Note de la fic :
Publié le 12/05/2011 à 18:53:08 par Conan
Me revoilà à l'État Major avec Ritchie, Jack, Beaussant, Grangier, Georges mais surtout le Colonel Rebagnac.
Pas le temps de faire ami-ami, nous sommes tous autours de la carte de la ville en sirotant un café si noir qu'il réveillerait un mort.
-D'après nos derniers renseignements, les forces du Système ont un dernier bastion renforcé sur la rive gauche, au sein même du jardin du Luxembourg. Si l'on réussit à le reprendre, tous les loyalistes n'auront pas d'autre choix que de traverser la Seine et retourner auprès du gros de leurs troupes. Annonce Ritchie.
-Bien, mes gars et moi nous en occupons. On a une sacrée revanche à prendre sur ces salauds. Une semaine qu'ils nous pilonnent. Vous seriez effarés de connaître le nombre de nos blindés détruits. Répond Rebagnac
-Ça tombe bien, nous avons besoin de réorganiser nos partisans ici. Chaque attaque d'envergure nous coûte beaucoup d'hommes et de munitions. Et le moral est dans les chaussettes. Dit Jack.
-Les gars se sentiront peut-être mieux en apprenant que l'eau a pu être rétablie dans certains bâtiments et qu'ils pourront se laver avec de l'eau chaude. Dit Georges.
Nous nous retournons vers lui.
-J'ai aussi fait en sorte de récupérer tout un tas de saloperies pleines de sucre et des clopes pour les réconforter. Continue ce dernier. Nous le félicitons pour ses initiatives.
-Et pour ce qui est du train transportant les SR-18, on en est où?
Tout le monde se tourne vers Jack qui répond :
-J'ai sélectionné un homme et une femme. Ils quitteront la ville demain à dix heures du matin. Le train arrive à la garde d'Orléans à treize heures et demie. Ils joueront au jeune couple et n'auront pas d'arme sur eux lorsqu'ils quitteront Paris, mais j'ai tout prévu de ce coté là. Lorsque le train entrera dans la gare, ils prendront le contrôle des bureaux des aiguilleurs de rail et feront aller le train jusqu'à Paris. Leurs revendications officielles seront la réclamation d'une somme de 1 500 000 euros pour la libération de tous les otages sous peine de faire sauter la gare. Une fois que le train sera à Paris, nous n'aurons plus aucun problème.
-Et tes deux effectifs restés à Orléans? Demande Beaussant.
Jack baisse les yeux :
-Il n'y a pas de victoire possible sans sacrifice.
Tout le monde reste sans un mot. Jack a raison, qu'on le veuille ou non. Au bout de quelques secondes, je rompt le silence qui commence à devenir pesant :
-Bon, je pense qu'on a fait le tour de la question. Quelqu'un a quelque chose à ajouter?
Nouveau silence. Je me lève :
-Bien. Alors disposons.
Je sors en compagnie de Georges qui veut me dire quelque chose.
Georges est un homme d'une cinquantaine d'années, de petite taille et assez gros. Dans le civil il était ingénieur et a appris à se servir d'une arme au combat. Apprendre la guerre par la guerre, tel est son crédo. Doté d'une grande intelligence et d'un caractère posé, il est à défaut d'être un grand combattant un homme réfléchit, qui pense au confort de ses hommes et qui croit fermement en la révolution. Las d'être relégué dans la propagande et le recrutement pour l'ARF, il a tenu a être en première ligne lorsque les combats ont éclaté.
-Tu voulais me dire quelque chose? Lui demande-je en tenant ma ceinture.
-Oui. Ta femme ne te manque pas?
Je hausse le sourcil. Bien sur qu'elle me manque. Même si ces derniers temps les combats qui nous secouaient et la fatigue ne me laissaient pas le temps de penser à ma famille, la brève accalmie me fait subitement revenir à ma réalité, ma vie personnelle. Je me demande ce qu'il a derrière la tête. Georges n'est pas du genre à parler pour ne rien dire.
