Note de la fic :
[Confédération][3] Semper et Ubique
Par : Gregor
Genre : Science-Fiction, Action
Statut : C'est compliqué
Chapitre 16
Publié le 01/11/2013 à 13:33:35 par Gregor
Lorsque le commandant sorti du bâtiment, il arborait une mine fermée. D'un geste impérieux il désigna son groupe de subalternes.
- Vous, là, venez avec moi !
- Nous tous ?
- Vous tous. Réunion de débriefing avec tous les sous-officiers. Les absents seront sévèrement punis.
- Mais, mon commandant intervint Randir, l'adjudant de Choire est …
Flinn fit volte-face et se planta devant son interlocuteur.
- Lui plus que tout autre a intérêt d'y assister.
Sa voix n'avait pas changé d'une octave, mais la froideur de son ton n'incitait pas à la plaisanterie.
- Débrouillez vous pour qu'il soit dans le préfabriqué qu'on nous assigné d'ici trois minutes. Nous n'avons pas de temps à perdre.
- Mais, commandant...
- Exécution ! Aboya Flinn.
Le groupe se scinda en deux. Randir et deux de ses sergents s'en détachèrent, le reste suivant leur chef pour se retrouver dans l'espace restreint d'un container vaguement rectangulaire, où ils tenaient à peine debout et où leurs carcasses massives luisaient des reliquats d'une rosée collante. Un mélange d'odeurs musquées et de renfermé flottait dans l'air, ce qui n’incommodait personne parmi l'assistance.
- Mon commandant, veuillez m'excuser mais, pourquoi cette réunion ? Hugo Point est tombé sans coup férir, et les messages de l'Ankara à notre égard sont pour le moins encourageants.
- Une belle façon de nous endormir, grogna Flinn. Je viens de m'entretenir avec l'amiral Trent. Nous sommes dessaisis de la capture de Port-Kristian.
Un silence de plomb retomba sur les soldats. A cet instants, Randir, Guillhem et deux sergents firent leur entrée.
- Un problème, mon commandant ? Questionna aussitôt l'humain.
Flinn le toisa, le regard empli de mépris. Il se garda bien d'ajouter quelque mots que ce soit. Leenk se chargea de répondre à sa place.
- Port-Kristian n'a plus besoin de nous. Visiblement, le travail que nous avons fourni ici a suffit pour nous permettre de prendre quelques jours de vacances.
- Pas tout à fait, coupa le commandant Naneyë. La capture du traitre à la tête de l'organisation qui mène la danse sur Prime demeure notre objectif. Mais nous ne liquidons personne sans l'accord explicite de l'amiral Trent. Concrètement, nous nous mettons donc à sa disposition et sous ses ordres directs.
- Mais c'est contraire aux règles de notre Ordre ! S'emporta un autre sous-officiers.
- En effet, mais nous n'avons pas le choix. Il faudra attendre de rentrer sur Terre pour faire valoir nos droits. C'est à dire, une fois que le triomphe aura atterri sur les épaules de Trent et de ses hommes.
- C'est ignoble, siffla Guillhem.
- Peut-être que si cette opération avait été moins flamboyante, Trent n'aurait pas eut besoin de s'approprier son succès...
- Mais il ne peut pas bafouer les règles de fonctionnements d'un département militaire sous la protection directe du Très Saint Magister sans que personne ne réagisse, se lamenta Randir.
- Officiellement, il peut plaider la bonne foi. Sans personne au dessus de lui, il reste le chef suprême des forces Confédérées dans un rayon de plusieurs années-lumières. Il est le garant de l'autorité régulière, et peut, sans avoir besoin de le justifier jusqu'à la fin de sa mission, appliquer tel qu'il l'entend la loi Mécanique. Trent joue avec le feu, mais il n'est pas idiot. Il veut simplement s'accaparer la gloire la plus évidente de la mission. Mais en nous laissons la capture du rebelle, il ne contrevient pas à l'ordre direct du Très Saint Magister. Et ne nous pouvons que lui dire merci, ajouta Flinn.
- Alors concrètement, que faisons-nous ?
- Les troupes de Trent nous « escorteront » jusqu'à Port-Kristian. Il y a un astroport de bonne taille qui n'est pas gardé. Son contrôle ne sera qu'une affaire d'heure. Cela sèmera la panique dans les hauteurs, mais la ville devrait être épargnée. Et puis, nous avons toujours nos coordonnées...
