Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Papillons et Ouragans


Par : MassiveDynamic
Genre : Action, Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 12 : Ne Te Laisse Pas Aller


Publié le 27/08/2010 à 23:01:09 par MassiveDynamic

Hs : Hui, Studio et Khamsou :coeur:
Les derniers chapitres iront de pavés en pavés, donc comme je l'ai dit, les chaps arriveront à plusieurs jours d'intervalle :oui:



Et quelques minutes après cette rencontre, je courrais. Oui, car, dès l'instant où cette "journaliste" avait quittée le café, mon sang s'était mis à bouillonner comme jamais. J'avais peur, je stressais, je doutais, je ne savais pas quoi faire. Cet imprévu empiétait sévèrement sur mon plan tout tracé. J'avais englouti mon fond de cappuccino avec nervosité, laissant ma monnaie sur la table marbrée. Puis je suis sorti précipitamment, journal à la main. Aujourd'hui, il pleuvait. Me servant d'abord des pages du journal comme parapluie, je me résignais bien vite à le jeter à même le sol, puis à regarder ma montre. J'avais une douzaine d'heures pour trouver une alternative à l'offre de Razor Blades, groupe terroriste anarchiste agissant aux quatre coins du globe, employant des gens de toute nationalité. Je sentais les gouttes d'eau qui perlaient sur mon visage, puis les gouttes devinrent une véritable pluie diluvienne. Je marchais d'abord d'un pas rapide, puis, et quelques minutes après cette rencontre, je courrais. Pas vers chez moi, non. Pour établir une ultime supercherie, je vais avoir besoin d'eux. De ma famille. Et surtout de mon frère dans l'immédiat. Je défiais la tempête en sprintant dans les rues de la capitale. Quelques personnes me dévisageaient, c'est pas tous les jours qu'un futur président tapait un sprint en mouillant son beau costume. J'aurais pu aisément prendre un taxi, mais je devais courir. Alléger mon esprit, et réfléchir à comment les tromper.
Arriver chez mon frère m'aura pris un peu moins d'une heure, et finalement je me suis empressé de tout lui raconter.

"Accepte leur proposition. "

Me dit Samuel.

"Accepter ?! Ce sont des terroristes putain, on peut pas ! "

"Ouais... Enfin pour l'instant ils veulent juste qu'on les appelle. Ca coûte rien. "

"Sauf qu'on va appeler des terroristes ! Si quelqu'un l'apprend, on tombe tous. Et qui nous dit qu'on peut leur faire confiance ? "

"Rien du tout. Mais ils nous tiennent par les couilles avec ces photos compromettantes, et s'ils voulaient nous balancer ils l'auraient probablement déjà fait. Dans l'absolu on ne peut rien faire d'autre. "

Son discours était censé, et c'est probablement ce que je me serai résolu à faire. Nous n'avions pas parlé à Bax et son frère depuis plusieurs semaines maintenant, mais ils étaient autant impliqués que nous dans ce nouveau problème. C'est finalement chez Samuel que notre réunion improvisée eut lieu. Problème, nous n'étions que trois, pas quatre. Un des nôtres manquait à l'appel.

"... Où est Baxwell ? "

M'interrogeais-je, fixant Bax qui était confortablement installé, les jambes croisées et le bras étalé sur le canapé avec allégresse, tournant les yeux d'un air nonchalant.

"Bah... Je sais pas, il répond pas depuis deux jours. "

Je fronçais légèrement les sourcils alors que Samuel, installé à ma gauche, les mains posées sur ses genoux, nous regardait parler d'un air pensif.

"... Tu sais pas ?! Putain, mais on a des règles. On se téléphone tous les jours entre frères ! "

"Et vous deux, Sam ? Ca fait combien de temps que vous donnez plus de nouvelles ? Vous complotez ou quoi ? "

Bax, sarcastique, lançant des piques cinglantes comme à son habitude. Mais mon frère intervient bien vite dans la conversation.

"Arrête, tu sais très bien qu'après ce qui s'est passé, on avait besoin de temps pour souffler un peu. Ca ne t'excuse pas de ta tâche, entre frères on se surveille tout le temps et mutuellement. "

"Ouais, non, je sais, mais je vous dis qu'il est injoignable. Je suis passé chez lui et il n'y a personne, j'ai appelé sa secrétaire, en gros MA secrétaire, je lui ai demandé de me rappeler mes tâches, apparemment j'avais rien de prévu, je vois pas où il a pu foutre le camp ce con. Probablement en train d'écumer les bars à putes à la frontière pour le week-end ou en lune de miel avec sa copine, va savoir. "

Le doigt posé sur mon menton, je reprends calmement.

