Note de la fic :
Publié le 16/01/2012 à 18:13:19 par MrLasfatal
La journée avait été affreuse ... Après la découverte du corps, il avait fallu apprendre la nouvelle à toute la famille ... Ce fut le bouleversement général. Tout le monde s'était cloîtré dans sa chambre pour le reste de la journée. Daniel n'avait vu personne en ressortir, excepté Paul pour préparer le repas, qu'il avait d'ailleurs été le seul à prendre. La terreur régnait désormais à bord. Un serial killer se cachait parmis ces personnes ... Daniel lui-même était effrayé à cette idée ... Il était à présent 22h00, et l'inspecteur avait décidé de faire un tour sur le pont. Après ça, il se dirigea vers la bibliothèque, afin de poursuivre son enquête sur la famille Mirador...
Il s'apprêtait à passer dans la grande salle, quand il apperçut Kim dans la cuisine. Elle buvait son café, sereinement. Daniel fut surpris de son attitude. Elle avait semblé bouleversée le matin même, et à présent, elle était là , comme s'il ne s'était rien passé ...
- Bonsoir Kim ! Vous n'êtes pas dans votre chambre ? demanda Daniel.
- Pour jouer à la fausse pleureuse comme le font mes soeurs ? Non merci ! rétorqua Kim.
Voyant l'air hébété de l'inspecteur au vu de sa réponse, Kim se décida à lui donner quelques explications.
- Asseyons-nous vous voulez bien ? Ce sera plus confortable pour parler ... proposa Kim.
- Excusez moi Mademoiselle Florez, mais qu'entendez-vous par "fausse pleureuse" ? demanda Daniel, une fois assis.
- Dîtes moi Monsieur Smith, vous ne croyez pas sincèrement que mes soeurs sont bouleversées ? Tout ça c'est de la comédie ! D'accord, sur le coup, ça nous a surpris ... Mais pas de là à en faire un drame ... Ce ne sont que deux hypocrites, voilà tout ! Conclut Kim.
- Mais la pire des deux, c'est tout de même Angela ... Ah la garce ... Elle sait y faire ! Aussi bien avec les gens qu'avec nos parents ... Même lorsqu'elle fait les pires ... actes ... Elle arrive quand-même à se faire plaindre ! Quelle sainte-nitouche ... Et même vous, elle a réussi à vous embobiner ! N'est-ce pas ? Elle vous plaît ma soeur ... Ne dîtes pas le contraire, je l'ai tout de suite vu ! dit Kim, d'un ton malicieux.
- Mais enfin, je suis marié ! Dîtes moi, Kim, vous avez le don de mettre les gens dans l'embarras ! Au fond, c'est peut-être vous qui tournez la situation à votre avantage ... Vous êtes maligne. Répondit Daniel, sans se laisser déstabiliser.
- Je ne suis pas maligne, je suis observatrice ... Pas manipulatrice ! Tiens en parlant de manipulateur, c'est tout de même John qui remporte la palme d'or ! S'il croit que l'on n'a pas compris son petit jeu ... Il n'en a rien à faire de ma pauvre soeur ... Tout ce qui l'intéresse, c'est l'argent ... reprit Kim.
- L'argent vous dîtes ? Mais comment ? Pourquoi ? S'interrogeait Kim.
- Mon Dieu, vous n'avez toujours pas compris ? Mais c'est évident pourtant ! En ayant tué mes parents, il s'assure quasimment toute la fortune de notre famille ! En effet, sur le testament de notre père, il est indiqué que la plupart de ses biens reviennent à Angela. Comme elle n'a pas énormément de matière grise, il n'aura aucun mal à la convaincre de lui léguer cette fortune, prétextant qu'il en prendra soin ... Et la connaissant, pauvre idiote, elle va foncer de plein fouet dans ce piège ! expliqua Kim.
- Pour moi, il est clair que l'assassin n'est autre que lui ! Il a bien joué d'ailleurs le bougre ! Vous-même vous ne l'avez pas démasqué ! Voyez-vous ça, je suis plus lucide qu'un inspecteur ! A la bonne heure ! s'exclama Kim, un sourire insolent aux lèvres.
- Vous m'avez l'air bien sûre de vous ! Lorsque j'ai fait mes études, on m'a appris qu'il ne fallait jamais se fier à l'instinct ... Il faut toujours des preuves, dans n'importe quelle affaire ! Or vous n'en avez aucune ... J'en conclus que votre raisonnement ne reste qu'au stade d'hypothèse ... rétorqua Daniel.
- Je n'aurais jamais pu faire partie de la police. Vous savez pourquoi ? Parce que je suis réaliste. Je ne cherche pas midi à quatorze heures. Sur ce, je vous laisse méditer sur mon "hypothèse", et vous souhaite une bonne nuit. Et surtout, espèrons que nous serons vivant demain l'un et l'autre ! termina Kim, en se levant.
Cette femme dégageait un mystère, tel que l'inspecteur n'en avait jamais vu. Son insolence la rendait intrigante, et intéressante. Toutefois, il semblait difficile d'obtenir une longue conversation avec elle ... Daniel l'appréciait, malgrè son côté égoïste.
Il s'apprêtait à repartir, mais soudain, il pensa à Christina ... Où était-elle ? Que faisait-elle ? Avec qui était-elle ? La reverrait-il un jour ?
Une nouvelle journée s'était levée sur le paquebot de l'horreur ... Chacun avait passé la matinée dans sa chambre. Paul était passé dans chacune, afin d'y déposer successivement le petit-déjeuner, puis le déjeuner. En dehors du dîner, chacun évitait le contact avec les autres. La peur s'était installée, et allait crescendo au fil des jours ... Aussi, quelle ne fut pas la surprise de Daniel de trouver trois personnes confortablement installées dans le salon, lorsque l'envie lui vint d'y faire un tour. Il souhaitait plus que tout démasquer le tueur. Et la réponse, pensait-il, se trouvait quelque part dans les albums familiaux.
- Bonjour tout le monde ! Bien dormi ? demanda Daniel, s'attendant au désapprouvement des interrogés.
Fabio et Angela discutaient, chacun occupant un canapé. Camille était installée au piano. Elle jouait l'une de ses compositions. Daniel avait toujours fortement admiré les autodidactes. La façon donc cette femme jouait avait quelque chose de bouleversant ... Elle y mettait tout son coeur, et on pouvait sentir le désespoir qui la rongeait en ce moment précis ...
- Daniel ! Enfin ! Oui j'ai parfaitement bien dormi, comme un bébé si j'ose dire ! dit Angela, sortant Daniel de ses rêveries.
- Bien dormi ?! Comment faîtes-vous ?! Avec un assassin qui court parmi nous, personnellement, je n'arrive plus à fermer l'oeil ! s'étonna Fabio.
- Oh, moi non plus je n'y arrivais pas ! Mais voyez-vous, il m'a suffit de quelques somnifères bien puissants pour me détendre et partir enfin aux pays des rêves ! C'est très efficace voyez-vous. Je vous en donnerai la nuit prochaine, si vous le désirez. proposa Angela.
Daniel s'installa aux côtés de Fabio, et entreprit de mener sa petite enquête. Désormais, il s'intéressait au domestique, Paul. Mais, n'ayant que très peu d'éléments sur son cas, il se résolut à soutirer quelques informations aux personnes présentes ...
- Excusez-moi d'interrompre votre débat sur le sommeil, mais j'aurais quelques petites questions. Depuis combien de temps Paul travaille-t-il pour votre famille au juste ? demanda Daniel.
- Il a toujours travaillé pour notre famille ... Lorsque je suis née, il était déjà notre domestique. expliqua Angela.
- Oui, il a toujours été là ! Du moins c'est ce que Kim m'a dit. Il fait désormais partie intégrante de la famille, si l'on peut parler ainsi. poursuivit Fabio.
- Mais il ne prend jamais de congés ?! s'interrogeait Daniel.
- Non, jamais ! Depuis que je fais partie de cette famille, je ne l'ai jamais vu prendre un seul jour ! répondit Fabio.
- Personnellement, je ne pourrais pas ! Mais vous savez, ça s'apprend ! Il a été formé pour cela en même temps ... précisa Angela.
- Et puis, lorsque la troupe part en vacances, il est de la partie. Je suppose qu'il considère donc ça comme une chance suffisante ... Tous les domestiques n'ont pas le luxe de voyager sur un magnifique paquebot ! plaisanta Fabio.
- Eh bien dîtes donc, quelle énergie ! Il est toujours en action visiblement ! Mais, c'est étrange, je ne le vois jamais en dehors des repas ... déclara l'inspecteur.
- Je vois parfaitement où vous voulez en venir Daniel ... Mais je ne pense pas que Paul puisse être l'auteur de ces crimes ... Il est tellement attaché à notre famille ! Non, sincèrement, je pense qu'il est impossible que Paul soit l'assassin. conclut la jeune fille.
Camille écoutait. Elle jouait, mais avait suivi toute la conversation. Cela lui semblait si absurde que l'on soupçonne le domestique ... Pour elle, l'assassin se démarquait clairement. A force de trop en faire, on dévoile sa véritable personnalité. Oui, elle seule savait. Et elle allait lui prouver, à ce maudit assassin, de quel bois elle se chauffait ...
La discussion se poursuivit une heure durant. Chacun étalait son point de vue, quant à l'auteur de ces meurtres. Angela soupçonnait ouvertement Kim ou Camille. Fabio, quant à lui, penchait pour John. Quant à l'inspecteur, il doutait de plus en plus de l'innoncence du domestique ...
Lorsque la discussion prit fin, Fabio proposa une partie de billard à ses acolites. Daniel refusa. Il n'avait pas envie d'exposer sa médiocrité dans ce jeu devant Angela ... Il prétexta donc aller faire un tour sur le pont.
Mais alors qu'il arrivait sur le pont supérieur, il trouva Kim, accoudée, le regard fixé au large. Elle sanglottait. Il préféra donc la laisser à ses pensées, et rejoignit le pont inférieur.
- Ordure ... Tu croyais que je n'avais pas découvert ton petit jeu hein ? Tu vas payer ... Tu ne m'auras pas, moi ! Non, jamais ... Je suis bien plus maligne que tu ne le penses ... pensait Kim, fulminant de rage.
Combien de temps Daniel passa-t-il sur le pont ? Il n'en eut pas la moindre idée ... Sur ce bateau, il avait perdu toute notion du temps. Il sentait sa vie glisser, petit à petit, vers une mort certaine ... Il avait remis en doute sa capacité de survie. Désormais, il courait un grand danger ... Et, de jours en jours, les regrets l'envahissaient ... Christina ... Pourrait-il la revoir un jour, sur la terre ferme ? Rien n'en était moins sûr ...
Paul finissait de préparer la soupe. Il s'apprêtait à dresser la table, dans la grande salle. Le souper était désormais le seul repas pris en commun.
Le domestique était fébrile. Il avait de moins en moins de forces. Faire la cuisine lui paraissait à présent plus difficile qu'à une époque. Faire les chambres lui semblait désormais long et fastidieux. L'âge y était pour quelque chose. Mais jamais, au grand jamais, il n'eut pensé à la retraite.
Il poussa la porte de la grande salle. Un spectacle terrifiant l'attendait...
John, la regard vide, la bouche tordue de terreur, pendait au bout d'une corde. Il n'avait que 28 ans, mais n'en connaitrait pas plus de la vie qui lui était promise ... Pour lui, l'aventure s'arrêtait là . Tous étaient condamnés. Mais cette fois, c'était sur lui que la mort s'était abattue ... Il pensait être à l'abri. Il pensait voir se lever le soleil sur l'Océan Pacifique pour encore quelques jours. Il pensait fouler la terre brésilienne au terme de cette croisière. Mais il se trompait. Ce jeune chef d'entreprise avait cessé d'être.
Un hurlement retentit. C'était celui de Paul. Aussitôt, tous les passagers comprirent. Ils n'étaient plus que six à présent. Vers qui la mort se tournerait la prochaine fois ? Nul ne le savait. Mais tous la redoutaient. Excepté l'assassin. Ce cri le fit frémir de plaisir. A bord de ce bateau, le sang, puis les larmes coulaient. Et ce rituel était loin d'être terminé ...
Il s'apprêtait à passer dans la grande salle, quand il apperçut Kim dans la cuisine. Elle buvait son café, sereinement. Daniel fut surpris de son attitude. Elle avait semblé bouleversée le matin même, et à présent, elle était là , comme s'il ne s'était rien passé ...
- Bonsoir Kim ! Vous n'êtes pas dans votre chambre ? demanda Daniel.
- Pour jouer à la fausse pleureuse comme le font mes soeurs ? Non merci ! rétorqua Kim.
Voyant l'air hébété de l'inspecteur au vu de sa réponse, Kim se décida à lui donner quelques explications.
- Asseyons-nous vous voulez bien ? Ce sera plus confortable pour parler ... proposa Kim.
- Excusez moi Mademoiselle Florez, mais qu'entendez-vous par "fausse pleureuse" ? demanda Daniel, une fois assis.
- Dîtes moi Monsieur Smith, vous ne croyez pas sincèrement que mes soeurs sont bouleversées ? Tout ça c'est de la comédie ! D'accord, sur le coup, ça nous a surpris ... Mais pas de là à en faire un drame ... Ce ne sont que deux hypocrites, voilà tout ! Conclut Kim.
- Mais la pire des deux, c'est tout de même Angela ... Ah la garce ... Elle sait y faire ! Aussi bien avec les gens qu'avec nos parents ... Même lorsqu'elle fait les pires ... actes ... Elle arrive quand-même à se faire plaindre ! Quelle sainte-nitouche ... Et même vous, elle a réussi à vous embobiner ! N'est-ce pas ? Elle vous plaît ma soeur ... Ne dîtes pas le contraire, je l'ai tout de suite vu ! dit Kim, d'un ton malicieux.
- Mais enfin, je suis marié ! Dîtes moi, Kim, vous avez le don de mettre les gens dans l'embarras ! Au fond, c'est peut-être vous qui tournez la situation à votre avantage ... Vous êtes maligne. Répondit Daniel, sans se laisser déstabiliser.
- Je ne suis pas maligne, je suis observatrice ... Pas manipulatrice ! Tiens en parlant de manipulateur, c'est tout de même John qui remporte la palme d'or ! S'il croit que l'on n'a pas compris son petit jeu ... Il n'en a rien à faire de ma pauvre soeur ... Tout ce qui l'intéresse, c'est l'argent ... reprit Kim.
- L'argent vous dîtes ? Mais comment ? Pourquoi ? S'interrogeait Kim.
- Mon Dieu, vous n'avez toujours pas compris ? Mais c'est évident pourtant ! En ayant tué mes parents, il s'assure quasimment toute la fortune de notre famille ! En effet, sur le testament de notre père, il est indiqué que la plupart de ses biens reviennent à Angela. Comme elle n'a pas énormément de matière grise, il n'aura aucun mal à la convaincre de lui léguer cette fortune, prétextant qu'il en prendra soin ... Et la connaissant, pauvre idiote, elle va foncer de plein fouet dans ce piège ! expliqua Kim.
- Pour moi, il est clair que l'assassin n'est autre que lui ! Il a bien joué d'ailleurs le bougre ! Vous-même vous ne l'avez pas démasqué ! Voyez-vous ça, je suis plus lucide qu'un inspecteur ! A la bonne heure ! s'exclama Kim, un sourire insolent aux lèvres.
- Vous m'avez l'air bien sûre de vous ! Lorsque j'ai fait mes études, on m'a appris qu'il ne fallait jamais se fier à l'instinct ... Il faut toujours des preuves, dans n'importe quelle affaire ! Or vous n'en avez aucune ... J'en conclus que votre raisonnement ne reste qu'au stade d'hypothèse ... rétorqua Daniel.
- Je n'aurais jamais pu faire partie de la police. Vous savez pourquoi ? Parce que je suis réaliste. Je ne cherche pas midi à quatorze heures. Sur ce, je vous laisse méditer sur mon "hypothèse", et vous souhaite une bonne nuit. Et surtout, espèrons que nous serons vivant demain l'un et l'autre ! termina Kim, en se levant.
Cette femme dégageait un mystère, tel que l'inspecteur n'en avait jamais vu. Son insolence la rendait intrigante, et intéressante. Toutefois, il semblait difficile d'obtenir une longue conversation avec elle ... Daniel l'appréciait, malgrè son côté égoïste.
Il s'apprêtait à repartir, mais soudain, il pensa à Christina ... Où était-elle ? Que faisait-elle ? Avec qui était-elle ? La reverrait-il un jour ?
Une nouvelle journée s'était levée sur le paquebot de l'horreur ... Chacun avait passé la matinée dans sa chambre. Paul était passé dans chacune, afin d'y déposer successivement le petit-déjeuner, puis le déjeuner. En dehors du dîner, chacun évitait le contact avec les autres. La peur s'était installée, et allait crescendo au fil des jours ... Aussi, quelle ne fut pas la surprise de Daniel de trouver trois personnes confortablement installées dans le salon, lorsque l'envie lui vint d'y faire un tour. Il souhaitait plus que tout démasquer le tueur. Et la réponse, pensait-il, se trouvait quelque part dans les albums familiaux.
- Bonjour tout le monde ! Bien dormi ? demanda Daniel, s'attendant au désapprouvement des interrogés.
Fabio et Angela discutaient, chacun occupant un canapé. Camille était installée au piano. Elle jouait l'une de ses compositions. Daniel avait toujours fortement admiré les autodidactes. La façon donc cette femme jouait avait quelque chose de bouleversant ... Elle y mettait tout son coeur, et on pouvait sentir le désespoir qui la rongeait en ce moment précis ...
- Daniel ! Enfin ! Oui j'ai parfaitement bien dormi, comme un bébé si j'ose dire ! dit Angela, sortant Daniel de ses rêveries.
- Bien dormi ?! Comment faîtes-vous ?! Avec un assassin qui court parmi nous, personnellement, je n'arrive plus à fermer l'oeil ! s'étonna Fabio.
- Oh, moi non plus je n'y arrivais pas ! Mais voyez-vous, il m'a suffit de quelques somnifères bien puissants pour me détendre et partir enfin aux pays des rêves ! C'est très efficace voyez-vous. Je vous en donnerai la nuit prochaine, si vous le désirez. proposa Angela.
Daniel s'installa aux côtés de Fabio, et entreprit de mener sa petite enquête. Désormais, il s'intéressait au domestique, Paul. Mais, n'ayant que très peu d'éléments sur son cas, il se résolut à soutirer quelques informations aux personnes présentes ...
- Excusez-moi d'interrompre votre débat sur le sommeil, mais j'aurais quelques petites questions. Depuis combien de temps Paul travaille-t-il pour votre famille au juste ? demanda Daniel.
- Il a toujours travaillé pour notre famille ... Lorsque je suis née, il était déjà notre domestique. expliqua Angela.
- Oui, il a toujours été là ! Du moins c'est ce que Kim m'a dit. Il fait désormais partie intégrante de la famille, si l'on peut parler ainsi. poursuivit Fabio.
- Mais il ne prend jamais de congés ?! s'interrogeait Daniel.
- Non, jamais ! Depuis que je fais partie de cette famille, je ne l'ai jamais vu prendre un seul jour ! répondit Fabio.
- Personnellement, je ne pourrais pas ! Mais vous savez, ça s'apprend ! Il a été formé pour cela en même temps ... précisa Angela.
- Et puis, lorsque la troupe part en vacances, il est de la partie. Je suppose qu'il considère donc ça comme une chance suffisante ... Tous les domestiques n'ont pas le luxe de voyager sur un magnifique paquebot ! plaisanta Fabio.
- Eh bien dîtes donc, quelle énergie ! Il est toujours en action visiblement ! Mais, c'est étrange, je ne le vois jamais en dehors des repas ... déclara l'inspecteur.
- Je vois parfaitement où vous voulez en venir Daniel ... Mais je ne pense pas que Paul puisse être l'auteur de ces crimes ... Il est tellement attaché à notre famille ! Non, sincèrement, je pense qu'il est impossible que Paul soit l'assassin. conclut la jeune fille.
Camille écoutait. