Note de la fic :
Projet Danavis
Par : GreenStatik
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 6 : Substance illicite
Publié le 15/01/2011 à 12:35:12 par GreenStatik
Je n’avais rien trouvé de bien intéressant au final. L’affaire du mort retrouvé dans la neige m’intriguait plus qu’autre chose. Marters Industries était impliquée dans cette affaire, c’était évident. Mais il fallait par la suite le prouver… et ce n’était vraiment pas évident. En quête de détails, je décidais donc de prendre la route vers la planque, pour pouvoir observer de plus près le malheureux élu.
J’arrivais assez rapidement. Il était vrai qu’une odeur bizarre flottait dans l’air, une odeur de sang. Sans doute à cause du cadavre, comme l’avait si gentiment expliqué Seth. Je me dirigeais vers le placard à balais, après avoir vu à peu près tout le monde. Je pris soin de bien caler le mort le long du mur, avant de retirer ses vêtements. Un haut de cœur se fit sentir, mais je prends le temps de contrôler tout ça. Je fouillais ensuite de mes poches, sortant un couteau suisse. Mais je me résignais, posant ainsi une question à l’ensemble de la bande.
— Euh… quelqu’un a un couteau ? demandai-je avec un air de dégout.
[c][/c]
La recherche s’était terminée dans une petite flaque de sang. Le pire, c’était que ça sentait encore plus mauvais à ce moment-là. Mais j’avais réussi à extirper le cœur artificiel de la victime. C’était bien celui-ci, reprenant la référence marquée sur la joue de… de qui ? Je ne connaissais toujours pas son nom après tout, même s’il n’en avait plus l’usage. Jean m’avait rejoint, une fois que j’étais sorti de la petite pièce, implant à la main.
— Vous devriez l’enterrer ou le mettre ailleurs. Pour le bien de vos narines.
— Hum. Qu’as-tu donc trouvé, Bastien ? demanda-t-il en me montrant l’implant du doigt.
Je posais l’implant sur un bureau, pour pouvoir l’observer de plus près. Rien d’étrange n’apparaissait au premier coup d’œil, cela ressemblait à un implant normal, comme tous les autres. J’entrepris d’ouvrir une page web, pour visualiser une image dudit implant. Un détail m’interpella : un tuyau qui était en trop. Un liquide bleu coulait dans celui-ci, comparable à la même solution coulant aux lèvres du mort.
— Implant piégé ? questionnai-je.
— Oui, ça en a tout l’air. Tu devrais demander à un expert pour ça, répondit Jean.
— Je crois que l’affaire du macchabée bleu va se résoudre assez rapidement…
Je pris l’implant, le mis dans ma poche, avant de rejoindre la sortie. J’avais tout de suite pensé à Dave, le seul réel spécialiste que je connaissais dans les environs. Pas officiel, mais il faisait toujours de l’excellent boulot, après tout. Je pris donc le temps qu’il fallait pour m’y rendre.
Dave était comme à son habitude posté devant son PC. Il sursauta à la troisième appellation de son prénom. Il était en sueur. Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien faire cet instant ?
— Dave ? Tu foutais quoi, là ? questionnai-je sérieusement.
— Euh… rien du tout. Oublie, ok ?
— Ouais, ouais…
Je sortis l’implant cardiaque de mon manteau, pour le poser sur le bureau. Dave s’empressa de le regarder de plus près. Je lui expliquais rapidement ce que je trouvais de suspect dans l’assemblage. Il se saisit d’un petit couteau qui se trouvait dans un tiroir trainant par là et l’utilisa pour faire un petit trou dans ce tuyau. Enfin, il le prit à l’envers pour faire couler un liquide qui était contenu à l’intérieur de ce tube. Celui-ci s’écoula lentement sur le bureau, commençant à colorer le bois.
— Mais qu’est-ce que cette merde ? demanda-t-il, sans vraiment chercher de réponses.
— Un poison ? renchéris-je.
— Hum…
Dave en prit une petite goutte sur son index, afin de le passer sous son nez. Il retira vivement son doigt avant de se diriger vers le fond de son magasin. Je le suivis. Il fit disparaître le fluide dans le lavabo de la salle d’opération. C’était sûrement quelque chose de dangereux, d’après cette réaction. Lui qui avait à faire à plus que du sang parfois, il ne réagissait jamais comme ça. La preuve, ma main gauche en entier y était passée.