"Et pourquoi tu ne nous as pas prévenu plus tôt ? "

"J'te le redis Sam, vous êtes distants, nous aussi, point barre. On a le temps jusqu'aux élections alors on peut aussi prendre du bon temps. "

"Bah la preuve que non. On perd un peu contact, et voilà qu'une organisation terroriste me tombe sur la gueule. "

Bax se redresse, pousse un soupire, croise ses mains et pose ses coudes sur ses genoux, penche sa tête vers la mienne, puis m'écoute.

"Ouais bah puisque tu lances le sujet Sam, explique-moi donc tout ça... Puisqu'on dirait qu'on se passera de Baxwell sur ce coup. "

"...C'était assez bizarre. Je déjeunais à l'Azur Bleu puis une blonde aux yeux bleus m'accoste. Elle prétend d'abord être journaliste, puis ensuite elle me fout une pochette sous le nez. Je l'ouvre et je tombe sur les photos du jour où on a assassiné notre dernière cible. "

"Notre dernière cible... Attends, tu parles du hangar ?! "

"Précisément ce moment là, oui, quand on s'apprêtait à aller s'occuper du gros porc. "

Bax jubile en repensant au plaisir qu'il avait pris à liquider sa dernière cible.

"Ouaaais ouais je m'en souviens. Hey, d'ailleurs, c'était la dernière fois où j'ai déblatéré mon ode à la supercherie. Ca me manque un peu, l'aspect théâtral, la gestuelle, et la petite voix de magicien mystérieuse, puis surtout la petite réplique avant de buter le mec, tu vois ? Toute notre mise en scène. "

"Oui oui, je sais, mais là on est pas là pour parler de ça. "

"Attends c'est vachement chaud de pas foirer, j'angoisse tout le temps que le con pose la mauvaise question et tout, tu vois, ça merderait grave le truc, et du coup j'aurai l'air moins classe. Parce que putain le mec est au bord de la mort, ficelé, un flingue pointé vers lui, et il entend des paroles limite prophétique, attends, le type entend ça, il nous prend pour des putains de dieux, à ses yeux on est géniaux, on est intelligents, on est au dessus de tout. Et quand il pose la question et qu'il se rend compte qu'il est déjà condamné... C'est jouissif, c'est symbolique, c'est ouf. Jusqu'au bruit de détonation de la gâchette, faut que sa mort soit directe, juste qu'il ait le temps de réaliser sa connerie. Tu vois ? Alors que s'il pose une question hors-sujet, là, de suite, c'est beaucoup moins classe. Et ça me fout en rogne. Comme la fois où j'ai du finir Ross à la scie, tu t'en souviens ? Bah ouais, le con avait cassé tout mon spitch. Enfin bref, excuse-moi, mais j'adore toujours autant ce passage. T'en étais aux photos ! "

Il m'avait balancé tout ça d'un air tellement enthousiaste que je me demandais s'il n'était pas en train de littéralement se foutre de moi, Samuel riant à côté n'étant pas des masses.
Je reprends mon récit et le termine.

"Enfin bref, je vois les photos, à ce moment là je commence à stresser à mort, j'hésite à prendre ma chaise et la frapper en pleine gueule avec, mais évidemment c'est la taule direct. Je pensais être foutu, et je l'ai donc écoutée. Elle m'a dit qu'elle travaillait pour Razor Blades et que sa profession de renommée n'était qu'une couverture... Tout comme nous en gros. Elle m'a laissé un numéro où la contacter, et nous avons jusqu'à demain pour l'appeler... "

Je glisse la carte de visite de mademoiselle sur la grande table noir du salon de Samuel. Bax la retourne et son visage se fige.

" Beth Lyan... "

"Y'a un problème...? "

Lui dis-je, soucieux.

"Un peu ouais que y'a un problème. C'est la journaliste la plus connue du pays, mais aussi et surtout, c'est la copine de Baxwell. "

"Tu te fous de ma gueule ?! Et ce con a une copine ? C'était pas toi qui sortait avec une nana ?! "

"Tu confonds toujours, et oui j'ai une copine, mais elle n'est absolument pas journaliste et encore moins avec un nom pareil ! Et oui lui aussi a une copine puisqu'il essaie aussi d'avoir sa propre vie. "

" Appelez-le. Tous. On le fait tous sonner jusqu'à ce que ce con décroche son putain de téléphone ! "


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