Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Chloe et moi


Par : 5xBan
Genre : Sentimental, Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 49 : Le retour d'un vieil ami


Publié le 29/09/2015 à 22:54:08 par 5xBan

Je n'arrivais pas a y croire, je ne pouvais pas accepter cette réalité.
Je ne voulais pas être un tueur, je ne voulais pas devenir comme Aëlita.
Qu'est-ce que je suis devenu ? Qu'est-ce que le temps a fait de moi ?
Appuyé contre Aëlita mes larmes coulaient de plus belle, le choc était bien trop fort même pour moi, je ne savais plus quoi faire.

- Joëlle, on doit y aller. Finis par dire Aëlita

Me tournant vers Chloé ça ne m’étonnai même pas qu'Aëlita n'en avait pas parlé, elle ne l'avait jamais aimé de toute manière. Cependant, pour moi, il était hors de question de la laisser ici, morte ou pas.

- Je prend Chloé avec moi. Répondis-je a demi-voix en soulevant son corps

Je l'avais touché en plein sur son flanc, par chance je n'avais rien visé de critique comme l'estomac ou la tête, il y avait une chance, j’étais sur qu'il y en avait, c’était cependant utopique de ma part, Chloé semblait être morte depuis un moment déjà. Ma remarque fit réagir Aëlita qui s'exclama.

- On ne peut pas l'emmener Joëlle !

- Et pourquoi ça ? Lui dis-je sans même relever les yeux vers elle

- Elle a vu ce que tu a fais et puis tu pense vraiment qu'elle va te sauter dans les bras quand elle verra celui qui la poignardé ?

- Ce n'est pas comme ça.

- Alors dis moi ce qu'il va se passer dans ce cas, même si elle se réveille un jour elle va raconter a la police ce qu'elle a vu et surtout ce que tu as fais et tu passeras le restant de tes jours en prison.

Je ne répondis pas, le regard perdu dans le vide, ce qu'Aëlita disait avait du sens, si Chloé m'avait vu faire ça rendrait justement inutile la raison pour laquelle j'ai tué tout ces gens, mais c’était Chloé, pas n'importe qui.
Elle m'avait trompé certes mais Aëlita s’était servit de moi elle aussi, au final elle n’était pas mieux placé que Chloé, je ne pouvais pas faire ça.

- Non, on la prend avec nous. Déclarai-je sèchement, la voix tremblante

- Joëlle, réfléchis un peu ! S'exclama Aëlita en me voyant vers mes premiers pas vers la sortie.

Dos a elle je ne pris même pas la peine de me retourner, jusqu'ici je m’étais toujours fié a Aëlita pour me guider, peut être que j'avais peur, peut être parce que je n’étais pas capable de prendre des décisions par moi-même ? J'en avais assez de toujours dépendre de quelqu'un d'autres, aujourd'hui pour la première fois depuis longtemps, j'allais assumer mon choix. Ma décision n’était pas a la discussion, Aëlita pouvait me suivre ou non.

- Si tu tiens vraiment a moi, tu si tu pense vraiment tout ce que tu as dis, alors viens avec moi, dans le cas contraire, fous moi le camp. Lui dis-je sans me retourner

Aëlita ne répondit pas, et honnêtement je préférais cela, je n'avais plus le cœur a débattre avec elle, nous ne serions jamais tombé d'accord de toute façon. Prenant la seul direction possible, je quittai la pièce laissant Aëlita derrière moi ainsi que les cadavres dont j’étais l'unique responsable.
Je ne sais pas pourquoi elle ne m'a pas suivit, peut être que ce que je lui avais dis l'avait touché au point qu'elle a choisit de ne pas insister ?
Ça n'avait plus d'importance de toute façon.

- C'est comme ça que ça s'est passé.

- Je vois, et ensuite ? Dit Clayden en réajustant ses lunettes

- La sortie n’était plus très loin et l'incendie était en train d’être maîtrisé par les pompiers, il y avait déjà un paquet de monde quand j'ai finalement atteint la sortie et les ambulanciers se sont directement rués sur moi lorsqu'ils m'ont aperçu sortit du bâtiment.

Mon psychologue s’enfonça dans son siège l'air pensif, il prit quelques notes sur son cahier puis portant a nouveau son regard vers moi me demanda :

- Et ton ami Aëlita ?

- Je ne l'ai pas vu sortir, en fait je suis partit assez vite donc j'ai pu la manquer.

- Tu m'as dit que les couloirs que tu a traversés avaient l'air d’être des souterrains, comment se fait-il qu'il y avait du monde attendant a la sortie ?

