Note de la fic :
La cage de faraday
Par : Diabolo
Genre : Horreur, Nawak
Statut : Terminée
Chapitre 10 : Fin de la terreur.
Publié le 02/03/2013 à 18:52:48 par Diabolo
Il y a beaucoup de bruits autour de moi. J'ouvre un œil. Des infirmiers s'agitent. Je me réveille avant de m'étirer. Ma tête est lourde comme une enclume, plusieurs sons s'entrechoquent à l'intérieur. Je suis allongée sur deux chaises côte à côte. C'est un hôpital. Les couloirs sont encombrés de quelques brancards. Un infirmier s'approche de moi, carnet et stylo en main, affichant un air satisfait :
- Bonjoouur jeune fille ! Tu te sens bien ? Tu as bien dormi ?
Il me parle comme si j'avais 2 ans, ce qui à le don de m'irriter. J'observe son visage simple, ses lunettes rondes qui lui tombent négligemment sur le nez, ses yeux vides.
- Euh oui... Où est Élodie ?
- L'autre jeune fille qui était avec toi ?
- Oui, elle est où... ?
- Elle est à l'accueil. Tu peux aller la rejoindre mais fait biieen attention de ne pas tomber, tu n'es pas encore très stable, et tu pourrais te faire très mal.
Je fuis cette conversation stérile en me concentrant sur un premier geste. Poser mes pieds sur le sol. Je suis pieds nus. Ma peau entre en contact avec le lino. Il est dur et froid, il me fait penser au goudron suite à la mort d'Ethan. Je sursaute et relève mes pieds sur ma chaise. Je repose délicatement un pied et cette sensation a disparu. Je reprends mes esprits et m'aide des murs pour entamer mon voyage vers l'accueil. Une fois que j'arrive enfin, je me détache des murs, et Élodie fond sur moi. Elle me saute dans les bras. Elle me sert fort, et je ressens le même malaise que lorsque mes pieds sont entrés en contact avec le lino. Ce câlin me fait penser à celui qu'elle m'a fait à la mort de Ben. Je la repousse brusquement, elle titube, surprise, et affiche un air perplexe.
- Joy, ça va pas... ? Faut me le dire si c'est le cas cocotte.
- Euh si, si. T'inquiète pas. Ça va toi ?
- Je tiens le coup.... Tu as dormi deux jours, je m’inquiétais moi ! Tu veux voir tes parents... ?
Élodie sait que mes parents et moi avons toujours entretenu des relations tendues, ce sont les dernières personnes que j'ai envie de voir aujourd'hui.
- Pas tout de suite.
- Tu veux t’asseoir ? Me fit-elle en désignant une autre salle d’attente.
- Euh ouais, je veux bien.
Je me baisse lentement et m'enfonce dans la chaise en plastique inconfortable. Mes yeux se baladent dans la pièce et tombent sur un journal posé sur la table basse. J'ai très envie de l'attraper, de faire travailler mes mains pour empêcher mon esprit de se remémorer certains événements. Je finis par le prendre, rongée par l'impatience. Élodie réagit au quart de tour.
- Attends Joy, si tu te sens pas prête...
- De quoi ?