— C’est du fluide C, affirma-t-il tout en se redirigeant vers son bureau. Tu sais, la merde qu’ils vendent sur le marché noir en ce moment.
— Une espère de drogue ?
— Ouais, entre autres. Où est-ce que tu as trouvé ça ?
— Sur… euh… je l’ai emprunté à quelqu’un.
Il n’essaya pas d’en savoir plus. Je repris l’implant, me demandant ce que je pourrais bien faire. Plumer quelqu’un au marché noir ? Non, ce n’était pas vraiment une bonne idée. Et il n’était sûrement plus en état suite à mes petits coups de couteau. Je pouvais tout simplement le jeter. Aussi simple que ça. Il me suffisait donc de le jeter dans la première poubelle que je voyais, en espérant que les éboueurs ne trouvent pas ça suspect. On voyait que très rarement des implants dans une poubelle…
— Heureusement que tu es venu me voir, je suis sûr que tu aurais essayé de le lécher pour voir ce que ça donne, dit Dave dans un éclat de rire.
— Très drôle… je n’ai jamais pris ce genre de trucs, je ne vois pas pourquoi je commencerais maintenant.
— Surtout qu’un seul millilitre peut tuer une personne, quelle qu’elle soit.
Je déglutis. Un truc aussi atroce se vendait sur le marché ? Qui pouvait bien être aussi idiot au point d’acheter de tels produits ? Le champ des possibles suspects s’élargissait de plus en plus. Mais la Marters restait néanmoins le numéro 1.
Je saluais Dave avant de quitter l’établissement, les mains dans les poches. Et encore une fois, je décidais de retourner à la maison…
[c][/c]
— Ceci est un flash spécial. Deux personnes sont portées disparues. Elles font partie de l’équipe de la célèbre Marters Industries. Un homme et une femme se nommant Philipe Grace et Amanda Azon.
Il s’appelait donc Philipe… un homme tombé sous le joug de l’implant. Triste sort. Sûrement avait-il été promu pour travailler dans le cadre scientifique de cette magnifique boite ?
Seconde information traitée dans ce journal : il aurait soi-disant retrouvé la personne coupable de la coupure de courant, celle datant de trois jours. Mais je n’étais pas la personne présumée. Comme à leur habitude, la SACOM avait encore attrapé le mauvais suspect. On prenait l’habitude de ne rien dire quand tel était le cas. Les criminels jubilaient devant leur télévision, alors que de pauvres innocents étaient en cage. J’étais un peu dans ce cas-là. Cela ne me faisait ni chaud ni froid. Tant que je pouvais continuer ce que j’avais à faire, je me portais bien.
Je pris place devant mon bureau, afin de pouvoir discuter avec la planque. C’était encore cette voix féminine… d’ailleurs, je ne connaissais toujours pas son prénom.
— Je vous passe Jean…, dit-elle d’une voix plate.
— Attendez ! Vous êtes la seule qui ne s’est pas présentée lors de mon arrivée… je suis curieux.
— Désolé, cela ne vous regarde pas.
Bon, je n’en aurais pas appris plus de toute façon. Je commençais à avoir faim, avant que Jean ne reprenne l’appel.
— Bastien ? Qu’est-ce que tu veux ?
— Vous avez regardé les infos ? Notre cadavre s’appelle Philipe Grace…
— Oui, j’ai vu ça. Il travaillait à la Marters… c’est trop gros. Ne t’avance pas plus, tu risques d’avoir des problèmes après.
— Ouais. Je vais manger, je commence à avoir la dalle.
Je coupai le micro net, avant de me lever de mon siège et de courir vers le frigo. Celui-ci était presque vide. J’en avais encore assez pour tenir jusqu’à ce soir, mais il était sûrement préférable d’aller faire un tour au magasin alimentation du coin. Je me fis un rapide plat, avec le peu qu’il restait, avant de le finir rapidement. Je pris pour une fois la peine de mettre l’assiette dans le lavabo, avant de rhabiller rapidement. J’ouvris la porte.