- Ce n’était pas le cas, il s'agissait simplement des niveaux de maintenances rien de plus.

Déposant son cahier sur le bureau, Clayden se leva de son siège et marcha jusque devant la fenêtre ou il s'immobilisa un instant. Il était sûrement en train de réfléchir a tout ce que je venais de lui dire. Bien que la tentation avait été forte je ne lui avais bien sur pas tout dit. Il ne savait pas que c'est moi qui avait tué Chloé, il ne savait pas non plus pour Aëlita. J'avais espoir qu'il ne me dénoncerait jamais mais je ne pouvais pas prendre le risque.

- Et pour Chloé ? Dit Clayden me tournant le dos

- Les ambulanciers nous ont emmenés a l’hôpital, de la elle a été pris en charge.

- Et donc ?

- Elle est dans le coma depuis ce même jour.

Me prenant la tête entre les mains, je me maudis d'avoir perdu le contrôle aussi facilement, le fait d'avoir tué tout ces jeunes m’était complètement égale, mais d'avoir pu faire du mal a Chloé, c’était quelque chose qui me détruisait de l’intérieur. Ce qui était censé être la fête du siècle avait finit par tourner au cauchemar, le bâtiment était sinistré, le bilan des morts était catastrophiques et ne cessait d'augmenter, on ne parlait plus que de ça.
Aëlita avait complètement disparu, elle n’était pas a mon appartement quand j'y suis retourné, et je n'avais plus de GSM pour la joindre, pas que je l'aurais fais cependant. Je devrais me sentir libre mais j’étais inquiet au contraire, elle était suffisamment sournoise que pour me surprendre.

- Pour tout te dire Joëlle, je ne pensais pas te revoir ici. Dit finalement Clayden en rejoignant son siège

- J'ai toujours bien apprécié cet endroit, tu le sais. Répondis-je souriant a moitié

-C'est vrai, mais pour être honnête j'aurais préféré que tu ne revienne jamais, me dire que tu avais enfin pris un nouveau départ et que tu n'avais plus besoin de mes services.

- Ça t'aurais fait un vide non ?

- Oh ça oui. Dit-il en riant

Je ne pensais pas revenir vers Clayden moi non plus, après ma rencontre avec Chloé déjà je pensais que je pourrais cesser mes visites. Les circonstances étaient juste différentes aujourd'hui, mais j'avais besoin de quelqu'un a qui parler et ces petites discussions se faisaient tellement rare dans mon quotidien que ça faisait réellement du bien de pouvoir me confier a quelqu'un en qui j'avais totalement confiance. Avec les événements de ces derniers jours je n'avais pas eu le temps de me reposer.
Cela ne faisait que deux jours, mais j'avais l'impression que tout cela s’était passé il y a presque 2 semaines, j'avais eu la chance de m'en sortir mais uniquement grâce a Aëlita, si elle n'avait pas été la je me serais fais bêtement tué, cependant, si je m’étais fais tuer. Je ne m'en serais pas pris a Chloé. Les médecins m'avaient clairement dit que son état était critique.
Je priais de tout mon cœur pour qu'elle s'en sorte, si elle venait a mourir par ma faute, je n'arriverais pas a le supporter.

- Joëlle, ce n'est pas de ta faute. Dit Clayden en attirant mon attention

- Comment tu peux savoir a quoi je pense ? Lui dis-je en relevant la tête

- Cela fait combien d'années que je te vois maintenant, tu pense que je suis incapable de voir quand quelque chose te préoccupe depuis le temps ? Répondit-il en souriant.

Malgré la situation je ne pus m’empêcher de sourire a sa remarque.
C’était assez drôle dans le fond, aussi loin que je me souvienne Clayden a toujours été la personne présente pour moi peut importe le moment de la journée, il m'a aidé le jour ou j'ai perdu ma mère et tout les jours qui ont suivit. Je n'arriverais sûrement jamais a le remercier assez pour tout ce qu'il a pu faire pour moi. Certes ses consultations n’étaient pas gratuites mais l'argent avait si peu d'importance a mes yeux que c’était égale.
Toujours le même lieu, la même routine, les mêmes petites blagues, la même ambiance. Son bureau était toujours plongé dans l'obscurité, cela faisait des années que je venais ici et pourtant rien n'avait changé, la seul source de lumière provenait des rayons filtrant a travers les tentures de la fenêtre. Je me suis toujours demandé si son bureau était toujours comme ça ou si il ne faisait ça que pour moi. Clayden était quelqu'un de bon.
L'une des rares personnes si ce n'est la seul en qui j'avais confiance.
Il ne m'a jamais jugé ou prit en pitié, il m'a toujours traité avec respect et compréhension, contrairement aux autres me voyant comme une victime traumatisé. C’était bon d'avoir l'impression d’être normal même si ce n’était que l'espace d'un instant.

