Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Le No-life, le Wesh, et la Kikoo.


Par : Jose_sperer
Genre : Nawak
Statut : C'est compliqué



Chapitre 5 : Hello, I'm Franck.


Publié le 12/05/2010 à 20:30:00 par Jose_sperer

-Et alors il a une voiture, déclara calmement Estelle dans un sourire.
-Et alors ? Répéta Lucie.
-Mais t'es conne ou quoi ? Je vais le chauffer à mort, il va bander comme un taureau, il va nous proposer de nous emmener, et à nous le concert de Chris Brown.
-Ah...fit Lucie. T'es genre, un génie du mal, tu le sais ça ma Bestàh ?
-Je sais, répondit modestement Estelle.

-Ouais Madjid, j'suis sorti de chez Miss gros Nibards là. Appelle Nelson, il doit être encore à la tess. Ibra' aussi, dis lui de ramener le couteau à MacGyver qu'il a eu à son anniv' là. Ramène ta batte cloutée. Ca va être Noël avant l'heure pour ce fils de pute.
-Mais on est au mois de mai là cousin. Rétorqua Madjid, incrédule.
-C'est pour ça que j'ai dit "avant l'heure" hmar. Fais ce que je t'ai dit. Et faites vous pas tricar.
-OK vas-y.
-Vas-y.
Et ils y allèrent.

Jail jeta un oeil à son horloge. Un authentique objet de collection. Elle représentait le célèbre personnage de jeu vidéo Kratos, de God of War, à califourchon sur le crâne d'un gigantesque cyclope, tentant visiblement de lui arracher son oeil unique. L'oeil en question était incrusté de deux aiguilles, l'une indiquant les heures, l'autre les minutes. Il avait acheté cet objet très rare sur Ebay, voilà bientôt deux ans, pour la modique somme de 250 euros. L'avantage, quand on a pas à dépenser en bowling, ciné, beuveries, ou entretien d'une petite copine qui vous larguera dès la première occasion, c'est qu'on peut économiser pour des choses vraiment utiles. L'habit complet de Dark Vador, l'exosquelette du T-800 ou une l'horloge spartiate par exemple.
18h00.
-M'man ! cria Jail. Il rentre à quelle heure P'pa ?
-Je sais pas mon chou, il m'a pas encore téléphoné. Sa voix sonnait comme un écho. Elle le rejoignit dans sa chambre.
-C'est pas grave dit-elle doucement, on dînera entre mère et fils. Tu pourras toujours m'expliquer pourquoi ces penchants pour la literie chuchota t-elle.
-M'man...
Elle sortit de la chambre, en gloussant comme une ado.
-Fait chier j'suis fiché. Bien ma vie de merde ?

