Note de la fic :
Publié le 17/04/2011 à 17:49:11 par Conan
Dimanche 3 mars, 5 heures du matin.
Il y a quatre heures que nous avons fait la jonction avec la deuxième compagnie sur les rives du quai Saint-Bernard, ce après quoi nous avons sécurisé toute la zone et attendu que des renforts arrivent, puis nous sommes enfin retournés à l'État-Major nous reposer un peu.
Après deux heures à passer et recevoir des appels à la radio je monte me coucher dans une salle de classe où des matelas, des couvertures et des duvets ont été entreposés sur le sol même. Dans l'escalier je croise Jack qui, lui, descend. Il est tellement épuisé qu'il ne me calcule pas.
-Hé Jack!
-Hm? Oh merde, désolé, je ne tiens plus en l'air.
-Qu'est-ce que tu fais? Les lits sont au deuxième non?
-Je sais, mais je dois rassembler mes gugusses. J'ai réussi à chopper tout un carton de cigarettes dans un train de marchandises à Saint-Lazare et j'ai pensé que ça ferait une bonne récompense.
Je m'assois sur les marches, il m'imite. Nous ouvrons le carton et sortons un paquet. Je porte une clope à mes lèvres et lui en propose une qu'il accepte de bon c½ur.
-Tout de même, on devrait arrêter cette merde, c'est mauvais pour la santé. Dis-je, ironiquement.
-Ça a bien chié cette nuit.
-Ne m'en parles pas, depuis hier matin on n'a fait que se battre... D'après mes calculs nos pertes s'élèvent à presque cent partisans rien que pour aujourd'hui. Sans compter les 200 et quelques blessés qu'on ne sait plus où mettre... Mais nos efforts ont payé, l'armée est totalement déstabilisée, nous avons mis la main sur une importante gare, plusieurs ports, on a coupé la Seine en deux et l'on s'est affirmés ici. Il faut que d'ici trois jours nous ayons un contrôle total sur toute la rive gauche de la ville et sur tous les quais.
-Sans parler des équipements qu'on a récupérés un peu partout et nos gars gonflés à bloc. J'ai vu Georges tout à l'heure, il a peur que sa planque ait été découverte et que son bureau de recrutement soit sous surveillance.
-Qu'il cesse toute activité là bas. Nos gars ont débloqué toutes les rues autours de la place de la Bastille et l'on peut circuler où on veut pour nous rejoindre. Nous n'avons eu qu'a utiliser les barrages que la police et l'armée avaient déjà dressés à notre profit.
J'entends des pas monter l'escalier. Il s'agit de Ritchie qui arrive en haletant.
-Je vous ai cherché partout les gars! Devinez un peu ce qu'on a dégoté à la gare?
-Je n'en sais rien. Répond Jack.
-Des lance-missiles antichar Milan et tout un arsenal de missiles filoguidés qui vont avec, des LRAC de 89mm et quelques AT4! Sans parler des blindés légers, des mitrailleuses en tout genre et autres caisses de grenades!
-Un inventaire a été fait? Demande-je.
-Ils sont en train, ils n'ont pas fini de tout ouvrir. Ce qui est plus embarrassant en revanche, c'est que l'ONU semble ne pas nous voir d'un bon ½il du tout.
-Forcément, on va à l'encontre de leur technocratie mondialiste. Ils ne vont pas nous lancer des fleurs.
-Des fleurs non, des soldats oui.
Jack et moi levons nos têtes vers notre ami :
-Explique?
-On raconte que les armes saisies étaient censées armer des contractors, des mercenaires membres de sociétés militaires privées. Ce genre de boites est très répandu aux États-Unis.
Je baisse les yeux sur mon M-16 :
-Qui t'a dit ça?
-Plusieurs types qui étaient des légaux dans l'administration.
-Pourquoi ne laissent-ils pas l'armée faire son boulot?
-L'État n'a pas confiance en l'armée. Pas du tout même. Ça explique pourquoi les régiments sont cantonnés à rester dans leurs casernes jusqu'à la fin de l'état d'urgence. Si on se coltine les Ricains et l'OTAN en plus ça va être chaud pour nos culs, il n'y a qu'a voir en Yougoslavie comment ça c'est passé.