Guillhem leva un sourcil étonné.
- Les hommes qui étaient ici ne savaient rien d'une potentielle réunion.
- Sauf celui qui était ici-même. Un type suffisamment malin pour gérer la centrale électrique. Une véritable rareté dans les rangs de la rébellion. Il voyageait pas mal à droit et à gauche, et il colportait un bon paquet d'informations, tempéra Randir. Orst me l'a fait savoir, quand il a investit la sous-base.
- Et cette réunion ?
- Elle correspond parfaitement aux coordonnées émises par l'équipe de l'Ankara et nos opérateurs. A croire qu'ils n'ont pas peur de notre venue...
- Si nous intervenons rapidement, tempéra Flinn. Dès que Port-Kristian aura vent de notre arrivée, vous pouvez être certains qu'il n'y aura plus beaucoup de chances que nous les retrouvions. Et nous laisserons une complète victoire à Trent en plus d'une situation très compliquée sur Prime.
- Mais, mon commandant intervint Leenk, les hommes n'ont pas dormi depuis plus de trente heures...
- Alors qu'ils profitent du court répit offert en ce moment même. Je ne connais pas l'heure exacte de notre départ, mais j'imagine que Trent ne compte pas nous servir la ville sur un plateau d'argent. Je sais que vous êtes épuisés pour certains d'entre vous, mais je vous demanderai un dernier effort.
Un gémissement prolongé se fit entendre.
- Je ne vous ferrai pas le sermon de ce qu'est l'honneur et la droiture. Vous êtes des serviteurs du Dieu-Machine, vous devez savoir que vous serez récompensés à votre juste valeur au temps voulu. Enfin, comptez sur moi pour que vos noms ne soient pas oubliés à l'oreille du Très Saint Magister.
Flinn hocha la tête, puis reprit.
- Des questions ? Si il n'y en a pas, vous pouvez disposer.
La petite troupe se dispersa rapidement. Guillhem s’apprêtait à suivre le groupe, lorsque la poigne ferme de son supérieur le retint.
- Pas toi, Guillhem.
- Mais, mon commandant.
- J'ai encore besoin de tes services.
Guillhem soupira.
- Vous ne pensez pas que j'en ai déjà fait pas mal aujourd'hui ?
- Rappelles moi qui t'as sauvé la vie.
Le Naneyë n'obtint qu'un silence mutique.
- Je préfère ça. Comme tu peux le constater, la situation est très problématique.
- En quoi suis-je concerné ?
- Je ne sais pas si nous aurons l'occasion de nous reparler ainsi avant de rembarquer pour la Terre.
- Vous êtes bien sûr de vous, mon commandant, railla Guillhem. Depuis que nous avons commencé cette mission, combien d'hommes perdus ? Et sans même avoir vraiment rencontré les hérétiques... Comment pouvez-vous penser que nous serons sur l'Ankara d'ici peu ?
Flinn ferma les yeux.
- Crois-en mon expérience. Le plus difficile sera de s'approcher du lieu de la réunion, mais avec ton don, nous pourrons facilement contourner le gros des difficultés. Une fois à l'intérieur, nous n'en aurons pas pour très longtemps à liquider tous ceux qui ne nous intéressent pas. Quant à l'extraction, ce ne sera pas un véritable problème...
- Dans une forteresse gavée jusqu'à la coupe d'ennemis ?
- Ils risquent d'être bien occupés par des soucis d'ordres techniques …
- Comment ça ?
- Je compte introduire nos cybernautes dans la mêlée. Ils détourneront les systèmes d'approvisionnement en énergie du lieu, et nous passerons inaperçu. Et lorsque la disparition de leur chef deviendra une évidence, nous serons bien loin. Et crois-moi, dans moins de quinze heure, tout ceci sera derrière nous.
Guillhem croisa les bras, eut un sourire, et se campa sur ses deux jambes avec une assurance manifeste.
- Tout ceci est très beau, mon commandant, mais pourquoi me retenir ici ?
- Je ne vais pas y aller par quatre chemin. Trent me barre la route de la victoire, et j'ai besoin que tu fouilles dans sa mémoire pour voir ce qu'il cache de compromettant.
