Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Chloe et moi


Par : 5xBan
Genre : Sentimental, Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 16 : Chaque depart necessite un sacrifice.


Publié le 29/08/2015 à 08:51:18 par 5xBan

J'avais désormais tout les cartes en main pour changer mon avenir, je ne pourrais évidemment pas lui faire grand mal dans mon corps de petit garçon mais je pouvais très bien l’empêcher de nous massacrer quitte a appeler la police pour cela.

La police je pouvais... mais qui croirait a mon histoire ?
Qui croirait un enfant de 10-12 piges qui raconte qu'un professeur va bientôt massacrer sa classe entière de la manière la plus violente qui soit ?
Non, il me faudrait réfléchir a autre chose.
J'avais jusqu’à demain pour cela, maintenant je voulais revivre ces instants que ce prof allait bientôt m'arracher.

- Tu veux venir jouer chez moi aujourd'hui Joëlle ?

Me retournant je surpris Mattheo qui m'attendait son sac déjà fait et prêt a sortir, le revoir après tout ce temps et avec la tête d'un gars de 18 ans me faisait vraiment étrange.

- Non aujourd'hui je ne peux pas. Lui répondit-je

- Bah pourquoi ? Rétorqua-il a son tour visiblement déçu par ma réponse. Je peux demander a ma maman pour qu'elle téléphone a ta maman si tu veux et comme ça elle demande.

Sa manière de s'exprimer me fit tirer un large sourire jusqu'au oreille.

- Bah quoi ? Dit-il remarquant mon sourire, puis il se mit a sourire aussi le faisait sûrement pour m'imiter sans comprendre pourquoi.

- Non rien, je sais que tu ne me comprendra pas mais ça me fait plaisir de te revoir l'ami, Dieu sait ce que tu serait devenu si..

Je stoppai ma phrase net comprenant ce que j’étais sur le point de dire, Mattheo tira une grande tête n'ayant pas saisit un seul mot de ce que je venais de lui dire, mais a l'heure actuelle ça n'avait pas d'importance j'aurais le temps de jouer plus tard.
Si j'allais réellement rester coincé ici pour recommencer a nouveau autant m'y habituer.
Dans un sens cela m’énervait un petit peu de me dire que j'allais devoir revivre ce que j'avais du enduré tout le long.
Mais je pouvais désormais changer mon avenir et faire en sorte qu'il s'arrange pour le mieux .. qui pourrait se plaindre de cela ?

En sortant a l'air libre pour la seconde fois je ressentis une grande sensation de fraîcheur, comme une renaissance.
Je n'avais plus aucune raison d'avoir les tourments que j'avais habituellement puisqu'il n'avait pour ainsi dire jamais existé.
La seul d’étrange que je vis c'est Chloé qui se dirigeait vers la classe de mon prof alors que tout les élèves sortaient... qu'est ce qu'elle pouvait bien avoir a lui dire ?
Eh mais d'un coté, j'en avais strictement rien a foutre de cette allumeuse, bon sang je riais presque en arrivant dans la cour intérieur ou les parents attendaient déjà leurs enfants.

Quand a moi malgré ma mémoire qui pourtant ne me fais jamais défaut j'avais un peu de mal a me souvenir ce que je faisais a ce moment la de la journée... est ce que c’était déjà l’époque ou je rentrais par moi même ou alors c’était lorsque...

- Mon chérie je suis la !

En entendant cette voix j'eus presque du mal a me retourner.
Après tout ce temps était ce possible que c’était...
Je fis demi-tour lentement sur moi même de peur de me réveiller dans mon lit en réalisant que tout cela n’était qu'un rêve.

Et pourtant ce n’était pas un rêve, ma mère se tenait bel et bien la me faisant un signe de la main, elle était la ou elle s’était trouvé tant de fois lorsqu'elle venait encore me chercher.
Ma mère était morte 1 an après l'histoire dans un accident de train qui avait déraillé, ce fut la perte la plus dure a encaisser pour moi qui avait déjà tant de mal a repartir a zéro.
Je sentis de grosses larmes couler le long de mes joues, j'avais le droit maintenant je n'avais que 11 ans.
Le sourire de ma mère disparu lorsqu'elle s’aperçut que je pleurais, je me mis a courir comme jamais je ne l'avais fais et lui sautai directement dans les bras.
Bien qu'un peu surprise elle ne me refusa pas et me serra contre elle, les larmes coulèrent a flot sans que je puisse les arrêter, c’était bête mais pour cette unique fois j’étais incapable de les retenir.
Cela semblait si réel, cette sensation de protection que j'avais lorsque que j’étais dans ses bras, l'odeur de son parfum.

- Bah qu'est ce qu'il se passe mon chéri pourquoi tu pleure ? S’inquiéta ma mère.

- Ce n'est rien. Lui répondit-je entre deux sanglots. Je suis juste tellement heureux de te revoir si tu savais... après tout ce temps.

Ma remarque la fit rire, elle me regarda un instant puis répondit :

- Mais voyons ça ne fait qu'une journée tu sais ce n'est pas si long.

Si seulement tu savais mère, si seulement tu savais que ça faisait en réalité presque 6 ans que tu étais partit, si ce que je vivais étais un rêve alors j’espérais désormais que je ne me réveillerais jamais.
J'avais une nouvelle chance, ma mère en vie.
Rien ne me semblait plus important désormais, je voulais pouvais enfin réellement recommencer a zéro.

Ma mère interrompit mes retrouvailles, si elle ne l'avait pas fait je serais sûrement resté pendant des heures a la serrer dans mes bras.

- Il est temps de rentrer, viens mon chéri.

