangèrent avec le sang. La fatigue me gagnait de plus en plus. Mes paupières devenaient lourdes. Si je dormais, je pourrais sûrement reprendre assez de forces pour quitter cette carcasse de voiture. Avant de fermer les yeux, je vis un couple sortir de la lisière du bois.
Un homme et une femme qui semblaient me dévisager tout en restant aux aguets. Je voulus les appeler mais rien ne vint. Les dernières choses que je vis avant de m'endormir fut qu'ils avançaient vers le véhicule.