Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Révolution!


Par : Conan
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 45 : L'échange.


Publié le 08/08/2011 à 17:20:21 par Conan

-Lezard, Jack, fouillez la maison. Yanis, fous une bâche sur les bagnoles.

Quelques minutes plus tard, Jack et Lezard reviennent.
-La baraque est vide, mais vraiment petite : c'est plutôt une cabane. Pièce unique, un fauteuil, deux lits de camp, un réchaud à gaz et une table.
-On a prévu des sacs de couchage, de toutes façons c'est l'affaire de trois jours.

J'observe les lieux : la maisonnette est plantée quelques mètres devant un bosquet surélevé et fait face à une grande clairière, 100 mètres de découvert avant d'atteindre la forêt. Les voitures sont garées plus loin, prêtes à repartir en cas de pépin sous leurs toiles camouflées.

Ritchie entre dans l'abri. Il place le premier FM, un Bar m1918, en batterie au bord de la fenêtre donnant sur le découvert, et le deuxième, un Galil, devant la deuxième fenêtre qui est juste en face du bosquet. Le temps de boire un café et les tours de garde s'organisent. Les neuf hommes se scinderont en trois groupes de trois. Chacun leur tour, les pelotons se relaieront pour monter la garde dehors et dedans. Dehors, un type sera placé face au bosquet, un face à la clairière et le troisième fera la navette à intervalles réguliers ou les cent pas. Les types dehors seront couverts par un groupe à l'intérieur prêt à arroser tout ce qui bouge en cas de problème et le dernier groupe sera en repos. Les groupes seront relevés toutes les dix heures et les gardes seront assurées toute la journée et toute la nuit sans discontinuer.

Après avoir joué à pile ou face qui se coltinerait la première garde dehors je sors avec Lezard et la Peste qui grommellent. Ritchie, Gabriel et Jules sont aux aguets à la fenêtre. Je discute avec Ritchie accoudé à la fenêtre devant le bosquet tandis que mes deux subordonnés montent la garde, assis sur des chaises longues que nous avons trouvé dans une sorte de débarras. Ils respectent l'interdiction formelle de s'allumer une clope de toute la nuit mais se précipitent à l'intérieur s'en griller une dès le lever du soleil tandis que Ritchie, Jules et Gabriel sortent à leur tour, couverts par Jack, Max et Yanis.

Les trois jours se passent sans aucun incident. Tout est très tranquille et surprenamment frais pour la saison. Parfois, un lièvre ou quelque écureuil font du bruit dans le bosquet, ce qui fait qu'un groupe patrouille pendant une heure ou deux afin de s'assurer que personne ne nous espionne, planqué sous terre ou derrière un épais buisson.

Le 12, à six heures du matin, je reçois un message sur mon portable : "les enfants arrivent chez leurs grands-parents à midi. J'espère que mémé n'a pas oublié qu'elle a promis un gros gâteau à son petit-fils pour les beaux dessins qu'il lui apporte." auquel je réponds : "Pépé et Mémé son très contents de savoir que leurs petits-enfants sont en route, Mémé a préparé du gâteau pour tout le monde. Pépé a trouvé que la route était fluide jusqu'à la maison."

Pépé avait raison. A midi moins cinq, une Volskwaggen polo blanche arrive par le petit chemin qui mène jusqu'à la clairière. C'est l'intermédiaire Belge. Il semble tendu mais tout de même content de me voir.
-Je ne vous pensais pas si nombreux. Vous êtes armés? Me demande-t-il en me serrant la main.
-On n'est jamais trop prudents, nous avons préféré prendre un minimum de matériel pour la route, au cas où. Il serait de mauvais goût de vous demander si vous aussi vous êtes armé je pense.
-La cargaison sera là dans moins de deux minutes, ils ont un peu de mal à manœuvrer dans les petits chemins de campagne.
-Les camions sont aussi gros que ça?
-Pour ce que vous avez commandé il faut bien. Mais pas d'inquiétudes, on peut aisément les faire venir jusqu'à cette clairière. C'est bien pour ça qu'on l'a choisie.
-Parfait. J'ai derrière moi huit de mes meilleurs hommes et lieutenants, ils gardent l'argent en attendant que nous ayons pu voir les armes... Tiens, tant qu'on parle du loup...

