Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Un chemin difficile


Par : LeRaconteur
Genre : Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 13


Publié le 18/03/2009 à 19:11:36 par LeRaconteur

Mon premier SMS d'un de mes nouveaux « amis », je me demande bien ce que ça peut être, imaginez un peu le suspens, Marine, une jolie fille, un sms, un vendredi soir … :hum: Bien ma grotte ? Je me décide alors d’ouvrir le message, mais je ne me doutais absolument pas de ce que j’allais lire.

« … » Absolument rien, vide, ah ok la fille qui m’a envoyé un message sans faire exprès, owned :honte: Mais à peine ai-je eu le temps d’y penser qu’elle m’appelle.

Moi : Ben alors tu m’….
Marine : Vite viens devant le lycée y a Elodie qu’a fait un arrêt cardiaque !!!!!!!!
Moi : C’est vraiment pas drôle tu sais pffff …
Marine : Dépêche toi je te dis putain.

Elle raccroche, omg, ça n’avait pas l’air d’être un fake, loin de là ! Un arrêt cardiaque ? Attends, elle a même pas 17 ans encore, ton cœur ne peut pas s’arrêter comme ça c’est impossible, certes il y a des cancers de plus en plus tôt, parfois fatals, mais là …

Inutile de préciser que je suis sorti en courant de l’internat, seul, je n’ai même pas pensé à Maxime, mais on s’en fout dans ce genre de situation. J’ai couru, couru, comme je n’avais jamais couru je crois ! Et là, je vois devant le lycée, les pompiers, une ambulance, le SAMU, non non, mais c’est quoi ce délire ? Je la connais à peine c’est vrai mais à peine j’arrive ici tout se passe bien et là pfff, il se passe un truc très grave :-( . Elle était déjà dans le Renault Traffic, ça y est, ils l’emmènent, mais où ? Quel hôpital ? Je crois avoir vu Marine dans l’ambulance, j’aperçois Marco, et Maxime qui arrive en courant, il apprend rapidement ce qui c’est passé. Moi, j’ai les larmes aux yeux, je vais m’isoler, j’ai besoin d’être seul, j’irai prendre des nouvelles plus tard, de toute façon je n’ai pas le pouvoir de la sauver, je suis impuissant, comme je l’ai toujours été, quel minable alors.

Personne ne me retient, tout m’est égal. Je suis passé d’un état tellement jovial, où j’apprenais que j’allais avoir un studio, et que j’étais protégé contre mes parents, à un état de tristesse et de haine profond. La haine oui. Parce qu’il y a 5 ans, mon meilleur ami a mis fin à sa vie, Benjamin (cf Chapitre 1), s’est suicidé. J’étais à côté de lui lorsqu’il apprit la mort de son grand frère, mais après j’ai déménagé à 700km, et je n’étais plus là. Je me sens toujours un peu responsable, si j’avais été là, il serait encore de ce monde, et ça irait mieux aujourd’hui. Mais même les torrents de larmes n’effacent pas les cicatrices, la preuve. Et maintenant, la vie s’en prend à une fille qui, même si je ne la connais presque pas, semblait avoir un grand cœur, était intelligente, sensible, un passé assez difficile aussi (ses parents l’auraient éjectée aussi), et très jolie, rien n’était désagréable chez elle, elle n’était pas pain-bêche, loin de là. Bref, une partie de mon âme s’arrache après une telle nouvelle, bien que si elle s’en sort, ce n’est pas moi qu’elle attendra à son chevet, j’aimerais la soutenir. Et si elle ne s’en sortait pas ? Non, je n’ose pas imaginer, j’ai peur, je pleure je crois, je ne suis même pas sûr, je ne sais pas depuis combien de temps je marche, j’ignore où je suis, ce qui m’entoure, pauvre loque qui se noie dans la détresse.

Je me suis assis sur un banc, le ciel commença à se griser, la pluie à tomber, et les gens à rentrer chez eux. Le déluge ne se fit pas attendre. Il était 20h00, mais je n’avais pas la force de bouger, d’aller chercher ces putains de clés, et puis, j’étais incapable de me repérer dans Paris, et je me foutais pas mal d’être trempé. La nuit était là, et l’orage aussi. La foudre venait abattre la ville, briser le macadam, englouti par des trombes d’eau, puis de grêle. Je m’étais allongé sur le banc, repensant à toute ma vie, sincèrement, je pensais pouvoir renaître ici, mais je sais que je ne pourrai pas, quelque chose m’en empêchera, peut-être me tuera t-on, j’aimerais mourir dans ce sommeil que je vais trouver, tellement le chagrin et la souffrance m’ont épuisé mentalement et physiquement. Malgré le tonnerre, le froid et la pluie, je me suis endormi. S’il te plaît Elodie, bats-toi, sinon, nous serons deux à partir, mes sourires ne tiennent qu’à un fil, et depuis mon arrivée, ce fil, c’était toi en partie. Mais qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça, si je suis destiné à souffrir et à être malheureux, pourquoi lorsque j’ai tenté de rejoindre l’autre monde, on m’en a empêché ? Peut-être histoire de me tirer encore plus bas, là où l’espoir ne peut exister. Sur ces pensées, mon sommeil devînt profond, s’il vous plaît, aidez moi, aidez la.


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