Note de la fic :
Publié le 23/11/2014 à 21:20:59 par Tarse
CHAPITRE 19
- Ils savent que nous ne sommes pas loin, conclut Nastya. Ils vont venger leurs hommes.
- Prépares tes armes, moi je m'occupe du cramé.
- Il va falloir fuir, tu le sais ? lança-t-elle. Ils sont certainement plus que deux. On n'est pas dans une fiction où le héros traverse n'importe quelle épreuve en y sortant indemne !
Je plongeai mon regard dans le siens, comme allumé par une petite flamme intérieure. L'action se passait si vite, il n'y avait pas de temps pour la réflexion.
- Je transporterai le blessé avec Becky, dis-je sans attendre, tout en prescrivant un anti douleur au brûlé. On se sépare, puis on se retrouve plus loin sur la route qui longe la forêt.
- C'est un vrai plan de merde, on se fera descendre à tous les coups. On fuit à trois, et on prie.
- Tu peux déjà plus te séparer de moi ? la taquinai-je.
- C'est pas le moment pour les blagues ! s'offusqua-t-elle, sérieuse.
Au même moment, l'homme brûlé, qui n'avait réussi à me faire comprendre son prénom que par "B", essaya de prendre la parole, sans grand succès : il n'avait réussi à exprimer que quelques toussotements avant de fondre en larmes. Il nous faisait, à Nastya et moi, énormément de peine. Alors que celle-ci triait les armes et les munitions, elle continua:
- On cache le blessé ici, et on part chacun de notre côté sans vraiment s'éloigner. On essaie d'en abattre le maximum, sans qu'aucun de nous deux ne se retrouve face à deux hommes à la fois.
- T'as pas mieux ?
- Non.
- Alors on s'en contentera.
Nastya me balança un revolver de son sac fourni par l'armée Française, destiné à son ancienne mission d'espionnage. Je ne m'étais encore jamais servi d'une arme auparavant ; cette attaque, j'y laisserai des plûmes, aucun doute là-dessus. De temps à autre, Nastya laissait percevoir son regard plein d'incertitudes, qui me mettait encore plus dans le doute.
- On y va ? lança-t-elle alors que j'étais toujours perdu dans mes pensées. Le blessé était caché sous le lit, et elle était prête à se jeter vers l'extérieur.
- J'ouvre la porte, et on cours le plus vite possible, continua-t-elle.
- J'suis prêt.
Elle ouvrit la porte dans un calme étonnant, dans lequel on ne pouvait entendre que nos deux respirations. Guettant la forêt, elle s'avança aussitôt vers le monde extérieur, et, comme elle, je déguerpis en courant.
Je me retournai : déjà plus aucun signe de ma soldate, désormais à mon opposé et cachée par les dizaines d'arbres nous entourant. La cabane, elle, était encore visible de là où j'étais. Les animaux, eux, suivaient le cours de leur vie sans ne se soucier de rien. A deux pas de moi, deux rongeurs semblaient se disputer.
Je levai les yeux vers l'horizon, puis les détournai pour apercevoir deux soldats, au loin. Le dos face à moi, ils ne m'avaient obligatoirement pas repéré. Profitant de l'occasion, je me rapprochai d'eux au maximum, retenant par moment ma respiration pour éviter d'être le moindre bruit, puis lorsque j’atteignis une distance respectable, mes deux coups de revolver firent feu. La femme et l'homme, soldats russes, s'effondrèrent à quelques secondes d'intervalle.
Tandis que le son de mes deux coups de feu résonnait toujours dans la forêt, un cri perçant vint s'y mêler, le cri d'une femme.
Je détalai immédiatement en direction de l'endroit où je l'avais entendu, espérant que mes oreilles ne m'avaient pas trahis.
Au bout de quelques minutes de courses, les membres comme ralentis par le froid qui se faisait étrangement intense en ce début d'après-midi, j'arrivai face à une petite bulle dans la forêt, un espace de quelques mètres où ne se trouve aucun arbre. Au centre, deux soldats, et ma soldate : Nastya. Alors qu'un la tenait tout en cachant sa bouche de sa main, le second pointait son arme vers la tempe de Nastya, qui avait les larmes aux yeux.
Je regardai mon chargeur, pour n'y voir plus que deux balles. Je ne devais pas rater mon coup. Je levai aussi vite mon arme en direction de mes deux cibles, sans même prendre le temps de viser. Ce temps était bien trop précieux.
De nouveau, deux coups retentirent.
L'homme qui tenait le revolver était au sol ; touché en pleine tête. J'avais complètement raté le second, affolé, qui tenait toujours Nastya de toutes ses forces. Sans y réfléchir, je courrai vers eux, jusqu'à rencontrer l’opposant et le plaquer au sol.
Je le rouais de coups. Un, deux, puis trois, répétant cet enchaînement jusqu'à ce plus aucune trace de vie ne soit en lui. Lorsque ce fut fini, Nastya se jeta sur moi, en larmes, et m'enlaçant jusqu'à quasiment m'étouffer.
