Note de la fic :
Projet Danavis
Par : GreenStatik
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 4 : Bienvenue...
Publié le 01/12/2010 à 20:51:02 par GreenStatik
Cette nuit-là, j’eus un sacré mal à m’endormir. Deux somnifères m’aidèrent à la tâche, provoquant ainsi un immense mal de tête au réveil. Ma vue était assez floutée aussi et j’eus du mal à me lever pour rejoindre la salle de bain. Je pris le verre posé sur le bord du robinet avant de le remplir d’eau et de le boire cul sec. Dans le miroir, en face de moi, j’avais l’impression de paraître vieux. Ne jamais prendre deux médicaments à la suite, jamais…
Je partis ensuite en direction de la cuisine, tout en grommelant. Je vis la neige tomber, en regardant par la fenêtre de la cuisine. L’hiver dans toute sa splendeur. C’était vraiment beau, tout blanc. Je pris un rapide petit déjeuner en contemplant ce spectacle. Je me devais de mettre un plan à plat, qu’il soit parfait ou non. Mais après les dires de Dave, je ne savais plus du tout par où commencer. Et puis, j’en étais maintenant convaincu : il était réellement impossible que je m’en sorte à moi seul.
Je posais le bol de céréales dans l’évier, vide, avant de me servir du café dans une tasse. Ainsi, je me dirigeais vers le fauteuil, allumant la télé et commençant à boire celui-ci. Je reposais vivement la tasse, après avoir bu une petite gorgée.
— Mais… il est dégueulasse !
[c][/c]
30 légers centimètres : c’était la totalité de neige recouvrant la route suite aux intempéries de cette nuit-là. Rien de bien spectaculaire, mais les avenues étaient pratiquement désertes face à ça. J’avançais lentement dans la rue du café Saint-Are, celui que je fréquentais pendant les temps libres, cheveux protégés la capuche de mon manteau. Je n’avais pas réellement envie d’y aller, mais mes jambes m’y conduire sans mon autorisation, tel un enchantement. Une fois devant, je regardais discrètement par la fenêtre de l’établissement, avant d’hésiter à entrer, mais finalement m’éloigner pour continuer ma route. La neige craquait à chacun de mes pas et mes yeux fixaient le sol sans vraiment y chercher quelque chose. Je sortis soudain de mon monde parallèle à cause d’une bousculade. Je relevais vivement la tête, pour apercevoir un vieil homme bien bâti.
— Excusez-moi ! bredouillai-je. Je ne regardais plus la route…
— Pas de problèmes, répondit-il simplement tout en repartant.
Je restais sur place, le regardant partir et entrer dans le café de Saint-Are. Suite à ça, je détournais vivement le regard, reprenant ma longue balade. Qu’est-ce que je pouvais bien faire pour passer le temps ?
Je me souvins d’un toit d’immeuble, sur lequel je grimpais fréquemment étant enfant, pour jouer avec mes amis. Aujourd’hui, il était à l’abandon et sur le point d’être détruit. Jeff l’avait appelé « l’endroit stratégique », pour une raison que je n’avais toujours pas comprise. J’utilisais l’escalier de la façade est du building pour pouvoir accéder au toit. Une fois en hauteur, je m’assis sur le bord, pour pouvoir admirer la vue d’ensemble.
Je restais donc immobile pendant plus d’une demi-heure à contempler toute la ville, lorsqu’une main puissante vint s’appuyer sur mon épaule. Je sursautai et faillit basculer en avant.
— Bastien Dateuil ? demanda-t-il.
— Euh…
— Debout, j’ai à te parler.
J’obtempérai immédiatement, lui faisant face. Le premier détail que je vis de lui était un implant d’œil, un œil bionique, relié à des attaches de cuir. Une barbe brune, un visage marqué par le temps. Il était vêtu d’un cache-poussière et coiffé d’un Panama. Un homme impressionnant, puissant. Il plongea sa main droite dans une des poches de mon manteau pour en ressortir un mouchard. Un grand sourire s’afficha sur son visage lorsqu’il piétina celui-ci, avant de poser sa main sur mon épaule. J’eus un léger frisson à ce moment-là, une sensation de froid. L’homme reprit la parole.