Ahmed attendait au pied d'un immeuble. Une tour plutôt. Comme seul le paysage Français peut nous en offrir. 14 étages d'insalubrité. Les murs suintant l'amiante. La cage d'escalier conservant les effluves de centaines de junkies venus se soulager la vessie. Les paliers empestaient le basmati, quelque soit l'étage. Bienvenue en banlieue. Le politique la stigmatisait, la télé la caricaturait, le rap la martyrisait. Impossible de parler de cité sans y associer "délinquance". Le cliché, une maladie sans remède. Ahmed s'en foutait, Sarko pouvait bien dire ce qu'il voulait, tant qu'il était respecté. Et il l'était. Ahmed connaissait tout le monde, et évidemment, tout le monde le connaissait. Il habitait la cité William Suumas depuis ses 3 ans. C'était le premier à dire, quand il voyait un nouveau fraîchement débarqué "viens on le baptise" (si on l'accueillait ?). Lorsqu'il croisait un boutonneux s'aventurant hors de son territoire : "venez on le rackette" (et si on lui demandait l'heure ?). Enfin, un classique, quand il apercevait une patrouille de police : " vas-y on court !" (si on fuyait ?).
Il avait roulé et fumé son premier joint à 12 ans, deux pâtés de maison plus bas, dans le hall d'Ibrahim. Il avait connu ses premiers émois dans une des caves du bâtiment N. Bon, ce jour là, ils avait été huit à se dépuceler, mais peu importait. Ahmed s'accrochait à sa cité comme une virgule à des Tn.
Il vit arriver Nelson au loin, suivit de près par Ibrahim et Madjid.
-Check khoya.
-T'as ramené la batte cloutée ?
-Dans mon fute.
-Susu.
-Il crèche où l'enculé ?
-Cité Saint J'osef, c'est pas loin.
-Il est mort.
-On bute qui déjà ? interrogea Ibra'. Il avait 12 ans maxi. Une voix suraigüe, ultra-chiante. Pas épais, il devait peser 45 kg pour 1m60. Du renfort probablement.
-T'occupes, et prends des notes.
Ils se déplacèrent avec la discrétion d'une érection dans un camp de naturistes. De loin, on aurait dit un gang typique, à la recherche d'une proie. De près, c'était les Village people recomposés.
-C'est là.
-Putain, c'est pas une cité ça, c'est une résidence ouais. Téma leur stade, les barrières elles sont encore là, remarqua l'incroyable sens de l'observation de Madjid.
-Ta gueule, ordonna Ahmed. C'est pas les barrières qu'on va arracher, c'est les ratiches de ce bâtard.
-Susu, acquiescèrent-ils à l'unisson.
-Téma il est là cria Ibrahim, tel Légolas, désignant Cyril du doigt, adossé contre un arbre, en train de fumer.
-V'nez.
La meute se déploya, et se rapprocha de Cyril. Il était seul et très vite il fut encerclé. Une stratégie d'Ahmed probablement.
-Alors enculé, à 5 contre 1, tu joues plus les chauds là ?
-Vous êtes que 4, corrigea Cyril.
-Ta gueule ! s'emporta Ahmed. Mets ta bouche sur le trottoir !
-Y'en a pas, y'a que de l'herbe ici.
-Putain j't'ai dit cousin, intervint Madjid, hilare. Téma de "l'herbe" esquissant des guillemets avec ses mains. Je sais même pas comment ça s'écrit, la seule chose qu'on broute chez nous c'est les minous, et encore. C'est quoi ces co...
Ahmed le fit taire d'un geste. Quel charisme. Il serra Cyril à la base du cou et le força à l'accompagner jusqu'à la route. Ce dernier n'opposa aucune résistance.
-Là y a un trottoir, fous-y ta bouche PD !
-Nan.
-Vas-y ! cria Ahmed de plus belle.
-Sinon quoi ? Cyril s'approcha. Ahmed eut un mouvement de recul.
-Si...si-non euh...vas-y fous au moins un chico.
Cyril fit signe de la tête qu'il n'obtempèrerait pas.
-Un bout de lèvre ?
Même geste.
-La langue ? J'sais pas moi. Casse les couilles lui.
Puis, à l'adresse des trois mousquetaires :
-Baisez-le les gars.
Comme un seul homme, les trois compères s'approchèrent, l'air menaçant, armes au poing. Cyril paraissait étrangement serein.
Il sortit son paquet de cigarettes, son briquet et s'en grilla une. Puis, fouillant dans sa poche intérieure, il sortit un Taurus PT-709 plus vrai que nature.
-Putain, gémit Ahmed. Il faillit s'étouffer en avalant sa salive.
-OK man, t'as vu, pas besoin de la jouer tar Al Pac' là. On va bouger affirma Nelson.
-T'façon on déconnait, mentit Madjid.
Ibrahim quant à lui, ne semblait pas avoir peur, il était stoïque, incrédule même, et considérait l'arme à feu.
-Qui dit que c'est une vraie ?
Cyril prit alors la casquette Los Angeles d'Ahmed, qui ne bougea pas, pétrifié.
-Putain la touffe ! s'exclama Nelson. Ton coiffeur c'est Thierry Gilardi ? ironisa t-il, mais voyant le regard terrorisé d'Ahmed, il ajouta :
-C'est bon, j'dahk.
Cyril enroula le dôme de la casquette autour du canon, pointa l'arme vers le sol, et, s'accroupissant, tira deux fois.
La détonation retentit alentour. Il tendit la casquette à Ahmed, qui la fit tomber.
On pouvait à présent nettement distinguer deux trous, un à la jonction des deux barres de la lettre "L", l'autre, au milieu du "A". Cyril tourna les talons et agita sa main gauche, celle qui ne tenait pas le pistolet.
-Bonne journée les gars.
Tous les quatre restèrent plantés là un bon moment, fixant la casquette gisant sur le sol.

