Note de la fic :
Publié le 03/02/2010 à 13:20:52 par Ploumi
Je me suis fait exclure du foyer, je n’en revenais pas, j’ai essayé de digérer pendant un certain temps dans la chambre mais il n’y avait pas grand chose à faire, c’était bien pire qu’un ban définitif sur le 15-18 d’un pseudo collector auquel on tenait, bien pire que ça. Non là c’était une rechute quelques jours après le retour de l’espoir. Mais alors ... tandis que je désespérais de manière incommensurable, j’eus comme un déclic, mais oui, j’étais un génie ! L’appartement de mes faux parents allait bien être vendu puisque ma mère ne pourrait pas le payer seule, j’aurais sûrement droit à un petit quelque chose après tout ! Mais comment savoir ça ? Je ne sais rien de la vente du logement, ni comment ça se passe, ni par qui, quand et à qui, et qui touche l’argent. Je vais commencer par rendre visite à l’assistante sociale. Une fois arrivé au fameux centre que je reconnais grâce à son sigle démesuré, je demande à voir la femme qui s’était occupé de mon cas. Et c’est illico qu’elle vient à moi.
Nous nous rendons ainsi dans son bureau, je m’assieds et lui explique la situation. Je relativise bien entendu mon exclusion du centre en inventant un fake digne des plus grands qui aient existé et persisté en 1st page. Elle semble me croire, j’aborde alors la question de l’appartement.
Moi : Donc je pensais que puisque l’appart allait être vendu, j’aurais droit à un petit quelque chose non ?
Assistante Sociale : L’argent revient de droit à tes parents, mis à part une partie sous forme de caution versée à l’Etat bien sûr.
Moi : Mais mon père est mort m’voyez.
Assistante Sociale : Comment ça ?
Moi : Oui un cancer, donc il ne reste que ma mère en prison.
Assistante Sociale : Tu peux le lui demander, elle peut refuser mais si elle t’aime...
Moi : Ben j’veux pas dormir dans la rue moi !
Assistante Sociale : Tu peux déjà oublier les foyers, sur ta fiche il sera indiqué que tu as été exclu, ils le verront et te refuseront!
Moi : Ça aurait été la 2ème solution mais bon... je vais m’en sortir, merci à vous, au revoir.
J’avais une idée derrière la tête au cas où je ne tirerais rien de ma fake-daronne. Mais je comptais la prendre par les sentiments. La prison n’est pas très loin, je décide de m’y rendre ce soir. Dire que je m’étais promis de plus jamais aller voir ni mon père ni ma mère adoptive, et que j’ai feint à cette promesse, mais c’est pour la bonne cause, dans quel pays de ce monde peut-on vivre sans argent ? Aucun à ce que je sache. Alors j’espère qu’elle ne souffre pas d’avarice sinon je me verrai dans l’obligation de la torturer par tous les moyens conventionnels (ou pas) possibles. Il est 18h55 quand je franchis l’entrée, les visites sont permises jusqu’à 19h mais j’insiste en faisant croire que c’est urgent, en prenant comme prétexte la mort de mon père (adoptif n’est-ce pas). Ainsi j’obtiens une autorisation exceptionnelle pour quelques minutes supplémentaires qui seront Ô combien précieuses je pense. J’arrive devant sa cellule.
Moi : Salut...
Elle : Mon fils !
Moi : Oui, et papa .
Elle : Je sais, j’ai du mal à le vivre . Je suis enfermée là, seule, avec de vrais criminels, c’est dur tu comprends ?
Moi : Oui je sais... hem maman, j’ai été exclu sans raison du foyer, je suis à la rue tu sais.
Elle : Exclu ? T’as fait quoi ?
Moi : J’en sais rien du tout...
Elle : Mais tu ne peux pas dormir dans la rue !
Moi : Mais j’ai pas assez d’argent pour me loger.
Elle : Moi non plus je n’ai plus rien.
Moi : Et l’appart ?
Elle : Il était à ton père, nous venions de divorcer juste avant la prison à cause désaccords concernant ton avenir, et comme je ne payais pas du tout le loyer, je n’ai plus rien.
Moi : Donc je peux dormir nulle part...
Elle : Mais si mais si !
Moi : Bon, j’arrête la comédie, t’es vraiment inutile en fait, allez, ciao.
Elle pleurait. Je me sentais très mal à l’aise. Qui était le plus malheureux de nous deux ? Elle n’avait jamais osé me dire ce que j’étais pour eux, elle venait de perdre son mari, elle était en prison et elle était destinée à la rue dès qu’elle serait en liberté. Elle va attendre 1 an tout en sachant ce qui l’attend. Mais elle a de la famille et des amis, elle ne sera peut-être pas si malheureuse que ça, elle aura fait son deuil depuis belle lurette et sera bien entourée. Moi, je rentre au foyer, pour la dernière fois.
