Note de la fic :
Publié le 28/04/2011 à 00:22:27 par Conan
Dans la nuit du lundi 4 mars, nous sommes pilonnés par l'artillerie ennemie. Les obus de 81 et de 120 millimètres pleuvent autours de l'État Major et sur la place. Des commandos loyalistes ont très certainement été infiltrés derrière nos lignes pour renseigner les artilleurs de manière très précise.
Le bombardement cesse dans la fraicheur du petit matin. La tuyauterie du lycée qui nous sert de quartier général n'a pas tenu le choc et nous pataugeons dans 15 centimètres d'eau.
La journée prévoit d'être chargée. Les forces armées rebelles en route vers Paris, malgré un retard important du aux nombreux accrochages avec les loyalistes, ne sont plus qu'à une trentaine de kilomètres au Sud, or nous ne contrôlons pas encore toute la rive gauche et devrons absolument faire la jonction avec eux dans l'après-midi.
Nos pertes ont été lourdes, et malgré nos victoires le moral est bas. Jack a fait le nécessaire pour remplacer les nombreux membres des Escadrons de la Mort hors de combat en recrutant dans ses rangs les partisans qui se sont illustrés lors des précédentes batailles. Ses effectifs se renforcent considérablement, il n'y a plus qu'a espérer que ce seront des combattants de qualité égale à celle des premiers membres.
Ritchie, de son coté, s'évertue à renforcer nos positions défensives et fait le maximum pour trouver des canons, des obusiers et des mortiers pour faire payer aux loyalistes leurs frappes nocturnes.
Quant à moi, je suis seul dans mon bureau que j'essaye de préserver des fuites d'eau.
Installé sur mon siège, j'étudie tous les plans possibles pour prendre le contrôle du train et le faire venir jusqu'à la gare d'Austerlitz sans qu'il ne soit détruit par les loyalistes.
Après une bonne heure passée à réfléchir, j'en viens à la conclusion que le meilleur moyen sera d'exfiltrer deux commandos de la ville et les faire aller jusqu'à Orléans. De là, ils devront trouver des armes, car quitter la ville avec des pistolets reviendrait à risquer d'être fouillé et démasqué à chaque barrage du Système.
Peu avant l'achat des SR-18, Ivan avait commandé un stock d'armes venant d'ex-URSS. Espérons qu'elles se trouveront dans le même train, car malgré nos belles prises de guerre, nous avons toujours plus de nouveaux révolutionnaires dans nos rangs et risquons cruellement de manquer d'armes et de munitions dans les jour qui viennent.
Nos commandos, donc, devront prendre en otage toutes les personnes se trouvant dans le train pour s'assurer une certaine quiétude jusqu'à Paris où ils seront en sécurité.
Le train transporte une grande quantité de nourriture et quelques voyageurs. Nous pourrons éviter d'éveiller les soupçons du Système à propos de la cargaison clandestine en justifiant cette attaque par le besoin de nourriture et de rançon pour la libération des otages.
Vers 8 heures, Jack vient dans mon bureau et s'assoit sur une chaise. Il porte toujours sa combinaison et son béret noirs et a récupéré un gilet pare-balles léger. Ses bottes sont toujours bien cirées. Je lui sert un whisky et lui expose mon plan qu'il suit avec beaucoup d'attention. Quand j'eus fini de lui expliquer, il ne me répond que par un hochement de tête suivi de quelques mots :
-Je connais deux types qui pourraient faire l'affaire.
-Je te laisse t'occuper de la mise en place de l'opération?
-Ça marche.
Puis il se lève, tourne les talons, ouvre la porte et se retourne vers moi :
-Grangier voudrait te voir.
-Qu'il entre.
Le capitaine entre et s'assoit, toujours son béret rouge sur la tête et ses galons aux épaules. Je lui sert la main et un whisky qu'il refuse d'un signe.
-Alors, ils nous en ont fait voir cette nuit hein?
-Justement. Quelques prisonniers semblent nous poser des soucis. Me dit-il.
-Comment ça?
-Hé bien déjà des soldats que nous avons fait prisonniers hier. Ils disent vouloir nous rejoindre alors que ça fait près d'une semaine qu'on passe notre temps à s'entretuer. Puis cette nuit, on a réussi à attraper quatre commandos venus renseigner leur artillerie, je ne sais pas quoi en faire.
-Pour ceux qui veulent nous rejoindre, on pourrait les mettre en sursis. Les intégrer dans ta section et voir comment ils se débrouillent.
-C'est ce que je m'étais dit. Je voulais avoir ton avis. Et les forces spéciales?
-Traitons-les comme des prisonniers lambdas. Tu les as interrogés?
-Interrogatoire de routine. Cette nuit on ira plus fort.
-Essaye d'éviter la torture.
-T'inquiètes pas, je sais quoi faire.