- Si elle ne s'en sort pas je ne pourrais jamais...

- Joëlle... Dit Clayden en m'interrompant, il me fixa dans les yeux et dans un sourire chaleureux me dit. Elle va s'en sortir.

- J'aimerais avoir ton optimisme. Répondis-je en souriant a mon tour.

- Tu est quelqu'un d'optimiste pourtant. Déclara-il

- Moi ? Je suis loin d’être un optimiste. Rétorquai-je

- Si tu l'est, c'est juste que tu ne t'en rend pas compte.

Il y avait sûrement une signification a ce qu'il venait de dire, mais je ne comprenais pas tellement ou il venait en venir. Je n'avais rien d'un optimiste j’étais même tout le contraire. Peut-être qu'il voulait simplement me faire sourire un peu. Ça me donnait des airs d'enfant triste mais venant de Clayden ce n’était pas dérangeant. Il y a cependant une information supplémentaire dont je devais lui faire part, j'ai longtemps hésité si oui ou non je devais lui en faire part mais j'avais besoin de connaître son avis.

- Il y a encore quelque chose. Commençai-je

- Je t’écoute. Dit-il en ajustant ses lunettes

- C'est Aëlita, elle affirme avoir des informations sur comment trouver Mars, j'ignore si elle disait la vérité mais ça semblait réel.

A l'instant ou je prononçai le nom de mon ancien professeur le sourire de Clayden disparut d'un seul coup et il me porta une attention nouvelle.
Ouvrant son cahier il saisit son bic et se tint prêt a noter.

- Est-tu sur de cela ?

- Aëlita semblait y croire en tout cas, quelque chose ne vas pas tu semble être ailleurs ?

- En effet, quelque chose ne vas pas.

Retirant ses lunettes il le déposa sur son bureau puis se frottant les yeux il referma son cahier et croisant ses mains il reprit sur un ton plus amical.

- Je vais être honnête Joëlle, croire a ce que cette Aëlita n'a rien de bon.

- Comment cela ? Demandai-je curieux

- Pour que tu puisse aller de l'avant et progresser il faut mettre ton passé derrière toi, cependant si tu met trop d'espoir dans ce que dit cette fille et même si par miracle elle disait vrai et que tu revoyais Mars après autant d'années, tu risque de faire une violente rechute et tout notre travail n'aura servit a rien.

J’écoutai Clayden sans l'interrompre, ce qu'il disait me prenait un peu de court, j'avais prévu de retrouver Mars mais je ne m'attendais pas a ce que mon unique ami soit contre cette idée, certes je comprenais ses motivations mais je voyais plus en la mort de Mars une manière de me sauver que de me condamner. Pourtant il semblait très sérieux.

- Je voyais plus l'inverse pour ma part. Lui dis-je

- C'est a dire ?

- Si je tue Mars, alors je serais enfin libre de recommencer une nouvelle vie, sans être hanté par les fantômes du passé.

- Il est question de tuer ici Joëlle et tu en parle comme si tu allais prendre ton thé. Me reprit Clayden

Il ne cherchait pas a me faire la moral, je le connaissais assez que pour savoir cela, cependant j'aurais espéré du soutien de sa part.
C’était stupide de ma part d'avoir utilisé verbe « tuer » cependant, j'aurais du faire preuve d'un peu plus de retenue, mais ici il était question d'un sujet si important que j'avais tendance a m'emporter facilement.

- Je veux simplement que justice soit rendue. Murmurai-je

- Après toutes ces années, tu pense encore a cela, qu'est ce qui te motive Joëlle, tu pourrais reprendre un nouveau départ, en somme tu l'as déjà fait.

- Il n'est pas que question de moi ici, je le fais aussi pour tout ceux qui étaient avec moi ce jour la et qui n'ont pas eu la même chance que moi, même si avec le temps je commence a me dire que c'est plutôt eux qui ont été chanceux dans le fond.

- Ne dis pas ça Joëlle, tu sais très bien que ce n'est pas vrai.

- Je ne sais pas, parmi les rares survivants, je suis le seul a être encore la aujourd'hui, et depuis ce jour je me demande pourquoi.