- Merci ! Merci, merci, merci ! répétait-elle en pleurant. Merci...
- Ils savent que nous ne sommes pas loin, conclut Nastya. Ils vont venger leurs hommes.
- Prépares tes armes, moi je m'occupe du cramé.
- Il va falloir fuir, tu le sais ? lança-t-elle. Ils sont certainement plus que deux. On n'est pas dans une fiction où le héros traverse n'importe quelle épreuve en y sortant indemne !
Je plongeai mon regard dans le siens, comme allumé par une petite flamme intérieure. L'action se passait si vite, il n'y avait pas de temps pour la réflexion.
- Je transporterai le blessé avec Becky, dis-je sans attendre, tout en prescrivant un anti douleur au brûlé. On se sépare, puis on se retrouve plus loin sur la route qui longe la forêt.
- C'est un vrai plan de merde, on se fera descendre à tous les coups. On fuit à trois, et on prie.
- Tu peux déjà plus te séparer de moi ? la taquinai-je.
- C'est pas le moment pour les blagues ! s'offusqua-t-elle, sérieuse.
Au même moment, l'homme brûlé, qui n'avait réussi à me faire comprendre son prénom que par "B", essaya de prendre la parole, sans grand succès : il n'avait réussi à exprimer que quelques toussotements avant de fondre en larmes. Il nous faisait, à Nastya et moi, énormément de peine. Alors que celle-ci triait les armes et les munitions, elle continua:
- On cache le blessé ici, et on part chacun de notre côté sans vraiment s'éloigner. On essaie d'en abattre le maximum, sans qu'aucun de nous deux ne se retrouve face à deux hommes à la fois.
- T'as pas mieux ?
- Non.
- Alors on s'en contentera.
Nastya me balança un revolver de son sac fourni par l'armée Française, destiné à son ancienne mission d'espionnage. Je ne m'étais encore jamais servi d'une arme auparavant ; cette attaque, j'y laisserai des plûmes, aucun doute là-dessus. De temps à autre, Nastya laissait percevoir son regard plein d'incertitudes, qui me mettait encore plus dans le doute.
- On y va ? lança-t-elle alors que j'étais toujours perdu dans mes pensées. Le blessé était caché sous le lit, et elle était prête à se jeter vers l'extérieur.
- J'ouvre la porte, et on cours le plus vite possible, continua-t-elle.
- J'suis prêt.
Elle ouvrit la porte dans un calme étonnant, dans lequel on ne pouvait entendre que nos deux respirations. Guettant la forêt, elle s'avança aussitôt vers le monde extérieur, et, comme elle, je déguerpis en courant.
Je me retournai : déjà plus aucun signe de ma soldate, désormais à mon opposé et cachée par les dizaines d'arbres nous entourant. La cabane, elle, était encore visible de là où j'étais. Les animaux, eux, suivaient le cours de leur vie sans ne se soucier de rien. A deux pas de moi, deux rongeurs semblaient se disputer.
Je levai les yeux vers l'horizon, puis les détournai pour apercevoir deux soldats, au loin. Le dos face à moi, ils ne m'avaient obligatoirement pas repéré. Profitant de l'occasion, je me rapprochai d'eux au maximum, retenant par moment ma respiration pour éviter d'être le moindre bruit, puis lorsque j’atteignis une distance respectable, mes deux coups de revolver firent feu. La femme et l'homme, soldats russes, s'effondrèrent à quelques secondes d'intervalle.
Tandis que le son de mes deux coups de feu résonnait toujours dans la forêt, un cri perçant vint s'y mêler, le cri d'une femme.
Je détalai immédiatement en direction de l'endroit où je l'avais entendu, espérant que mes oreilles ne m'avaient pas trahis.
Au bout de quelques minutes de courses, les membres comme ralentis par le froid qui se faisait étrangement intense en ce début d'après-midi, j'arrivai face à une petite bulle dans la forêt, un espace de quelques mètres où ne se trouve aucun arbre. Au centre, deux soldats, et ma soldate : Nastya. Alors qu'un la tenait tout en cachant sa bouche de sa main, le second pointait son arme vers la tempe de Nastya, qui avait les larmes aux yeux.
Je regardai mon chargeur, pour n'y voir plus que deux balles. Je ne devais pas rater mon coup. Je levai aussi vite mon arme en direction de mes deux cibles, sans même prendre le temps de viser. Ce temps était bien trop précieux.
De nouveau, deux coups retentirent.
L'homme qui tenait le revolver était au sol ; touché en pleine tête. J'avais complètement raté le second, affolé, qui tenait toujours Nastya de toutes ses forces. Sans y réfléchir, je courrai vers eux, jusqu'à rencontrer l’opposant et le plaquer au sol.
Je le rouais de coups. Un, deux, puis trois, répétant cet enchaînement jusqu'à ce plus aucune trace de vie ne soit en lui. Lorsque ce fut fini, Nastya se jeta sur moi, en larmes, et m'enlaçant jusqu'à quasiment m'étouffer.
- Merci ! Merci, merci, merci ! répétait-elle en pleurant. Merci...