Note de la fic :
Publié le 26/03/2011 à 17:15:42 par Conan
15 novembre, dans un bois près de Chalon-sur-Saône, 23h30.
J'enterre le dernier des 3 tonneaux contenant les fusils à pompe et les pistolets enfermés hermétiquement dans des sacs poubelle, au pied d'un arbre abattu qui me servira de point de repère, puis je remonte dans la camionnette qu'un paysan du village m'a prêté. Je dois maintenant aller voir un type dont on m'a parlé et qui pourrait avoir du matos pour moi.
D'après ce qu'on m'a dit, c'est un ancien para. Il est revenu de l'Indochine un peu fou. L'Algérie a fini de le détruire. Il vit dans une petite maison vieille de deux siècles en bordure de route, au dessus du vide.
Je gare la fourgonnette devant la bâtisse en pierre et vais frapper à la lourde porte en bois massif. Un vieil homme de près de 80 ans m'ouvre et m'accueille avec un fusil de chasse contre le ventre.
-Qu'est ce que tu me veux toi..?
Tout en restant posé, je réponds calmement :
-Pierre Lagrange?
-Qui le demande?
-Un camarade.
Il baisse son arme :
-Camarade?
-Caporal-Chef Conan Sauvant du 11ème Choc. Vous étiez au 8ème RPIMA n'est-ce pas?
Il pose lentement son fusil à terre et me dit les yeux perdus dans le vide :
-C'était le 8ème régiment de parachutistes coloniaux à l'époque. Qu'est ce que tu me veux gamin?
-On m'a dit que vous aviez d'importantes quantités d'armes dans votre grange. Je voudrais savoir si vous en vendiez à des camarades.
Il devient rouge et entre dans une colère noire :
-Foutaises! Racontars! Qui c'est qui vous à dit ça? Les jaloux qui me traitent de fasciste alors que pendant que cette bande de cocos pactisaient avec les Boches j'avais déjà monté un réseau de résistance locale! Lopettes!
-Justement, il ne vous reste pas d'armes de cette époque?
-Non! Rien du tout! C'est le gouvernement qui t'envoie!
Il va pour fermer la porte mais je la retiens :
-Attendez! J'ai besoin d'armes! Nous aussi nous avons une guerre à mener, ma génération et moi! Nous aussi devons entrer en résistance!
Il se calme et me demande :
-De quoi est-ce que tu me parles gamin?
-De ce gouvernement miteux qui nous prends pour des cons tous les deux, qui prend tous les Français pour des cons.
-Les Français SONT des cons!
-Alors il est temps de leur sortir les doigts du cul!
Il réfléchit quelques instants.
-Entre!
Je pénètre dans la petite bâtisse. Le vieux Lagrange me sert un verre de Bordeaux pas dégueulasse.
-Et qu'est-ce que tu voudrais comme arme, si tant est que j'en ai?
-N'importe. Tout ce que je veux, c'est du matériel en bon état et des munitions en nombre suffisant.
-Viens, on va discuter derrière.
Nous sortons donc par la porte arrière et prenons un petit chemin de terre qui descend jusqu'au champ 100 mètres plus bas. Il n'y a dans ce champ en friche qu'une vieille grange.
Pierre l'ouvre en riant :
-La grange du père Lagrange! Héhéhé.
Devant mon air hébété, une centaine de fusils, pistolets mitrailleurs, pistolets, fusils mitrailleurs sont exposés, accrochés, rangés, classés, rassemblés. Du sol au plafond et d'un mur à l'autre il n'y a que des armes de la deuxième guerre et des munitions.
-Combien de matos est-ce qu'il y a là?
-96 fusils à verrou, 98 mitraillettes, 124 fusils semi-automatiques et carabines,93 pistolets et revolvers et 10 fusils automatiques et mitrailleuses.
-421 armes feu...
-Sans compter les caisses de grenades, de munitions et les bandoulières de mitrailleuses. Ha! On peut remercier les Rosbifs pour tous ces parachutages, les Ricains pour ce qu'ils ont laissé ici et les Boches et nos propre armée pour leur débâcle!
Nous entrons dans la grange. Je prends quelques armes en main. Je les charge, les décharge, démonte quelques pistolets, vérifie l'état des grenades.