- Ce que je ne comprends toujours pas, c'est comment un Inquisiteur tel que vous puisse se faire marcher sur les pieds sans réagir.
A son tour, Flinn eut un sourire entendu.
- C'est mal me connaître que de penser cela, Guillhem. J'ai de très bonnes relations directes avec le Très Saint Magister. La Confrérie des Externes n'a pas encore de poids réel dans les interventions militaire, mais l'influence de ses dirigeants sur le pouvoir central incite bon nombre de haut gradés à s'en méfier. Trent veut jouer son va-tout en pensant démontrer sa solidité face à moi. Il s'y cassera les dents.
- Votre petit jeu d’egos est très amusant, mon commandant. Toutefois … Qu'est-ce que j'y gagne, dans cette histoire ?
- Outre ma gratitude éternelle ?
- Je ne plaisante pas.
- Mais, moi non plus, adjudant de Choire. Vous y gagnez ma considération, ainsi qu'une recommandation de poids pour intégrer -sans passer par l'initiation habituelle – les rangs de la Sainte Cléricature.
- Vous … C'est une blague ?
- Pas du tout. En faisant entendre la voix d'un Inquisiteur contre un homme qui jouit plus que de raison de ses privilèges, vous rétablissez le bon usage du droit régulier. L'abus dont semble prendre plaisir à user Trent peut – avec les bons arguments – être considéré comme une faute grave, presque autant qu'une haute-trahison.
Guillhem blêmit.
- Rien que ça ?
Flinn acquiesça.
- De quel coté de cette guerre veux-tu te trouver, Guillhem ? Je sais que je ne suis pas très tendre avec toi, mais tu me force la main ces derniers temps.
- Vous n'avez pas digéré ma petite victoire ?
Un sourire mesquin se dessina sur le visage du commandant.
- Ce serait hypocrite de nier le contraire. Mais pour le moment, j'attends ta réponse.
- Je marche, répliqua Guillhem. Je me méfie de vos marchés, mais je serais bien stupide de ne pas aller dans le sens des futurs vainqueurs.
- Une sage décision.
- Est-ce tout ? Puis-je disposer ?
Flinn lui indiqua qu'il pouvait sortir. L'adjudant ne fit pas prier, et se rua plus qu'il ne marcha vers la clarté chaude de l'extérieur.
- Vous, là, venez avec moi !
- Nous tous ?
- Vous tous. Réunion de débriefing avec tous les sous-officiers. Les absents seront sévèrement punis.
- Mais, mon commandant intervint Randir, l'adjudant de Choire est …
Flinn fit volte-face et se planta devant son interlocuteur.
- Lui plus que tout autre a intérêt d'y assister.
Sa voix n'avait pas changé d'une octave, mais la froideur de son ton n'incitait pas à la plaisanterie.
- Débrouillez vous pour qu'il soit dans le préfabriqué qu'on nous assigné d'ici trois minutes. Nous n'avons pas de temps à perdre.
- Mais, commandant...
- Exécution ! Aboya Flinn.
Le groupe se scinda en deux. Randir et deux de ses sergents s'en détachèrent, le reste suivant leur chef pour se retrouver dans l'espace restreint d'un container vaguement rectangulaire, où ils tenaient à peine debout et où leurs carcasses massives luisaient des reliquats d'une rosée collante. Un mélange d'odeurs musquées et de renfermé flottait dans l'air, ce qui n’incommodait personne parmi l'assistance.
- Mon commandant, veuillez m'excuser mais, pourquoi cette réunion ? Hugo Point est tombé sans coup férir, et les messages de l'Ankara à notre égard sont pour le moins encourageants.
- Une belle façon de nous endormir, grogna Flinn. Je viens de m'entretenir avec l'amiral Trent. Nous sommes dessaisis de la capture de Port-Kristian.
Un silence de plomb retomba sur les soldats. A cet instants, Randir, Guillhem et deux sergents firent leur entrée.
- Un problème, mon commandant ? Questionna aussitôt l'humain.
Flinn le toisa, le regard empli de mépris. Il se garda bien d'ajouter quelque mots que ce soit. Leenk se chargea de répondre à sa place.
- Port-Kristian n'a plus besoin de nous. Visiblement, le travail que nous avons fourni ici a suffit pour nous permettre de prendre quelques jours de vacances.
