Note de la fic :
Publié le 13/04/2011 à 20:17:44 par Conan
Nous commençons à franchir le pont d'Austerlitz en espérant que la nuit couvrira assez notre avancée.
J'ordonne à mes hommes de s'espacer le plus possible, la peur que les loyalistes aient miné les fondations se fait sentir. Nous aurions dû regarder ce que transportaient les soldats dans leurs Zodiacs.
Il fait trop noir pour voir ce qu'il y a précisément à l'autre bout du pont. Pourtant, un soldat planqué n'a aucun mal à nous mitrailler comme des lapins.
Les balles traçantes fendent l'air, le long filet rougeoyant se tisse et vient finir son segment dans le corps des partisans à qui les chefs de section hurlent de se coucher.
Allongés le plus près possible du sol, nous ripostons au hasard, ce qui ne gène nullement le mitrailleur qui continue de lancer ses longues rafales. Il est en face de nous, c'est sûr, mais nos tirs désordonnés ne l'atteignent pas. Je lance une grenade le plus loin possible et ordonne un tir de suppression à l'autre bout du pont. Des centaines de fusils, pistolets mitrailleurs, fusils d'assaut et mitrailleuses crachent tout ce qu'elles ont. Les boules de feu sortant du canon déchirent la nuit à une vitesse foudroyante.
Après quelques secondes de tir nourri, l'arme ennemie se tait. Jack envoie trois hommes en éclaireur. Égaux à eux-mêmes, les commandos se déplacent tels des chats.
Ils poussent jusqu'à l'autre bout du pont d'où ils nous font des signaux en morse à l'aide d'une lampe torche. D'un signe du bras, Jack, Ritchie et moi ordonnons à nos hommes d'avancer, laissant nos morts et nos blessés sur place.
Nous rejoignons les trois hommes de Jack, ils sont accroupis à coté d'un amas de sacs de sable sur lesquels un soldat est allongé de tout son long. Ils tient encore fermement sa mitrailleuse.
-Il était tout seul, c'est pas normal. S'inquiète Jack.
-Seul ou pas, la pétarade a du alerter tous les militaires dans le secteur, il faudra redoubler de vigilance.
-Qu'est-ce qu'on fait pour nos gars restés sur le pont? Demande Blanquet.
-Contactez le QG par radio, dites leur qu'ils viennent récupérer nos morts, nos blessés et leur matériel et qu'ils commencent à sécuriser le chemin entre ici et l'État-Major.
Nous reprenons notre chemin, direction la gare Saint-Lazare, à cinq-cent mètres d'ici.
En arrivant, nous tombons face à une armée qui tient fermement le secteur. La gare a été transformée en place forte et il nous est impossible de faire un pas sans être la cible d'un mitrailleur ou d'un tireur isolé. Plusieurs de nos partisans tombent dans les premières secondes du combat.
Je m'allonge à couvert entre deux voitures, juste en face de l'entrée de la gare, et abat les hommes tirant au fusil mitrailleur. Hélas, je suis rapidement repéré et dois courir en arrière me mettre à couvert avant qu'un calibre 50 ne perce des trous gros comme mon poing dans la carrosserie des voitures qui me servaient d'abris. Je suis contre un mur, dos à dos avec Jack :
-Bordel, c'est imprenable! Me dit-il. Tous nos gars vont y passer si ça continue!
-Ritchie! Où est Ritchie?
-De l'autre coté de la rue!
Je sors de ma planque et traverse la rue en courant, suivi par une pluie de balles et de gravats. Ritchie est à l'angle d'un mur et tire de courtes rafales.
-Je vais manquer de munitions! Me dit-il quand j'arrive devant lui.
-Économise-les! Je veux que tes hommes et toi preniez les étages supérieurs des bâtiments face à la gare pour nous couvrir. Le seul moyen est un assaut frontal, il nous faut cette gare!
-Bien reçu! Section deux, rassemblement!
La section Resnil prend position aux fenêtres des deux immeubles qui font face à la gare et le combat s'intensifie contre les défenseurs qui arrosent les fenêtres juste au dessus de nous.
Tandis que les balles me frôlent la tête et me sifflent aux oreilles, je me lève et dégoupille une grenade.
-Section un, tenez vous prêts!
-Escadrons de la Mort, debout! Hurle Jack juste après moi.
La section de Ritchie lance un feu nourri contre la gare. Nous en profitons pour nous lancer à l'assaut de celle-ci en hurlant et en lançant toutes les grenades que nous avons. Un corps à corps acharné s'engage alors pour prendre le contrôle des postes de tir et retourner les armes des loyalistes contre eux.
Nous brisons la porte vitrée de la gare et pénétrons dans le grand hall, prenons le contrôle des bureaux et enfin des quais et voies ferrées.
Une cinquantaine de soldats gisent au sol un peu partout, devant la gare comme à l'intérieur. Il y a une vingtaine de gars à nous allongés ici et là. Une centaine d'hommes en tenue camouflée avance vers nous les mains en l'air.