Une flèche pénétra la chair de mon bras, quelques secondes après avoir ouvert la porte. Ma vue se brouillait longtemps. Une masse floue se trouvait devant moi… deux personnes… ou trois.
— Bonne nuit, Monsieur Dateuil…
Je m’écroulais sur le seuil de la porte.
J’arrivais assez rapidement. Il était vrai qu’une odeur bizarre flottait dans l’air, une odeur de sang. Sans doute à cause du cadavre, comme l’avait si gentiment expliqué Seth. Je me dirigeais vers le placard à balais, après avoir vu à peu près tout le monde. Je pris soin de bien caler le mort le long du mur, avant de retirer ses vêtements. Un haut de cœur se fit sentir, mais je prends le temps de contrôler tout ça. Je fouillais ensuite de mes poches, sortant un couteau suisse. Mais je me résignais, posant ainsi une question à l’ensemble de la bande.
— Euh… quelqu’un a un couteau ? demandai-je avec un air de dégout.
[c][/c]
La recherche s’était terminée dans une petite flaque de sang. Le pire, c’était que ça sentait encore plus mauvais à ce moment-là. Mais j’avais réussi à extirper le cœur artificiel de la victime. C’était bien celui-ci, reprenant la référence marquée sur la joue de… de qui ? Je ne connaissais toujours pas son nom après tout, même s’il n’en avait plus l’usage. Jean m’avait rejoint, une fois que j’étais sorti de la petite pièce, implant à la main.
— Vous devriez l’enterrer ou le mettre ailleurs. Pour le bien de vos narines.
— Hum. Qu’as-tu donc trouvé, Bastien ? demanda-t-il en me montrant l’implant du doigt.
Je posais l’implant sur un bureau, pour pouvoir l’observer de plus près. Rien d’étrange n’apparaissait au premier coup d’œil, cela ressemblait à un implant normal, comme tous les autres. J’entrepris d’ouvrir une page web, pour visualiser une image dudit implant. Un détail m’interpella : un tuyau qui était en trop. Un liquide bleu coulait dans celui-ci, comparable à la même solution coulant aux lèvres du mort.
— Implant piégé ? questionnai-je.
— Oui, ça en a tout l’air. Tu devrais demander à un expert pour ça, répondit Jean.
— Je crois que l’affaire du macchabée bleu va se résoudre assez rapidement…
Je pris l’implant, le mis dans ma poche, avant de rejoindre la sortie. J’avais tout de suite pensé à Dave, le seul réel spécialiste que je connaissais dans les environs. Pas officiel, mais il faisait toujours de l’excellent boulot, après tout. Je pris donc le temps qu’il fallait pour m’y rendre.
Dave était comme à son habitude posté devant son PC. Il sursauta à la troisième appellation de son prénom. Il était en sueur. Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien faire cet instant ?
— Dave ? Tu foutais quoi, là ? questionnai-je sérieusement.
— Euh… rien du tout. Oublie, ok ?
— Ouais, ouais…
Je sortis l’implant cardiaque de mon manteau, pour le poser sur le bureau. Dave s’empressa de le regarder de plus près. Je lui expliquais rapidement ce que je trouvais de suspect dans l’assemblage. Il se saisit d’un petit couteau qui se trouvait dans un tiroir trainant par là et l’utilisa pour faire un petit trou dans ce tuyau. Enfin, il le prit à l’envers pour faire couler un liquide qui était contenu à l’intérieur de ce tube. Celui-ci s’écoula lentement sur le bureau, commençant à colorer le bois.
— Mais qu’est-ce que cette merde ? demanda-t-il, sans vraiment chercher de réponses.
— Un poison ? renchéris-je.
— Hum…
Dave en prit une petite goutte sur son index, afin de le passer sous son nez. Il retira vivement son doigt avant de se diriger vers le fond de son magasin. Je le suivis. Il fit disparaître le fluide dans le lavabo de la salle d’opération. C’était sûrement quelque chose de dangereux, d’après cette réaction. Lui qui avait à faire à plus que du sang parfois, il ne réagissait jamais comme ça. La preuve, ma main gauche en entier y était passée.
— C’est du fluide C, affirma-t-il tout en se redirigeant vers son bureau. Tu sais, la merde qu’ils vendent sur le marché noir en ce moment.