-J'en suis sûr.
Il se lève et claque les talons avant de ressortir. Je reste quelques minutes assis en sirotant mon whisky puis me lève a mon tour.
En sortant de l'État-Major, une odeur âcre de brulé me prend à la gorge. Tous les véhicules stationnés dans la rue sont calcinés et des cratères d'obus encore fumants sont creusé un peu partout. Des pans de murs et des façades de bâtiments sont effondrés.
Paris commence à être marquée par cette guerre, et je crains que ce ne soit que le début. L'escalade a commencé.
Je me dirige vers la place et rassemble ma section qui s'est vue renforcée de quelques bleus. Nous rejoignons la section de Ritchie et celle de Jack au centre de la Bastille pour notre briefing de la mission de cet après-midi. Quelques minutes plus tard, nous sommes rejoints par les sections Beaussant, Grangier et Georges.
Une grande carte de Paris est déployée à même le sol. Tous les chefs de section et chefs d'escouade sont regroupés autours.
Je place de pions de différentes couleurs pour représenter les 6 sections qui participeront à l'attaque.
-Nos hommes ont repris l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, a l'est de la gare d'Austerlitz, hier soir et ont sécurisé les rues adjacentes. Les forces alliées arriveront au sud-est de Paris, par le périphérique, à la porte d'Italie. Il nous faudra couper à travers le 13ème arrondissement pour les rejoindre. Commence-je.
-D'après nos renseignements, les loyalistes tiennent des positions défensives qui nous lamineraient si nous les attaquions de front. La Place d'Italie, Tolbiac et la majeure partie de l'avenue d'Italie fourmillent de barrages et de postes avancés. Il nous faudra les éviter au maximum. Continue Beaussant.
-Il nous faudra aussi éviter les quais. Les bâtiments de l'autre coté de la Seine fourmillent de tireurs embusqués et d'observateurs ennemis. Reprend Jack.
-Nous devrons donc emprunter les ruelles à l'est de la place d'Italie, entre l'avenue d'Italie et les quais. Je pense que si l'on se sépare en petits groupes mobiles on pourra arriver assez facilement pour faire la jonction avec les renforts. Dit Grangier.
-Puis nous remonterons avec la grosse armada le long de l'avenue d'Italie pour déboucher jusqu'à la place du même nom et reprendre tout le sud-est Parisien. Conclut Ritchie.
Je regarde ma montre :
-Si la jonction doit se faire dans l'après-midi, mieux vaut partir dès douze heures. Que les hommes se reposent un peu, on mange un morceau et on y va.
Le bombardement cesse dans la fraicheur du petit matin. La tuyauterie du lycée qui nous sert de quartier général n'a pas tenu le choc et nous pataugeons dans 15 centimètres d'eau.
La journée prévoit d'être chargée. Les forces armées rebelles en route vers Paris, malgré un retard important du aux nombreux accrochages avec les loyalistes, ne sont plus qu'à une trentaine de kilomètres au Sud, or nous ne contrôlons pas encore toute la rive gauche et devrons absolument faire la jonction avec eux dans l'après-midi.
Nos pertes ont été lourdes, et malgré nos victoires le moral est bas. Jack a fait le nécessaire pour remplacer les nombreux membres des Escadrons de la Mort hors de combat en recrutant dans ses rangs les partisans qui se sont illustrés lors des précédentes batailles. Ses effectifs se renforcent considérablement, il n'y a plus qu'a espérer que ce seront des combattants de qualité égale à celle des premiers membres.
Ritchie, de son coté, s'évertue à renforcer nos positions défensives et fait le maximum pour trouver des canons, des obusiers et des mortiers pour faire payer aux loyalistes leurs frappes nocturnes.
Quant à moi, je suis seul dans mon bureau que j'essaye de préserver des fuites d'eau.
Installé sur mon siège, j'étudie tous les plans possibles pour prendre le contrôle du train et le faire venir jusqu'à la gare d'Austerlitz sans qu'il ne soit détruit par les loyalistes.
Après une bonne heure passée à réfléchir, j'en viens à la conclusion que le meilleur moyen sera d'exfiltrer deux commandos de la ville et les faire aller jusqu'à Orléans. De là, ils devront trouver des armes, car quitter la ville avec des pistolets reviendrait à risquer d'être fouillé et démasqué à chaque barrage du Système.
Peu avant l'achat des SR-18, Ivan avait commandé un stock d'armes venant d'ex-URSS. Espérons qu'elles se trouveront dans le même train, car malgré nos belles prises de guerre, nous avons toujours plus de nouveaux révolutionnaires dans nos rangs et risquons cruellement de manquer d'armes et de munitions dans les jour qui viennent.
Nos commandos, donc, devront prendre en otage toutes les personnes se trouvant dans le train pour s'assurer une certaine quiétude jusqu'à Paris où ils seront en sécurité.