L'escouade Resnil nous rejoint au pas de course pour finir de sécuriser la zone. Le courant a été coupé, et avec seulement quelques éclairages d'urgence il est assez dur d'y voir clair.
Un homme trouve le générateur et rétablit de courant dans toute la gare. Dans l'enceinte sont entreposées des centaines et des centaines de caisses, des camions militaires sont garés autours et sur les quais d'autre caisses encore viennent d'être sorties d'un train de marchandise militaire.
Nous décidons de faire une pause en attendant les 150 partisans qui arrivent de la Bastille pour établir les premières positions de défense.
J'ouvre une caisse avec Blanquet à l'aide d'un pied de biche. Il n'y a à l'intérieur que des tenues militaires. La chose qui m'interpelle est que le camouflage de ces tenues n'est pas Centre-Europe, mais numérique urbain, comme celui de l'armée Américaine.
Je m'assoie sur le comptoir d'accueil de la gare, m'allume une cigarette puis attrape le micro relié aux hauts parleurs placés un peu partout :
-Section un, préparez vous à repartir.
Ritchie arrive en riant avec une mitrailleuse AA-52 sur l'épaule et des bandoulières accrochées tout autours de son buste :
-Alors, on fait mumuse?
-J'ai toujours rêvé de m'en griller une dans une gare en faisant le con avec le micro.
-Éternel gamin! Je viens d'avoir un contact radio avec le QG, nos gars seront là dans dix minutes.
-Bien, ça va laisser à nos gars le temps de souffler un peu. On n'a plus qu'a continuer le long du quai Saint Bernard pour faire la jonction avec l'autre compagnie.
Je désigne sa nouvelle arme avec ma cigarette :
-T'as troqué ton FM?
-Elle est flambant neuve, je viens de la sortir d'une caisse. Tu verrais, c'est une vrai caverne d'Ali Baba.
-Ce qui m'inquiète, c'est qu'on a trouvé des uniformes Américains dans certaines d'entre elles.
-Alors tu ferais mieux de venir voir ça. Me dit-il en se retournant. Je le suis et nous arrivons devant un camion retourné sur le coté, surement renversé lors des combats. Toutes les caisses qu'il contenait se sont déversées au sol et certaines se sont brisées. Des armes sous plastiques en sont tombées et s'étalent par terre. J'en ramasse une, intrigué. Il s'agit d'un M16 monté d'un garde main et d'un lance grenade M203. Je jette un regard vers Ritchie :
-L'ONU serait-elle en train de nous jouer des tours?
-En tout cas ton discours antimondialiste de l'autre jour n'a pas du leur plaire.
Je repart vers ma section qui s'est préparée à repartir, M16 sous le bras gauche et Mauser sous le bras droit.
J'ordonne à mes hommes de s'espacer le plus possible, la peur que les loyalistes aient miné les fondations se fait sentir. Nous aurions dû regarder ce que transportaient les soldats dans leurs Zodiacs.
Il fait trop noir pour voir ce qu'il y a précisément à l'autre bout du pont. Pourtant, un soldat planqué n'a aucun mal à nous mitrailler comme des lapins.
Les balles traçantes fendent l'air, le long filet rougeoyant se tisse et vient finir son segment dans le corps des partisans à qui les chefs de section hurlent de se coucher.
Allongés le plus près possible du sol, nous ripostons au hasard, ce qui ne gène nullement le mitrailleur qui continue de lancer ses longues rafales. Il est en face de nous, c'est sûr, mais nos tirs désordonnés ne l'atteignent pas. Je lance une grenade le plus loin possible et ordonne un tir de suppression à l'autre bout du pont. Des centaines de fusils, pistolets mitrailleurs, fusils d'assaut et mitrailleuses crachent tout ce qu'elles ont. Les boules de feu sortant du canon déchirent la nuit à une vitesse foudroyante.
Après quelques secondes de tir nourri, l'arme ennemie se tait. Jack envoie trois hommes en éclaireur. Égaux à eux-mêmes, les commandos se déplacent tels des chats.
Ils poussent jusqu'à l'autre bout du pont d'où ils nous font des signaux en morse à l'aide d'une lampe torche. D'un signe du bras, Jack, Ritchie et moi ordonnons à nos hommes d'avancer, laissant nos morts et nos blessés sur place.
Nous rejoignons les trois hommes de Jack, ils sont accroupis à coté d'un amas de sacs de sable sur lesquels un soldat est allongé de tout son long. Ils tient encore fermement sa mitrailleuse.
-Il était tout seul, c'est pas normal. S'inquiète Jack.
-Seul ou pas, la pétarade a du alerter tous les militaires dans le secteur, il faudra redoubler de vigilance.
-Qu'est-ce qu'on fait pour nos gars restés sur le pont? Demande Blanquet.
-Contactez le QG par radio, dites leur qu'ils viennent récupérer nos morts, nos blessés et leur matériel et qu'ils commencent à sécuriser le chemin entre ici et l'État-Major.
Nous reprenons notre chemin, direction la gare Saint-Lazare, à cinq-cent mètres d'ici.