Son regard se pose sur la couverture, et le mien l'imite. « Drame au collège Maurice Chevalier ». Élodie se mord la lèvre. Je tourne la première page et commence à lire l'article, pour lui faire croire que je vais bien, que ça ne m'affecte pas. « Le collège Maurice Chevalier a connu ses deux jours les plus lugubres le jeudi 16 et le vendredi 17 mai. La ville, avant qualifiée de tranquille, est émue. En effet, jeudi matin, un groupe de terroristes Algérien à pris possession du bâtiment scolaire après avoir détruit deux bus qui venaient récupérer les élèves pour une sortie. D'après un témoignage, le chef des terroristes aurait prononcé un discours cynique avant de blesser gravement un élève de 3°. ». Blesser gravement un élève de 3°. Juste blesser... ? Il doit y avoir une erreur. Je reprends la lecture, l'air de rien. Pourtant, je sens l'angoisse qui s'installe en moi, accompagnée de cette terrible envie de hurler. Quelque chose creuse mon âme, mais je dois finir cette lecture. « Les terroristes auraient ensuite obligé les élèves à prendre part à un jeu lugubre qui consistait à s’entre tuer. Le bilan est choquant : 123 jeunes ont trouvé la mort pour seulement une dizaine de survivants. Ce grave accident marquera les consciences et déjà plusieurs pays, touchés, ont accordé une minute de silence pour rendre hommage aux nombreux défunts. ». Un médecin s'approche de moi. Je pose le journal et tente de lui sourire, mais je n'arrive pas à relever les commissures de mes lèvres. Ma vision se trouble et mes yeux doivent briller. L'homme s'accroupit près de moi et m'observe. Élodie sort de la salle discrètement, faisant mine d'aller chercher un verre d'eau. Le médecin la regarde partir avant de commencer :
- J'ai quelque chose à te dire, mais je ne voudrais pas te rappeler de mauvais souvenirs.
- Allez-y, lui répondis-je en me redressant.
- Est-ce que tu connais un certain Ethan , un jeune homme de 16 ans, dans ton collège ?
- Je connaissais.
Ça y est. Je vais craquer, encore trois secondes de plus et je vais lui faire bouffer sa blouse. Je serre les poings en plantant mes ongles dans ma paume.
- Il était dans un état critique mais, je dis bien mais, après une nuit de travail acharné, nous l'avons sauvé.
- Je...
Je relâche tout mes muscles. Je tombe des nues, cette annonce, à laquelle je ne m'attendais pas le moins du monde, me sidère. J'aimerais dire quelque chose mais je perds mes mots et ma gorge se resserre, ma voix se brise. Je fais la seule chose dont je suis encore capable. J'éclate en sanglot et le médecin me prend dans ses bras.
- Tu ne devrais pas pleurer, c'est vraiment un heureux événement, et pour tout te dire je le croyais condamné.
- C'est de la joie... articulais-je entre deux sanglots.
- Peut-être voudrais-tu le voir ? Il va bientôt se réveiller, ça ne lui fera pas de mal de t'avoir à son chevet.
Mes mains se resserrent dans le dos du médecin.
- Vous l'avez sauvé... Oui, je veux le voir, je vous en prie...
Élodie me rejoint et me prend dans ses bras. Mon regard se perd dans le vide, je fixe un point imaginaire en essayant de contenir le flot émotionnel qui monte en moi. Je lui murmure « Il est vivant ». Elle ne dit rien et m'accompagne devant la chambre d’hôpital d'Ethan. Je pose ma main sur la poignée et Élodie recule, lâchant mon bras. J'hésite. J'ai vraiment peur. Et s'il avait changé ? S'il était plus du tout comme avant... ? Et si je le reperds à nouveau ?
Ma meilleure amie me ramène à la réalité en effectuant une pression sur mon bras pour me souhaiter bon courage. A l'aide d'une force puisée dans mon cœur, j'ouvre la porte. Je la referme immédiatement derrière moi, de peur que l'air frais rentre. J'avance à pas de loup. Ethan est sur un lit blanc, accroché à une perfusion et à quelques machines. Il est vêtu d'une chemise d’hôpital. Un linge blanc est déposé sur son cou. Je prend mon courage à deux main et je tire une chaise pour m’asseoir à coté de lui. Ses yeux sont clos, il dort encore. Sa poitrine se soulève lentement. Il semble paisible. Sa main dépasse du drap. Je l'effleure. Et j'hésite avant d’emmêler mes doigts dans les siens. Sa peau est toujours aussi douce et chaude. Soudain, je sens une pression et ses doigts se referment doucement sur les miens. Je suis son bras du regard pour remonter jusqu'à son visage. Je me penche légèrement au dessus de lui pour capter un quelconque autre signe de vie. Ses paupières se soulèvent timidement pour laisser apparaître ses yeux verts. Ses beaux yeux verts plein de vie qui plongent dans les miens.
