Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

La cage de faraday


Par : Diabolo
Genre : Horreur, Nawak
Statut : Terminée



Chapitre 4 : La fin d'une utopie.


Publié le 11/02/2013 à 19:07:50 par Diabolo

Ma classe rentre tout juste dans la salle. Je me mêle à eux. Maël, déjà assis sur sa chaise, m'observe. Je m'assieds à coté de Joy. Le mec qui avait cette place m’interpelle :

- Hé, mais c'est ma place...
- Plus maintenant, lui répondis-je sèchement.

Le garçon fait demi-tour sans demander son reste. Je vois que Joy envisage déjà un changement de place en balayant d'un regard inquiet la classe. Maël qui était avachi se redresse sur sa table pour mieux me surveiller. Je me jette à l'eau :

- Joy je... je suis désolé, je voulais vraiment pas te faire mal...
- Pourtant tu M'AS fait mal.
- Ouais, je sais, encore désolé.
- Écoute Ethan, tu sais que je t'aime. Mais quand t’arrive complètement shooté en courant comme un malade, m’agrippant le bras en déblatérant des conneries pas possibles, je te hais. Va falloir trouver un juste milieu.

Je l'observe me parler, elle adopte cette moue contrariée, et son œil gauche est caché par sa mèche. Je lui la remets derrière l'oreille. Elle me déclare clairement que je dois arrêter tout ça, et faire comme s'il n'y avait pas eu ce rêve, au risque de la perdre. Je cède, me disant que je retenterais plus tard. Je lui tends la main :

- Deal ?

Elle me prend dans ses bras. Je lui rends son câlin, l'enserrant à mon tour.

- Joy, Ethan, vous voulez de l'aide ? La guerre froide ne semble pas vous intéresser, déclare le professeur, interrompu.
- Euh si, réplique Joy qui me lâche immédiatement.
- Bien, reprenons donc.

J'ouvre mon cahier. Je me retourne vers Maël, il me sourit.
Un craquement sourd me fait sursauter de terreur. Élodie vient d'écraser le crayon de papier de Joy. En sursautant je renverse toute ma trousse par terre. Les élèves se tournent vers moi alors que j'ai du mal à reprendre mes esprits. C'est le petit « ça va ? » de Joy qui me fait revenir parmi eux. Je ramasse ma trousse, remarquant en même temps que mes tremblements ont repris. Une fois rassis sur ma chaise, je tire les manches de mon sweat-shirt pour cacher mes mains.
A la récréation, Maël s'approche de moi. Il commence :

- Écoute Ethan, je sais pas vraiment ce qu'il s'est passé, ni ce qui t'est arrivé, mais je... Je reste ton frère. On oublie tout... ?
- Merci Maël, merci...

Je le prends dans mes bras. C'est un câlin très brute, mais amical, bien que Maël soit très tendu. Il se retire assez rapidement, et me lâche :

- Euh mec, pourquoi tu trembles ?
- C'est rien ça, j'ai... je crois que j'ai froid. On rentre à l’abri ?
- Okay.

Tout semble se résoudre aujourd'hui, malgré mes excès. Après tout, et si ce rêve n'était qu'une pure invention de ma part ? Si tout était faux, que la sortie de demain se déroulait comme prévu ? Suis-je fou... ?

[Changement de personnage : Joy]

Ethan qui semblait devenir fou, est redevenu comme avant. Ou presque. Quelle histoire vraiment, l'homme que j'aime devient fou, mon meilleur ami se fait frapper, Ethan tente de me prévenir d'un « massacre » qui aurait lieu demain, avec des Algériens, ou je sais plus trop quoi. Mais voilà, maintenant c'est résolu. Il faudra dire à Ethan de pas fumer avant de venir ici. Élodie pense que c'est un moyen de se rendre intéressant. A mes yeux, Ethan n'a pas besoin de ça pour avoir de l'importance. En tout cas j'avais hâte de partir demain, car Élodie et moi sommes dans la même équipe et dans le même dortoir. Ça va être vraiment super...
On rentrant chez moi ce soir, je prépare mes affaires pour demain. De la bouffe pour la nuit, des lampes torches, un jeu de société, mon portable, un de mes précieux paquet de clopes bien caché à coté de mon journal. Je range aussi mon canif dans la poche de mon jean, mes parents veulent que je l'ai lorsque je sors à l'extérieur. Je le prends pour qu'ils me foutent la paix. Je m'allonge avant de manger. Je tripote un doudou avant de m'endormir. Un rêve empoisonné vient à moi. Je suis enfermé dans un espace clos et je hurle, mais personne ne m'entend. Mes mains sont liés, et je tente d'arracher la corde avec les dents pour les détacher à tout prix. Les murs se rapprochent lentement, très lentement, et des larmes d'énervement et de terreur se mêlent au sang qui coule de mes poignés. Je suis piégée et condamnée à de terribles souffrances, les plus terribles pour mon esprit. Je me réveille enfin, en sueur. Je hurle, encore coincée dans mon rêve. Je dois briser cette prison au plus vite. Je hurle à mes parents que je sors ce soir et que je rentrerais sûrement pas et m’enfuis par ma fenêtre sans rien. Je cours, pieds nus sur le goudron froid de la route, sous la lumière des lampadaires. Je sais où habite Ethan mais je ne suis jamais allée chez lui. Et quand j'arrive devant son logement, mon cœur semble exploser. Une maisonnette à l'entrée d'une forêt, de la lumière sort d'une pièce. Je revérifie l'adresse, pour être sûre de moi, et part à travers le chemin sombre, pour aller tambouriner à la fenêtre éclairée. Ethan ouvre, interloqué.

- Joy... ? Mais euh, tu fais quoi ici et à cette heure... ?
- Aide-moi à monter...

Ethan me soulève facilement et je me réfugie contre son torse nu. Il écarte les bras de stupeur.

- Ça va pas ?
- C'est un rêve... Une prison, j'étais enfermée, et... et les murs se rapprochaient, lui expliquai-je en commençant à sangloter. Il referme ses bras sur moi et me caresse les cheveux.
- C'est fini, me murmure-t-il, c'est fini.

On s’allonge sur son lit et je reste collée dans ses bras. Je peux enfin me blottir contre son torse, m'endormir d'un sommeil éternel avec lui, pour toujours. Et je ne veux jamais me réveiller.

Le lendemain matin, c'est Ethan qui m’emmène au bahut. Nous passons prendre mon sac pour les Olympiades. Il me dépose devant le bâtiment. J'entre, excitée par la sortie, et saute sur Élodie. Apparemment, les bus sont en retard. Elodie et moi montons nous abriter de la pluie sous le préau. Nous jouons à la barbichette comme deux gamines, quand un grand groupe de 3°, ceux qui attendaient en bas, accompagné de plusieurs professeurs, remontent à nous paniqué.


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