Le train transporte une grande quantité de nourriture et quelques voyageurs. Nous pourrons éviter d'éveiller les soupçons du Système à propos de la cargaison clandestine en justifiant cette attaque par le besoin de nourriture et de rançon pour la libération des otages.
Vers 8 heures, Jack vient dans mon bureau et s'assoit sur une chaise. Il porte toujours sa combinaison et son béret noirs et a récupéré un gilet pare-balles léger. Ses bottes sont toujours bien cirées. Je lui sert un whisky et lui expose mon plan qu'il suit avec beaucoup d'attention. Quand j'eus fini de lui expliquer, il ne me répond que par un hochement de tête suivi de quelques mots :
-Je connais deux types qui pourraient faire l'affaire.
-Je te laisse t'occuper de la mise en place de l'opération?
-Ça marche.
Puis il se lève, tourne les talons, ouvre la porte et se retourne vers moi :
-Grangier voudrait te voir.
-Qu'il entre.
Le capitaine entre et s'assoit, toujours son béret rouge sur la tête et ses galons aux épaules. Je lui sert la main et un whisky qu'il refuse d'un signe.
-Alors, ils nous en ont fait voir cette nuit hein?
-Justement. Quelques prisonniers semblent nous poser des soucis. Me dit-il.
-Comment ça?
-Hé bien déjà des soldats que nous avons fait prisonniers hier. Ils disent vouloir nous rejoindre alors que ça fait près d'une semaine qu'on passe notre temps à s'entretuer. Puis cette nuit, on a réussi à attraper quatre commandos venus renseigner leur artillerie, je ne sais pas quoi en faire.
-Pour ceux qui veulent nous rejoindre, on pourrait les mettre en sursis. Les intégrer dans ta section et voir comment ils se débrouillent.
-C'est ce que je m'étais dit. Je voulais avoir ton avis. Et les forces spéciales?
-Traitons-les comme des prisonniers lambdas. Tu les as interrogés?
-Interrogatoire de routine. Cette nuit on ira plus fort.
-Essaye d'éviter la torture.
-T'inquiètes pas, je sais quoi faire.
-J'en suis sûr.
Il se lève et claque les talons avant de ressortir. Je reste quelques minutes assis en sirotant mon whisky puis me lève a mon tour.
En sortant de l'État-Major, une odeur âcre de brulé me prend à la gorge. Tous les véhicules stationnés dans la rue sont calcinés et des cratères d'obus encore fumants sont creusé un peu partout. Des pans de murs et des façades de bâtiments sont effondrés.
Paris commence à être marquée par cette guerre, et je crains que ce ne soit que le début. L'escalade a commencé.
Je me dirige vers la place et rassemble ma section qui s'est vue renforcée de quelques bleus. Nous rejoignons la section de Ritchie et celle de Jack au centre de la Bastille pour notre briefing de la mission de cet après-midi. Quelques minutes plus tard, nous sommes rejoints par les sections Beaussant, Grangier et Georges.
Une grande carte de Paris est déployée à même le sol. Tous les chefs de section et chefs d'escouade sont regroupés autours.
Je place de pions de différentes couleurs pour représenter les 6 sections qui participeront à l'attaque.
-Nos hommes ont repris l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, a l'est de la gare d'Austerlitz, hier soir et ont sécurisé les rues adjacentes. Les forces alliées arriveront au sud-est de Paris, par le périphérique, à la porte d'Italie. Il nous faudra couper à travers le 13ème arrondissement pour les rejoindre. Commence-je.
-D'après nos renseignements, les loyalistes tiennent des positions défensives qui nous lamineraient si nous les attaquions de front. La Place d'Italie, Tolbiac et la majeure partie de l'avenue d'Italie fourmillent de barrages et de postes avancés. Il nous faudra les éviter au maximum. Continue Beaussant.
-Il nous faudra aussi éviter les quais. Les bâtiments de l'autre coté de la Seine fourmillent de tireurs embusqués et d'observateurs ennemis. Reprend Jack.
-Nous devrons donc emprunter les ruelles à l'est de la place d'Italie, entre l'avenue d'Italie et les quais. Je pense que si l'on se sépare en petits groupes mobiles on pourra arriver assez facilement pour faire la jonction avec les renforts. Dit Grangier.
-Puis nous remonterons avec la grosse armada le long de l'avenue d'Italie pour déboucher jusqu'à la place du même nom et reprendre tout le sud-est Parisien. Conclut Ritchie.
Je regarde ma montre :
-Si la jonction doit se faire dans l'après-midi, mieux vaut partir dès douze heures. Que les hommes se reposent un peu, on mange un morceau et on y va.
Commentaires
- Yankee-Six
30/04/2011 à 17:21:27
Bah comme d'hab, suite demandée !