Heureusement que ce demeuré me laisse dormir ici cette nuit. Sinon j’aurais dû squatter un banc, ou m’incruster chez quelqu’un mais qui ? Enfin bref, je devais trouver une solution, et rapidement. Je rentre donc tête baissée, je devais absolument trouver un endroit où dormir demain, après remarquez la semaine je pourrai peut-être être interne, mais je n’en ai pas vraiment envie. J’approche de mes 18 ans et une restriction de liberté comme on en voit à l’internat ne convient pas à mes besoins vitaux. A peine ai-je franchi la porte du foyer que je vois Sabrina, larmes aux yeux, se hâter dehors comme si elle fuyait un orque velu. Au pied de la porte de sa chambre, je vois Marc assis ses bras entourant ses genoux, il avait l’air relativement pensif et égaré.
Moi : Ben il t’arrive quoi ?
Marc : Je l’ai trompée.
Moi : Pourquoi ?
Marc : Je l’aime plus je crois, mais j’ai honte !
Moi : C’est la vie, t’en trouveras une autre...
Marc : Ouais mais elle m’aimait vraiment, je m’en veux de pas l’avoir lâchée proprement.
Moi : Mkay. Bon tu sais que je suis viré du foyer ?
Marc : Sérieux ?
Moi : Le dirlo m’a bousculé violemment, je l’ai insulté sans savoir que c’était lui et epic fail, c’est ma dernière nuit ici !
Marc Tu vas où après ?
Moi : Aucune idée, sous un pont avec les oies, je picorerai du pain.
Marc : Mais non vas dans un autre foyer.
Moi : J’peux pas je suis fiché.
Marc : Bah pionce au centre où y a ton assistante sociale alors.
Moi : Mh, j’y avais pas pensé, mais c’est strict là-bas, et j’ai une TV HD, un PC etc...
Marc : Tu prends un PC portable et tu vends la TV.
Moi : Mouais, mais bizarrement quand je suis allé la voir, elle me l’a pas proposé ...
Après réflexion, je décide d’appeler le centre social.
Moi : Oui allô ?
Standardiste : A l’huile ? ( )
Moi : M’kay, BTG ?
Standardiste : Oui bonjour
Moi : Euh, j’aurais aimé savoir s’il était possible de dormir chez vous.
Standardiste : Euh, on se connaît ?
Moi : Hein ? Mais ... PAS CHEZ TOI, AU CENTRE !
Standardiste : Aaaaah excusez-moi monsieur j’avais mal interprété. Vous pouvez effectivement s’il y a état d’urgence, car sinon il n’y a pas de place.
Moi : J’ai un cancer du sein, c’est bon ?
Standardiste : Bonne nuit monsieur.
Tuuuut tuuuut tuuuut ...
État d’urgence ? Bah je vais être à la rue, je suis orphelin et mineur, ça devrait sans doute suffire. J’irai voir demain, et sinon je demanderai à un pote, Vincent ou Bertrand juste pour la nuit, j’irai à l’internat la semaine en attendant de trouver une piaule. Bref, une nuit agitée s’annonçait pour moi. D’ailleurs, cette dernière ne sera pas friande de sommeil.
Il est 22h, j’ai grignoté quelques cochonneries du style Pringles, Cookies, Kinder Bueno, une banane... Mais je sens la nuit blanche se profiler, pourtant je n’étais pas totalement remis de la nuit d’hier dont je ne me souviens presque pas, je me demande bien ce que j’avais pu y faire, seulement c’était de loin le dernier de mes soucis. Persister semblait être inutile, je ne clignais pas de l’œil, je décide donc d’aller faire un tour.
Mais où aller ? À cette heure-ci Paris commençait à mourir, lentement mais sûrement. Je décide donc de me diriger dans la direction de la boîte de nuit d’hier, direction qui était aussi celle du domicile de Valentine, enfin, de sa demeure impériale plutôt. Parce que maintenant que j’étais en partie à la rue je pouvais être dégoûté, jaloux, mais bon comment en vouloir à ces gens, ils travaillent, gagnent leur vie, ils méritent ce qu’ils ont. Les écouteurs fixés à mes oreilles, j’étais plongé dans mon monde, j’avançais tranquillement, tout en faisant un énième bilan de mon existence. Il me paraissait si déplorable, si sombre, si triste et morne que mon visage devait laisser paraître quelques traits montrant un désir de pleurer. Mais je suis fort n’est-ce pas ? Je suis fort me disais-je. Pauvre mais vivant, démuni mais nourri, triste mais optimiste... Mais alors que je pensais à tout ça, entre deux chansons, je pus entendre quelques sanglots, ceux d’une fille je crois. Ils provenaient d’une vingtaine de mètres de l’endroit où j’étais, je fus comme aspiré et me rapprochai sans trop d’hésitations. À ma grande stupéfaction, il s’agissait de Valentine, elle se noyait dans ses larmes qui formaient, toutes ensembles, une fontaine, dans laquelle une partie de moi se reflétait, j’étais déjà triste avant de savoir ce qui lui arrivait.
