Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Danger à bord


Par : MrLasfatal
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 7 : La fin se dessine...


Publié le 13/02/2012 à 21:35:35 par MrLasfatal

Le soleil était déjà haut au-dessus de l'Océan Pacifique lorsque Paul se décida d'aller frapper à la porte de la cabine de Daniel. Il était déjà 12h, et l'inspecteur n'étant toujours pas réveillé, le domestique s'inquiétait fortement. Il craignait l'empoisonnement, voire pire, le meurtre de celui qu'il considérait comme le sauveur, le seul qui pouvait trouver la clé de l'énigme. Personne n'était monté déjeuner ce matin là. Paul, comme les autres, était pétrifié de peur à l'idée d'être tué d'un instant à l'autre. Aussi évitait-il d'être seul dans une pièce commune trop longtemps. Et l'idée que l'inspecteur puisse être mort, pensait-il, le ferait mourir de peur.
Daniel dormait profondément. Le bruit d'un toquement à la porte le fit sursauter. Il se releva progressivement, et s'assit sur le bord de son lit. Il avait mal au crâne, et se sentait mal, comme s'il avait abusé de l'alcool la veille. Mais il se trouvait que non, il n'avait rien fait de spécial, et ne comprenait pas d'où pouvait bien provenir cette étrange sensation. Il se leva, tituba, et alla ouvrir à Paul, manquant de tomber à trois reprises.

- Pardonnez moi monsieur, je me faisais du soucis pour vous. Il est déjà midi, et j'ai cru bon de venir voir comment vous alliez. Par les temps qui courent, la vie ne tient qu'à un fil, et j'avais peur que vous ... expliqua le domestique.
- Que ?! Comment ?! Déjà midi ?! Mais ... C'est impossible ! Je n'ai pas pu dormir autant ! A moins que ... coupa Daniel.
- On m'a drogué. J'en suis sûr. J'ai dû prendre un somnifère à un moment ou un autre, sans m'en rendre compte ... Et pour vous citer, par les temps qui court, ce n'est pas bon présage ...déclara Daniel, inquiet.
- Dro ... Drogué ? Méfiez-vous monsieur l'inspecteur, quelqu'un vous veut du mal ... confia le domestique.
- Eh bien qu'il vienne ! Il n'est pas né celui qui abattra Daniel Smith ! D'ailleurs, je vais immédiatement me remettre à mon enquête. Laissez-moi, je vous prie, j'ai besoin d'être seul pour réfléchir. demanda l'inspecteur.