-On n'en est pas là... Ou du moins pas encore. Comment va ta section?
-J'ai sept morts, autant de blessés mais le moral tient bon. Et vous?
-20 morts. Dit Jack, les yeux dans le vide.
-14. Et deux blessés. Dis-je à mon tour.
Je me lève et monte l'escalier en compagnie de Ritchie tandis que Jack sort avec son carton de cigarettes sous le bras.
Nous entrons dans la classe où sont posés une quarantaine de matelas et tentons d'en trouver deux de vides. Plusieurs partisans ne dorment pas et nous saluent. Je trouve enfin ce que nous cherchions au fond de la salle. Ritchie et moi marchons en tâchant de ne réveiller personne et nous installons. J'enlève ma ceinture d'armement, ma parka et mes rangers avant de m'allonger sur le dos et m'endors presque instantanément.
9 heures du matin. Je suis réveillé par Blanquet et sa voix fluette :
-Monsieur! Monsieur, on a besoin de vous.
Je grogne :
-Hmmm... Qu'est-ce qu'il se passe?
-On ne connait pas grand monde sachant faire fonctionner les nouvelles armes qu'on vient d'avoir, il faudrait nous expliquer!
-Voyez ça avec les paras...
-Ils sont partis en patrouille!
-Faites chier... J'arrive.
Je me lève péniblement, m'habille et suis Blanquet, Mauser dans la main et M-16 dans le dos. Nous marchons jusqu'à la gare qui est devenue un vrai bastion fortifié. Me voilà devant trois grosses caisses sur lesquelles est posé un lance-roquettes Milan. Les partisans veulent apprendre à s'en servir. Je passe donc ma matinée à les entrainer au combat antichar. Tout y passe, du missile filoguidé au lance-roquettes de base.
Pendant que j'y suis, j'aide à l'installation de nos nouvelles armes aux points de défense non seulement à la gare mais aussi aux barricades de la Bastille et le long des quais de Seine.
-Pour bien aller, il nous faudrait des missiles sol-air. Me dit Beaussant en venant me saluer.
-Ça devrait pouvoir se faire. Tu sais où est passé Ivan?
Il y a quatre heures que nous avons fait la jonction avec la deuxième compagnie sur les rives du quai Saint-Bernard, ce après quoi nous avons sécurisé toute la zone et attendu que des renforts arrivent, puis nous sommes enfin retournés à l'État-Major nous reposer un peu.
Après deux heures à passer et recevoir des appels à la radio je monte me coucher dans une salle de classe où des matelas, des couvertures et des duvets ont été entreposés sur le sol même. Dans l'escalier je croise Jack qui, lui, descend. Il est tellement épuisé qu'il ne me calcule pas.
-Hé Jack!
-Hm? Oh merde, désolé, je ne tiens plus en l'air.
-Qu'est-ce que tu fais? Les lits sont au deuxième non?
-Je sais, mais je dois rassembler mes gugusses. J'ai réussi à chopper tout un carton de cigarettes dans un train de marchandises à Saint-Lazare et j'ai pensé que ça ferait une bonne récompense.
Je m'assois sur les marches, il m'imite. Nous ouvrons le carton et sortons un paquet. Je porte une clope à mes lèvres et lui en propose une qu'il accepte de bon c½ur.
-Tout de même, on devrait arrêter cette merde, c'est mauvais pour la santé. Dis-je, ironiquement.
-Ça a bien chié cette nuit.
-Ne m'en parles pas, depuis hier matin on n'a fait que se battre... D'après mes calculs nos pertes s'élèvent à presque cent partisans rien que pour aujourd'hui. Sans compter les 200 et quelques blessés qu'on ne sait plus où mettre... Mais nos efforts ont payé, l'armée est totalement déstabilisée, nous avons mis la main sur une importante gare, plusieurs ports, on a coupé la Seine en deux et l'on s'est affirmés ici. Il faut que d'ici trois jours nous ayons un contrôle total sur toute la rive gauche de la ville et sur tous les quais.
-Sans parler des équipements qu'on a récupérés un peu partout et nos gars gonflés à bloc. J'ai vu Georges tout à l'heure, il a peur que sa planque ait été découverte et que son bureau de recrutement soit sous surveillance.