Nous nous rendons ainsi dans son bureau, je m’assieds et lui explique la situation. Je relativise bien entendu mon exclusion du centre en inventant un fake digne des plus grands qui aient existé et persisté en 1st page. Elle semble me croire, j’aborde alors la question de l’appartement.
Moi : Donc je pensais que puisque l’appart allait être vendu, j’aurais droit à un petit quelque chose non ?
Assistante Sociale : L’argent revient de droit à tes parents, mis à part une partie sous forme de caution versée à l’Etat bien sûr.
Moi : Mais mon père est mort m’voyez.
Assistante Sociale : Comment ça ?
Moi : Oui un cancer, donc il ne reste que ma mère en prison.
Assistante Sociale : Tu peux le lui demander, elle peut refuser mais si elle t’aime...
Moi : Ben j’veux pas dormir dans la rue moi !
Assistante Sociale : Tu peux déjà oublier les foyers, sur ta fiche il sera indiqué que tu as été exclu, ils le verront et te refuseront!
Moi : Ça aurait été la 2ème solution mais bon... je vais m’en sortir, merci à vous, au revoir.
J’avais une idée derrière la tête au cas où je ne tirerais rien de ma fake-daronne. Mais je comptais la prendre par les sentiments. La prison n’est pas très loin, je décide de m’y rendre ce soir. Dire que je m’étais promis de plus jamais aller voir ni mon père ni ma mère adoptive, et que j’ai feint à cette promesse, mais c’est pour la bonne cause, dans quel pays de ce monde peut-on vivre sans argent ? Aucun à ce que je sache. Alors j’espère qu’elle ne souffre pas d’avarice sinon je me verrai dans l’obligation de la torturer par tous les moyens conventionnels (ou pas) possibles. Il est 18h55 quand je franchis l’entrée, les visites sont permises jusqu’à 19h mais j’insiste en faisant croire que c’est urgent, en prenant comme prétexte la mort de mon père (adoptif n’est-ce pas). Ainsi j’obtiens une autorisation exceptionnelle pour quelques minutes supplémentaires qui seront Ô combien précieuses je pense. J’arrive devant sa cellule.
Moi : Salut...
Elle : Mon fils !
Moi : Oui, et papa .
Elle : Je sais, j’ai du mal à le vivre . Je suis enfermée là, seule, avec de vrais criminels, c’est dur tu comprends ?
Moi : Oui je sais... hem maman, j’ai été exclu sans raison du foyer, je suis à la rue tu sais.
Elle : Exclu ? T’as fait quoi ?
Moi : J’en sais rien du tout...
Elle : Mais tu ne peux pas dormir dans la rue !
Moi : Mais j’ai pas assez d’argent pour me loger.
Elle : Moi non plus je n’ai plus rien.
Moi : Et l’appart ?
Elle : Il était à ton père, nous venions de divorcer juste avant la prison à cause désaccords concernant ton avenir, et comme je ne payais pas du tout le loyer, je n’ai plus rien.
Moi : Donc je peux dormir nulle part...
Elle : Mais si mais si !
Moi : Bon, j’arrête la comédie, t’es vraiment inutile en fait, allez, ciao.
Elle pleurait. Je me sentais très mal à l’aise. Qui était le plus malheureux de nous deux ? Elle n’avait jamais osé me dire ce que j’étais pour eux, elle venait de perdre son mari, elle était en prison et elle était destinée à la rue dès qu’elle serait en liberté. Elle va attendre 1 an tout en sachant ce qui l’attend. Mais elle a de la famille et des amis, elle ne sera peut-être pas si malheureuse que ça, elle aura fait son deuil depuis belle lurette et sera bien entourée. Moi, je rentre au foyer, pour la dernière fois.
Heureusement que ce demeuré me laisse dormir ici cette nuit. Sinon j’aurais dû squatter un banc, ou m’incruster chez quelqu’un mais qui ? Enfin bref, je devais trouver une solution, et rapidement. Je rentre donc tête baissée, je devais absolument trouver un endroit où dormir demain, après remarquez la semaine je pourrai peut-être être interne, mais je n’en ai pas vraiment envie. J’approche de mes 18 ans et une restriction de liberté comme on en voit à l’internat ne convient pas à mes besoins vitaux. A peine ai-je franchi la porte du foyer que je vois Sabrina, larmes aux yeux, se hâter dehors comme si elle fuyait un orque velu. Au pied de la porte de sa chambre, je vois Marc assis ses bras entourant ses genoux, il avait l’air relativement pensif et égaré.
