Note de la fic :
Publié le 27/08/2013 à 01:04:26 par Conan
-Papa... Papa, je saigne.
-C'est pas grave, ça va aller. C'est rien.
-Mais, ça me fait mal.
Je suis assis par terre contre un mur, le mur de mon propre appartement, avec ce gosse de quatre dans dans mes bras, se vidant de son sang sur mon pantalon. Mon gosse.
Hoquetant, j'ai du mal à ne pas fondre en larmes. Je dois tenir, pour lui. Je ne veux pas qu'il parte en ayant peur. Ses yeux sont livides, et son teint pâlit à une vitesse grandissante. Mon fils est en train de mourir. Je pose mon front contre le sien. Sa température est déjà en train de chuter.
-Ça va aller... Je te le jure... Je t'en supplie, tiens bon... Je t'en supplie...
-Maman... Je veux voir maman.
Je n'y arrive plus. Dans une longue plainte, je m’effondre en sanglots.
-Elle va bien. Tu vas la revoir bientôt.
Victoire est restée dans notre chambre à coucher, allongée sur le lit. Ses hurlements résonnent encore dans ma tête, et je sais que je ne pourrais jamais effacer l'image de ces animaux avachis sur elle, la souillant jusqu'au plus profond de son être.
L'un d'entre eux est dans le couloir, sur le ventre, à quelques mètres seulement de mon fils et moi. Je cache au petit la vue de ce corps lardé de coups de couteau, égorgé tel le porc qu'il fut. L'expression de souffrance sur son visage lui a ôté toute forme humaine. Il est mort en déglutissant et en vomissant toute son hémoglobine, il y a maintenant cinq minutes. Il se sont glissés chez moi quinze minutes avant qu'ils n'expie. Ils étaient trois, vêtus de noir, et armés. Les deux autres corps sont dans la chambre où je les ai abattus.
Je n'ai pas eu le temps de tuer le dernier avant qu'il n'achève ma femme d'une balle dans la tête.
Ils sont entrés en fracassant la porte à coups de fusil de chasse, alors que Victoire dormait déjà depuis une heure. J'étais en train de border le petit quand ils ont pénétré dans la chambre, nous braquant de leurs armes.
Ils savaient qui j'étais, ce que j'avais fait. Ils étaient là pour moi. Pour me faire souffrir. Pour me déchirer.
Ils nous ont rassemblés dans le salon, ligotés, sous la garde du gros qui a retapissé les murs du couloir de son sang. Je pensais au début qu'ils allaient m'emmener avec eux, dans je ne sais quel sordide bois, pour en finir avec moi d'une paire de balles dans la tête. Ou bien même qu'ils m'abattraient comme un chien devant les miens, au beau milieu de notre salle de vie, et qu'ils repartiraient aussi sec. Mais jamais je n'aurais cru que l'homme pouvait aller aussi loin dans l'horreur.
Quand deux d'entre-eux se sont isolés avec ma femme dans la chambre. Quand j'ai entendu ses cris, ses appels à l'aide, et leurs rires gras et libidineux, j'ai essayé de me débattre. Je les ai insultés de tous les noms. Mon fils à coté de moi s'est mis à pleurer. Le gros riait en me donnant des coups de pied dans le ventre.
Ce n'étaient pas des professionnels. J'ai réussi à défaire mes liens. Après avoir mis mon geôlier au sol, je l'ai frappé jusqu'à ce qu'il ne bouge plus. J'ai détaché mon fils et lui ait sommé de se mettre à l'abri.
Lorsque je suis entré dans ma chambre, le mal était déjà fait. Victoire, allongée sur le dos, pleurait. Les deux autres ont été surpris par mon arrivée. J'ai explosé la tête du premier avec le fusil de chasse que je gardais toujours près de l'armoire de la chambre. Le deuxième avait encore son arme dans la main et, plutôt que de me viser, moi, il a jugé que je souffrirai plus si c'était ma femme qui prenait la balle qui m'était destinée.
Sans broncher, il lui a tiré dans la tête à bout portant. En hurlant, je lui ai explosé la main avec la deuxième cartouche qu'il me restait, et l'ai achevé en lui écrasant la tête à coups de crosse. Quand sa cervelle m'a sauté au visage, les cris de mon fils, suivis d'un coup de feu, m'ont ramené à cette réalité que j'avais quittée l'espace d'une minute.
Plus rien ne semblait vrai. Tout était faux, tout tourbillonnait autours de moi. Il n'y avait de réel que le couteau de cuisine sur lequel j'enserrai le poing, et ce type en face de moi, son arme braquée sur mon gosse.
Je me retrouve maintenant allongé dans l'entrée tandis que des gyrophares bleus clignotent lugubrement sur les murs de mon appartement plongé dans le noir, accompagnés du bal de sirènes qui se rapprochent de plus en plus. Mon fils vient de mourir.
C'est un appel de Titi qui me réveille, et m'extirpe du cauchemar contre lequel je lutte depuis que je me suis assoupi dans sur mon canapé.
Mon téléphone est posé sur le meuble en face de moi, à coté de la télévision. Le temps que je sorte de mes pensées et que mon corps ne se décide à se lever, le portable a arrêté de sonner. Mon ami a laissé un message sur mon répondeur : « Ça tient toujours pour ce soir ? »
Et comment que ça tient.