Paul tourna les talons, laissant l'inspecteur à ses méditations.
Daniel se remémora la soirée de la veille. Il avait dîné en compagnie des trois autres. Ils avaient bu la même eau, Paul n'avait donc pas pu glisser de somnifères dans son verre. Ensuite, il était allé prendre un verre en compagnie d'Angela. Cette dernière avait, en revanche, eu la possibilité de mettre préalablement un somnifère dans le verre qu'elle lui avait servi. Enfin, il avait demandé un calmant à Kim. A la réflexion, elle ne lui avait pas directement proposé. Mais peut-être était-ce une ruse pour le conduire droit dans un piège ... L'une de ces deux là avait en tout cas essayer de l'empoisonner. Pourquoi ? Un meurtre une fois de plus ? Non, Paul était en vie. Et Fabio ... Fabio !
Le sang de Daniel ne fit qu'un tour. Aussitôt, il se précipita en direction de la cabine de Fabio,craignant le pire.
La mauvaise intuition de Daniel se révéla tragiquement véridique ... Il poussa la porte. Elle était ouverte. Cela ne l'étonna guère. On l'avait drogué, puis l'on s'était introduit dans sa cabine afin de lui voler le double des clés. C'était malheureusement dans la logique des choses. Le lit était vide. Mais quelque chose attira son attention. Du sang gisait derrière la couchette. L'inspecteur s'approcha doucement, puis recula d'un mouvement vif, et revint sur le seuil de la porte. Le peu qu'il avait pu apercevoir l'avait glacé d'effroi. Le pauvre homme avait été lacéré. Son visage, son torse, ses jambes. Rien n'avait été épargné. Mais étrangement, il n'avait vu aucun poignard planté sur le cadavre, ou à proximité de ce dernier. Le bruit d'un objet que l'on jette à la mer retentit. Daniel l'entendit à peine. L'angoisse et la tristesse le rongeait trop pour qu'il n'y puisse porter attention. Ces quelques secondes avait suffit à l'inspecteur pour qu'il comprenne qu'ils n'étaient désormais plus que quatre.
Le paquebot comptait désormais plus de cadavres que d'êtres vivants. Albert, Elisabeth, John, Camille, et désormais Fabio avaient tous rejoint le royaume des morts. Jusqu'où le massacre irait-il ? Y avait-il une chance que l'inspecteur arrive sain et sauf sur la terre brésilienne ? Nul ne le savait. Excepté l'assassin lui-même.
Daniel décida de prévenir sans plus attendre les derniers survivants du drame qui s'était produit la nuit passée. Il commença par Kim, qui sans le vouloir, était désormais veuve. La jeune femme fondit en larmes, et referma sa porte presque aussitôt. Sa fierté lui interdisait de pleurer devant les autres. C'est du moins ce qu'en conclut l'inspecteur.
Angela fut plus expressive. Elle enlaça l'inspecteur, et pleura doucement dans ses bras. Elle comprenait la douleur de sa soeur, l'ayant ressenti quelques jours auparavant.
Paul, lorsqu'il apprit la tragique nouvelle, fut secoué de spasmes intenses. En revanche, les larmes ne coulaient pas. Le domestique étant clairement en profond état de choc, il était désormais incapable de ressentir quelconque émotion, excepté la peur.
L'après-midi fut calme. Les deux soeurs restèrent cloîtrées dans leur chambre respective. Paul, quant à lui, passa son temps libre en cuisine, à cuisiner plus de plats qu'il n'en fallait. Cette tâche, plus que toute autre, lui permettait d'oublier, ne serait-ce que quelques instants, les drames successifs qu'avaient réservés les jours passés.
L'inspecteur, quant à lui, avait passé l'après-midi dans sa cabine, alternant entre son bureau et sa couchette, cherchant vainement quelconque élément qui lui permettrait d'avancer dans son enquête. Il s'était remémoré chaque jour passé sur ce bateau. Chaque détail était important. Il avait tout écrit, il avait redessiné les scènes des différents crimes, à la recherche de la moindre petite chose susceptible de faire avancer les choses.
Et à force de persévérance, il avait trouvé. Ce détail, ce simple petit détail auquel il n'avait pas prêté attention, et qui pouvait tout faire basculer. Ainsi, il pouvait d'ores et déjà innocenter l'un des trois derniers occupants du paquebot. Mais il lui restait à définir lequel des deux autres était le maître du terrible jeu qui se déroulait sous ses yeux depuis près d'une semaine. Et pour le démasquer, il ne lui restait qu'une seule solution. Il lui fallait de l'adresse, et beaucoup de chance. Mais pour l'heure, il avait plus important à faire.
Il était 18h lorsque Daniel quitta sa cabine, pour se rendre dans celle d'Angela. Son coeur battait à toute vitesse. Il savait qu'il devait le faire. Et même si la peur le rongeait, il le ferait quand-même. Il le fallait.

Il hésita longuement avant de frapper. Il pensa à Christina. A ce qu'elle pourrait ressentir si elle l'apprenait. Mais elle ne l'apprendrait pas, il en était certain. De toute manière, il ne pouvait plus reculer. C'est dans un effort surhumain qu'il toqua, discrètement, à la porte de la jeune femme.
Les quelques secondes qu'elle mit à ouvrir la porte lui parurent une éternité. Lorsqu'elle le vit, elle esquissa un sourire. Elle lui demanda ce qu'il faisait là. Il ne lui répondit pas.
Il la poussa, doucement, à l'intérieur de la chambre, et ferma la porte. Puis il l'embrassa. Elle fut réticente, puis se laissa faire, et lui rendit son baiser. A ce moment là, Daniel savait ce qu'il encourait. Mais une fois de plus, il savait qu'il n'avait pas le choix.
Tout se passa très vite. En quelques minutes, ils se retrouvèrent tous deux sur le lit. Tout se fit naturellement, comme s'ils attendaient ce moment depuis une éternité. L'image de Christina hantait Daniel, mais il s'efforçait de la chasser de son esprit. Il ne devait pas culpabiliser. Et s'il lui expliquait, elle comprendrait. Du moins, il l'espérait.
Leurs ébats durèrent un peu moins d'une heure. Une fois fini, Daniel se leva, lentement, et se dirigea vers la salle de bain, prétendant vouloir se rafraîchir. Angela, émoustillée, le laissa faire, sans réticence.

- Ca y est, tu as fait baisser la température ? Plaisanta Angela.
- A peu près, mais je suis toujours brûlant ! Pourrais-je ouvrir la fenêtre de ta salle de bain pour nous rafraîchir un peu ? demanda Daniel.
- Oh, si ça ne tenait qu'à moi, j'accepterais ! Mais malheureusement, ma fenêtre est condamnée ! C'est bien dommage, je suis la seule sur ce bateau à ne pas pouvoir profiter des embruns de la mer lorsque je suis dans ma baignoire ! Mais si tu veux, nous pouvons prendre un bain d'eau froide ... à deux ! répondit Angela, le sourire aux lèvres.
- Je ne dis pas non. Mais vois-tu, je pense qu'il serait mieux que je file d'ici. Si jamais quelqu'un nous surprend, ce pourrait être très mal vu ... déclara Daniel.
- Je comprends ... File beau brun ! A plus tard, j'espère ... termina Angela, d'un ton aguicheur.

Daniel se rhabilla, et quitta la chambre d'Angela. Il avait ce qu'il voulait.
Désormais, il pouvait mettre un nom sur ce fameux assassin.
La chance lui avait souri en ce soir. Maintenant, il lui restait à élaborer un plan pour le coincer, et le faire avouer.

La nuit avait été courte pour l'inspecteur. Toute la nuit, il avait réfléchi, élaborant une vingtaine de plan pour coincer le meurtrier. Mais au final, tous s'étaient révélés irréalisables. Aussi, il arborait de grands cernes en cette matinée, et se voyait contraint de cacher ces imperfections au moyen de lunettes de soleil.
Il faisait lourd ce matin-là, et l'ambiance à bord du paquebot était telle que l'on eût dit un bateau fantôme. L'angoisse, la peur, et surtout le désir de fouler le sol brésilien sain et sauf étaient maîtres à bord.
Daniel, lui-même, ne jurait plus que par la peur. La peur de mourir. De se faire tuer avant d'avoir pu dévoiler au grand jour cet assassin. Et s'il mourait, il savait que personne n'en réchapperait. Le paquebot arriverait à bon port avec à son bord des cadavres, et un meurtrier, qui s'enfuirait sans laisser de trace.
Aussi, il se devait d'élaborer un plan minutieux, qui lui permettrait à coup sûr de coincer l'assassin. Et c'était cette idée qui lui trottait en tête depuis la veille au soir.
Il pensait que l'air frais de l'Océan lui raviverait l'esprit, et croyait pouvoir méditer seul durant toute la journée, les trois autres se murant dans leur chambre, afin de souffrir en silence.
Mais malheureusement, son moment de tranquillité fut bien vite perturbé. Il entendit la grande porte s'ouvrir. Et à la démarche, il reconnut la jeune femme qui s'avançait vers lui. C'était Kim.
La jeune femme stoppa à un mètre du banc sur lequel se trouvait Daniel.

- Bonjour Monsieur Smith. Dit la jeune femme, d'une voix triste et monocorde.

Daniel soupira. Il savait ce qu'elle désirait. Il n'aimait pas jouer les psychologues, et entendre les gens lui conter leur malheur ne l'enchantait guère.

- Bonjour Kim. Répondit Daniel, d'un ton qu'il s'efforçait de rendre compatissant.

La jeune femme marqua une pause. Puis elle reprit.

- Je m'excuse de vous déranger. Mais je n'arrive plus à contenir cette douleur en moi ... Elle me ronge. Savez-vous, monsieur l'inspecteur, ce que l'on ressent à la mort de l'être aimé ? Ce que l'on éprouve lorsque d'un instant à l'autre, votre âme soeur vous est retiré, sans même que vous ayiez pu empêcher cela ? questionna Kim, submergée d'émotion.

Daniel ne répondit pas. Aussi, Kim poursuivit.

- Vous vous sentez vidé, brisé ... Vous croyez rêver, nager en plein cauchemar, un cauchemar qui vous poursuit mais duquel vous ne pouvez-vous échapper. Et c'est là, à cet instant que la douleur est la plus forte. Lorsque vous vous rendez compte que cette personne que vous aimiez tant ne reviendra pas. Elle est partie, pour l'éternité. Cette idée s'abat sur vous tel un coup de poignard en plein coeur, telle la foudre embrase un arbre, et vous hante, jours et nuits. Elle vous poursuit, vous détruit. C'est un gouffre duquel il est impossible de sortir. Et cette vie coule, coule comme une fontaine, sans que vous ne puissiez l'arrêter, ou inverser son écoulement, pour revenir en arrière et ainsi, tout effacer ... Je me noie, Daniel, et je ne pourrai plus garder la tête hors de l'eau. Mourir ? Peu importe. Qu'on me tue, je ne pourrai plus vivre désormais. Je suis morte. Oui ... morte. expliqua Kim, les larmes aux yeux.

La jeune femme éclata en sanglots. Daniel s'assit, et regarda au large.

- Je suis désolé ... déclara Daniel, dans un souffle.

Il était désormais 14h.
Paul, après avoir servi le repas à chacun des passagers, avait gagné le pont inférieur, et s'était assis, le regard perdu au large. Il réfléchissait. A la peur, à l'angoisse, à la mort. Il se remémorait un par un chaque meurtre. Soudain, un détail le stoppa dans sa réflexion. Tous les corps avaient été retrouvés en position allongée, excepté celui de John. Ce dernier avait été découvert pendu, dans la grande salle, par le domestique lui-même. Meurtre ou suicide ? Paul en doutait désormais.
Aussi se leva-t-il. Il décida de se rendre dans la chambre de John, et en prit la direction sans plus attendre. Quel mal y avait-il à fouiller, désormais ? Il était mort, et deux des trois derniers passagers, ainsi que Paul lui-même, connaîtrait sûrement le même destin tragique ... Le domestique espérait ainsi lever le voile, ou tout du moins trouver un indice, avant d'être contraint de pousser son dernier soupir.
Cette initiative se révéla fructueuse. Le domestique ouvrit le premier tiroir, et tomba immédiatement sur des papiers qui attirèrent son attention. Il s'agissait d'une lettre, d'un plan, et d'un testament. Et lorsque Paul les eut lus, il frémit de frayeur. Cet homme, John Edding, mari d'Angela, gendre d'Albert et Elisabeth, était en réalité le complice d'une meurtrière redoutable. Le domestique resta paralysé durant quelques minutes qui lui parurent une éternité, puis se ressaisit, et courut en direction du pont supérieur, où se trouvait l'inspecteur.
Arrivée à la hauteur de l'inspecteur, Paul s'arrêta, et reprit son souffle. Son vieil âge ne lui permettait guère de piquer un sprint tel qu'il venait de le faire. Une fois remis de cet effort, il expliqua tant bien que mal la situation à celui qu'il considérait comme le seul capable de les sauver.

- Mon ... Monsieur Smith ... C'est ... C'est horrible ! J'ai ... J'ai trouvé ça dans le tiroir de Monsieur Edding ... Il ... Il faut faire quelque chose ! Cette folle furieuse veut tous nous tuer ! Paniqua Paul.
- Paul c'est ... Je me doutais déjà de l'identité du meurtrier ... Mais il est vrai que cette preuve est irréfutable ! J'ai désormais des éléments solides et concrets pour que cette folle passe quelques années à l'ombre ... Encore faut-il que nous puissions revoir la terre ferme ... Je vous félicite Paul, pour cette trouvaille plus qu'inespérée ! déclara Daniel, après avoir pris connaissance des documents.
- Bien, maintenant, écoutez-moi bien attentivement. J'ai réfléchi toute la journée à un éventuel plan pour coincer cette maudite meurtrière. Et je crois l'avoir trouvé. Il suffira juste que vous m'aidiez. Mais attention, votre rôle exige de la discrétion, et surtout, beaucoup de sang froid ... Voici ce en quoi il consistera ... confia Daniel.
Désormais, il était deux à connaître le nom du meurtrier. Et ils avaient un désir commun : survivre, et protéger la jeune femme encore en vie, pour laquelle l'identité du coupable restait encore inconnue. Il fallait faire vite, car l'innocente, tout comme eux, courait un grand risque, et risquait d'y laisser sa peau à tout moment. Albert, Elisabeth, John, Camille et Fabio devaient rester les seules victimes de cette psychopathe assoiffée de sang et de vengeance.
Daniel regagna sa chambre, et se prépara à appliquer son plan. Il espérait coincer une bonne fois pour tout l'assassin, et mettre ainsi un terme au cauchemar, qui durait, selon lui, depuis beaucoup trop longtemps. Paul, quant à lui, se rendit en cuisine, et s'apprêta psychologiquement à assurer la tâche confiée par l'inspecteur à son égard, qui risquait de mettre en péril sa vie.
18h avait sonné. L'heure pour Daniel de préparer le terrain, afin de pouvoir appliquer son plan imparable. Il prit donc les pièces à conviction, et monta en direction de la grande salle. Ensuite, il redescendrait, et attendrait l'heure du dîner pour sonner l'assaut.

Alors qu'il passait devant la chambre d'Angela, la jeune femme ouvrit sa porte :

- Daniel ! Je vous cherchais justement ! Que direz-vous d'entrer ? Nous pourrions ... Discuter un peu ! proposa Angela, un sourire coquin aux lèvres.
- Je m'excuse, Angela, mais je n'ai absolument pas le temps. Paul m'attend dans la grande salle pour ... jouer au Scrabble ! A plus tard peut-être ... expliqua Daniel, tentant de dissimuler son mensonge du mieux qu'il pouvait.

La jeune femme suivit l'inspecteur du regard, jusqu'à ce qu'il eut disparu de son champ de vision. Aussitôt, une pensée terrifiante lui vint à l'esprit.

- Mon dieu, pourvu que ... Non, non, ce n'est pas possible ... Je me trompe, oui, c'est cela ... Angela, ne sois pas stupide ... s'inquiétait la jeune fille.

Daniel gravit l'escalier. L'escalier du destin. A présent, c'était quitte ou double. Ce soir, il y aurait trois cadavres, ou il n'y en aurait pas. L'inspecteur était conscience qu'à la moindre erreur, trois vies risquaient de s'éteindre. Une fois la meurtrière immobilisée, il suffirait de l'attacher solidement, et de l'enfermer à double tour dans l'une des cales du paquebot. Une fois arrivés sur terre, ils la livreraient aux autorités brésiliennes. Par la suite, la procédure suivrait son cours, et, logiquement, cette folle furieuse en prendrait pour plusieurs années de prison, voire pour perpétuité. Une seule erreur de la part d'Paul, ou de Daniel, entraînerait un changement brutal de destin pour les deux hommes, et la jeune femme restante.
En cet instant précis, Daniel pensa soudainement à Christina. Il l'aimait, plus que tout, et était désormais persuadé qu'elle était la femme de sa vie. Il le savait, depuis toujours, mais avait juste mis du temps à en prendre conscience. Il espérait qu'elle pensait à lui, là où elle était. Mais par-dessus tout, il souhaitait la revoir, sain et sauf, pour oublier le cauchemar qu'il avait vécu à bord de ce bateau maudit, ce paquebot de la mort.


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