- Bonjoouur jeune fille ! Tu te sens bien ? Tu as bien dormi ?
Il me parle comme si j'avais 2 ans, ce qui à le don de m'irriter. J'observe son visage simple, ses lunettes rondes qui lui tombent négligemment sur le nez, ses yeux vides.
- Euh oui... Où est Élodie ?
- L'autre jeune fille qui était avec toi ?
- Oui, elle est où... ?
- Elle est à l'accueil. Tu peux aller la rejoindre mais fait biieen attention de ne pas tomber, tu n'es pas encore très stable, et tu pourrais te faire très mal.
Je fuis cette conversation stérile en me concentrant sur un premier geste. Poser mes pieds sur le sol. Je suis pieds nus. Ma peau entre en contact avec le lino. Il est dur et froid, il me fait penser au goudron suite à la mort d'Ethan. Je sursaute et relève mes pieds sur ma chaise. Je repose délicatement un pied et cette sensation a disparu. Je reprends mes esprits et m'aide des murs pour entamer mon voyage vers l'accueil. Une fois que j'arrive enfin, je me détache des murs, et Élodie fond sur moi. Elle me saute dans les bras. Elle me sert fort, et je ressens le même malaise que lorsque mes pieds sont entrés en contact avec le lino. Ce câlin me fait penser à celui qu'elle m'a fait à la mort de Ben. Je la repousse brusquement, elle titube, surprise, et affiche un air perplexe.
- Joy, ça va pas... ? Faut me le dire si c'est le cas cocotte.
- Euh si, si. T'inquiète pas. Ça va toi ?
- Je tiens le coup.... Tu as dormi deux jours, je m’inquiétais moi ! Tu veux voir tes parents... ?
Élodie sait que mes parents et moi avons toujours entretenu des relations tendues, ce sont les dernières personnes que j'ai envie de voir aujourd'hui.
- Pas tout de suite.
- Tu veux t’asseoir ? Me fit-elle en désignant une autre salle d’attente.
- Euh ouais, je veux bien.
Je me baisse lentement et m'enfonce dans la chaise en plastique inconfortable. Mes yeux se baladent dans la pièce et tombent sur un journal posé sur la table basse. J'ai très envie de l'attraper, de faire travailler mes mains pour empêcher mon esprit de se remémorer certains événements. Je finis par le prendre, rongée par l'impatience. Élodie réagit au quart de tour.
- Attends Joy, si tu te sens pas prête...
- De quoi ?
Son regard se pose sur la couverture, et le mien l'imite. « Drame au collège Maurice Chevalier ». Élodie se mord la lèvre. Je tourne la première page et commence à lire l'article, pour lui faire croire que je vais bien, que ça ne m'affecte pas. « Le collège Maurice Chevalier a connu ses deux jours les plus lugubres le jeudi 16 et le vendredi 17 mai. La ville, avant qualifiée de tranquille, est émue. En effet, jeudi matin, un groupe de terroristes Algérien à pris possession du bâtiment scolaire après avoir détruit deux bus qui venaient récupérer les élèves pour une sortie. D'après un témoignage, le chef des terroristes aurait prononcé un discours cynique avant de blesser gravement un élève de 3°. ». Blesser gravement un élève de 3°. Juste blesser... ? Il doit y avoir une erreur. Je reprends la lecture, l'air de rien. Pourtant, je sens l'angoisse qui s'installe en moi, accompagnée de cette terrible envie de hurler. Quelque chose creuse mon âme, mais je dois finir cette lecture. « Les terroristes auraient ensuite obligé les élèves à prendre part à un jeu lugubre qui consistait à s’entre tuer. Le bilan est choquant : 123 jeunes ont trouvé la mort pour seulement une dizaine de survivants. Ce grave accident marquera les consciences et déjà plusieurs pays, touchés, ont accordé une minute de silence pour rendre hommage aux nombreux défunts. ». Un médecin s'approche de moi. Je pose le journal et tente de lui sourire, mais je n'arrive pas à relever les commissures de mes lèvres. Ma vision se trouble et mes yeux doivent briller. L'homme s'accroupit près de moi et m'observe. Élodie sort de la salle discrètement, faisant mine d'aller chercher un verre d'eau. Le médecin la regarde partir avant de commencer :
- J'ai quelque chose à te dire, mais je ne voudrais pas te rappeler de mauvais souvenirs.