— Tu n’es pas très discret ni très prévoyant, Bastien…
— C’était bien vous tout à l’heure, dans la rue ?
— Ah, oui. C’était pour glisser le petit mouchard et je crois que ça a bien fonctionné !
— Ah… Euh…
Je rougis fortement à ce moment-là, pendant qu’il rigolait fortement à la vue de tout ceci. Mais au fond, je me méfiai beaucoup de lui. Je ne le connaissais pas et il faisait froid dans le dos. Il me tourna le dos, avant de me dévoiler son nom.
— Appelle-moi Jean. Enfin, c’est le nom qu’on m’a donné à la naissance…
— D’accord… Jean. Je… je peux vous poser une petite question ? Sauf si c’est trop indiscret.
— Je t’écoute.
— Votre œil… qu’est-ce qui a bien pu commettre un truc pareil ?
— Blessures dues à une manifestation, rien de bien important.
Le silence se fit après cette déclaration. Moi, je regardais le ciel, me demandant bien d’où pouvait sortir cet étrange personnage. On aurait pu croire à un cowboy des temps modernes, avec ce costume, mais ce n’était pas du tout le cas. Il ressemblait plus à un diplomate qu’à un homme de l’armée.
Dans la rue, en dessous, il n’y avait toujours personne. Je regardais ma montre : onze heures vingt. L’homme reprit la parole, au bout de quelques secondes, avec un sérieux hors du commun.
— Je t’ai repéré, à l’aide de quelques amis, lors de la coupure de courant. Pas facile, mais on a réussi.
— Mince… répondis-je. J’étais pourtant sûr et certain d’avoir tout ne laisser aucune trace.
— Un travail n’est jamais parfait, Sébastien. Même avec les plus professionnels d’entre nous.
— Et donc… Vous êtes venu ici pour me parler ?
— Oui, exactement. Très perspicace, gamin… J’aimerais que tu me files un coup de main.
— Pardon ?
J’écarquillais les yeux, en guise d’incompréhension. Je ne connaissais pas cet homme, ni un moindre moment de sa vie, mais il venait à moi, quand même. Je reculais légèrement, avant de reprendre la parole d’une voix tremblante.
— Je… Pourquoi devrais-je vous faire confiance ? Je ne vous connais pas, après tout.
— Hum… Je m’en doutais un peu, après tout. Après, libre à toi de me croire ou non. Je peux toujours partir aussi.
Je me mordis la lèvre, réfléchissant à quelles questions je pourrais poser pour décerner son identité.
— Vous faites partie d’un groupe de manifestants ?
— Un peu plus que ça, ouais.
— J’ai l’impression de comprendre, mais…
— Je ne veux pas paraître chiant, mais si tu veux réellement en parler, nous irons ailleurs.
— Et bien…
Je me dirigeais vers le bord du toit, essayant d’apercevoir le bar des yeux. Il était beaucoup trop loin, maintenant, et il neigeait beaucoup trop fort. Je rejoignis donc Jean, acceptant sa requête par la même occasion. Nous descendîmes donc du toit, pour pouvoir nous faufiler dans des petites rues.
Je le suivais, ne savant pas réellement par où me diriger.
Au bout de quelques minutes, nous nous arrêtions devant une grande porte en métal. Il ouvrit celle-ci, avant de me laisser passer le premier.
Je pénétrais donc dans une énorme salle en béton, l’étage supérieur étant supporté par d’énormes colonnes tout aussi solides que les murs. Des aérations étaient présentes d’en à peu près toute la pièce. Jean passa devant moi, pour rouvrir la marche. Il me conduisit vers des escaliers, menant encore à une autre porte. À travers, on pouvait déjà entendre des bruits de musique. Jean ouvrit lentement la porte, avant de m’inciter à rentrer dedans. Ce que je fis.
La musique s’arrêta au moment même où Jean entra dans la salle. Plusieurs personnes étaient plantées au milieu de la salle, nous regardant avec un air curieux. Je me sentais comme un intrus, parmi eux. Jean s’avança vers eux, avant de me présenter.