Franck Calandraeï s'apprêtait à partir. Il avait fait beaucoup d'heures supp' ce mois-ci. Il était 18h passé.
-Fait chier ! fulmina t-il. J'me tape tout le sale boulot pour zéro considérations. Celle du proviseur ? Il l'imita, mimant une moustache avec sa main " Oui, mais Franck, vous comprenez, vu la conjoncture actuelle..." Et ma conjoncture sur ton nez ? Il était à bout. Celle des élèves ? Ces abrutis finis...seuls 3 sur 31 décrocheraient leur BAC. A la maison, il étouffait, et dans un sens, ces heures extorquées lui faisaient du bien, il était loin d'eux, bien sûr, il aurait préféré les passer sur son trimaran...
Et surtout, il y avait le cas Estelle. Cette petite aguicheuse l'attirait furieusement, dès qu'il la voyait, le sang affluait aux tempes et il s'imaginait des trucs. Des trucs dégradants pour elle, et pour la femme de Franck, qui l'attendait chaque soir bien sagement à la maison. Merde Franck, tu vas sur tes 39 ans putain, cette gamine en a à peine 18, fais pas le con, t'as déjà assez donné. Facile à dire...Elle était là, avec ses tenues provocantes, tout était provoquant chez elle, et très lourd de sous-entendus, du simple "bonjour Monsieur" au "je peux y aller ?" Elle était roulée comme Aphrodite. Ses petits clins d'oeil en coin, ses sourires, c'était à la limite de l'insoutenable.
D'ailleurs, jusqu'à quand allait-il se "soutenir ?"


-C'est ça son bureau ?
-Ouais, t'as une vielle mémoire toi...
-Je frappe ?
-Bah ouais.
Toc toc.
-Entrez.
-Monsieur Calandraeï ?
-Oui ? Ah, c'est vous les filles ? Vous êtes pas encore parties ?
-Non, on voulait vous parler.
Lucie poussa Estelle dans le dos.
-Arrête bouffonne ! Oui...euh bon. En fait voilà, ce soir, c'est le concert de Chris Brown et ma conna...euh j'veux dire ma mère nous avait promis de nous emmener, Luce et moi. Mais elle peut plus. Alors comme ça commence à 21h et que y a plus personne de dispo, on a pensé que vous pourriez nous accompagner.
Elle souriait. Un sourire à vous découper le coeur en fines lamelles. Comment pouvait-on lui résister ? Quelque part, des milliers de scientifiques cherchaient une réponse à cette question, sans succès à ce jour.
-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée les filles. Je dois filer, désolé.
Il prit sa serviette et se hâta en direction de la porte.
Lucie intervint.
-On voulait y aller en train improvisa t-elle, mais une fille s'est faite violer y a à peine une semaine sur la ligne 2, c'est flippant...
Calandraeï s'arrêta net.
-J'en ai pas entendu parlé.
-C'était dans le journal local.
-Votre ligne, c'est laquelle ? s'enquit-il.
-La 2 monsieur, confirma Estelle.
-Prenez vos affaires.