-C'est pas grave, ça va aller. C'est rien.
-Mais, ça me fait mal.
Je suis assis par terre contre un mur, le mur de mon propre appartement, avec ce gosse de quatre dans dans mes bras, se vidant de son sang sur mon pantalon. Mon gosse.
Hoquetant, j'ai du mal à ne pas fondre en larmes. Je dois tenir, pour lui. Je ne veux pas qu'il parte en ayant peur. Ses yeux sont livides, et son teint pâlit à une vitesse grandissante. Mon fils est en train de mourir. Je pose mon front contre le sien. Sa température est déjà en train de chuter.
-Ça va aller... Je te le jure... Je t'en supplie, tiens bon... Je t'en supplie...
-Maman... Je veux voir maman.
Je n'y arrive plus. Dans une longue plainte, je m’effondre en sanglots.
-Elle va bien. Tu vas la revoir bientôt.
Victoire est restée dans notre chambre à coucher, allongée sur le lit. Ses hurlements résonnent encore dans ma tête, et je sais que je ne pourrais jamais effacer l'image de ces animaux avachis sur elle, la souillant jusqu'au plus profond de son être.
L'un d'entre eux est dans le couloir, sur le ventre, à quelques mètres seulement de mon fils et moi. Je cache au petit la vue de ce corps lardé de coups de couteau, égorgé tel le porc qu'il fut. L'expression de souffrance sur son visage lui a ôté toute forme humaine. Il est mort en déglutissant et en vomissant toute son hémoglobine, il y a maintenant cinq minutes. Il se sont glissés chez moi quinze minutes avant qu'ils n'expie. Ils étaient trois, vêtus de noir, et armés. Les deux autres corps sont dans la chambre où je les ai abattus.
Je n'ai pas eu le temps de tuer le dernier avant qu'il n'achève ma femme d'une balle dans la tête.
Ils sont entrés en fracassant la porte à coups de fusil de chasse, alors que Victoire dormait déjà depuis une heure. J'étais en train de border le petit quand ils ont pénétré dans la chambre, nous braquant de leurs armes.
Ils savaient qui j'étais, ce que j'avais fait. Ils étaient là pour moi. Pour me faire souffrir. Pour me déchirer.
Ils nous ont rassemblés dans le salon, ligotés, sous la garde du gros qui a retapissé les murs du couloir de son sang. Je pensais au début qu'ils allaient m'emmener avec eux, dans je ne sais quel sordide bois, pour en finir avec moi d'une paire de balles dans la tête. Ou bien même qu'ils m'abattraient comme un chien devant les miens, au beau milieu de notre salle de vie, et qu'ils repartiraient aussi sec. Mais jamais je n'aurais cru que l'homme pouvait aller aussi loin dans l'horreur.
Quand deux d'entre-eux se sont isolés avec ma femme dans la chambre. Quand j'ai entendu ses cris, ses appels à l'aide, et leurs rires gras et libidineux, j'ai essayé de me débattre. Je les ai insultés de tous les noms. Mon fils à coté de moi s'est mis à pleurer. Le gros riait en me donnant des coups de pied dans le ventre.
Ce n'étaient pas des professionnels. J'ai réussi à défaire mes liens. Après avoir mis mon geôlier au sol, je l'ai frappé jusqu'à ce qu'il ne bouge plus. J'ai détaché mon fils et lui ait sommé de se mettre à l'abri.
Lorsque je suis entré dans ma chambre, le mal était déjà fait. Victoire, allongée sur le dos, pleurait. Les deux autres ont été surpris par mon arrivée. J'ai explosé la tête du premier avec le fusil de chasse que je gardais toujours près de l'armoire de la chambre. Le deuxième avait encore son arme dans la main et, plutôt que de me viser, moi, il a jugé que je souffrirai plus si c'était ma femme qui prenait la balle qui m'était destinée.
Sans broncher, il lui a tiré dans la tête à bout portant. En hurlant, je lui ai explosé la main avec la deuxième cartouche qu'il me restait, et l'ai achevé en lui écrasant la tête à coups de crosse. Quand sa cervelle m'a sauté au visage, les cris de mon fils, suivis d'un coup de feu, m'ont ramené à cette réalité que j'avais quittée l'espace d'une minute.
Plus rien ne semblait vrai. Tout était faux, tout tourbillonnait autours de moi. Il n'y avait de réel que le couteau de cuisine sur lequel j'enserrai le poing, et ce type en face de moi, son arme braquée sur mon gosse.
Je me retrouve maintenant allongé dans l'entrée tandis que des gyrophares bleus clignotent lugubrement sur les murs de mon appartement plongé dans le noir, accompagnés du bal de sirènes qui se rapprochent de plus en plus. Mon fils vient de mourir.
C'est un appel de Titi qui me réveille, et m'extirpe du cauchemar contre lequel je lutte depuis que je me suis assoupi dans sur mon canapé.
Mon téléphone est posé sur le meuble en face de moi, à coté de la télévision. Le temps que je sorte de mes pensées et que mon corps ne se décide à se lever, le portable a arrêté de sonner. Mon ami a laissé un message sur mon répondeur : « Ça tient toujours pour ce soir ? »
Et comment que ça tient.