« Parfois je me demande ce qui se serait passé si on avait agi différemment dès le début de la catastrophe. Peut-être qu'on aurait pu changer les choses. Mais qu'importe je suis seul maintenant... »


Le soleil était en train de se coucher lors de cette fin de journée du 13 février et Harry Clark se trouvait toujours à l'hôpital en compagnie de Jenny Perkins. Il avais sonné au mari de celle ci pour le prévenir que sa femme était tombée gravement malade. Ce dernier étant en voyage d'affaire dans l'Oklahoma, il ne pouvait pas revenir avant demain et avait donc demandé à Harry s'il voulait bien veiller sur Jenny durant cette nuit. Celui ci avait accepté.

La journée avait été particulièrement mouvementée. En effet lorsqu'il était arrivé à l'hôpital au matin avec Jenny, il n'en avait pas cru ses yeux: il y avait bien près de 300 à 400 personnes souffrant du même mal que sa voisine. Les médecins et infirmiers ( qui désormais portaient tous des petits masques de protections pour éviter d'être eux même contaminés) étaient débordés et les chambres du bâtiment étaient toutes remplies. Ceux qui n'avaient pas de chambre étaient condamnés à rester dans les couloirs à attendre les soins des docteurs. La plupart des infectés n'en était qu'au stade primaire de la maladie et n'avaient qu'une forte fièvre. Certains avaient passés le stade suivant: la rage pure. À 14 heures, Harry avait vu un homme les yeux gorgés de sang bondir sur une des infirmières et lui mordre violemment la nuque. Il avait fallu cinq personnes dont Harry pour maitriser l'attaquant et l'enfermer dans une chambre individuelle. Et d'après ce qu'il avait entendu ce genre d'incidents arrivait de plus en plus souvent.

Ce n'est qu'à 15 heures que Jenny fut examinée par un docteur . Celui-ci annonça officiellement qu'elle avait contractée la maladie puis il s'était tourné vers Harry en disant: « Et vous monsieur vous vous sentez bien? Vous avez été longuement exposé... »

- Je me sens bien merci docteur.

- Laissez moi quand même vérifier, dit le médecin pointant sa petite lampe de poche vers les yeux de Harry pour voir si ceux ci avaient prit une teinte rouge. Mais les pupilles de celui-ci étaient parfaitement normales.

Le médecin dit alors: « Vous avez l'air encore en bonne santé. Mais si vous restez ici, je vous conseille de trouver un masque chirurgical pour vous protégez un minimum. »

Après avoir trouvé l'un de ces fameux masques, il téléphona à sa femme à Phoenix pour voir si tout se passait bien. Il lui expliqua la situation ici et elle lui dit d'être très prudent. Il lui dit qu'il l'aimait et qu'elle embrasse les enfants de sa part.

C'est vers 19h 30 que l'hôpital fut prit d'assaut par les soldats. En moins d'un quart d'heure une cinquantaine d'entre eux étaient arrivés à bord de jeeps et camions et se mirent immédiatement à dresser d'immenses tentes militaires tout autour de l'endroit. Chacun d'eux portaient des combinaisons spéciales et d'immenses masques à gaz sur leur visage.

Harry qui se trouvait dans le hall d'entrée à ce moment là vit cinq soldats rentrer et se diriger vers le médecin en chef.

L'un des militaires dit: « Docteur je suis le colonel Hummel! Comme on a du vous en informer c'est l'armée qui dirige désormais les hôpitaux de Californie. Vous êtes donc sous notre commandement et sous celui de nos propres scientifiques. Sachez aussi que vous devez recevoir notre consentement pour entreprendre quoi que ce soit. Tout les patients atteints de la rage seront immédiatement enfermés dans des cellules spéciales pour éviter qu'ils ne causent de dommage aux autres. Nous allons maintenant soumettre tout le personnel de l'hôpital et les autres occupants sains à une nouvelle analyse complète pour voir s'il y a de nouveaux infectés. »

L'armée passa donc deux heures à revérifier chez tout ceux considérés comme encore sain s'ils étaient porteurs du virus. À leur grand effarement, tout le staff hospitalier ( médecins, infirmiers, ambulanciers, ...) et les autres personnes avaient à leur tour contractés la maladie il y a peu. Tout le monde sauf un certain Harry Clark. Le colonel Hummel avait trouvé son premier candidat...