Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Un chemin difficile


Par : LeRaconteur
Genre : Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 12


Publié le 17/03/2009 à 22:09:20 par LeRaconteur

Le téléphone entre les mains, je me demande bien ce que peut vouloir mon père. Il ne m’appelle certainement pas pour savoir si j’ai fait bon voyage ou si je vais bien. Bref, pas trop le temps de songer.

Moi : Oui ?
Père : Alors comme ça, t’as insulté ta tante ? Toujours aussi indiscipliné, aussi con, immature. Après réflexion, ta mère et moi pensons que l’internat ne te fera pas grand-chose. Pour que tu changes et que tu deviennes civilisé, il te faut autre chose.
Moi : … Et quoi :question:
Père : Tu vas faire l’armée.
Moi : :rire: … Parce que tu crois que t’as encore du pouvoir sur moi ? Je te considère plus comme mon père, tu n’es rien pour moi, j’ai plus aucune famille, je suis indépendant, je paye l’internat avec mes sous, et personne ne peut obliger à m’engager dans l’armée, vu ?
Père : Tu es qui pour me répondre comme ça hein ? Tu vas obéir, et tu vas transpirer ça va te faire du bien, au moins tu fermeras ta gueule là-bas et t’auras intérêt à écouter ce qu’on te dit.
Moi : Non, je te hais

Tuut tuut tuut

Oui, je lui ai raccroché au nez, grosse erreur ? Non, je suis fier de moi.

Directeur : Ici, tu es dans la légalité, tu as payé, et rien ne joue en ta défaveur, sauf tes responsables légaux, autrement dit, tes parents.
Moi : Ils m’ont foutu dehors, laissé sans rien, sans argent, sans espoir, sans estime, et je devrais être soumis encore une fois ?
Directeur : Il te faut un avocat pour te défendre, tu n’es pas majeur, difficile de défendre tes droits.
Moi : Si on m’oblige, je me casse d’ici, je préfère être SDF, que de me lever le matin pour agir selon la volonté d’un être qui me hait :ok:

Sur ces mots, le directeur a baissé les yeux, il a vu, je crois, ma colère, mon combat, et surtout, ce qui m’était infligé. Ma seule chance était de me refaire des amis, parce que je n’ai plus de famille. Dire que certains perdent leur famille, à cause de la maladie, la guerre, la famine, le triste sort qu’est le destin, moi, j’en ai été rejeté, et je n’ai pas non plus eu le choix. Imaginez, si la justice même donnait raison à mes parents, que me resterait-il, à part un chemin tout tracé, de larmes et peut-être de sang.

Directeur : Je dois t’avouer que je suis de ton côté même si je connais peu ton histoire et ces circonstances. Et si tes parents recouraient à la justice pour t’envoyer à l’armée, ils se trahiraient, tu as des droits, et la Nature ne peut pas totalement t’abattre, il existe des personnes censées sur cette Terre, et j’en fais partie, tu auras mon soutien.

J’étais étonné d’entendre ça, stupéfait, quelqu’un qui prend ma défense, un adulte, et pas n’importe qui en plus, ça ne m’était pas arrivé depuis ... depuis … :( ok je n’ai pas de référence.

Moi : Merci beaucoup Monsieur le Directeur …
Directeur : C’est normal tu sais, mon but n’est pas de te voir plonger, si tu te comportes bien ici, et que tu ne te sens pas libre de pouvoir bâtir une nouvelle vie alors que l’on t’a renié, alors il est normal de vouloir t’aider. Tu peux aller rejoindre tes camarades maintenant, passe une bonne soirée.
Moi : Merci, vous aussi Monsieur.
Directeur : Si ton père ne rappelle pas, je m’en chargerai, et je lui toucherai deux mots, en toute politesse mais je ne vais pas attendre qu’il essaye de te faire encore plus de mal.

Il était 19h55, ma vie avait bien encore failli prendre un autre tournant, en 3 jours, j’ai vécu plus de changements en tout point qu’en une vie : Résidence, personnes qui m’entourent, situation sociale, familiale … Je décide de ne rien dire aux autres, ils vont certes me poser des questions mais je préfère attendre un peu et ne pas tout déballer alors que cela ne fait qu’un jour que je les connais.

La soirée fût calme, la nuit aussi, et on ne m’avait pas harcelé de questions, j’ai juste dit que c’était pour faire quelques mises aux points pour mon intégration ou si j’avais des questions par rapport à l’internat etc.

