Note de la fic :
Publié le 12/09/2012 à 13:40:12 par Spyko
Les graviers crissèrent sous ses semelles, tandis qu'il progressait sur l'allée qui longeait l'un des terrains. Le vent soufflait, agitant l'herbe en de longues vagues ondulantes. A l'exception de quelques oiseaux qui piaillaient joyeusement dans les arbres, indifférents au drame qui se jouait, la zone était entièrement vide.
Du moins, c'est ce qu'il cru au premier regard.
Plus loin sur la gauche, dans l'ombre du bâtiment qui contenait les vestiaires, légèrement en hauteur, plusieurs silhouettes se détachaient. L'étudiant les observa quelques secondes, essayant de déterminer s'il étaient agressifs ou non. La seule chose qu'il parvint à voir était que l'une des personnes avait le dos bombé, et portait donc un sac, comme lui une demi-heure auparavant. Sûrement des élèves du lycée qui ont échappé au massacre. Ils pourront peut-être m'aider...
Jetant un œil à sa montre qui indiquait 8h15, il s'engagea dans l'herbe qui séparait le premier terrain d'un deuxième, plus petit. Rapidement, les haies qui séparait les deux terrains du stade, plus grand, d'athlétisme, finirent par cacher le groupe de lycéens aux yeux du jeune homme.
Il continua à marcher, un peu plus vite de crainte qu'ils ne finissent par partir. Il franchit un portail ouvert, et commença à grimper la rampe bétonnée qui permettait d'accéder aux vestiaires. Puis, lentement, il passa l'angle, espérant ne pas les effrayer.
Deux garçons discutaient, l'un d'eux étant visiblement au bord de la panique et l'autre tentant de le rassurer. Trois jeunes filles étaient assises sur un banc, et une seule d'entre elle observait le débat entre les deux garçons. Les deux autres filles avaient ramené leur genoux contre leur poitrine et pleuraient silencieusement.
David hésita quelques secondes, puis, voyant qu'aucun ne le remarquait, il se risqua à ouvrir la bouche, sans même savoir à ce qu'il allait dire.
« Eh ! Appela t-il finalement. »
La réaction ne se fit pas attendre. L'adolescent apeuré poussa un cri d'effroi qui fit sursauter les deux filles en train de pleurer, avant de se retourner pour s'enfuir.
« Merde, cassez-vous, il va nous bouffer ! Hurla t-il d'une voix suraiguë. »
L'autre, qui était sûrement plus âgé, le saisit fermement par son sac de cours, et le tira en arrière. Il trébucha et manqua de s'étaler sur l'une des filles, qui s'était levée dans l'intention de courir elle aussi.
« Reste calme, tu vois bien qu'il est pas fou, essaya t-il de le rassurer, tout en tournant les yeux vers David. »
Le garçon semblait lui aussi suffisamment tendu pour s'enfuir au moindre signe d'agression. L'adolescente qui les observait tous deux se leva doucement, inclinant légèrement la tête sur le côté, ses cheveux coulant sur ses épaules.
David fit quelques pas hésitants, sachant qu'il était en partie couvert de sang, puis décida d'y aller. Au fil de son approche, il put plus ou moins déterminer l'âge des élèves. Celui qui avait faillit s'enfuir, de même que les deux filles, qui venaient de relever leurs têtes ruisselantes de larmes, ne devaient pas avoir plus de quinze ou seize ans. L'autre garçon, lui, était presque de son âge. Peut-être dix-neuf. La fille qui l'observait attentivement, elle, était entre dix-sept et dix-huit ans.
Ils ne se sont sûrement jamais rencontrés, ou alors juste dans les couloirs, songea le jeune homme. Pourtant, les lycéens étaient visiblement prêts à s'entraider. Il marcha droit vers le plus vieux, non sans échanger un regard troublé avec la jeune fille qui venait de se reculer d'un pas, les bras croisés, les yeux toujours fixés sur lui. Elle se méfiait, probablement comme eux. Après tout, chacun de ces élèves avait sûrement vu l'un de leur amis devenir fou à lier et tenter de tuer quelqu'un.
