Note de la fic :
Publié le 14/01/2012 à 18:53:13 par MrLasfatal
Le dîner s'était passé normalement, sans catastrophes ... Personne n'avait décroché un mot ... Comme de toute la journée d'ailleurs ... Daniel se préparait à remonter au salon. Fabio et Camille s'y trouvaient, et c'étaient les seules personnes à qui il pouvait parler normalement, sans que le rang social ne vienne mettre une barrière à la discussion ...
Soudain, on frappa à la porte ...
- Monsieur Smith ! La personne qui a tué mon mari m'en veut, j'en suis certaine ! dit Elisabeth, complétement paniquée.
- Mais enfin madame, que me chantez-vous là ? Vous n'êtes pas dans votre état normal ! répondit Daniel.
- Non, j'ai peur monsieur l'inspecteur ! Je suis terrorisée ! Protégez moi s'il-vous-plaît ! supplia Mme Mirador.
- Calmez-vous Elisabeth ! Allez-vous reposer, vous me semblez en piteux état ! dit Daniel.
- Monsieur Smith, je vous en conjure, protégez moi, on va me tuer ! Ce soir même ! Paniqua Elisabeth.
Daniel repoussa Elisabeth, et lui ferma la porte au nez. Elle poursuivait ses lamentations, tapant la porte du poing. L'inspecteur pensa que ses nerfs avaient lâchés ...
La nuit s'était déroulée sans soucis majeur. Elisabeth était partie se coucher, et visiblement, elle dormait encore. Daniel s'était habitué peu à peu aux remous de la mer, qui le rendait malade auparavant. Il avait passé une nuit agitée, revoyant le triste spectacle de M. Mirador, assassiné, gisant au sol. Il avait décidé de se lever de bonne heure, et se dirigeait à présent vers le salon commun.
Il prit l'un des nombreux albums photos que comportait la bibliothèque. La couverture représentait Albert. Il s'installa dans un fauteuil, et commença à le feuilleter.
Au fil des pages, il découvrait toujours plus de nouveaux visages. La famille Mirador semblait vaste. Les réunions de familles semblaient ennuyeuses à mourir, au vu des têtes que tiraient les protagonistes. Plusieurs photos attirèrent son attention. Camille posait aux bras de nombreux hommes, tous différents d'une photo à l'autre.
Son exploration de l'album photo fut perturbée par l'arrivée de cette dernière. Elle était vêtue d'une robe aux teints bruns et oranges, de long collant et de petites chaussures à talons vernies. Elle avait attaché ses beaux cheveux châtains, et une queue de cheval très élégante. L'inspecteur la trouvait très séduisante. Toutefois, il préférait de loin Angela...
- Bonjour Daniel ! Eh bien, vous m'avez l'air bien songeur ! dit Camille d'un air malicieux.
Elle s'était maquillée abondamment. Ses yeux étaient encore rouges, et Daniel voyait qu'elle s'efforçait de sourire. La perte de son père l'avait plus marqué qu'elle ne le laissait paraître...
- Bonjour Camille ! Je regardai justement votre album photo familial ! J'espère que cela ne vous dérange pas ? demanda Daniel.
- Non non allez y ça ne me dérange pas ! répondit gentiment Camille.
- Mais dîtes moi, je me posais justement une question. Qui sont tous ces hommes auprès desquels vous posez ? Questionna Daniel.
- Oh, ce sont tous les hommes que m'a présenté mon père, afin de me dissuader d'épouser Paolo ... Mais je n'ai jamais dédaigné leur adresser la parole, ils sont tous plus bourges les uns que les autres ... Voyez-vous, je n'aime pas ce milieu ... Paolo est issu d'une famille de classe moyenne ... Je suis si contente de l'avoir rencontré ... L'épouser est mon plus grand souhait vous savez ! expliqua Camille.
- J'ai l'impression que vous ne vous entendiez pas très bien avec votre père ... Je me trompe ? dit Daniel, d'un ton rassurant.
- Disons que nos relations ont toujours été tendues ... Je ne me suis jamais sentie bien dans le milieu bourgeois ... Mais voyez-vous, maintenant qu'il est mort, je regrette certaines paroles que j'ai eu à son égard ... Même si ce n'était pas un père parfait, c'était tout de même mon père, et ça, je ne peux pas le renier ... Je me rends compte à présent que je tenais à lui ... Plus que ce que je me disais ... dit Camille, les larmes lui montant aux yeux.
Daniel comprenait. Il avait eu le même sentiment quelques mois auparavant, lorsqu'il avait perdu le sien. Son père, cette personne détestable, qu'il avait longtemps haït, mais qu'il avait finalement fini par aimer ... trop tard.
- Je vois ... Et Kim, comment étaient les relations avec son père ? demanda Daniel.
- Leurs relations étaient également très tendues ... Kim a toujours eu l'impression d'être ... Comment dire ? Le vilain petit canard de la famille ... Chaque reproche lui donnait l'impression qu'Angela et moi étions favorisées ... Elle a toujours été fragile ... Mais elle aimait quand-même notre père, quoiqu'elle en disait ... raconta Camille.