-Tu peux y aller, c'est de la première main. Aucune pétoire n'a vu la lumière du jour depuis la fin de la guerre. Certes, y'a de la poussière, mais un petit nettoyage et il n'y paraitra plus.
Je le prends par les épaules.
-Je prends tout.
-Tout?!
-Tout!
Arrivé chez lui, je lui donne une somme dérisoire, 10 000€, pour tout son stock d'armes, ne laissant au pauvre bougre que son fusil de chasse et un revolver. Pierre n' a pas voulu plus. Il m'aide à ranger le matos dans des caisses et à transporter le tout dans la camionnette. Une fois le boulot terminé il me dit :
-Une dernière chose avant que tu ne partes. Suis moi.
Nous allons au fond de l'habitation et il ouvre la porte de sa chambre. Il monte sur une chaise et récupère une grand étui de cuir au dessus se son armoire qu'il me tend.
-Tiens. Me dit-il en souriant.
Je prends l'étui et le contemple.
-Mais regarde ce qu'il y a dedans! Allez!
J'y plonge ma main et en sort un fusil à verrou. Un Kar 98k qu'on croirait sorti d'usine.
-C'était le mien au Maquis. Un Mauser. D'une précision et d'une puissance redoutable. C'est grâce à lui que j'ai pu abattre 10 gars de la Das Reich.
-Je ne comprends pas.
-Il est à toi fils. Ma révolution est passée. Ma guerre civile est faite. Je dois cesser de vivre dans le passé maintenant et enfin me décider à céder le passage à la jeune génération. J'ai attendu toutes ces années un jeune gars comme toi, prêt à aller jusqu'au bout pour ses idées. Je te prie d'accepter ce fusil comme un gage d'amitié. Tout ce que je te demande en échange, c'est que tu l'aies entre tes main lorsque les hostilités débuteront et lorsque tu mèneras tes hommes au combat.
Il me tape sur l'épaule :
-Voilà fils. Je peux mourir en paix. Vive la révolution. Vive ta révolution.
J'enterre le dernier des 3 tonneaux contenant les fusils à pompe et les pistolets enfermés hermétiquement dans des sacs poubelle, au pied d'un arbre abattu qui me servira de point de repère, puis je remonte dans la camionnette qu'un paysan du village m'a prêté. Je dois maintenant aller voir un type dont on m'a parlé et qui pourrait avoir du matos pour moi.
D'après ce qu'on m'a dit, c'est un ancien para. Il est revenu de l'Indochine un peu fou. L'Algérie a fini de le détruire. Il vit dans une petite maison vieille de deux siècles en bordure de route, au dessus du vide.
Je gare la fourgonnette devant la bâtisse en pierre et vais frapper à la lourde porte en bois massif. Un vieil homme de près de 80 ans m'ouvre et m'accueille avec un fusil de chasse contre le ventre.
-Qu'est ce que tu me veux toi..?
Tout en restant posé, je réponds calmement :
-Pierre Lagrange?
-Qui le demande?
-Un camarade.
Il baisse son arme :
-Camarade?
-Caporal-Chef Conan Sauvant du 11ème Choc. Vous étiez au 8ème RPIMA n'est-ce pas?
Il pose lentement son fusil à terre et me dit les yeux perdus dans le vide :
-C'était le 8ème régiment de parachutistes coloniaux à l'époque. Qu'est ce que tu me veux gamin?
-On m'a dit que vous aviez d'importantes quantités d'armes dans votre grange. Je voudrais savoir si vous en vendiez à des camarades.
Il devient rouge et entre dans une colère noire :
-Foutaises! Racontars! Qui c'est qui vous à dit ça? Les jaloux qui me traitent de fasciste alors que pendant que cette bande de cocos pactisaient avec les Boches j'avais déjà monté un réseau de résistance locale! Lopettes!
-Justement, il ne vous reste pas d'armes de cette époque?
-Non! Rien du tout! C'est le gouvernement qui t'envoie!
Il va pour fermer la porte mais je la retiens :
-Attendez! J'ai besoin d'armes! Nous aussi nous avons une guerre à mener, ma génération et moi! Nous aussi devons entrer en résistance!
Il se calme et me demande :
-De quoi est-ce que tu me parles gamin?
-De ce gouvernement miteux qui nous prends pour des cons tous les deux, qui prend tous les Français pour des cons.
-Les Français SONT des cons!