Un camion sort sa gueule de la forêt, tout grognant, tout fumant, plein de boue. Il se gare à coté de la cabane et un autre camion déboule du chemin et s'arrête à coté de l'autre. Les chauffeurs descendent de leurs cabines et ouvrent les containers devant moi, laissant apparaître des centaines et des centaines de caisses en bois dans le premier camion et des centaines de bidons et de futs métalliques dans le deuxième.
-Voilà! Me dit mon vendeur. Le premier camion contient officiellement heu... Marc, amène-moi tous les papiers officiels des bahuts.
Un des chauffeurs lui apporte deux cahiers sur lesquels sont écrits tout un tas de chiffres et de produits bidons, le tout tamponné par ci par là par je ne sais quelles entreprises plus ou moins mafieuses.
-Voilà, dans le premier camion vous avez 1 500 caisses en bois contenant du linge de maison. Serviettes, nappes et tout un tas de conneries, avec cachées dans un faux-fond les 500 Mag-58 et les 1000 FN FAL avec les munitions de 7.62mm qui vont avec bien entendu. Dans le deuxième vous avez heu... Laissez-moi lire... Ah voilà, de l'huile de tournesol. Les FN FNC ont été mis sous plastique et cachés directement dans les bidons. Les caisses de grenades sont planquées derrières des palettes tout au fond et le C4 se trouve dans un fût à coté.
Je jette un œil aux cahiers.
-Yanis, c'est bien toi qui a été en école de commerce?
-Oui.
-Tu peux me regarder ces cahiers et me dire si ce qu'il y a dedans tient la route?
-Bien sûr, donnez-moi ça, je m'en occupe.
-Bien. Va dans la maison, tu seras plus tranquille pour travailler. Gabriel, va chercher la mallette. Excusez-moi, je ne connais même pas votre nom dis-je au contrebandier.
-Raoul.
-Raoul, après vous avoir montré l'argent je voudrais essayer quelques-unes de ces armes avec mes lieutenants.
-Bien entendu.
-Merci. Alors, ça vient se fric Gaby?
-Voilà, j'arrive!
Gabriel arrive en courant et ouvre la mallette devant Raoul.
-Six millions cinq-cent mille. Comme ce qui était convenu.
-Je peux? Demande Raoul.
-Bien entendu.

Il pose la mallette sur le capot de sa voiture et prend les liasses de billet.
-Comment avez-vous eu cet argent? Impôt révolutionnaire?
-On peut dire ça comme ça. Disons que nous avons le contrôle de beaucoup de banques et de grosses entreprises et qu'ils ne peuvent pas nous refuser un petit prêt pour assurer notre avenir.
-Vous voulez voir les armes?
-Volontiers. Ritchie, Jack?
-Je m'occupe du 5.56. Dit Jack en déboulonnant un fut.
-Faites moi voir ces mitrailleuses. Dit Ritchie tandis qu'un chauffeur ouvre une caisse à l'aide d'un pied de biche.
Je prends une grenade que je dégoupille et lance dans un bois. C'est une grenade offensive. Son explosion soulève un gros nuage de terre. Ritchie met sa mitrailleuse en batterie, insère une bandoulière, et tire quelques rafales dans les buissons pendant que Jack charge un fusil d'assaut et tire quelques cartouches dans des branches. Plus loin, je manipule un pain de plastic mis sous un film transparent.
-C'est du C4?
-Semtex.
-C'est pas ce qui était prévu, le C4 a une date de péremption plus longue.
-Nous n'avions pas de C4 sous la main, j'ai du renouer avec des filières terroristes d'Europe de l'Est pour avoir ces dix kilos d'explosifs. Ils sont encore en état, si vous voulez on peut tester, personnellement j'ai fait péter 500 grammes et croyez-moi ça dépote.
-Non, je vous fait confiance. Nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller de l'explosif militaire.
-Alors? C'est ok?
Je me tourne vers Jack et Ritchie qui hochent la tête en remettant les armes dans leurs caisses.
-C'est ok.
Je serre la main de Raoul.
-J'aurais aimé qu'on se connaisse dans d'autres circonstances. Lui dis-je.
-Qui sait, après la guerre peut-être?
-Oui... Peut-être...

Il repart dans sa voiture avec ses deux chauffeurs et ses 6 millions cinq-cent mille euros.
Je tape dans mes mains :
-Bon, les gars, on ne va pas s'attarder plus longtemps. Gabriel, Max, pendant que Yanis finit d'étudier les papiers, vous allez prendre tout ce qu'on a laissé dans la cabane comme les déchets et me les mettre dans une des bagnoles, on ne doit laisser aucune trace de notre passage ici. Je conduirais le premier camion avec Jack et Ritchie sera dans le deuxième avec Max. Yanis, Jules et Gaby prendront la Nevada et rentreront avant nous pour ouvrir la route et nous donner les infos. Lezard et La Peste fermeront le convoi. Faut pas qu'on roule bite à cul mais pas qu'on ne se perde de vue non plus, à part pour la voiture de tête qui partira plusieurs kilomètres en avant. C'est bon? Allez, on perd pas de temps.


Commentaires

Aucun commentaire pour ce chapitre.