« Désolé si je vous ai fait peur... commença l'étudiant. »
« Qu'est-ce que tu veux ? Le coupa l'autre, visiblement nerveux. »
« Qu'est-ce qu'il s'est passé là-bas ? Demanda David, désignant le lycée, au loin, d'un large geste de la main. »
« Tu... t'es pas au courant ? S'étonna le lycéen. »
Le jeune homme se contenta de secouer la tête, évitant de croiser le regard inquisiteur de la jeune fille, juste à côté.
« Je sais ce qu'il s'est passé dans la ville, mais pas au lycée... »
« J'imagine qu'il y a pas beaucoup de différences. Presque tout le monde est devenu cinglé alors que je descendais du bus. De là, je sais pas trop ce qu'il s'est passé ensuite, j'ai réussi à m'enfuir, et on s'est retrouvé tous les cinq à courir vers le terrain, acheva t-il avec un regard aux quatre autres. »
« Je m'attendais à plus de détails... fit le jeune homme à mi-voix. »
Lorsqu'il vit que l'expression des deux aînés se durcissait, il se rendit brusquement compte qu'il avait parlé, et que ses paroles n'avaient pas du leur plaire.
« Désolé, c'est pas ce que je voulais dire... C'est juste qu'il faudrait... que j'y aille... »
« T'es complètement malade. »
Cette fois, c'était le jeune adolescent qui avait essayé de s'enfuir. Ses mains tremblaient, et il semblait particulièrement pâle, même dans l'ombre des vestiaires. David le foudroya du regard, et il n'ouvrit plus la bouche de toute la conversation. Cette fois, ce fut la fille qui le fixait qui prit la parole. Le ton dur sur lequel elle s'adressa tranchait avec ses traits délicats.
« Tu veux des détails ? J'étais dans le hall quand tout le monde a commencé à péter un câble, et ma meilleure amie a essayé de m'éventrer avec son miroir de poche. Je sais pas ce qu'il se passe, mais ils traînent dans les parages. Beaucoup d'élèves sont allés se planquer dans les salles de cours. On sait pas combien s'en sont sortis, et je m'en fout. Si tu veux aller te faire tuer, c'est ton problème, du moment que tu les amène pas ici. »
« T'as déjà perdu des proches toi j'imagine, siffla David entre ces dents, légèrement blessé par le ton de l'adolescente. »
Il avait déjà rencontré ce genre de personnes qui, après avoir vécu de cruelles pertes, avaient choisi de se couper volontairement de ces émotions pour ne pas être submergés. Il comprenait cela, puisque des émotions aussi fortes pouvaient conduire au suicide, mais tout le monde n'était pas capable de s'en couper avec autant d'efficacité. Aussi, sa langue avait à nouveau dépassé ses pensées, et il se rendit compte de son erreur en voyant la mâchoire de la fille se crisper.
Elle plissa les yeux et lui envoya un regard tellement meurtrier qu'il recula à son tour d'un pas. Il déglutit lentement, et esquissa un sourire d'excuse, bien conscient qu'il avait franchi une limite et que rien ne pourrait le refaire passer de l'autre côté.
« Désolé... »
« Ta gueule. T'as raison, content ? Maintenant casses-toi. »
« Eyh, Isabelle, doucement, il voulait juste... tenta le plus âgé. »
« Non, c'est bon, intervint David. Je... je m'en vais. »
Il recula encore de plusieurs pas, les lèvres tremblantes tant il voulait se répandre en excuses. Finalement, il se retourna et descendit les marches entre les gradins, se dirigeant vers le plus grand des terrains de foot, encadré par une piste de course. Il ne put s'empêcher de jeter de brefs regards dans son dos pour être sûr que la dénommée Isabelle n'allait pas changer d'avis et lui sauter dessus.