- Si je comprends bien, votre famille a connu des périodes très compliquées ... J'ai eu une petite discussion avec Angela pas plus tard qu'hier, qui m'a conté vos histoires. Comment faîtes-vous pour être aussi forte, pour ne pas craquer devant tant d'évènements ? demanda Daniel, bluffé par la force morale dont faisait preuve Camille.
- J'ai fait partie de la police moi aussi à une époque ... J'y ai appris à rester forte devant chaque situation ... avoua Camille.
- J'ai également trouvé un autre refuge. La musique. Je joue, j'écris, je chante ... Cela m'aide à évacuer ... J'écris plus facilement lorsque je suis bouleversée ... dit Camille, se dirigeant vers le piano.
Elle s'installa et commença à jouer. Sa voix s'éleva, douce, et teintée de petites vibrations. Daniel frémit. Elle dégageait tant d'émotions ... Il se laissa transporter ... Ses textes exprimaient la douleur ...
Mais ce doux moment fut interrompu par l'arrivée de Paul. Il semblait inquiet.
- Madame Mirador, votre mère ne répond pas lorsque je frappe à sa porte ! M. Smith, je suis inquiet, que dois-je faire ? demande Paul paniqué.
- Elle a dû avoir une panne d'oreiller, tout simplement ! Je vais voir de quoi il s'agit ! dit Daniel, cachant son inquiétude.
Il n'osa pas leur avouer l'état dans lequel il avait vu Elisabeth la veille. Cela n'aurait fait que nourrir leur inquiétude. Désormais, il pensait au pire ...
- Je remonte vous tenir au courant ! dit Daniel, se levant, la peur au ventre.
- Je vous accompagne ! répliqua Camille, le suivant.
Arrivés devant la porte de la chambre d'Elisabeth, ils frappèrent, mais restèrent sans réponse. Ils décidèrent d'entrer. Elisabeth n'étais pas là. Le lit était défait, des affaires étaient éparpillées dessus.
- Ecoutez, on entend du bruit dans la salle de bain ! Elle doit être en train de se laver tout simplement ! C'est pour cela qu'elle n'a pas répondu à Paul ! Maman ?! C'est moi ! Je peux entrer ? demanda Camille, à moitié rassurée.
Un macabre spectacle s'ouvrit à leur yeux ... Elisabeth était allongée dans la baignoire, remplie de sang ... Malgré tout ce que l'école de police lui avait appris, Camille tomba en sanglot, éplorée ... Daniel la serra dans ses bras, bouleversé lui aussi ...
Il en était désormais certain, les jours de chacun à bord de ce bateau étaient comptés...
Soudain, on frappa à la porte ...
- Monsieur Smith ! La personne qui a tué mon mari m'en veut, j'en suis certaine ! dit Elisabeth, complétement paniquée.
- Mais enfin madame, que me chantez-vous là ? Vous n'êtes pas dans votre état normal ! répondit Daniel.
- Non, j'ai peur monsieur l'inspecteur ! Je suis terrorisée ! Protégez moi s'il-vous-plaît ! supplia Mme Mirador.
- Calmez-vous Elisabeth ! Allez-vous reposer, vous me semblez en piteux état ! dit Daniel.
- Monsieur Smith, je vous en conjure, protégez moi, on va me tuer ! Ce soir même ! Paniqua Elisabeth.
Daniel repoussa Elisabeth, et lui ferma la porte au nez. Elle poursuivait ses lamentations, tapant la porte du poing. L'inspecteur pensa que ses nerfs avaient lâchés ...
La nuit s'était déroulée sans soucis majeur. Elisabeth était partie se coucher, et visiblement, elle dormait encore. Daniel s'était habitué peu à peu aux remous de la mer, qui le rendait malade auparavant. Il avait passé une nuit agitée, revoyant le triste spectacle de M. Mirador, assassiné, gisant au sol. Il avait décidé de se lever de bonne heure, et se dirigeait à présent vers le salon commun.
Il prit l'un des nombreux albums photos que comportait la bibliothèque. La couverture représentait Albert. Il s'installa dans un fauteuil, et commença à le feuilleter.
Au fil des pages, il découvrait toujours plus de nouveaux visages. La famille Mirador semblait vaste. Les réunions de familles semblaient ennuyeuses à mourir, au vu des têtes que tiraient les protagonistes. Plusieurs photos attirèrent son attention. Camille posait aux bras de nombreux hommes, tous différents d'une photo à l'autre.
Son exploration de l'album photo fut perturbée par l'arrivée de cette dernière. Elle était vêtue d'une robe aux teints bruns et oranges, de long collant et de petites chaussures à talons vernies. Elle avait attaché ses beaux cheveux châtains, et une queue de cheval très élégante. L'inspecteur la trouvait très séduisante. Toutefois, il préférait de loin Angela...
- Bonjour Daniel ! Eh bien, vous m'avez l'air bien songeur ! dit Camille d'un air malicieux.
Elle s'était maquillée abondamment. Ses yeux étaient encore rouges, et Daniel voyait qu'elle s'efforçait de sourire. La perte de son père l'avait plus marqué qu'elle ne le laissait paraître...
