Note de la fic :
Publié le 23/04/2011 à 01:25:25 par Conan
Je n'ai pas le temps de me jeter à plat ventre. Le char tire un obus qui vient réduire en miettes la barricade et propulse tous les partisans à coté, dont moi, à une dizaine de mètres en arrière.
Couvert de terre, de gravats et de diverses saletés, je suis couché sur le dos, le visage vers le ciel. N'arrivant plus à bouger, j'attends. Quoi? Je n'en ai aucune idée. Mes oreilles sifflent, mes muscles sont endoloris, tout mon corps semble être victime d'un électrochoc. C'est Ritchie qui vient m'aider à me relever. M'appuyant sur son épaule et sur mon fusil, je me redresse avec difficulté, mes jambes sont en compote.
La vue troublée, je distingue néanmoins la section de Ritchie, ou en tout cas ce qu'il en reste, arriver à tout allure et se déployer. Plusieurs de mes hommes sont à terre, inertes. Dont un de l'escouade de Blanquet. Il n'a plus de jambes.
Un deuxième tir d'obus qui vient anéantir le troisième étage de l'immeuble juste au dessus de nous dans lequel se trouvaient cinq de nos hommes me refait tomber avec Ritchie qui se relève tout de go :
-A couvert nom de Dieu! Une roquette antichar sur le blindé!
-On n'en n'a plus, chef! Répond un homme. Sa voix me semble lointaine. D'un effort surhumain je me redresse et ordonne :
-A la gare... Allez chercher un Milan... Magnez-vous...
Ritchie passe mon bras autours de son cou et me transporte à l'abri au pied d'un bâtiment. Au passage, il hurle au jeune gars qui le regarde avec un air ahuri :
-Alors, t'es sourd ou quoi? Dépêche-toi d'aller chercher un foutu poste Milan à Saint-Lazare!
Le type part en courant.
Je m'assoie dos au mur et souffle pour reprendre mes esprits tandis que Ritchie m'inspecte rapidement.
-Ça va aller, t'as rien, tu m'entends? Tu t'en sortiras.
-Mon fils... Je veux voir mon fils...
-C'est pas le moment de craquer Conan! Tu le reverras ton môme, je te le promet, mais pour l'instant tu dois tenir le coup!
-De la flotte.
Il me tend sa gourde et je bois à grandes gorgées puis me relève.
-Est-ce que les troupes ennemies avancent toujours?
-Non, ils se sont mis à couvert et nous arrosent. Ils doivent attendre que le char ait fini de nous réduire en purée.
-Ou qu'un passage soit dégagé. Ce qui revient au même.
A peine ai-je fini ma phrase qu'une voiture qui nous apportait des munitions est propulsée dans les airs par un obus.
Il ne reste plus qu'une vingtaine d'hommes pour tenir la barricade nord. Autours de nous, il semble que ce soit le même chaos.
Nous attendons plus d'un quart d'heure, à couvert et en priant pour qu'un obus ne vienne pas nous ôter brutalement la vie, avant de voir revenir deux hommes qui arrivent en courant avec un lance-missiles filoguidé.
-Il faut faire diversion! Crie Blanquet en déployant le poste de tir.
-Que les hommes postés sur les toits fassent un tir de couverture. Dès que le tank lève son canon, vous installez le Milan sur ce qu'il reste de la barricade et vous me le réduisez en cendres. Dit Ritchie.
L'info arrive aux quelques survivants qui occupent les immeubles à nos droite et gauche qui tirent ce qu'il leur reste de munitions. Les soldats au sol ripostent mais le blindé ne semble pas réagir. Il ne reste plus que quelques secondes avant qu'il ne tire une quatrième fois.
N'écoutant plus ma raison, je saisis mon M-16, insère une grenade dans le M203 et me place en plein milieu du boulevard, à la vue de tous les loyalistes en face de nous. Je tire ma grenade qui va exploser devant le blindé puis me retourne et me met à courir.
-Tous à couvert!
Le char tire. L'explosion me propulse en avant. Je m'affale au sol, sur le ventre. Ritchie vient à ma rescousse en hurlant :
-Missile Milan, feu!
Trois partisans installent le poste de tir servi par le dernier commando encore en état de se battre. Il vise quelques secondes tandis qu'a coté de lui un homme tient une manette qu'il va utiliser pour diriger le missile.
Le béret noir tire. Le missile fulgurant fonce droit vers le tank. Une manœuvre habile du partisan le fait arriver sur le dessus de la tourelle du char.
L'explosion est violente. Tous, soldats et partisans, on les yeux rivés sur le char qui commence à reculer, on ne sait trop pourquoi.
Quelques pétarades. Le canon crache une flamme, puis le moteur explose, du feu sort de partout. Le tank continue de reculer et va s'engouffrer dans une boutique dont l'imposante carrosserie du char détruit la parois.
Il reste immobilisé pendant quelques secondes, puis finalement explose dans un énorme fracas. Un flash blanc suivi d'une immense boule de feu, puis des débris volent, quelques pétarades de munitions se font voir ici et là pour finalement ne laisser que chaos et désolation dans un rayon de 30 mètres autours du véhicule en train de cramer.
En hurlant de joie et de rage, les partisans reprennent leurs positions et tirent comme des dératés. Les soldats, à qui il ne reste plus qu'un VAB endommagé, battent en retraite.