Jeudi, première grosse journée de cours. De 8h à 18h, avec une pause entre 12h et 14h. L’emploi du temps : 2h TP SVT, 2h TP physique/chimie, et l’aprem, 2h de maths, 2h de français :ok: Je me prépare comme il se doit, propre, coiffé (pics), bien habillé, parfumé … pas un BG mais je fais tout pour ne pas être ridicule :-( . Petit déj’ normal avec Maxime, Marco, Antoine, Héléna, Elodie et Marine (pas à mon bahut d’ailleurs, la seule parmi nous 6. Rien de particulier, journée de cours chiante, mais je ne me suis pas fait engueulé, j’avais fait mon taf alors noraj les profs qui voulaient me saquer dès le premier cours :noel: . J’ai passé ma journée avec Max, Joséphine, Ophélie et Nadia, pas d’autres gars, chaud :( . Faut dire que les 3/4 étaient paumés, intellos, puceaux (moi aussi :( ), nolife, ou tecktoniks. Pas le genre de mes nouveaux amis quoi …

La journée terminée, faut taffer, mais le lendemain on avait que 4 heures de cours, j’en ai pour 15 minutes à faire 2 exos et basta ! Après, je squatte la chambre à Kéké et Valentin. Chaud Valentin déprime, sa copine l’a largué et il a pris 3 en maths, bien le motif pour te suicider :question: Un autre mec de la chambre, Ernest, a apparemment 18 de moyenne en 1ère S, :ouch: il veut devenir astronome, ah ok :( . Le dernier s’appelle Karim, et laissez vos préjugés de côté, il est super cool !

Moi : T’écoutes Kery James ?
Karim :Oue oue t’inquiètes, j’suis allé à deux concerts de lui et tout …

On a parlé musique, de notre vie un peu (3615 …) bref, mec sympa quoi. De 19h à 20h j’ai squatté la chambre d’Elodie et Marine, enfin elles m’ont invité plutôt.

Marine : Bon alors, ça te dit de venir à mon annif pas ce samedi l’autre d’après ?
Moi : Euuuh, oue si j’ai le droit avec plaisir merci c’est gentil :) .
Marine : De rien c’est normal ! T’amènes juste 5€ et ça ira !
Moi : Ok pas de problème.

Première fête, je suis invité ! Apparemment, y aura toute la bande de l’internat, plus des amis à Marine de son lycée je suppose. On a parlé de tout et de rien après.

Elodie : T’as une chérie ?
Moi : Moi ? Ben euh, pas actuellement …
Je suis d’un ridicule :honte:
Elodie : Et t’as quelqu’un en vue ?
Moi : Euh pas spécialement je suis là que depuis 2 jours.
Elodie : Ah oui c’est vrai ! Et au fait, tu nous as pas dit pourquoi t’étais venu ici.
Moi : Ouep, mais bon je vous le raconterai plus tard.
Marine : Pourquoi ???
Moi : Disons que, ma famille ne voulait plus de moi, et puis … Enfin voilà quoi !
Elodie : Ils t’ont foutu dehors ?
Moi : Ben …
Elodie : Moi aussi.
Moi : Ah désolé.
Elodie : Non pas grave, mais pourquoi ils t’ont mis dehors ?
Marine : Arrête tu vois bien que ça le gêne d’en parler.
Elodie : Désolé je suis trop curieuse.
Moi : Ce n’est qu’un défaut parmi toutes tes qualités !
Elodie : Oh, tu le penses vraiment ?
Moi : j’sais pas.
Elodie : Pffff, tu parles !
Moi : Faut bien que je t’embête.
Elodie : Moue ^^

Je m’en suis bien sorti ! Enfin je crois :( . Elle me ferait presque craquer, surtout pour que j’ose lui faire un compliment en public comme ça. Vendredi, on finissait donc à 14h, trop calé ! Mais le directeur m’avait demandé de rentrer à 17h30 :hum: . On a pris un verre au café avec une dizaine de personnes, dont Maxime, Marco, Héléna, Elodie et Marine que je connais, après les autres, des nouveaux visages, mais je n’étais pas à part, loin de là. Après un bon après-midi, je rentre donc à l’internat avec Maxime (tout le monde récupère ses affaires, personne ne dort ici le week-end). Je me rends dans le bureau du directeur.

Directeur : Alors voilà, j’ai rappelé ton père, nous avons eu une longue discussion assez intense à ton sujet. J’ai réussi à le dissuader de t’envoyer faire un service militaire, en lui faisant comprendre que la justice ne lui donnerait sans doute pas raison, et que tu avais des droits qu’il devait respecter …

Un monologue qui va me rassurer :) , d’autant plus que la conclusion m’a très agréablement surpris.

Directeur : […] J’ai donc pensé que te prendre un studio à pas cher en ville serait une bonne chose, et comme des aides te sont permises, tu dois passer prendre les clés ce soir, le prix est de 170€ par mois. Au minimum, les ¾ te seront payés. S’agissant d’un logement du campus universitaire, tu dois signer quelques papiers en même temps que tu iras chercher les clés. Farid va t’y emmener, tu pourras te loger le week-end, une pension te sera verser également, tu y as droit, je te conseille de chercher un petit travail pour te faire quelques sous quand même. Voilà, en espérant avoir pu t’aider !
Moi : Je ne sais pas quoi dire Monsieur, merci beaucoup …

Décidément, je suis passé de la dépression, à rien, à quelque chose d’inespéré, j’ose à peine y croire ! En sortant du bureau, je reçois un sms de Marine, tiens …


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