- Mars était instable Joëlle, personne n'aurait pu prévoir ce qui allait arriver, je sais que ce n'est pas facile mais il est temps pour toi de mettre ça derrière toi et d'aller de l'avant.

- Aller de l'avant ? Répétai-je en ironisant

- Tu a des amis, une fille qui t'aime, tu as la chance de choisir ton avenir, en poursuivant ce malade tu risque de mettre ta propre vie en danger.

- Faire payer Mars et la seul chose qui m'a permit de tenir toutes ces années, essaye de me comprendre, j'ai besoin de ton soutien. Lui dis-je presque suppliant.

- En tant que psychiatre il serait immoral de ma part de t'encourager a continuer dans cette voix mais je comprend ta haine. Dit-il

- Merci. Lui répondis-je en me relâchant dans mon siège.

Fermant les yeux je tentai d'oublier pendant quelques instants les problèmes que mes décisions allaient bientôt me causer, les médecins ne tarderaient pas a découvrir la blessure au couteau chez Chloé et j'allais sûrement bientôt recevoir de la visite. Je savais ce que je risquais en faisant cela mais désormais je me demandais si j'avais fais le bon choix. Je secouai la tête, non, bien sur que j'avais fais le bon choix, comment aurais-je pu laisser mourir Chloé, elle avait ses défauts mais elle restait quelqu'un d'important a mes yeux.

- Je peux te poser une question. Me demanda Clayden m'extirpant de mes pensées

- Bien sur.

- Que compte tu faire si tu retrouve Mars ?

Cette question je pensais en connaître la réponse depuis longtemps, mais même aujourd'hui je ne savais pas vraiment, la logique voudrait que je le tue mais au fond de moi ça me semblait être trop simple. Il ne méritait pas un tel cadeau, le mieux serait de le livrer a la police. Mais si Clayden disait vrai et que je venais a perdre le contrôle, qu'est-ce qu'il se passerait ensuite ? Ce qu'il s’était passé avec cet homme et les jeunes, est-ce que j’étais en train de devenir comme Aëlita ? Ou alors c’était simplement ma vrai nature refaisant surface ? Je ne voulais pas y penser.

- Pour être tout a fait honnête, je ne sais pas, le tuer serait stupide de ma part je pense, le mieux serait de le livrer a la police, qu'il paye enfin pour ses crimes, mais une fois encore, je ne sais pas.

- Au moins tu est encore capable d’être rationnel malgré la situation. Dit-il en souriant

- Tu as sûrement raison.

Le reste de la séance ne fut pas aussi intéressante, Clayden me parla de sa vie, de ce qu'il faisait chez lui et moi je lui racontai mon séjour chez Aëlita, une simple discussion entre deux amis en résumé. Vers la fin, Clayden se leva pour me serrer la main puis me donna la date du prochain rendez-vous au cas ou. N'habitant pas la rue d’à coté Clayden me proposa de me raccompagner chose que je ne refusa pas, il avait de toute façon finit sa journée de travail alors ça ne le dérangea pas plus que ça. Refermant son bureau nous primes la direction du parking, je devinai a l'avance ou était sa voiture l'ayant déjà vu des dizaines de fois. Clayden arriva un peu après se traînant comme a son habitude, déverrouillant la porte il prit place.
Posant un pied a l’intérieur je m’arrêtai néanmoins quelques instants, il me semblait voir quelque chose de bizarre, une voiture vers le fond du parking, je pourrais jurer avoir vu des yeux m'observant mais ce n’était sûrement encore que mon imagination. Clayden s'impatientant je m'empressai de m'asseoir et il put démarrer. Je n'eus pas besoin de lui indiquer le chemin, ce n’était pas la première fois que nous faisions ce trajet ensemble et Clayden connaissait le chemin depuis le temps.
Durant la route, je m'attendis a voir Aëlita m'observant depuis une ruelle mais je ne vis absolument rien, elle avait simplement cessé d'exister.
Arrivé chez moi, Clayden me souhaita une bonne journée puis reprit la route me laissant seul devant chez moi. J'avais l'habitude d’être seul, mais maintenant que je l’étais de nouveau ce n’était juste plus pareil, que ça soit avec Chloé ou Aëlita je m’étais habitué a être accompagné et ne plus avoir personne faisait étrange. Sûrement une question d'habitude.
Montant les marches quatre a quatre j'avais toujours pour espoir ou pour peur de retrouver Aëlita sur le canapé souriant comme a son habitude mais en pénétrant a l’intérieur je du me rendre a l’évidence, j’étais seul.
Plus personne, ni Vincent, ni Chloé, ni Aëlita, j’étais de nouveau seul, comme au bon vieux temps pensai-je en souriant.