-Alors il est temps de leur sortir les doigts du cul!
Il réfléchit quelques instants.
-Entre!
Je pénètre dans la petite bâtisse. Le vieux Lagrange me sert un verre de Bordeaux pas dégueulasse.
-Et qu'est-ce que tu voudrais comme arme, si tant est que j'en ai?
-N'importe. Tout ce que je veux, c'est du matériel en bon état et des munitions en nombre suffisant.
-Viens, on va discuter derrière.
Nous sortons donc par la porte arrière et prenons un petit chemin de terre qui descend jusqu'au champ 100 mètres plus bas. Il n'y a dans ce champ en friche qu'une vieille grange.
Pierre l'ouvre en riant :
-La grange du père Lagrange! Héhéhé.
Devant mon air hébété, une centaine de fusils, pistolets mitrailleurs, pistolets, fusils mitrailleurs sont exposés, accrochés, rangés, classés, rassemblés. Du sol au plafond et d'un mur à l'autre il n'y a que des armes de la deuxième guerre et des munitions.
-Combien de matos est-ce qu'il y a là?
-96 fusils à verrou, 98 mitraillettes, 124 fusils semi-automatiques et carabines,93 pistolets et revolvers et 10 fusils automatiques et mitrailleuses.
-421 armes feu...
-Sans compter les caisses de grenades, de munitions et les bandoulières de mitrailleuses. Ha! On peut remercier les Rosbifs pour tous ces parachutages, les Ricains pour ce qu'ils ont laissé ici et les Boches et nos propre armée pour leur débâcle!
Nous entrons dans la grange. Je prends quelques armes en main. Je les charge, les décharge, démonte quelques pistolets, vérifie l'état des grenades.
-Tu peux y aller, c'est de la première main. Aucune pétoire n'a vu la lumière du jour depuis la fin de la guerre. Certes, y'a de la poussière, mais un petit nettoyage et il n'y paraitra plus.
Je le prends par les épaules.
-Je prends tout.
-Tout?!
-Tout!
Arrivé chez lui, je lui donne une somme dérisoire, 10 000€, pour tout son stock d'armes, ne laissant au pauvre bougre que son fusil de chasse et un revolver. Pierre n' a pas voulu plus. Il m'aide à ranger le matos dans des caisses et à transporter le tout dans la camionnette. Une fois le boulot terminé il me dit :
-Une dernière chose avant que tu ne partes. Suis moi.
Nous allons au fond de l'habitation et il ouvre la porte de sa chambre. Il monte sur une chaise et récupère une grand étui de cuir au dessus se son armoire qu'il me tend.
-Tiens. Me dit-il en souriant.
Je prends l'étui et le contemple.
-Mais regarde ce qu'il y a dedans! Allez!
J'y plonge ma main et en sort un fusil à verrou. Un Kar 98k qu'on croirait sorti d'usine.
-C'était le mien au Maquis. Un Mauser. D'une précision et d'une puissance redoutable. C'est grâce à lui que j'ai pu abattre 10 gars de la Das Reich.
-Je ne comprends pas.
-Il est à toi fils. Ma révolution est passée. Ma guerre civile est faite. Je dois cesser de vivre dans le passé maintenant et enfin me décider à céder le passage à la jeune génération. J'ai attendu toutes ces années un jeune gars comme toi, prêt à aller jusqu'au bout pour ses idées. Je te prie d'accepter ce fusil comme un gage d'amitié. Tout ce que je te demande en échange, c'est que tu l'aies entre tes main lorsque les hostilités débuteront et lorsque tu mèneras tes hommes au combat.
Il me tape sur l'épaule :
-Voilà fils. Je peux mourir en paix. Vive la révolution. Vive ta révolution.
Commentaires
- Conan
27/03/2011 à 16:32:44
Je n'ai pas encore commencé à écrire les combats, mais ne t'inquiètes pas j'ai beaucoup d'idées pour ces derniers
- C4MeL
27/03/2011 à 13:24:08
Trés bien écrit, comme toujours
Je sens que ce troisieme opus va etre magistrale
J'espere que les scenes de guérilla urbaine ne seront pas trop baclées...
(Si tu les bacles, je cahnge les notes de chaque fic que tu as écrite, je te retrouve, te séquestre, te fais écrire la suite de la fic jusqu'a la fin, puis te tue )