— Nous accueillons parmi nous un nouveau membre, s’appelant Bastien, déclara-t-il.
Je me fis tout petit à ce moment. Je regardais plus précisément le regroupement de la bande. Ils étaient tous habillés de noir, certains possédaient sur eux des équipements high-tech hors de prix. Sûrement du vol. Chose que je remarquai aussi rapidement était la présence d’une femme au sein du groupe, qui d’ailleurs me fixait. Une unique femme, cheveux cachés par une capuche. Quelque chose m’intriguait chez elle, mais je ne savais pas vraiment quoi. Elle détourna finalement le regard, ce qui me sortit complètement de mes idées. Jean était en train de leur faire la morale.
— C’était quoi ce bordel, à l’instant ?! cria-t-il. Je vous avais dit, avant de partir, je cite : « Essayez d’être discret pendant mon absence. »
— Mais… rétorqua l’un des hommes.
— Mais quoi ?
— On s’emmerde à mourir, Jean ! Dès que la pause se fait, on tourne en rond et… bah on se fait chier, tout simplement.
— Bon… Je comprends, mais... ce n’est pas une raison pour passer Black Star Way à fond dans la planque !
— Désolés… déclarèrent les hommes, tous en cœur.
Pendant ce temps, je continuais ma petite visite. Dans un coin étaient entreposés plusieurs ordinateurs. Ils dataient un peu, c’était des modèles qui se vendaient il y a de ça un an. Mais ils étaient performants et c’était l’essentiel. Plusieurs autres pièces étaient aussi présentes, dont un dortoir commun ainsi qu’un bureau. J’y découvris aussi un coin musique avec des guitares et un tas d’autres instruments entreposés un peu partout. Ils devaient beaucoup aimé la musique…
Un des hommes du groupe s’approcha de moi et me tendit la main, en guise de présentation. C’était un grand brun, à la peau très hâlée.
— Salut ! s’exclama-t-il. Désolé pour la petite tension à l’entrée, on n’a pas l’habitude de voir des étrangers dans l’abri…
— Pas de problèmes, c’est normal, répondis-je en lui serrant la main.
— Au fait, je m’appelle Seth. Je t’aurais bien présenté les autres, mais… je crois qu’ils sont de nouveau occupés. Une prochaine fois peut-être.
— Ouais, sûrement. Dit… vous jouez un peu tous de la musique chez vous ? demandais-je en désignant les instruments.
— Ah, oui. On est un peu musiciens par passion. Tout le monde aime la musique ici, même le boss.
— Je vois… J’ai toujours voulu jouer autre chose que du piano.
Seth me fit signe de rentrer dans la salle instrumentale, ce que je fis rapidement, avant de refermer la porte derrière moi. Une batterie était aussi présente dans la salle, chose que je ne vis qu’une fois rentré. Les guitares étaient accrochées aux murs, il devait bien en avoir 4 ou 5. Je remarquais aussi la présence d’une basse, vraiment belle, entre toutes celles-ci.
Seth m’expliqua que l’homme qui possédait autrefois cette basse avait péri lors d’une manifestation. Il était mort par balle, hésitation d’un membre de la SACOM. Je repensais à la vidéo que j’avais vue dans l’établissement de Dave, mais je n’osais lui demandé.
— C’était un membre vraiment hors du commun… Paix à son âme.
— Vous gardez sa basse en son honneur ?
— Ouais, depuis ce jour elle est là. Tu veux l’essayer ?
— Je… Non, je ne préfère pas. Je n’ai joué que du classique sur piano et je n’ai jamais touché un seul instrument de ce genre.
— Il y a un début à tout… Je peux te faire une démonstration avec ma guitare aussi, si tu veux.
— Vraiment ? Tu pourrais jouer une musique des Black Star Way ?
— Ouais !
Il prit une des guitares accrochées au mur, toute colorée de bleu, qu’il s’empressa de brancher à un des amplis, avec une sorte de pédale. Il se mit ensuite à jouer une des chansons les plus connues du groupe, Black Star Eleven. C’était… excellent.
___________________
Au fait, grand merci à Crazy pour son personnage. Ouais, c'est lui Jean.