- Pas tout à fait, coupa le commandant Naneyë. La capture du traitre à la tête de l'organisation qui mène la danse sur Prime demeure notre objectif. Mais nous ne liquidons personne sans l'accord explicite de l'amiral Trent. Concrètement, nous nous mettons donc à sa disposition et sous ses ordres directs.
- Mais c'est contraire aux règles de notre Ordre ! S'emporta un autre sous-officiers.
- En effet, mais nous n'avons pas le choix. Il faudra attendre de rentrer sur Terre pour faire valoir nos droits. C'est à dire, une fois que le triomphe aura atterri sur les épaules de Trent et de ses hommes.
- C'est ignoble, siffla Guillhem.
- Peut-être que si cette opération avait été moins flamboyante, Trent n'aurait pas eut besoin de s'approprier son succès...
- Mais il ne peut pas bafouer les règles de fonctionnements d'un département militaire sous la protection directe du Très Saint Magister sans que personne ne réagisse, se lamenta Randir.
- Officiellement, il peut plaider la bonne foi. Sans personne au dessus de lui, il reste le chef suprême des forces Confédérées dans un rayon de plusieurs années-lumières. Il est le garant de l'autorité régulière, et peut, sans avoir besoin de le justifier jusqu'à la fin de sa mission, appliquer tel qu'il l'entend la loi Mécanique. Trent joue avec le feu, mais il n'est pas idiot. Il veut simplement s'accaparer la gloire la plus évidente de la mission. Mais en nous laissons la capture du rebelle, il ne contrevient pas à l'ordre direct du Très Saint Magister. Et ne nous pouvons que lui dire merci, ajouta Flinn.
- Alors concrètement, que faisons-nous ?
- Les troupes de Trent nous « escorteront » jusqu'à Port-Kristian. Il y a un astroport de bonne taille qui n'est pas gardé. Son contrôle ne sera qu'une affaire d'heure. Cela sèmera la panique dans les hauteurs, mais la ville devrait être épargnée. Et puis, nous avons toujours nos coordonnées...
Guillhem leva un sourcil étonné.
- Les hommes qui étaient ici ne savaient rien d'une potentielle réunion.
- Sauf celui qui était ici-même. Un type suffisamment malin pour gérer la centrale électrique. Une véritable rareté dans les rangs de la rébellion. Il voyageait pas mal à droit et à gauche, et il colportait un bon paquet d'informations, tempéra Randir. Orst me l'a fait savoir, quand il a investit la sous-base.
- Et cette réunion ?
- Elle correspond parfaitement aux coordonnées émises par l'équipe de l'Ankara et nos opérateurs. A croire qu'ils n'ont pas peur de notre venue...
- Si nous intervenons rapidement, tempéra Flinn. Dès que Port-Kristian aura vent de notre arrivée, vous pouvez être certains qu'il n'y aura plus beaucoup de chances que nous les retrouvions. Et nous laisserons une complète victoire à Trent en plus d'une situation très compliquée sur Prime.
- Mais, mon commandant intervint Leenk, les hommes n'ont pas dormi depuis plus de trente heures...
- Alors qu'ils profitent du court répit offert en ce moment même. Je ne connais pas l'heure exacte de notre départ, mais j'imagine que Trent ne compte pas nous servir la ville sur un plateau d'argent. Je sais que vous êtes épuisés pour certains d'entre vous, mais je vous demanderai un dernier effort.
Un gémissement prolongé se fit entendre.
- Je ne vous ferrai pas le sermon de ce qu'est l'honneur et la droiture. Vous êtes des serviteurs du Dieu-Machine, vous devez savoir que vous serez récompensés à votre juste valeur au temps voulu. Enfin, comptez sur moi pour que vos noms ne soient pas oubliés à l'oreille du Très Saint Magister.
Flinn hocha la tête, puis reprit.
- Des questions ? Si il n'y en a pas, vous pouvez disposer.
La petite troupe se dispersa rapidement. Guillhem s’apprêtait à suivre le groupe, lorsque la poigne ferme de son supérieur le retint.
- Pas toi, Guillhem.
- Mais, mon commandant.
- J'ai encore besoin de tes services.
Guillhem soupira.