Soutenu par Ritchie, je regarde ces hommes reculer en essayant de ne pas piétiner un corps, trébucher sur un débris, glisser sur une flaque d'huile de moteur ou de sang, de ne pas se heurter à une carcasse carbonisée, pour finalement disparaître derrière des bâtiments.
Couvert de terre, de gravats et de diverses saletés, je suis couché sur le dos, le visage vers le ciel. N'arrivant plus à bouger, j'attends. Quoi? Je n'en ai aucune idée. Mes oreilles sifflent, mes muscles sont endoloris, tout mon corps semble être victime d'un électrochoc. C'est Ritchie qui vient m'aider à me relever. M'appuyant sur son épaule et sur mon fusil, je me redresse avec difficulté, mes jambes sont en compote.
La vue troublée, je distingue néanmoins la section de Ritchie, ou en tout cas ce qu'il en reste, arriver à tout allure et se déployer. Plusieurs de mes hommes sont à terre, inertes. Dont un de l'escouade de Blanquet. Il n'a plus de jambes.
Un deuxième tir d'obus qui vient anéantir le troisième étage de l'immeuble juste au dessus de nous dans lequel se trouvaient cinq de nos hommes me refait tomber avec Ritchie qui se relève tout de go :
-A couvert nom de Dieu! Une roquette antichar sur le blindé!
-On n'en n'a plus, chef! Répond un homme. Sa voix me semble lointaine. D'un effort surhumain je me redresse et ordonne :
-A la gare... Allez chercher un Milan... Magnez-vous...
Ritchie passe mon bras autours de son cou et me transporte à l'abri au pied d'un bâtiment. Au passage, il hurle au jeune gars qui le regarde avec un air ahuri :
-Alors, t'es sourd ou quoi? Dépêche-toi d'aller chercher un foutu poste Milan à Saint-Lazare!
Le type part en courant.
Je m'assoie dos au mur et souffle pour reprendre mes esprits tandis que Ritchie m'inspecte rapidement.
-Ça va aller, t'as rien, tu m'entends? Tu t'en sortiras.
-Mon fils... Je veux voir mon fils...
-C'est pas le moment de craquer Conan! Tu le reverras ton môme, je te le promet, mais pour l'instant tu dois tenir le coup!
-De la flotte.
Il me tend sa gourde et je bois à grandes gorgées puis me relève.
-Est-ce que les troupes ennemies avancent toujours?
-Non, ils se sont mis à couvert et nous arrosent. Ils doivent attendre que le char ait fini de nous réduire en purée.
-Ou qu'un passage soit dégagé. Ce qui revient au même.
A peine ai-je fini ma phrase qu'une voiture qui nous apportait des munitions est propulsée dans les airs par un obus.
Il ne reste plus qu'une vingtaine d'hommes pour tenir la barricade nord. Autours de nous, il semble que ce soit le même chaos.
Nous attendons plus d'un quart d'heure, à couvert et en priant pour qu'un obus ne vienne pas nous ôter brutalement la vie, avant de voir revenir deux hommes qui arrivent en courant avec un lance-missiles filoguidé.
-Il faut faire diversion! Crie Blanquet en déployant le poste de tir.
-Que les hommes postés sur les toits fassent un tir de couverture. Dès que le tank lève son canon, vous installez le Milan sur ce qu'il reste de la barricade et vous me le réduisez en cendres. Dit Ritchie.
L'info arrive aux quelques survivants qui occupent les immeubles à nos droite et gauche qui tirent ce qu'il leur reste de munitions. Les soldats au sol ripostent mais le blindé ne semble pas réagir. Il ne reste plus que quelques secondes avant qu'il ne tire une quatrième fois.
N'écoutant plus ma raison, je saisis mon M-16, insère une grenade dans le M203 et me place en plein milieu du boulevard, à la vue de tous les loyalistes en face de nous. Je tire ma grenade qui va exploser devant le blindé puis me retourne et me met à courir.
-Tous à couvert!
Le char tire. L'explosion me propulse en avant. Je m'affale au sol, sur le ventre. Ritchie vient à ma rescousse en hurlant :
-Missile Milan, feu!
Trois partisans installent le poste de tir servi par le dernier commando encore en état de se battre. Il vise quelques secondes tandis qu'a coté de lui un homme tient une manette qu'il va utiliser pour diriger le missile.
Le béret noir tire. Le missile fulgurant fonce droit vers le tank. Une manœuvre habile du partisan le fait arriver sur le dessus de la tourelle du char.
L'explosion est violente. Tous, soldats et partisans, on les yeux rivés sur le char qui commence à reculer, on ne sait trop pourquoi.
Quelques pétarades. Le canon crache une flamme, puis le moteur explose, du feu sort de partout. Le tank continue de reculer et va s'engouffrer dans une boutique dont l'imposante carrosserie du char détruit la parois.
Il reste immobilisé pendant quelques secondes, puis finalement explose dans un énorme fracas. Un flash blanc suivi d'une immense boule de feu, puis des débris volent, quelques pétarades de munitions se font voir ici et là pour finalement ne laisser que chaos et désolation dans un rayon de 30 mètres autours du véhicule en train de cramer.
En hurlant de joie et de rage, les partisans reprennent leurs positions et tirent comme des dératés. Les soldats, à qui il ne reste plus qu'un VAB endommagé, battent en retraite.
Soutenu par Ritchie, je regarde ces hommes reculer en essayant de ne pas piétiner un corps, trébucher sur un débris, glisser sur une flaque d'huile de moteur ou de sang, de ne pas se heurter à une carcasse carbonisée, pour finalement disparaître derrière des bâtiments.