Une fois qu'il fut en train de contourner les barrières, des éclats de voix lui parvinrent depuis les vestiaires. Le jeune homme frissonna légèrement, avant de se passer une main sur le visage. Putain, mais pourquoi j'ai dit ça... ? Ils auraient pu m'aider...
Alors qu'il grimpait une petite butte derrière les pistes, il profita de sa nouvelle hauteur pour regarder une dernière fois vers les lycéens. La jeune fille s'était éloignée de plusieurs mètres et continuait de hurler sur l'aîné, qui ne semblait plus savoir quoi dire. Puis, même à cette distance, David crut voir les yeux chargés de haine de l'adolescente se tourner vers lui, et il descendit de l'autre côté de la butte.
Si elle devait quitter le groupe et en mourir simplement à cause de lui.... Le jeune homme se secoua mentalement, essayant de s'interdire ces pensées. Le terrain vague était surplombé à gauche par une longue colline, sur laquelle siégeaient plusieurs arbres de belle taille. De l'autre côté de cette colline, on trouvait la piscine, qui n'ouvrirait probablement plus jamais. Et, en face du jeune homme, le portail menant à la rue était ouvert.
Il s'y engagea, s'assurant que personne ne se trouvait dans les environs. Un nouveau petit terrain vague séparait la rue où il se trouvait de celle qui passait devant le lycée. L'herbe haute était tassée aux endroits où certains élèves passaient chaque jours pour rentrer chez eux ou aller se détendre un peu. Il ne lui restait qu'une vingtaine de mètres à parcourir pour atteindre le trottoir. Mais, plus que jamais, il hésitait à suivre son plan de base.
Le long portail rouge était ouvert.
Devant, des dizaines de cadavres étaient étalés sur la partie plus large du trottoir. Plus loin sur la droite, à l'endroit où les élèves empruntaient un chemin de gravier pour rejoindre l'arrêt de bus, des corps recouvraient également le passage. Plusieurs des véhicules étaient immobilisés, certains étaient même sur le flanc.
Et, au milieu de ce massacre, des centaines de personnes se déplaçaient, les mains et les lèvres couvertes de sang.
Du moins, c'est ce qu'il cru au premier regard.
Plus loin sur la gauche, dans l'ombre du bâtiment qui contenait les vestiaires, légèrement en hauteur, plusieurs silhouettes se détachaient. L'étudiant les observa quelques secondes, essayant de déterminer s'il étaient agressifs ou non. La seule chose qu'il parvint à voir était que l'une des personnes avait le dos bombé, et portait donc un sac, comme lui une demi-heure auparavant. Sûrement des élèves du lycée qui ont échappé au massacre. Ils pourront peut-être m'aider...
Jetant un œil à sa montre qui indiquait 8h15, il s'engagea dans l'herbe qui séparait le premier terrain d'un deuxième, plus petit. Rapidement, les haies qui séparait les deux terrains du stade, plus grand, d'athlétisme, finirent par cacher le groupe de lycéens aux yeux du jeune homme.
Il continua à marcher, un peu plus vite de crainte qu'ils ne finissent par partir. Il franchit un portail ouvert, et commença à grimper la rampe bétonnée qui permettait d'accéder aux vestiaires. Puis, lentement, il passa l'angle, espérant ne pas les effrayer.
Deux garçons discutaient, l'un d'eux étant visiblement au bord de la panique et l'autre tentant de le rassurer. Trois jeunes filles étaient assises sur un banc, et une seule d'entre elle observait le débat entre les deux garçons. Les deux autres filles avaient ramené leur genoux contre leur poitrine et pleuraient silencieusement.
David hésita quelques secondes, puis, voyant qu'aucun ne le remarquait, il se risqua à ouvrir la bouche, sans même savoir à ce qu'il allait dire.