-Si, tout comme mon gosse. Pourquoi?
-Parce qu'elle est ici.
-Quoi?
-Son hôtel était surveillé par le Système, il était trop dangereux qu'elle y reste, ils auraient pu la kidnapper avec ton gamin pour te faire chanter. Des types à Jack sont allés la chercher discrètement hier soir.
-Bordel de merde, pourquoi personne ne m'a rien dit? Vous me prenez pour un con?
-Non, mais avec ton caractère tu aurais voulu participer à l'opération et tu aurais pris des risques pour rien.
-Pour rien? Protéger sa famille ce n'est rien?
-Tu vois, qu'est-ce que je disais.
Je me calme et souffle un peu pour me reprendre.
-Bon. Où sont-ils?
-On les a relogés dans un appartement près de l'hôpital.
-Je dois aller la voir. Tu m'accompagnes?
-D'accord.
Je tilte :
-Attends, je ne peux pas aller la voir comme ça, je suis dégueulasse et je pue la mort.
-Elle a l'eau courante.
Nous arrivons devant un bâtiment bien préservé. Il est vrai qu'il n'y a eu aucun combat dans cette zone. Nous montons jusqu'au premier étage puis Georges s'arrête.
-Je te laisse y aller, c'est au troisième, l'appartement de droite.
-D'accord... Au fait.
-Oui?
-Merci.
Je monte puis sonne à la porte. Elle m'ouvre avec Pierrick dans les bras et un revolver à la ceinture et m'embrasse. J'ose à peine la serrer dans mes bras de peur de la salir.
-Tu m'as tellement manqué. Lui dis-je.
-Toi aussi. Répond-elle.
J'embrasse mon fils avant d'aller dans la salle de bains. L'eau de la baignoire est noire de crasse lorsque j'en sors.
-T'es propre comme un sou neuf! Me dit-elle en souriant.
-Oui.
-Ça n'a pas l'air d'aller. Dit Aurélie un peu inquiète.
-Ça a été dur ces derniers temps.
Elle passe ses mains autours de mon cou.
-Maintenant ça va aller, tu verras.
J'aimerais tellement qu'elle ait raison.
Pas le temps de faire ami-ami, nous sommes tous autours de la carte de la ville en sirotant un café si noir qu'il réveillerait un mort.
-D'après nos derniers renseignements, les forces du Système ont un dernier bastion renforcé sur la rive gauche, au sein même du jardin du Luxembourg. Si l'on réussit à le reprendre, tous les loyalistes n'auront pas d'autre choix que de traverser la Seine et retourner auprès du gros de leurs troupes. Annonce Ritchie.
-Bien, mes gars et moi nous en occupons. On a une sacrée revanche à prendre sur ces salauds. Une semaine qu'ils nous pilonnent. Vous seriez effarés de connaître le nombre de nos blindés détruits. Répond Rebagnac
-Ça tombe bien, nous avons besoin de réorganiser nos partisans ici. Chaque attaque d'envergure nous coûte beaucoup d'hommes et de munitions. Et le moral est dans les chaussettes. Dit Jack.
-Les gars se sentiront peut-être mieux en apprenant que l'eau a pu être rétablie dans certains bâtiments et qu'ils pourront se laver avec de l'eau chaude. Dit Georges.
Nous nous retournons vers lui.
-J'ai aussi fait en sorte de récupérer tout un tas de saloperies pleines de sucre et des clopes pour les réconforter. Continue ce dernier. Nous le félicitons pour ses initiatives.
-Et pour ce qui est du train transportant les SR-18, on en est où?
Tout le monde se tourne vers Jack qui répond :
-J'ai sélectionné un homme et une femme. Ils quitteront la ville demain à dix heures du matin. Le train arrive à la garde d'Orléans à treize heures et demie. Ils joueront au jeune couple et n'auront pas d'arme sur eux lorsqu'ils quitteront Paris, mais j'ai tout prévu de ce coté là. Lorsque le train entrera dans la gare, ils prendront le contrôle des bureaux des aiguilleurs de rail et feront aller le train jusqu'à Paris. Leurs revendications officielles seront la réclamation d'une somme de 1 500 000 euros pour la libération de tous les otages sous peine de faire sauter la gare. Une fois que le train sera à Paris, nous n'aurons plus aucun problème.