-Tu sais c'est quoi l'omerta cousin ?
-Nan, ça se mange ?
-C'est la loi du silence hmar, tar le Parrain 3. OK ? Alors, on ferme notre gueule. J'aime pas le regard de ce baisé. Il va nous coller une bastos entre les deux yeux et on va finir comme Many.
-Pire, moi j'suis pour lui lâcher les air max.
-La même.
Ils se mirent tous d'accord.
-Bon as-y les gens...commença Nelson. Chez moi c'est la mort. la darone est partie avec ma soeur au bled quatre jours. Ca vous dit un p'tit PES pépèrement là ? On bouffera des pâtes tranquillou.
Ahmed se grattait l'arrière de la tête.
-Tes pâtes là...elles sont...
Il marqua une pause, cherchant ses mots. A la bolo ou quoi ? Conclut-il.
-Ouais frère, j'en ai t'inquiète répondit Nelson.
-Vas-y OK, c'est parti alors.


17 ans. C'était la putain de moyenne d'âge dans la salle. Franck se sentait horriblement vieux d'un coup. Ils s'étaient séparés, lui et les filles, sûrement par honte pensa t-il.
Peu importait. Il fallait trouver un endroit au calme. Autant demander à un agoraphobe de ne pas paniquer dans un lieu pareil...Il faisait excessivement chaud, la faute aux spotlights, qui en plus de ça, lui ruinaient les yeux. Pendant un moment seulement car soudain, ils s'éteignirent tous pour se braquer sur le devant de la scène. De la fumée, des jaillissements de toutes sortes, de vives couleurs vinrent agresser les rétines de Franck. Le chanteur en question, Chris Broad à ce qu'il parait, venait de faire son apparition. Il parla un bref instant, en Anglais bien entendu. Franck cru comprendre qu'il rendait hommage au King de la pop : "you know M.J, you're better on the other side" articula t-il, des trémolos dans la voix. Quel cinoche. Gerbant.
Franck aperçut Estelle et Lucie au loin, cette dernière lui fit un petit signe, qu'il lui rendit. Estelle, elle, resta de marbre. Bon, il s'agissait maintenant de trouver de quoi s'occuper. Il sortir un petit calepin de la poche arrière de son jean. Des citations. Il entama la lecture. Au bout d'une heure, il en était à celle du docteur Sapience quand il jugea bon de lever la tête. Lucie le regardait, elle lui fit signe de se rendre vers la sortie. Ce qu'il fit.
-Pas mal hein ? cria t-elle.
-Génial, assura Franck.
-On vous a jamais dit que vous étiez super craquant ? attaqua Lucie.
-Jamais une fille de 17 ans, non, répliqua Calandraeï.
-Prenez le comme un compliment hein monsieur, mais je fantasme sur vous depuis mon entrée au bahut.
Franck déglutit.
-Ca vous dit qu'on aille aux chiottes ? proposa Luce. On s'entend pas parler ici.
Chris Broad chantait un de ses "classiques". Les paroles disaient : "oh no no no (profond n'est-ce pas ?), don't cross that line..."
Franck aurait dû refuser. Comme il aurait dû refuser de les accompagner. Comme il aurait dû décliner cette offre d'emploi. Ne pas épouser sa femme par intérêt. Ne pas lui faire un môme parce-qu'il était pris au piège. Et bien d'autres encore. Avec des "si", on mettrait Paris en bouteille non ?
Elle le tenait par la main, lui suivant derrière comme un gentil toutou, la bave aux babines.
Ils s'enfermèrent dans la première cabine. Elle enleva son pull. Lui sa chemise. Il dé-clippa sa boucle de ceinture et baissa son pantalon. Il lui dégrafa son soutien-gorge.
-J'en rêve depuis deux ans, lui souffla t-elle au creux de l'oreille.
Il lui répondit d'une manière qui la fit s'arrêter net dans ce qu'elle entreprenait (c'est-à-dire ôter sa petite culotte).
-Fais moi une pipe.