« Eh ! Appela t-il finalement. »
La réaction ne se fit pas attendre. L'adolescent apeuré poussa un cri d'effroi qui fit sursauter les deux filles en train de pleurer, avant de se retourner pour s'enfuir.
« Merde, cassez-vous, il va nous bouffer ! Hurla t-il d'une voix suraiguë. »
L'autre, qui était sûrement plus âgé, le saisit fermement par son sac de cours, et le tira en arrière. Il trébucha et manqua de s'étaler sur l'une des filles, qui s'était levée dans l'intention de courir elle aussi.
« Reste calme, tu vois bien qu'il est pas fou, essaya t-il de le rassurer, tout en tournant les yeux vers David. »
Le garçon semblait lui aussi suffisamment tendu pour s'enfuir au moindre signe d'agression. L'adolescente qui les observait tous deux se leva doucement, inclinant légèrement la tête sur le côté, ses cheveux coulant sur ses épaules.
David fit quelques pas hésitants, sachant qu'il était en partie couvert de sang, puis décida d'y aller. Au fil de son approche, il put plus ou moins déterminer l'âge des élèves. Celui qui avait faillit s'enfuir, de même que les deux filles, qui venaient de relever leurs têtes ruisselantes de larmes, ne devaient pas avoir plus de quinze ou seize ans. L'autre garçon, lui, était presque de son âge. Peut-être dix-neuf. La fille qui l'observait attentivement, elle, était entre dix-sept et dix-huit ans.
Ils ne se sont sûrement jamais rencontrés, ou alors juste dans les couloirs, songea le jeune homme. Pourtant, les lycéens étaient visiblement prêts à s'entraider. Il marcha droit vers le plus vieux, non sans échanger un regard troublé avec la jeune fille qui venait de se reculer d'un pas, les bras croisés, les yeux toujours fixés sur lui. Elle se méfiait, probablement comme eux. Après tout, chacun de ces élèves avait sûrement vu l'un de leur amis devenir fou à lier et tenter de tuer quelqu'un.
« Désolé si je vous ai fait peur... commença l'étudiant. »
« Qu'est-ce que tu veux ? Le coupa l'autre, visiblement nerveux. »
« Qu'est-ce qu'il s'est passé là-bas ? Demanda David, désignant le lycée, au loin, d'un large geste de la main. »
« Tu... t'es pas au courant ? S'étonna le lycéen. »
Le jeune homme se contenta de secouer la tête, évitant de croiser le regard inquisiteur de la jeune fille, juste à côté.
« Je sais ce qu'il s'est passé dans la ville, mais pas au lycée... »
« J'imagine qu'il y a pas beaucoup de différences. Presque tout le monde est devenu cinglé alors que je descendais du bus. De là, je sais pas trop ce qu'il s'est passé ensuite, j'ai réussi à m'enfuir, et on s'est retrouvé tous les cinq à courir vers le terrain, acheva t-il avec un regard aux quatre autres. »
« Je m'attendais à plus de détails... fit le jeune homme à mi-voix. »
Lorsqu'il vit que l'expression des deux aînés se durcissait, il se rendit brusquement compte qu'il avait parlé, et que ses paroles n'avaient pas du leur plaire.
« Désolé, c'est pas ce que je voulais dire... C'est juste qu'il faudrait... que j'y aille... »
« T'es complètement malade. »
Cette fois, c'était le jeune adolescent qui avait essayé de s'enfuir. Ses mains tremblaient, et il semblait particulièrement pâle, même dans l'ombre des vestiaires. David le foudroya du regard, et il n'ouvrit plus la bouche de toute la conversation. Cette fois, ce fut la fille qui le fixait qui prit la parole. Le ton dur sur lequel elle s'adressa tranchait avec ses traits délicats.