-Et tes deux effectifs restés à Orléans? Demande Beaussant.
Jack baisse les yeux :
-Il n'y a pas de victoire possible sans sacrifice.
Tout le monde reste sans un mot. Jack a raison, qu'on le veuille ou non. Au bout de quelques secondes, je rompt le silence qui commence à devenir pesant :
-Bon, je pense qu'on a fait le tour de la question. Quelqu'un a quelque chose à ajouter?
Nouveau silence. Je me lève :
-Bien. Alors disposons.
Je sors en compagnie de Georges qui veut me dire quelque chose.
Georges est un homme d'une cinquantaine d'années, de petite taille et assez gros. Dans le civil il était ingénieur et a appris à se servir d'une arme au combat. Apprendre la guerre par la guerre, tel est son crédo. Doté d'une grande intelligence et d'un caractère posé, il est à défaut d'être un grand combattant un homme réfléchit, qui pense au confort de ses hommes et qui croit fermement en la révolution. Las d'être relégué dans la propagande et le recrutement pour l'ARF, il a tenu a être en première ligne lorsque les combats ont éclaté.
-Tu voulais me dire quelque chose? Lui demande-je en tenant ma ceinture.
-Oui. Ta femme ne te manque pas?
Je hausse le sourcil. Bien sur qu'elle me manque. Même si ces derniers temps les combats qui nous secouaient et la fatigue ne me laissaient pas le temps de penser à ma famille, la brève accalmie me fait subitement revenir à ma réalité, ma vie personnelle. Je me demande ce qu'il a derrière la tête. Georges n'est pas du genre à parler pour ne rien dire.
-Si, tout comme mon gosse. Pourquoi?
-Parce qu'elle est ici.
-Quoi?
-Son hôtel était surveillé par le Système, il était trop dangereux qu'elle y reste, ils auraient pu la kidnapper avec ton gamin pour te faire chanter. Des types à Jack sont allés la chercher discrètement hier soir.
-Bordel de merde, pourquoi personne ne m'a rien dit? Vous me prenez pour un con?
-Non, mais avec ton caractère tu aurais voulu participer à l'opération et tu aurais pris des risques pour rien.
-Pour rien? Protéger sa famille ce n'est rien?
-Tu vois, qu'est-ce que je disais.
Je me calme et souffle un peu pour me reprendre.
-Bon. Où sont-ils?
-On les a relogés dans un appartement près de l'hôpital.
-Je dois aller la voir. Tu m'accompagnes?
-D'accord.
Je tilte :
-Attends, je ne peux pas aller la voir comme ça, je suis dégueulasse et je pue la mort.
-Elle a l'eau courante.
Nous arrivons devant un bâtiment bien préservé. Il est vrai qu'il n'y a eu aucun combat dans cette zone. Nous montons jusqu'au premier étage puis Georges s'arrête.
-Je te laisse y aller, c'est au troisième, l'appartement de droite.
-D'accord... Au fait.
-Oui?
-Merci.
Je monte puis sonne à la porte. Elle m'ouvre avec Pierrick dans les bras et un revolver à la ceinture et m'embrasse. J'ose à peine la serrer dans mes bras de peur de la salir.
-Tu m'as tellement manqué. Lui dis-je.
-Toi aussi. Répond-elle.
J'embrasse mon fils avant d'aller dans la salle de bains. L'eau de la baignoire est noire de crasse lorsque j'en sors.
-T'es propre comme un sou neuf! Me dit-elle en souriant.
-Oui.
-Ça n'a pas l'air d'aller. Dit Aurélie un peu inquiète.
-Ça a été dur ces derniers temps.
Elle passe ses mains autours de mon cou.
-Maintenant ça va aller, tu verras.
J'aimerais tellement qu'elle ait raison.