Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

L'Ombre Noire


Par : MassiveDynamic
Genre : Science-Fiction, Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 14 : Les Promesses de l'ombre


Publié le 18/01/2011 à 21:26:52 par MassiveDynamic

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Deux personnes livrés à eux-mêmes dans une cellule sombre et lugubre, où l'on pouvait à peine distinguer ses propres mains. Voilà des heures entières qu'ils étaient prisonniers de ce carcan et prisonniers pour d'obscures raisons. L'un d'eux tâtonnait les barreaux en fer glacés. Qu'importe la force qu'il pouvait appliquer en tirant sur les liens qui le retenait de l'extérieur, ils ne céderaient pas, aussi solides qu'un tronc d'arbre, et bien trop résistant pour céder des mains d'un seul homme. Pourtant, le mâle ne fléchissait pas, et toute la nuit il s'acharnait à essayer de créer une issue dans cet endroit aussi petit que quatre cabines de toilettes publiques. Tous ses efforts étaient bien entendu vains. Son compagnon d'infortune, en revanche, avait bien vite abandonné tout espoir d'évasion, allongé sur le sol humide, dur et inconfortable de leur prison de fer.

"Pourquoi nous a-t-il mis ici ? J'en ai marre. Marre d'être ici, marre de toutes ces conneries. Ras le bol. "

Seule la colère était visible. Pas une seule larme. Pas encore. Pas cette fois.

"Je savais bien que tout ça puait le coup fourré à la minute où j'ai foutu le pied dans ce bâtiment. Je ne sais pas ce que Treeves nous veut, ni pourquoi nous sommes enfermés ici, mais dès que je fous le camp d'ici, je te promet que je vais lui faire la peau. A lui et à sa vingtaine d'autres potes, la pédale blonde comprise. "

Une hargne et une rage impossible à contenir émanait de Roderick. Pour peu, on aurait dit qu'il était prêt à exploser, perdre le contrôle, se laisser noyer dans la folie qui commençait à le ronger peu à peu. Chaque minute passée entre ces murs était un fardeau insoutenable pour eux.

"Mehdi et les autres vont nous sortir de là. "

Roderick, la tête jusqu'alors soutenue par les barreaux, baissée et laissant son front être refroidi par la ferraille se retourna et fit face à Roxanne qui avait le dos appuyé contre le mur.

"Nous sortir de là ? Encore faudrait-il qu'ils soient toujours en vie, et si c'est le cas, ils doivent être en train de pourrir dans une cellule semblable à la nôtre. Crois-moi, même si on parvient à sortir d'ici, on ne pourra jamais quitter le bâtiment. Ces gens sont trop bien équipés et usent de méthodes qui nous dépassent. Je sais que c'est suicidaire, mais on va devoir les tuer, ou tout faire pour. On ne peut pas fuir ni se cacher. C'est notre seule option ! "

"Tu en parles comme si tu avais fait ça toute ta vie. Je doute que ça soit si simple. Crois-moi, j'en ai assez de tout ça. Pourquoi vouloir s'évader s'il viendra nous sortir d'ici de toute façon ? S'il ne nous a pas tué et s'est contenté de nous enfermer ici, c'est pour une bonne raison. Autant attendre. Parfois, on n'échappe pas à son destin, et on le subit. "

Après avoir passé une partie de la nuit à pleurer, Roxanne semblait résolue à accepter ce qui leur arrivait. Désormais, c'était deux entités en dualité. L'un décidé à s'en aller et répliquer, l'actif, et l'autre, la passivité, attendant l'échéance. Roxanne reprit et enfonça le clou.

"Et puis, franchement, comment comptes-tu sortir d'ici, hein ? On a des couteaux, tu tiens à limer du fer, peut-être ? "

Roderick soupira. Non, effectivement, il n'allait pas improviser un show type Mac Gyver en tentant de crocheter une serrure avec un couteau. Quoiqu'il pourrait bien essayer. Mais il savait pertinemment qu'il n'y arriverait pas, et, de toute façon, sans plan, il n'irait pas bien loin.

"Putain... Du matériel d'une autre époque, sophistiqué, mais ils en sont encore aux cellules type prison surpeuplée. C'est presque de l'incitation à l'évasion ça... Et merde ! Putain ! Ils nous ont tout pris ! Nos sacs, nos téléphones, tout. T'as raison, on tiendra pas une minute. Bon sang, il doit bien y avoir un moyen de sortir d'ici ! "

Des coups sourds et répétés résonnaient dans l'espace confiné. Les poings du garçon désespère heurtaient l'un après l'autre le béton solide comme de l'acier. Il se laissa aller à des cris augmentant en intensité. Et Roxanne, elle, plongeait la tête dans ses bras, comme pour se créer un autre monde, pour ne pas entendre ces cris, et pour ne pas, à nouveau, verser de larmes.


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