Me prenant par la main, je la suivis sans dire le moindre mot.
Certes j'avais 11 ans mais ma mère avait toujours été très protectrice et ceux même lorsque j'ai grandis.
Arrivant a sa voiture elle me fit rapidement monter a l’arrière puis pris sa place avant de démarrer, je l'observai sans rien dire.
Puis je m'appuya contre la vitre et fermai les yeux soufflant un grand coup, c'est a ce moment la que j'entendis ces voix.

- Au bloc 3, d'urgence !

La voix était sortit de nul part pourtant c'est comme si je l'entendais a coté de moi, je relevai la tête en sursautant et regardai autour de moi.... personne, juste ma mère et moi.

- Il...... trop de sang.

Une voix différente de la première résonna a son tour une fois encore tout prés de moi sans que je puisse en identifier la source.
C’était tout proche de moi mais j’étais incapable de voir d’où ça venait et ce simple fait suffit a faire revenir mon angoisse.
Pourquoi j’entends tout ça a nouveau ?
C'est pourtant une nouvelle chance qu'on m'offre ici alors pourquoi je me faisais encore tourmenté par mes fantômes ?

La voiture s’arrêta devant ce qui fut autrefois ma maison et celle ou vivait mes parents, tout était comme dans mon enfance, le petite chemin menant a l'entrée, les fleurs, le jardin, le voisinage.
Ouvrant la portière, je posai le pied sur cet endroit que je n'avais pas revu depuis maintenant des années.
Je m’avançai jusqu’à l'entrée suivit de ma mère qui m'ouvrit la porte. En pénétrant a l’intérieur je reconnus la même odeur bien caractéristique qui planait partout chez nous, pas une odeur nauséabonde non loin de la, juste une odeur bien a nous.

Mon père était au travail et ma mère devait partit au sien, ce qui me laisserait donc seul, avant de s'en aller elle me donna tout les consignes « bonne enfant » comme ne pas ouvrir a des étrangers, ne te couche pas trop tard, .....
Puis elle m'embrassa sur le front et referma la porte filant en vitesse, seulement réunis et a nouveau je dois supporter son absence pensait-je pour moi même.
Étant libre de visité ma première priorité fut ma chambre qui se trouvait a l’étage, je grimpai les escaliers 2 par 2 et repérai la porte ou j'avais autrefois épinglé un poster de Tekken, jeuxvideo que j'avais toujours apprécié.
La porte grinça légèrement lorsque je la poussai puis s'ouvrit dans un long couinement, passant la tête dans l'ouverture, je laissai échapper un rire d’étonnement et de nostalgie.
Mon armoire, ma commode, mon lit, mes posters, ma Playstation 2, mon piano, tout était bel et bien la.
Un truc vint même se frotter contre mes jambes pendant que j’étais absorbé par mon observation, surpris je baissai la tête pour y découvrir un petit chaton qui leva la tête vers moi de ses gros yeux globuleux en miaulant légèrement.
Attendris je m'agenouillai pour le prendre dans mes bras me rappelant par la même occasion de ce chaton qu'on avait recueillit dans la rue avec mes parents un soir pluvieux.
La petite bestiole se mit a ronronner a mon contact puis se roula délicatement en boule dans mes bras avant de s'endormir aussitôt.
N'osant pas réveillé quelque chose de si adorable je le gardai dans mes bras comme si je tenais un bébé et pénétrai dans ma chambre avec lui reprenant ma ré-découverte de ce lieu ou j'avais pourtant passé une partie de ma vie.
Chaque objet me rappela un souvenir y étant lié et m'arracha un sourire a chaque fois, j’étais retombé en enfance...littéralement.

Me couchant tout doucement pour ne pas réveiller la boule de poil je restai la a fixer le plafond me posant mille et une question.
Mais l'une des resta en gras imprimé dans ma tête.

Qu'est ce que j'allais pouvoir bien faire demain ?

Personne ne me croirait et je n'avais donc sûrement rien a attendre de la part des autres donc je devais me concentrer sur un moyen d’éviter que le drame ne se reproduise.
Bon réfléchissons, déjà, comment va il nous amener dans cette « cave » ou entrepôt ?
Je réfléchis un instant puis me souvint plus ou moins.
Tout juste il va nous faire boire ou manger quelque chose qu'il aura sûrement drogué pour nous endormir.
Il va tous nous attacher et nous emmener discrètement.
D'ailleurs je me suis toujours demandé comment il avait bien pu déplacer tout une classe sans attirer le regard des passants ou des gens, l'endroit ou il nous amènerait se trouvait peut être en pleine foret qui sait ?

Le Kidibull ! C’était avec ça qu'il allait nous avoir je m'en rappelle maintenant, je devais absolument empêcher les autres de boire.
Mais comment faire comprendre a des enfants qu'ils ne peuvent pas boire un soda alors qu'ils ne veulent que ça ?
Peut être ne m’écouteront ils même pas et boiront quand même ?
Je pourrais peut être confronter monsieur Mars ?
Utiliser ma mentalité de garçon de 18 ans pour lui faire renoncer a son acte, mais peut être deviendra il violent lorsqu'il comprendra que je les découvert ?
Il n’était clairement pas net dans sa tête et je n'avais pas envie d'empirer les choses en l’énervant d'avantages.

J’étais complètement bloqué , bloqué dans une impasse.

Puis me vint cette idée qui cruellement résonna le plus juste dans ma tête. Je laisserai les autres boires et m'en abstiendrai pour ma part.

J'allais sacrifier les autres et sauver ma peau.

Je suis désolé, je n'ai pas le choix, je n'ai aucun autres choix.


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