Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

And after...


Par : Watchsky
Genre : Horreur, Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2 : Harry Clark


Publié le 04/07/2011 à 22:55:24 par Watchsky

Le 13 février, deux jours après le début de de la propagation du virus, l'Etat de Californie comptait déjà plus de 9457 personnes infectées et recensées. Néanmoins aucune disposition de sécurité n'avait été prise par le gouvernement.

A Fresno, ville de Californie bordant la vallée de San Joaquin, on n'avait pas encore prit conscience du danger que représentait cette maladie et les gens continuaient de vaquer à leurs affaires. C'est ce jour là que Harry Drake, garagiste de profession, décida de se rendre au supermarché pour faire ses courses. Sa femme Martha et ses deux enfants, Peter et Mary, étaient parti à Phoenix (Arizona) voir les grands parents maternels. Harry n'avait pu s'y rendre avec eux à cause de son emploi du temps surchargé au garage: il devait réparer 3 voitures pour la fin de la semaine. Ayant une nature serviable les gens aimaient confier leur véhicule à celui-ci. Doté d'une carrure grande et forte, ce boulot lui convenait parfaitement. Mais derrière son petit air de bucheron, se cachait un esprit vif et d'une intelligence rare.

Son frigo étant pratiquement vide, il devait aller faire des achats pour pouvoir accueillir comme il se devait Martha et les enfants qui revenaient dans deux jours. Il avait enfilé un simple T-shirt et un jean pour se rendre au magasin à bord de son vieux 4x4 cabossé et servant de voiture familiale. Il se gara dans le parking près de l'entrée et pénétra à l'intérieur du bâtiment. Il prit un caddie et commença à voyager entre les différents rayons du centre commercial. En cette fin de matinée l'endroit n'était pas trop rempli et assez calme. Il y avait juste la vielle madame Swasson, une quadragénaire antipathique et Russel l'unique caissier de la boutique pour le moment. Il n'eut même pas à attendre dans la file.

« Plutot calme Russel aujourd'hui », dit Harry.

- Et oui Harry. Il n'y jamais grand monde le matin. On travaille d'ailleurs en sous effectif, répondit Russel.

- Bon ne te tue pas à la tâche alors. A la prochaine!.

C'est en voulant repartir qu'un flash info spécial passa à la télé placée à l'angle d'un mur.

« Nous interrompons votre programme habituel pour un communiqué spécial. »

Le présentateur du journal télévisé, Roy Smooth, était apparu sur l'écran à la place de la série diffusée habituellement. Habillé d'un costume sur mesure il dit en prenant en air grave : « Mesdames et messieurs bonjour. La nouvelle vient de tomber il y a de cela quelques heures : une épidémie est apparue dans l'Etat de Californie il y a maintenant deux jours. Cette maladie d'un nouveau genre, qui n'a pas encore pu être analysée complètement, agit à une vitesse fulgurante et on sait de source sûre qu'elle a déjà contaminé plus de 9000 personnes. Pour répondre à nos questions et pour nous aider à comprendre ce virus nous allons interviewé John Goodspeed, docteur au San Sebastian hôpital, chargé des recherches sur la maladie. Docteur Goodspeed bonjour! »


- Bonjour,répondit Goodspeed qui était un petit homme trapu et chauve.

- Docteur éclairez nous. Quels sont les symptômes exacts de cette maladie?

- Et bien les signes avant coureurs sont une forte fièvre et une extrême fatigue.

- Une simple grippe en somme.

- Pas exactement. Passé ce stade, le malade devient violent et montre des gestes d'agressivité d'une extrême brutalité. Certains de nos patients ont aussi attraper des croûtes au visage mais cet élément venant juste de m'être communiqué nous ne pouvons en dire plus pour le moment. On peut en tout cas dire que ce virus agit en deux temps: une grippe pour se transformer ensuite en rage.

- Merci docteur. A ce qui parait cette maladie s'attraperait par voie orale ce qui augmente la probabilité de sa diffusion. Travaillez vous sur un éventuel vaccin ou est que les autorités songeraient à mettre la région en quarantaine?

- Non rien de tout ça. Nous n'avons aucune idée de ce qu'est le virus . Préparez un remède est donc trop tôt pour le moment. Quant à une éventuelle quarantaine cela ne se fera pas. Pas assez de gens ne sont contaminés pour prendre des mesures aussi drastiques. Tout ce que nous pouvons conseiller pour le moment, c'est de vous laver les mains et ne pas manger de la nourriture douteuse.

- Merci d'avoir...

Russel venait d'éteindre la télé grommelant: « Si ils comptent me faire peur avec leurs conneries c'est loupé ».

Harry rejoignit sa voiture alourdi par son sachet de provisions. Ce message l'avait un peu inquiété surtout le passage de mettre la région en quarantaine: en effet il ne voulait pas être séparé de sa famille. Mais bon cela n'était sans doute qu'une grosse grippe de passage qui serait terminée d'ici une semaine. De plus personne n'était encore mort.

Hélas pour Harry la situation était plus grave qu'il ne le pensait. Ouvrant la portière de son véhicule il aperçut Jenny Perkins, leur voisine. Peter et Mary allaient souvent jouer avec les enfants de celle-ci.

- Bonjour Jenny. Ça va?

Jenny passa devant lui en l'ignorant. Interloqué Harry la rappela: « Jenny? »

Elle se retourna sur lui. Elle avait l'air mal en point: elle était complètement blanche et livide.

« Oh bonjour Harry. Je ne t'avais pas vu. Il faut dire que je ne suis pas en forme depuis hier. Je crois que j'ai attrapé une sorte de grippe. Et... »

Elle ne put terminer sa phrase qu'elle hurla de douleur et plaqua ses mains sur son front. Harry ne comprenait pas ce qui se passait. Celle-ci se mit à grogner et à émettre des cris qui n'avaient rien d'humains. Elle se tourna alors sur Harry. Sur le coup il lui sembla que les yeux de Jenny étaient gorgés de sang et qu'un fin filament de bave lui coulait de la bouche.

« Jenny je crois qu'il faudrait t'emmener à l'hôpital pour te soigner. », dit Harry inquiet surtout après avoir vu cette vidéo dans le magasin.

Mais rien à faire Jenny Perkins continuait à pousser des râles. Il s'approcha d'elle et la secoua. Après quelques secondes il entendit la voix de sa voisine qui semblait être redevenue normale : « Harry que fais tu? Et qu'est qui vient de se passer? J'ai un mal de tête pas possible », dit elle complètement sonnée.

Ses yeux étaient redevenus normaux ( plus de traces de sang en tout cas) et elle avait cesser de baver. Mais son front était brulant.

« Il faut t'emmener à l'hôpital », décréta Harry.


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