- Vous ne pensez pas que j'en ai déjà fait pas mal aujourd'hui ?
- Rappelles moi qui t'as sauvé la vie.
Le Naneyë n'obtint qu'un silence mutique.
- Je préfère ça. Comme tu peux le constater, la situation est très problématique.
- En quoi suis-je concerné ?
- Je ne sais pas si nous aurons l'occasion de nous reparler ainsi avant de rembarquer pour la Terre.
- Vous êtes bien sûr de vous, mon commandant, railla Guillhem. Depuis que nous avons commencé cette mission, combien d'hommes perdus ? Et sans même avoir vraiment rencontré les hérétiques... Comment pouvez-vous penser que nous serons sur l'Ankara d'ici peu ?
Flinn ferma les yeux.
- Crois-en mon expérience. Le plus difficile sera de s'approcher du lieu de la réunion, mais avec ton don, nous pourrons facilement contourner le gros des difficultés. Une fois à l'intérieur, nous n'en aurons pas pour très longtemps à liquider tous ceux qui ne nous intéressent pas. Quant à l'extraction, ce ne sera pas un véritable problème...
- Dans une forteresse gavée jusqu'à la coupe d'ennemis ?
- Ils risquent d'être bien occupés par des soucis d'ordres techniques …
- Comment ça ?
- Je compte introduire nos cybernautes dans la mêlée. Ils détourneront les systèmes d'approvisionnement en énergie du lieu, et nous passerons inaperçu. Et lorsque la disparition de leur chef deviendra une évidence, nous serons bien loin. Et crois-moi, dans moins de quinze heure, tout ceci sera derrière nous.
Guillhem croisa les bras, eut un sourire, et se campa sur ses deux jambes avec une assurance manifeste.
- Tout ceci est très beau, mon commandant, mais pourquoi me retenir ici ?
- Je ne vais pas y aller par quatre chemin. Trent me barre la route de la victoire, et j'ai besoin que tu fouilles dans sa mémoire pour voir ce qu'il cache de compromettant.
- Ce que je ne comprends toujours pas, c'est comment un Inquisiteur tel que vous puisse se faire marcher sur les pieds sans réagir.
A son tour, Flinn eut un sourire entendu.
- C'est mal me connaître que de penser cela, Guillhem. J'ai de très bonnes relations directes avec le Très Saint Magister. La Confrérie des Externes n'a pas encore de poids réel dans les interventions militaire, mais l'influence de ses dirigeants sur le pouvoir central incite bon nombre de haut gradés à s'en méfier. Trent veut jouer son va-tout en pensant démontrer sa solidité face à moi. Il s'y cassera les dents.
- Votre petit jeu d’egos est très amusant, mon commandant. Toutefois … Qu'est-ce que j'y gagne, dans cette histoire ?
- Outre ma gratitude éternelle ?
- Je ne plaisante pas.
- Mais, moi non plus, adjudant de Choire. Vous y gagnez ma considération, ainsi qu'une recommandation de poids pour intégrer -sans passer par l'initiation habituelle – les rangs de la Sainte Cléricature.
- Vous … C'est une blague ?
- Pas du tout. En faisant entendre la voix d'un Inquisiteur contre un homme qui jouit plus que de raison de ses privilèges, vous rétablissez le bon usage du droit régulier. L'abus dont semble prendre plaisir à user Trent peut – avec les bons arguments – être considéré comme une faute grave, presque autant qu'une haute-trahison.
Guillhem blêmit.
- Rien que ça ?
Flinn acquiesça.
- De quel coté de cette guerre veux-tu te trouver, Guillhem ? Je sais que je ne suis pas très tendre avec toi, mais tu me force la main ces derniers temps.
- Vous n'avez pas digéré ma petite victoire ?
Un sourire mesquin se dessina sur le visage du commandant.
- Ce serait hypocrite de nier le contraire. Mais pour le moment, j'attends ta réponse.
- Je marche, répliqua Guillhem. Je me méfie de vos marchés, mais je serais bien stupide de ne pas aller dans le sens des futurs vainqueurs.
- Une sage décision.
- Est-ce tout ? Puis-je disposer ?
Flinn lui indiqua qu'il pouvait sortir. L'adjudant ne fit pas prier, et se rua plus qu'il ne marcha vers la clarté chaude de l'extérieur.