- Allez-y, lui répondis-je en me redressant.
- Est-ce que tu connais un certain Ethan , un jeune homme de 16 ans, dans ton collège ?
- Je connaissais.
Ça y est. Je vais craquer, encore trois secondes de plus et je vais lui faire bouffer sa blouse. Je serre les poings en plantant mes ongles dans ma paume.
- Il était dans un état critique mais, je dis bien mais, après une nuit de travail acharné, nous l'avons sauvé.
- Je...
Je relâche tout mes muscles. Je tombe des nues, cette annonce, à laquelle je ne m'attendais pas le moins du monde, me sidère. J'aimerais dire quelque chose mais je perds mes mots et ma gorge se resserre, ma voix se brise. Je fais la seule chose dont je suis encore capable. J'éclate en sanglot et le médecin me prend dans ses bras.
- Tu ne devrais pas pleurer, c'est vraiment un heureux événement, et pour tout te dire je le croyais condamné.
- C'est de la joie... articulais-je entre deux sanglots.
- Peut-être voudrais-tu le voir ? Il va bientôt se réveiller, ça ne lui fera pas de mal de t'avoir à son chevet.
Mes mains se resserrent dans le dos du médecin.
- Vous l'avez sauvé... Oui, je veux le voir, je vous en prie...
Élodie me rejoint et me prend dans ses bras. Mon regard se perd dans le vide, je fixe un point imaginaire en essayant de contenir le flot émotionnel qui monte en moi. Je lui murmure « Il est vivant ». Elle ne dit rien et m'accompagne devant la chambre d’hôpital d'Ethan. Je pose ma main sur la poignée et Élodie recule, lâchant mon bras. J'hésite. J'ai vraiment peur. Et s'il avait changé ? S'il était plus du tout comme avant... ? Et si je le reperds à nouveau ?
Ma meilleure amie me ramène à la réalité en effectuant une pression sur mon bras pour me souhaiter bon courage. A l'aide d'une force puisée dans mon cœur, j'ouvre la porte. Je la referme immédiatement derrière moi, de peur que l'air frais rentre. J'avance à pas de loup. Ethan est sur un lit blanc, accroché à une perfusion et à quelques machines. Il est vêtu d'une chemise d’hôpital. Un linge blanc est déposé sur son cou. Je prend mon courage à deux main et je tire une chaise pour m’asseoir à coté de lui. Ses yeux sont clos, il dort encore. Sa poitrine se soulève lentement. Il semble paisible. Sa main dépasse du drap. Je l'effleure. Et j'hésite avant d’emmêler mes doigts dans les siens. Sa peau est toujours aussi douce et chaude. Soudain, je sens une pression et ses doigts se referment doucement sur les miens. Je suis son bras du regard pour remonter jusqu'à son visage. Je me penche légèrement au dessus de lui pour capter un quelconque autre signe de vie. Ses paupières se soulèvent timidement pour laisser apparaître ses yeux verts. Ses beaux yeux verts plein de vie qui plongent dans les miens.
Commentaires
- Diabolo
09/03/2013 à 21:17:38
Je vais faire ça ))">
- Pseudo supprimé
04/03/2013 à 23:01:25
Sweet
- Diabolo
03/03/2013 à 01:13:23
Han, t'es revenu !
- Hercule
02/03/2013 à 23:59:54
hey, t'as disparu de skype?