-Qu'il cesse toute activité là bas. Nos gars ont débloqué toutes les rues autours de la place de la Bastille et l'on peut circuler où on veut pour nous rejoindre. Nous n'avons eu qu'a utiliser les barrages que la police et l'armée avaient déjà dressés à notre profit.
J'entends des pas monter l'escalier. Il s'agit de Ritchie qui arrive en haletant.
-Je vous ai cherché partout les gars! Devinez un peu ce qu'on a dégoté à la gare?
-Je n'en sais rien. Répond Jack.
-Des lance-missiles antichar Milan et tout un arsenal de missiles filoguidés qui vont avec, des LRAC de 89mm et quelques AT4! Sans parler des blindés légers, des mitrailleuses en tout genre et autres caisses de grenades!
-Un inventaire a été fait? Demande-je.
-Ils sont en train, ils n'ont pas fini de tout ouvrir. Ce qui est plus embarrassant en revanche, c'est que l'ONU semble ne pas nous voir d'un bon ½il du tout.
-Forcément, on va à l'encontre de leur technocratie mondialiste. Ils ne vont pas nous lancer des fleurs.
-Des fleurs non, des soldats oui.
Jack et moi levons nos têtes vers notre ami :
-Explique?
-On raconte que les armes saisies étaient censées armer des contractors, des mercenaires membres de sociétés militaires privées. Ce genre de boites est très répandu aux États-Unis.
Je baisse les yeux sur mon M-16 :
-Qui t'a dit ça?
-Plusieurs types qui étaient des légaux dans l'administration.
-Pourquoi ne laissent-ils pas l'armée faire son boulot?
-L'État n'a pas confiance en l'armée. Pas du tout même. Ça explique pourquoi les régiments sont cantonnés à rester dans leurs casernes jusqu'à la fin de l'état d'urgence. Si on se coltine les Ricains et l'OTAN en plus ça va être chaud pour nos culs, il n'y a qu'a voir en Yougoslavie comment ça c'est passé.
-On n'en est pas là... Ou du moins pas encore. Comment va ta section?
-J'ai sept morts, autant de blessés mais le moral tient bon. Et vous?
-20 morts. Dit Jack, les yeux dans le vide.
-14. Et deux blessés. Dis-je à mon tour.
Je me lève et monte l'escalier en compagnie de Ritchie tandis que Jack sort avec son carton de cigarettes sous le bras.
Nous entrons dans la classe où sont posés une quarantaine de matelas et tentons d'en trouver deux de vides. Plusieurs partisans ne dorment pas et nous saluent. Je trouve enfin ce que nous cherchions au fond de la salle. Ritchie et moi marchons en tâchant de ne réveiller personne et nous installons. J'enlève ma ceinture d'armement, ma parka et mes rangers avant de m'allonger sur le dos et m'endors presque instantanément.
9 heures du matin. Je suis réveillé par Blanquet et sa voix fluette :
-Monsieur! Monsieur, on a besoin de vous.
Je grogne :
-Hmmm... Qu'est-ce qu'il se passe?
-On ne connait pas grand monde sachant faire fonctionner les nouvelles armes qu'on vient d'avoir, il faudrait nous expliquer!
-Voyez ça avec les paras...
-Ils sont partis en patrouille!
-Faites chier... J'arrive.
Je me lève péniblement, m'habille et suis Blanquet, Mauser dans la main et M-16 dans le dos. Nous marchons jusqu'à la gare qui est devenue un vrai bastion fortifié. Me voilà devant trois grosses caisses sur lesquelles est posé un lance-roquettes Milan. Les partisans veulent apprendre à s'en servir. Je passe donc ma matinée à les entrainer au combat antichar. Tout y passe, du missile filoguidé au lance-roquettes de base.
Pendant que j'y suis, j'aide à l'installation de nos nouvelles armes aux points de défense non seulement à la gare mais aussi aux barricades de la Bastille et le long des quais de Seine.
-Pour bien aller, il nous faudrait des missiles sol-air. Me dit Beaussant en venant me saluer.
-Ça devrait pouvoir se faire. Tu sais où est passé Ivan?
Commentaires
- C4MeL
19/04/2011 à 00:34:15