Elle le regarda, l'air un peu dégouté, puis très dégouté, quand il insista.
-Tout de suite.
-Han han fit-elle en faisant pivoter sa tête de gauche à droite. Je fais pas ce genre de trucs dégueux. Si t'as accepté de me suivre jusqu'aux chiottes sans broncher, Dieu seul sait où t'as pu laisser trainer ta p'tite bite.
Franck vit rouge. C'était la goutte d'eau, se faire insulter par une gamine de 17 piges incapable de réciter le monologue d'Hamlet sans faire d'erreur. Il la tira par les cheveux et appuya sa tête contre son bas-ventre. Lucie essaya de se dégager.
-Aïe ! Connard !
Elle le gifla, plutôt fort.
Alors Franck laissa libre cours à sa colère. Il la frappa une première fois plein visage, à hauteur du nez. Lucie poussa un petit cri de douleur. Deux fois, à hauteur de la tempe gauche. Puis une troisième fois, plus violemment encore, à la mâchoire. Ce dernier coup porté la sonna, titubant, elle s'écroula, sa tête heurtant le rebord des toilettes.
Francky haletait, en sueur.
Un mince filet de sang s'épanchait à présent du crâne de Lucie.
-Lucie, eh. Réveille-toi.
Il la secoua. Il se prit la tête entre ses mains.
-Putain ! une pipe c'est rien, des milliers de filles rêveraient de poser leurs lèvres sur mon gland !
Les toilettes étaient vides. Pris de panique, il traîna le corps sans vie jusqu'au dehors, les W.C donnant directement sur une ruelle. Pas un chat. Tous dansaient sur les chansons de Chris Broad. Il souleva avec difficulté le corps inerte de Lucie, et la fit basculer dans une des bennes à ordure. Il la recouvrit ensuite très grossièrement. Dexter n'apprécierait pas. Il épongea sommairement le sang dans les toilettes, toujours désertes. Aucune trace visible à l'oeil nu. Il se rebrailla et retourna à sa place.
Le supplice fini, il retrouva Estelle à la sortie.
-Elle est où Luce monsieur ?
-Je l'ai vue aller aux toilettes avec un grand type brun tout à l'heure.
-De quoi? on peut pas partir sans elle, je vais la chercher...
-Attends, elle t'as peut-être envoyé un SMS.
Estelle vérifia : "mec tro tro bo me ramèn ché mwa tkt pa pr mwa ma chéri jte rakontrè".
Heureusement que Franck avait obtenu son Master en langage SMS.
-C'est chelou ça. Elle lui montra le texto.
-Pas de quoi s'inquiéter alors, la rassura Franck.
-Ouais mais...ça lui ressemble pas trop ça à Luce.
-On y va ? la coupa t-il.
Estelle hésita.
-Ouais.

Au moment même où Monsieur Calandraeï mettait le contact, la porte de la première cabine des toilettes s'ouvrit. Un jeune homme fit tomber sa cigarette derrière le bloc W.C, et en allant la récupérer, tomba nez à nez avec un petit carnet. Celui-ci était ouvert à la page centrale, on pouvait y lire une citation du docteur Sapience : "l'acte sexuel est un voile qui obscurcit le cerveau".

Jail vagabondait sur Youtube depuis deux bonnes heures quand l'interphone sonna.
-Bah alors, t'as oublié tes clefs chéri ? Je t'ouvre.
Trois minutes s'écoulèrent avant que la porte d'entrée ne s'ouvre. Déborah embrassa son mari.
-Tu piques.
Il se dirigea vers la chambre de son fils. Il l'embrassa sur le front.
-Salut P'pa.
-Salut fiston. Vous avez dîné ?
-Bah ouais, on allait pas t'attendre, t'as vu l'heure ?
-Évidemment. Bonne journée sinon ?
-Bof...
-Tu veux qu'on en parle ? (une manie dans cette famille décidément).
-Là maintenant ? Nan.
-D'accord.
De la cuisine, Déborah s'époumona :
-Franck, chéri ! Le dîner est prêt !


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