— Une espère de drogue ?
— Ouais, entre autres. Où est-ce que tu as trouvé ça ?
— Sur… euh… je l’ai emprunté à quelqu’un.
Il n’essaya pas d’en savoir plus. Je repris l’implant, me demandant ce que je pourrais bien faire. Plumer quelqu’un au marché noir ? Non, ce n’était pas vraiment une bonne idée. Et il n’était sûrement plus en état suite à mes petits coups de couteau. Je pouvais tout simplement le jeter. Aussi simple que ça. Il me suffisait donc de le jeter dans la première poubelle que je voyais, en espérant que les éboueurs ne trouvent pas ça suspect. On voyait que très rarement des implants dans une poubelle…
— Heureusement que tu es venu me voir, je suis sûr que tu aurais essayé de le lécher pour voir ce que ça donne, dit Dave dans un éclat de rire.
— Très drôle… je n’ai jamais pris ce genre de trucs, je ne vois pas pourquoi je commencerais maintenant.
— Surtout qu’un seul millilitre peut tuer une personne, quelle qu’elle soit.
Je déglutis. Un truc aussi atroce se vendait sur le marché ? Qui pouvait bien être aussi idiot au point d’acheter de tels produits ? Le champ des possibles suspects s’élargissait de plus en plus. Mais la Marters restait néanmoins le numéro 1.
Je saluais Dave avant de quitter l’établissement, les mains dans les poches. Et encore une fois, je décidais de retourner à la maison…
[c][/c]
— Ceci est un flash spécial. Deux personnes sont portées disparues. Elles font partie de l’équipe de la célèbre Marters Industries. Un homme et une femme se nommant Philipe Grace et Amanda Azon.
Il s’appelait donc Philipe… un homme tombé sous le joug de l’implant. Triste sort. Sûrement avait-il été promu pour travailler dans le cadre scientifique de cette magnifique boite ?
Seconde information traitée dans ce journal : il aurait soi-disant retrouvé la personne coupable de la coupure de courant, celle datant de trois jours. Mais je n’étais pas la personne présumée. Comme à leur habitude, la SACOM avait encore attrapé le mauvais suspect. On prenait l’habitude de ne rien dire quand tel était le cas. Les criminels jubilaient devant leur télévision, alors que de pauvres innocents étaient en cage. J’étais un peu dans ce cas-là. Cela ne me faisait ni chaud ni froid. Tant que je pouvais continuer ce que j’avais à faire, je me portais bien.
Je pris place devant mon bureau, afin de pouvoir discuter avec la planque. C’était encore cette voix féminine… d’ailleurs, je ne connaissais toujours pas son prénom.
— Je vous passe Jean…, dit-elle d’une voix plate.
— Attendez ! Vous êtes la seule qui ne s’est pas présentée lors de mon arrivée… je suis curieux.
— Désolé, cela ne vous regarde pas.
Bon, je n’en aurais pas appris plus de toute façon. Je commençais à avoir faim, avant que Jean ne reprenne l’appel.
— Bastien ? Qu’est-ce que tu veux ?
— Vous avez regardé les infos ? Notre cadavre s’appelle Philipe Grace…
— Oui, j’ai vu ça. Il travaillait à la Marters… c’est trop gros. Ne t’avance pas plus, tu risques d’avoir des problèmes après.
— Ouais. Je vais manger, je commence à avoir la dalle.
Je coupai le micro net, avant de me lever de mon siège et de courir vers le frigo. Celui-ci était presque vide. J’en avais encore assez pour tenir jusqu’à ce soir, mais il était sûrement préférable d’aller faire un tour au magasin alimentation du coin. Je me fis un rapide plat, avec le peu qu’il restait, avant de le finir rapidement. Je pris pour une fois la peine de mettre l’assiette dans le lavabo, avant de rhabiller rapidement. J’ouvris la porte.
Une flèche pénétra la chair de mon bras, quelques secondes après avoir ouvert la porte. Ma vue se brouillait longtemps. Une masse floue se trouvait devant moi… deux personnes… ou trois.
— Bonne nuit, Monsieur Dateuil…
Je m’écroulais sur le seuil de la porte.