Moi : Ben il t’arrive quoi ?
Marc : Je l’ai trompée.
Moi : Pourquoi ?
Marc : Je l’aime plus je crois, mais j’ai honte !
Moi : C’est la vie, t’en trouveras une autre...
Marc : Ouais mais elle m’aimait vraiment, je m’en veux de pas l’avoir lâchée proprement.
Moi : Mkay. Bon tu sais que je suis viré du foyer ?
Marc : Sérieux ?
Moi : Le dirlo m’a bousculé violemment, je l’ai insulté sans savoir que c’était lui et epic fail, c’est ma dernière nuit ici !
Marc Tu vas où après ?
Moi : Aucune idée, sous un pont avec les oies, je picorerai du pain.
Marc : Mais non vas dans un autre foyer.
Moi : J’peux pas je suis fiché.
Marc : Bah pionce au centre où y a ton assistante sociale alors.
Moi : Mh, j’y avais pas pensé, mais c’est strict là-bas, et j’ai une TV HD, un PC etc...
Marc : Tu prends un PC portable et tu vends la TV.
Moi : Mouais, mais bizarrement quand je suis allé la voir, elle me l’a pas proposé ...
Après réflexion, je décide d’appeler le centre social.
Moi : Oui allô ?
Standardiste : A l’huile ? ( )
Moi : M’kay, BTG ?
Standardiste : Oui bonjour
Moi : Euh, j’aurais aimé savoir s’il était possible de dormir chez vous.
Standardiste : Euh, on se connaît ?
Moi : Hein ? Mais ... PAS CHEZ TOI, AU CENTRE !
Standardiste : Aaaaah excusez-moi monsieur j’avais mal interprété. Vous pouvez effectivement s’il y a état d’urgence, car sinon il n’y a pas de place.
Moi : J’ai un cancer du sein, c’est bon ?
Standardiste : Bonne nuit monsieur.
Tuuuut tuuuut tuuuut ...
État d’urgence ? Bah je vais être à la rue, je suis orphelin et mineur, ça devrait sans doute suffire. J’irai voir demain, et sinon je demanderai à un pote, Vincent ou Bertrand juste pour la nuit, j’irai à l’internat la semaine en attendant de trouver une piaule. Bref, une nuit agitée s’annonçait pour moi. D’ailleurs, cette dernière ne sera pas friande de sommeil.
Il est 22h, j’ai grignoté quelques cochonneries du style Pringles, Cookies, Kinder Bueno, une banane... Mais je sens la nuit blanche se profiler, pourtant je n’étais pas totalement remis de la nuit d’hier dont je ne me souviens presque pas, je me demande bien ce que j’avais pu y faire, seulement c’était de loin le dernier de mes soucis. Persister semblait être inutile, je ne clignais pas de l’œil, je décide donc d’aller faire un tour.
Mais où aller ? À cette heure-ci Paris commençait à mourir, lentement mais sûrement. Je décide donc de me diriger dans la direction de la boîte de nuit d’hier, direction qui était aussi celle du domicile de Valentine, enfin, de sa demeure impériale plutôt. Parce que maintenant que j’étais en partie à la rue je pouvais être dégoûté, jaloux, mais bon comment en vouloir à ces gens, ils travaillent, gagnent leur vie, ils méritent ce qu’ils ont. Les écouteurs fixés à mes oreilles, j’étais plongé dans mon monde, j’avançais tranquillement, tout en faisant un énième bilan de mon existence. Il me paraissait si déplorable, si sombre, si triste et morne que mon visage devait laisser paraître quelques traits montrant un désir de pleurer. Mais je suis fort n’est-ce pas ? Je suis fort me disais-je. Pauvre mais vivant, démuni mais nourri, triste mais optimiste... Mais alors que je pensais à tout ça, entre deux chansons, je pus entendre quelques sanglots, ceux d’une fille je crois. Ils provenaient d’une vingtaine de mètres de l’endroit où j’étais, je fus comme aspiré et me rapprochai sans trop d’hésitations. À ma grande stupéfaction, il s’agissait de Valentine, elle se noyait dans ses larmes qui formaient, toutes ensembles, une fontaine, dans laquelle une partie de moi se reflétait, j’étais déjà triste avant de savoir ce qui lui arrivait.
Commentaires
- TheShovel
03/02/2010 à 22:14:19
Sweet de Sweet
- Ploumi
03/02/2010 à 20:31:29
N, tu l'auras un jour, tu l'auras ;
- Pseudo supprimé
03/02/2010 à 19:26:35
Ils ont pas fait de grand gouter
- Pseudo supprimé
03/02/2010 à 16:36:56
Sweet
- Pseudo supprimé
03/02/2010 à 13:46:21
Sweet c'est trop bien !