Heureusement qu'Aëlita avait nettoyé une fois autrement l’état de mon appartement ne serait pas beau a voir, tous était a sa place. Changeant mes habitudes, je ne me jetai pas directement dans mon canapé mais me rendit dans ma chambre, poussant la porte je respirai l'air ambiant. Déposant mes affaires de ville j’aperçus le message gravé par Aëlita dans le bois.
M'agenouillant a coté je passai la main sur le bois, c’était étrange de s'imaginer qu'elle avait réussit a graver presque une phrase entière en si peu de temps. Une fois m’être changé je m’écroulai sur mon lit faisant le vide dans ma tête, au stade ou j'en étais même entendre un bruit suspect ou être victime d'une hallucination cauchemardesque ne me ferait plus rien.
Ce n’était pas bien sur pas tout a fait vrai mais je m'y étais fais depuis le temps. C’était durant des moments comme celui la que je pensais le plus.
Les choses n’étaient pas a mon avantage, au final je n'avais plus Aëlita et donc pas d'infos et Chloé était dans le coma. Pour ce qui était d'Aëlita je ne me faisais pas de soucis, elle ne tarderait pas a revenir un jour ou l'autre, mais pour ce qui était de Chloé j’étais totalement impuissant.
Est-ce que j'aurais du écouter Aëlita, est-ce que j'ai réellement fais le bon choix ? Il était trop tard pour y penser de toute façon alors je laissai la question de coté. La ville était en deuil, cet incendie avait prit la vie a tellement de personnes, et malgré cela personne ne semblait comprendre que quelqu'un était derrière tout ça, dans la presse il était stipulé que c’était un incendie du a un problème technique ou je ne sais quoi encore.
Mais je sais ce que j'ai vu, les cocktails Molotov, les explosions.
Quelqu'un voulait notre mort, ou plutôt, ma mort. Je n'avais aucune idée de qui ça pouvait être et surtout je ne savais pas pourquoi.

Ces deux hommes en avaient clairement après moi, mais je ne m'explique toujours pas pourquoi. J'avais cependant remarqué qu'aucun des deux n'avaient parlés durant tout l'affrontement, si ce n'est le premier quand il m'a interpellé de loin. Même lorsque j'ai planté le second il n'a pratiquement pas réagit. Même pas un gémissement, il était mort sans bruit
Tous cela n'avait aucun sens, aucun foutu sens et d’être dans le brouillard total était horriblement frustrant, Aëlita semblait savoir de quoi il s'agissait mais elle n’était plus la pour m'en parler. Je ne pouvais rien faire d'autres qu'attendre son retour pour pouvoir avoir les pièces manquantes.
Mes pensées bifurquèrent alors sur Chloé. Quand je l'ai vu au sol, j'ai vraiment cru que mon cœur ne tiendrait pas le coup. Quel sorte de monstre étais je devenu pour ne pas reconnaître l'une des seules personnes a m'avoir jamais porté de l'attention ? Elle avait sûrement eu peur en me voyant faire, je la voyais hurlant et pleurant. Juste avant de me voir enfoncer une lame dans son abdomen. Arelia était toujours avec moi, je l'avais accroché a ma jambe par soucis d’être vu avec. Tendant les bras je décrochai le fourreau en le lançai au loin. Me masquant le visage avec les mains, je restai un instant dans cette position. J'avais peur de me réveiller ailleurs si je venais a bouger trop vite, heureusement il n'en fut rien.
Je n'avais plus de téléphone, plus d'amis, plus de copine, plus rien.
En un instant j’étais revenu au point de départ, est-ce que les choses auraient pu être différentes si j'avais mieux agis ?
Il était trop tard mais la question restait en suspension dans mon esprit.
Le temps défilai sans que je le remarque, j'avais l'espoir infime que quelqu'un viendrait sonner a ma porte pour briser ma solitude mais personne ne vint, même voir Aëlita m'aurait fait sourire. Me plongeant dans mon lit je passai la couverture sur moi même et me recroquevillai tentant de trouver le sommeil. Je ne pourrais plus rien faire pour aujourd'hui. J’étais de nouveau seul, je n’étais plus personne. Le Joëlle populaire n'aura pas duré longtemps pour finir, j’étais de nouveau le moi d'avant.

Je n’étais personne.


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