« Tu veux des détails ? J'étais dans le hall quand tout le monde a commencé à péter un câble, et ma meilleure amie a essayé de m'éventrer avec son miroir de poche. Je sais pas ce qu'il se passe, mais ils traînent dans les parages. Beaucoup d'élèves sont allés se planquer dans les salles de cours. On sait pas combien s'en sont sortis, et je m'en fout. Si tu veux aller te faire tuer, c'est ton problème, du moment que tu les amène pas ici. »
« T'as déjà perdu des proches toi j'imagine, siffla David entre ces dents, légèrement blessé par le ton de l'adolescente. »
Il avait déjà rencontré ce genre de personnes qui, après avoir vécu de cruelles pertes, avaient choisi de se couper volontairement de ces émotions pour ne pas être submergés. Il comprenait cela, puisque des émotions aussi fortes pouvaient conduire au suicide, mais tout le monde n'était pas capable de s'en couper avec autant d'efficacité. Aussi, sa langue avait à nouveau dépassé ses pensées, et il se rendit compte de son erreur en voyant la mâchoire de la fille se crisper.
Elle plissa les yeux et lui envoya un regard tellement meurtrier qu'il recula à son tour d'un pas. Il déglutit lentement, et esquissa un sourire d'excuse, bien conscient qu'il avait franchi une limite et que rien ne pourrait le refaire passer de l'autre côté.
« Désolé... »
« Ta gueule. T'as raison, content ? Maintenant casses-toi. »
« Eyh, Isabelle, doucement, il voulait juste... tenta le plus âgé. »
« Non, c'est bon, intervint David. Je... je m'en vais. »
Il recula encore de plusieurs pas, les lèvres tremblantes tant il voulait se répandre en excuses. Finalement, il se retourna et descendit les marches entre les gradins, se dirigeant vers le plus grand des terrains de foot, encadré par une piste de course. Il ne put s'empêcher de jeter de brefs regards dans son dos pour être sûr que la dénommée Isabelle n'allait pas changer d'avis et lui sauter dessus.
Une fois qu'il fut en train de contourner les barrières, des éclats de voix lui parvinrent depuis les vestiaires. Le jeune homme frissonna légèrement, avant de se passer une main sur le visage. Putain, mais pourquoi j'ai dit ça... ? Ils auraient pu m'aider...
Alors qu'il grimpait une petite butte derrière les pistes, il profita de sa nouvelle hauteur pour regarder une dernière fois vers les lycéens. La jeune fille s'était éloignée de plusieurs mètres et continuait de hurler sur l'aîné, qui ne semblait plus savoir quoi dire. Puis, même à cette distance, David crut voir les yeux chargés de haine de l'adolescente se tourner vers lui, et il descendit de l'autre côté de la butte.
Si elle devait quitter le groupe et en mourir simplement à cause de lui.... Le jeune homme se secoua mentalement, essayant de s'interdire ces pensées. Le terrain vague était surplombé à gauche par une longue colline, sur laquelle siégeaient plusieurs arbres de belle taille. De l'autre côté de cette colline, on trouvait la piscine, qui n'ouvrirait probablement plus jamais. Et, en face du jeune homme, le portail menant à la rue était ouvert.
Il s'y engagea, s'assurant que personne ne se trouvait dans les environs. Un nouveau petit terrain vague séparait la rue où il se trouvait de celle qui passait devant le lycée. L'herbe haute était tassée aux endroits où certains élèves passaient chaque jours pour rentrer chez eux ou aller se détendre un peu. Il ne lui restait qu'une vingtaine de mètres à parcourir pour atteindre le trottoir. Mais, plus que jamais, il hésitait à suivre son plan de base.
Le long portail rouge était ouvert.
Devant, des dizaines de cadavres étaient étalés sur la partie plus large du trottoir. Plus loin sur la droite, à l'endroit où les élèves empruntaient un chemin de gravier pour rejoindre l'arrêt de bus, des corps recouvraient également le passage. Plusieurs des véhicules étaient immobilisés, certains étaient même sur le flanc.
Et, au milieu de ce massacre, des centaines de personnes se déplaçaient, les mains et les lèvres couvertes de sang.