Donc, si certains le veulent, vous pouvez m'envoyer une petite fiche de personnage en commentaire ou par mail, comme vous voulez.
Merci d'avoir lu !
Je partis ensuite en direction de la cuisine, tout en grommelant. Je vis la neige tomber, en regardant par la fenêtre de la cuisine. L’hiver dans toute sa splendeur. C’était vraiment beau, tout blanc. Je pris un rapide petit déjeuner en contemplant ce spectacle. Je me devais de mettre un plan à plat, qu’il soit parfait ou non. Mais après les dires de Dave, je ne savais plus du tout par où commencer. Et puis, j’en étais maintenant convaincu : il était réellement impossible que je m’en sorte à moi seul.
Je posais le bol de céréales dans l’évier, vide, avant de me servir du café dans une tasse. Ainsi, je me dirigeais vers le fauteuil, allumant la télé et commençant à boire celui-ci. Je reposais vivement la tasse, après avoir bu une petite gorgée.
— Mais… il est dégueulasse !
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30 légers centimètres : c’était la totalité de neige recouvrant la route suite aux intempéries de cette nuit-là. Rien de bien spectaculaire, mais les avenues étaient pratiquement désertes face à ça. J’avançais lentement dans la rue du café Saint-Are, celui que je fréquentais pendant les temps libres, cheveux protégés la capuche de mon manteau. Je n’avais pas réellement envie d’y aller, mais mes jambes m’y conduire sans mon autorisation, tel un enchantement. Une fois devant, je regardais discrètement par la fenêtre de l’établissement, avant d’hésiter à entrer, mais finalement m’éloigner pour continuer ma route. La neige craquait à chacun de mes pas et mes yeux fixaient le sol sans vraiment y chercher quelque chose. Je sortis soudain de mon monde parallèle à cause d’une bousculade. Je relevais vivement la tête, pour apercevoir un vieil homme bien bâti.
— Excusez-moi ! bredouillai-je. Je ne regardais plus la route…
— Pas de problèmes, répondit-il simplement tout en repartant.
Je restais sur place, le regardant partir et entrer dans le café de Saint-Are. Suite à ça, je détournais vivement le regard, reprenant ma longue balade. Qu’est-ce que je pouvais bien faire pour passer le temps ?
Je me souvins d’un toit d’immeuble, sur lequel je grimpais fréquemment étant enfant, pour jouer avec mes amis. Aujourd’hui, il était à l’abandon et sur le point d’être détruit. Jeff l’avait appelé « l’endroit stratégique », pour une raison que je n’avais toujours pas comprise. J’utilisais l’escalier de la façade est du building pour pouvoir accéder au toit. Une fois en hauteur, je m’assis sur le bord, pour pouvoir admirer la vue d’ensemble.
Je restais donc immobile pendant plus d’une demi-heure à contempler toute la ville, lorsqu’une main puissante vint s’appuyer sur mon épaule. Je sursautai et faillit basculer en avant.
— Bastien Dateuil ? demanda-t-il.
— Euh…
— Debout, j’ai à te parler.
J’obtempérai immédiatement, lui faisant face. Le premier détail que je vis de lui était un implant d’œil, un œil bionique, relié à des attaches de cuir. Une barbe brune, un visage marqué par le temps. Il était vêtu d’un cache-poussière et coiffé d’un Panama. Un homme impressionnant, puissant. Il plongea sa main droite dans une des poches de mon manteau pour en ressortir un mouchard. Un grand sourire s’afficha sur son visage lorsqu’il piétina celui-ci, avant de poser sa main sur mon épaule. J’eus un léger frisson à ce moment-là, une sensation de froid. L’homme reprit la parole.
— Tu n’es pas très discret ni très prévoyant, Bastien…
— C’était bien vous tout à l’heure, dans la rue ?
— Ah, oui. C’était pour glisser le petit mouchard et je crois que ça a bien fonctionné !
— Ah… Euh…
Je rougis fortement à ce moment-là, pendant qu’il rigolait fortement à la vue de tout ceci. Mais au fond, je me méfiai beaucoup de lui. Je ne le connaissais pas et il faisait froid dans le dos. Il me tourna le dos, avant de me dévoiler son nom.