- Bonjour Camille ! Je regardai justement votre album photo familial ! J'espère que cela ne vous dérange pas ? demanda Daniel.
- Non non allez y ça ne me dérange pas ! répondit gentiment Camille.
- Mais dîtes moi, je me posais justement une question. Qui sont tous ces hommes auprès desquels vous posez ? Questionna Daniel.
- Oh, ce sont tous les hommes que m'a présenté mon père, afin de me dissuader d'épouser Paolo ... Mais je n'ai jamais dédaigné leur adresser la parole, ils sont tous plus bourges les uns que les autres ... Voyez-vous, je n'aime pas ce milieu ... Paolo est issu d'une famille de classe moyenne ... Je suis si contente de l'avoir rencontré ... L'épouser est mon plus grand souhait vous savez ! expliqua Camille.
- J'ai l'impression que vous ne vous entendiez pas très bien avec votre père ... Je me trompe ? dit Daniel, d'un ton rassurant.
- Disons que nos relations ont toujours été tendues ... Je ne me suis jamais sentie bien dans le milieu bourgeois ... Mais voyez-vous, maintenant qu'il est mort, je regrette certaines paroles que j'ai eu à son égard ... Même si ce n'était pas un père parfait, c'était tout de même mon père, et ça, je ne peux pas le renier ... Je me rends compte à présent que je tenais à lui ... Plus que ce que je me disais ... dit Camille, les larmes lui montant aux yeux.
Daniel comprenait. Il avait eu le même sentiment quelques mois auparavant, lorsqu'il avait perdu le sien. Son père, cette personne détestable, qu'il avait longtemps haït, mais qu'il avait finalement fini par aimer ... trop tard.
- Je vois ... Et Kim, comment étaient les relations avec son père ? demanda Daniel.
- Leurs relations étaient également très tendues ... Kim a toujours eu l'impression d'être ... Comment dire ? Le vilain petit canard de la famille ... Chaque reproche lui donnait l'impression qu'Angela et moi étions favorisées ... Elle a toujours été fragile ... Mais elle aimait quand-même notre père, quoiqu'elle en disait ... raconta Camille.
- Si je comprends bien, votre famille a connu des périodes très compliquées ... J'ai eu une petite discussion avec Angela pas plus tard qu'hier, qui m'a conté vos histoires. Comment faîtes-vous pour être aussi forte, pour ne pas craquer devant tant d'évènements ? demanda Daniel, bluffé par la force morale dont faisait preuve Camille.
- J'ai fait partie de la police moi aussi à une époque ... J'y ai appris à rester forte devant chaque situation ... avoua Camille.
- J'ai également trouvé un autre refuge. La musique. Je joue, j'écris, je chante ... Cela m'aide à évacuer ... J'écris plus facilement lorsque je suis bouleversée ... dit Camille, se dirigeant vers le piano.
Elle s'installa et commença à jouer. Sa voix s'éleva, douce, et teintée de petites vibrations. Daniel frémit. Elle dégageait tant d'émotions ... Il se laissa transporter ... Ses textes exprimaient la douleur ...
Mais ce doux moment fut interrompu par l'arrivée de Paul. Il semblait inquiet.
- Madame Mirador, votre mère ne répond pas lorsque je frappe à sa porte ! M. Smith, je suis inquiet, que dois-je faire ? demande Paul paniqué.
- Elle a dû avoir une panne d'oreiller, tout simplement ! Je vais voir de quoi il s'agit ! dit Daniel, cachant son inquiétude.
Il n'osa pas leur avouer l'état dans lequel il avait vu Elisabeth la veille. Cela n'aurait fait que nourrir leur inquiétude. Désormais, il pensait au pire ...
- Je remonte vous tenir au courant ! dit Daniel, se levant, la peur au ventre.
- Je vous accompagne ! répliqua Camille, le suivant.
Arrivés devant la porte de la chambre d'Elisabeth, ils frappèrent, mais restèrent sans réponse. Ils décidèrent d'entrer. Elisabeth n'étais pas là. Le lit était défait, des affaires étaient éparpillées dessus.
- Ecoutez, on entend du bruit dans la salle de bain ! Elle doit être en train de se laver tout simplement ! C'est pour cela qu'elle n'a pas répondu à Paul ! Maman ?! C'est moi ! Je peux entrer ? demanda Camille, à moitié rassurée.
Un macabre spectacle s'ouvrit à leur yeux ... Elisabeth était allongée dans la baignoire, remplie de sang ... Malgré tout ce que l'école de police lui avait appris, Camille tomba en sanglot, éplorée ... Daniel la serra dans ses bras, bouleversé lui aussi ...
Il en était désormais certain, les jours de chacun à bord de ce bateau étaient comptés...
Commentaires
- Droran
17/01/2012 à 18:14:42
*le
- Droran
17/01/2012 à 18:14:27
Peut-etre ke majordome ?
J'veux pas croire que ça puisse être une femme. A voir.. - MrLasfatal
17/01/2012 à 16:19:09
Toujours pas d'idée sur l'assassin ?
- Droran
17/01/2012 à 12:51:16
Suite