En arrivant, nous tombons face à une armée qui tient fermement le secteur. La gare a été transformée en place forte et il nous est impossible de faire un pas sans être la cible d'un mitrailleur ou d'un tireur isolé. Plusieurs de nos partisans tombent dans les premières secondes du combat.
Je m'allonge à couvert entre deux voitures, juste en face de l'entrée de la gare, et abat les hommes tirant au fusil mitrailleur. Hélas, je suis rapidement repéré et dois courir en arrière me mettre à couvert avant qu'un calibre 50 ne perce des trous gros comme mon poing dans la carrosserie des voitures qui me servaient d'abris. Je suis contre un mur, dos à dos avec Jack :
-Bordel, c'est imprenable! Me dit-il. Tous nos gars vont y passer si ça continue!
-Ritchie! Où est Ritchie?
-De l'autre coté de la rue!
Je sors de ma planque et traverse la rue en courant, suivi par une pluie de balles et de gravats. Ritchie est à l'angle d'un mur et tire de courtes rafales.
-Je vais manquer de munitions! Me dit-il quand j'arrive devant lui.
-Économise-les! Je veux que tes hommes et toi preniez les étages supérieurs des bâtiments face à la gare pour nous couvrir. Le seul moyen est un assaut frontal, il nous faut cette gare!
-Bien reçu! Section deux, rassemblement!
La section Resnil prend position aux fenêtres des deux immeubles qui font face à la gare et le combat s'intensifie contre les défenseurs qui arrosent les fenêtres juste au dessus de nous.
Tandis que les balles me frôlent la tête et me sifflent aux oreilles, je me lève et dégoupille une grenade.
-Section un, tenez vous prêts!
-Escadrons de la Mort, debout! Hurle Jack juste après moi.
La section de Ritchie lance un feu nourri contre la gare. Nous en profitons pour nous lancer à l'assaut de celle-ci en hurlant et en lançant toutes les grenades que nous avons. Un corps à corps acharné s'engage alors pour prendre le contrôle des postes de tir et retourner les armes des loyalistes contre eux.
Nous brisons la porte vitrée de la gare et pénétrons dans le grand hall, prenons le contrôle des bureaux et enfin des quais et voies ferrées.
Une cinquantaine de soldats gisent au sol un peu partout, devant la gare comme à l'intérieur. Il y a une vingtaine de gars à nous allongés ici et là. Une centaine d'hommes en tenue camouflée avance vers nous les mains en l'air.
L'escouade Resnil nous rejoint au pas de course pour finir de sécuriser la zone. Le courant a été coupé, et avec seulement quelques éclairages d'urgence il est assez dur d'y voir clair.
Un homme trouve le générateur et rétablit de courant dans toute la gare. Dans l'enceinte sont entreposées des centaines et des centaines de caisses, des camions militaires sont garés autours et sur les quais d'autre caisses encore viennent d'être sorties d'un train de marchandise militaire.
Nous décidons de faire une pause en attendant les 150 partisans qui arrivent de la Bastille pour établir les premières positions de défense.
J'ouvre une caisse avec Blanquet à l'aide d'un pied de biche. Il n'y a à l'intérieur que des tenues militaires. La chose qui m'interpelle est que le camouflage de ces tenues n'est pas Centre-Europe, mais numérique urbain, comme celui de l'armée Américaine.
Je m'assoie sur le comptoir d'accueil de la gare, m'allume une cigarette puis attrape le micro relié aux hauts parleurs placés un peu partout :
-Section un, préparez vous à repartir.
Ritchie arrive en riant avec une mitrailleuse AA-52 sur l'épaule et des bandoulières accrochées tout autours de son buste :
-Alors, on fait mumuse?
-J'ai toujours rêvé de m'en griller une dans une gare en faisant le con avec le micro.
-Éternel gamin! Je viens d'avoir un contact radio avec le QG, nos gars seront là dans dix minutes.
-Bien, ça va laisser à nos gars le temps de souffler un peu. On n'a plus qu'a continuer le long du quai Saint Bernard pour faire la jonction avec l'autre compagnie.
Je désigne sa nouvelle arme avec ma cigarette :
-T'as troqué ton FM?
-Elle est flambant neuve, je viens de la sortir d'une caisse. Tu verrais, c'est une vrai caverne d'Ali Baba.
-Ce qui m'inquiète, c'est qu'on a trouvé des uniformes Américains dans certaines d'entre elles.
-Alors tu ferais mieux de venir voir ça. Me dit-il en se retournant. Je le suis et nous arrivons devant un camion retourné sur le coté, surement renversé lors des combats. Toutes les caisses qu'il contenait se sont déversées au sol et certaines se sont brisées. Des armes sous plastiques en sont tombées et s'étalent par terre. J'en ramasse une, intrigué. Il s'agit d'un M16 monté d'un garde main et d'un lance grenade M203. Je jette un regard vers Ritchie :
-L'ONU serait-elle en train de nous jouer des tours?
-En tout cas ton discours antimondialiste de l'autre jour n'a pas du leur plaire.
Je repart vers ma section qui s'est préparée à repartir, M16 sous le bras gauche et Mauser sous le bras droit.