— Appelle-moi Jean. Enfin, c’est le nom qu’on m’a donné à la naissance…
— D’accord… Jean. Je… je peux vous poser une petite question ? Sauf si c’est trop indiscret.
— Je t’écoute.
— Votre œil… qu’est-ce qui a bien pu commettre un truc pareil ?
— Blessures dues à une manifestation, rien de bien important.
Le silence se fit après cette déclaration. Moi, je regardais le ciel, me demandant bien d’où pouvait sortir cet étrange personnage. On aurait pu croire à un cowboy des temps modernes, avec ce costume, mais ce n’était pas du tout le cas. Il ressemblait plus à un diplomate qu’à un homme de l’armée.
Dans la rue, en dessous, il n’y avait toujours personne. Je regardais ma montre : onze heures vingt. L’homme reprit la parole, au bout de quelques secondes, avec un sérieux hors du commun.
— Je t’ai repéré, à l’aide de quelques amis, lors de la coupure de courant. Pas facile, mais on a réussi.
— Mince… répondis-je. J’étais pourtant sûr et certain d’avoir tout ne laisser aucune trace.
— Un travail n’est jamais parfait, Sébastien. Même avec les plus professionnels d’entre nous.
— Et donc… Vous êtes venu ici pour me parler ?
— Oui, exactement. Très perspicace, gamin… J’aimerais que tu me files un coup de main.
— Pardon ?
J’écarquillais les yeux, en guise d’incompréhension. Je ne connaissais pas cet homme, ni un moindre moment de sa vie, mais il venait à moi, quand même. Je reculais légèrement, avant de reprendre la parole d’une voix tremblante.
— Je… Pourquoi devrais-je vous faire confiance ? Je ne vous connais pas, après tout.
— Hum… Je m’en doutais un peu, après tout. Après, libre à toi de me croire ou non. Je peux toujours partir aussi.
Je me mordis la lèvre, réfléchissant à quelles questions je pourrais poser pour décerner son identité.
— Vous faites partie d’un groupe de manifestants ?
— Un peu plus que ça, ouais.
— J’ai l’impression de comprendre, mais…
— Je ne veux pas paraître chiant, mais si tu veux réellement en parler, nous irons ailleurs.
— Et bien…
Je me dirigeais vers le bord du toit, essayant d’apercevoir le bar des yeux. Il était beaucoup trop loin, maintenant, et il neigeait beaucoup trop fort. Je rejoignis donc Jean, acceptant sa requête par la même occasion. Nous descendîmes donc du toit, pour pouvoir nous faufiler dans des petites rues.
Je le suivais, ne savant pas réellement par où me diriger.
Au bout de quelques minutes, nous nous arrêtions devant une grande porte en métal. Il ouvrit celle-ci, avant de me laisser passer le premier.
Je pénétrais donc dans une énorme salle en béton, l’étage supérieur étant supporté par d’énormes colonnes tout aussi solides que les murs. Des aérations étaient présentes d’en à peu près toute la pièce. Jean passa devant moi, pour rouvrir la marche. Il me conduisit vers des escaliers, menant encore à une autre porte. À travers, on pouvait déjà entendre des bruits de musique. Jean ouvrit lentement la porte, avant de m’inciter à rentrer dedans. Ce que je fis.
La musique s’arrêta au moment même où Jean entra dans la salle. Plusieurs personnes étaient plantées au milieu de la salle, nous regardant avec un air curieux. Je me sentais comme un intrus, parmi eux. Jean s’avança vers eux, avant de me présenter.
— Nous accueillons parmi nous un nouveau membre, s’appelant Bastien, déclara-t-il.
Je me fis tout petit à ce moment. Je regardais plus précisément le regroupement de la bande. Ils étaient tous habillés de noir, certains possédaient sur eux des équipements high-tech hors de prix. Sûrement du vol. Chose que je remarquai aussi rapidement était la présence d’une femme au sein du groupe, qui d’ailleurs me fixait. Une unique femme, cheveux cachés par une capuche. Quelque chose m’intriguait chez elle, mais je ne savais pas vraiment quoi. Elle détourna finalement le regard, ce qui me sortit complètement de mes idées. Jean était en train de leur faire la morale.
— C’était quoi ce bordel, à l’instant ?! cria-t-il. Je vous avais dit, avant de partir, je cite : « Essayez d’être discret pendant mon absence. »
— Mais… rétorqua l’un des hommes.
— Mais quoi ?
— On s’emmerde à mourir, Jean ! Dès que la pause se fait, on tourne en rond et… bah on se fait chier, tout simplement.
— Bon… Je comprends, mais... ce n’est pas une raison pour passer Black Star Way à fond dans la planque !
— Désolés… déclarèrent les hommes, tous en cœur.
Pendant ce temps, je continuais ma petite visite. Dans un coin étaient entreposés plusieurs ordinateurs. Ils dataient un peu, c’était des modèles qui se vendaient il y a de ça un an. Mais ils étaient performants et c’était l’essentiel. Plusieurs autres pièces étaient aussi présentes, dont un dortoir commun ainsi qu’un bureau. J’y découvris aussi un coin musique avec des guitares et un tas d’autres instruments entreposés un peu partout. Ils devaient beaucoup aimé la musique…
Un des hommes du groupe s’approcha de moi et me tendit la main, en guise de présentation. C’était un grand brun, à la peau très hâlée.
— Salut ! s’exclama-t-il. Désolé pour la petite tension à l’entrée, on n’a pas l’habitude de voir des étrangers dans l’abri…
— Pas de problèmes, c’est normal, répondis-je en lui serrant la main.
— Au fait, je m’appelle Seth. Je t’aurais bien présenté les autres, mais… je crois qu’ils sont de nouveau occupés. Une prochaine fois peut-être.
— Ouais, sûrement. Dit… vous jouez un peu tous de la musique chez vous ? demandais-je en désignant les instruments.
— Ah, oui. On est un peu musiciens par passion. Tout le monde aime la musique ici, même le boss.
— Je vois… J’ai toujours voulu jouer autre chose que du piano.
Seth me fit signe de rentrer dans la salle instrumentale, ce que je fis rapidement, avant de refermer la porte derrière moi. Une batterie était aussi présente dans la salle, chose que je ne vis qu’une fois rentré. Les guitares étaient accrochées aux murs, il devait bien en avoir 4 ou 5. Je remarquais aussi la présence d’une basse, vraiment belle, entre toutes celles-ci.
Seth m’expliqua que l’homme qui possédait autrefois cette basse avait péri lors d’une manifestation. Il était mort par balle, hésitation d’un membre de la SACOM. Je repensais à la vidéo que j’avais vue dans l’établissement de Dave, mais je n’osais lui demandé.
— C’était un membre vraiment hors du commun… Paix à son âme.
— Vous gardez sa basse en son honneur ?
— Ouais, depuis ce jour elle est là. Tu veux l’essayer ?
— Je… Non, je ne préfère pas. Je n’ai joué que du classique sur piano et je n’ai jamais touché un seul instrument de ce genre.
— Il y a un début à tout… Je peux te faire une démonstration avec ma guitare aussi, si tu veux.
— Vraiment ? Tu pourrais jouer une musique des Black Star Way ?
— Ouais !
Il prit une des guitares accrochées au mur, toute colorée de bleu, qu’il s’empressa de brancher à un des amplis, avec une sorte de pédale. Il se mit ensuite à jouer une des chansons les plus connues du groupe, Black Star Eleven. C’était… excellent.
___________________
Au fait, grand merci à Crazy pour son personnage. Ouais, c'est lui Jean.
Donc, si certains le veulent, vous pouvez m'envoyer une petite fiche de personnage en commentaire ou par mail, comme vous voulez.
Merci d'avoir lu !
Commentaires
- CrazyMarty
01/12/2010 à 21:22:21
De rien Green . Le chapitre est vraiment bon. Mis à part quelques petites erreurs d'inattentions, rien à signaler.
Une suite, et fissa ! - Snake-suicide
01/12/2010 à 20:55:16
J'aime beaucoup et je réclame la suite !