Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Apocalypse ЯUSSE


Par : Tarse
Genre : Action, Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 22


Publié le 25/11/2014 à 18:12:21 par Tarse

A cet instant, les yeux fermés, ses douces lèvres rencontrèrent les miennes.

Je me réveillai quelques heures plus tard, toujours allongé à la même place, par le bruit que faisait Nastya en préparant un grand sac d'affaires. On aurait presque cru à un sac de voyage. Je tournai mon regard vers Bastien, qui était encore inconscient.

- Qu'est-ce que tu fous ? demandai-je à Nastya, encore dans les vapes matinales.
- Lève-toi, on part pour Bourgelet.
- On avait pas abandonné l'idée ? Et Bastien ?
- C'est pour lui qu'on y va. Il s'en sortira pas ici. Et on a plus rien pour manger... T'es très mauvais chasseur, tu sais. Malgré que t'ai été dans un club de tir à l'arc...
- T'as qu'à faire mieux, toi, si t'es si douée...

Je me frottai les yeux, puis me levai de la couverture où j'étais allongé. Une sale odeur se dégageait de moi même : cela faisait des jours que l'on avait pas eu l'occasion de se laver. Aussi énergique qu'à son habitude, Nastya avait quasiment terminé de tout préparer. Moi, j'émergeai tout juste.

- Allez, bouges ton cul ! criait-elle en me voyant patauger dans mes pensées.

Je me dirigeai vers Bastien, toujours inerte, avec pour intention de prendre son pouls : un réflexe qui m'était apparu depuis la veille. Ouf, il était toujours vivant, c'était déjà ça. A l'article de la mort, mais vivant... Sans trop m'attarder sur lui (Nastya vérifiant que je ne sois pas trop inactif), je jetai, et compactai quelques affaires à la volée dans le petit sac que j'avais depuis le tout début. Nous fonctionnons à un rythme juste fou.

A peine avais-je pu terminer de me préparer quelques vêtements (J'avais deux tenues, celle que j'avais prise à mon père, dernier souvenir de lui, et une tenue de mes vêtements personnels, plus légers), que Nastya était déjà à l'extérieur, portant Bastien sur son dos, et tenant son grand sac avec le bras. Un véritable monstre, qui défiait les lois de la physique.

- Allez, dépêches-toi ! criait déjà Nastya un peu plus loin.
- On est pas à l'armée ici ! dis-je en me faufilant à l'extérieur, avant de refermer la porte.
- Tu crois ça ?

Je déblayai le peu de neige qui avait réussi à tenir sur ma Becky, la traînant difficilement à travers les arbres, zigzagant pour éviter le maximum de feuillages. Nous serait-elle encore utile un jour ? Rien n'était moins sûr. Mais pour l'instant, elle servirait à porter Bastien, que j'avais réussi à reprendre du dos de Nastya, après avoir refusé pendant plus de dix minutes.

Enfin de nouveau hors de la forêt. Affamés et frigorifiés, nous en aurions pour un sacré bout de temps. La route était trempée, avec toute la neige qui avait fondu la veille. Nous ne savions pas où exactement était Bourgelet. Tout ce que nous savions, c'est que la ville serait là, tout au bout de cette immense route. Nastya semblait déjà avoir oublié ce qu'il s'était passé la veille. Ou bien je l'avais rêvé, ce qui était bien plus probable.

- Regardes ça, de nouvelles emmerdes, déclara Nastya, soupirant en pleine marche.

Sans dire un mot, je levais les yeux pour voir l'autre bout de la route. Vers la même destination que nous, un groupe de 3 personnes, qui semblaient ni armés, ni violents. Eux aussi, nous avaient remarqué, et jetaient quelques coups d’œils vers l'arrière.

- Prépares ton arme, on ne sait jamais, me prévint-elle.
- Ils ont l'air inoffensifs, répondis-je en les regardant.
- Tu crois qu'un grand criminel aura l'air d'un grand criminel ? Non. Les gens ne ressemblent pas à ce qu'ils sont réellement. Est-ce que j'ai l'air d'une soldate surentraînée, moi ? Non. Pourtant, je pourrais tuer facilement.

Elle marquait un point. Un point effrayant. Je portais ma main au revolver qui était dans ma poche, alors que nous nous rapprochions du groupe désormais arrêté. Je faisais toujours rouler ma bécane en la poussant de ma main gauche, le plus précautionneusement possible, et la tenant avec fermeté.

- Vous partez vers Bourgelet, vous aussi ? demanda l'un des deux hommes, serré à une fille qui semblait être sa femme. Ou sa petite amie. Alors que nous passions devant eux.
- Wow, amoché le type ! lança le second homme, regardant Bastien.
- Qu'est-ce que vous voulez ? continua Nastya, d'un ton sec, elle aussi la main prête à dégainer son arme.
- Rien, rien ! Et si nous continuions la route ensemble, fit l'homme le plus jeune des deux, le moins sérieux.

L'autre homme lui donna un coup d'épaule.

- Excusez-le, il ne se rend pas bien compte. Nous comprenons que n'importe qui puisse être extrêmement dangereux, mais nous voulons être le plus possible pour éviter trop d'ennuis. Au moins pourrions nous marcher à vos côtés... ?

Nous n'avions pas eu le temps de donner le moindre accord que les trois personnes nous suivaient déjà. Nastya était à la limite de craquer et de tirer sur tout le monde. Enfin, ça se sentait. Et ça lui ressemblait bien. Pour détendre l'atmosphère, la femme du groupe proposa:

- Si vous voulez, on peut vous donner des provisions.
- Pourquoi est-ce que vous faites ça ? les interrogeai-je, énervé. Vous voulez nous attaquer ?

Nastya, toujours aussi soucieuse, n'avait pas relâché la tension.


Commentaires

Aucun commentaire pour ce chapitre.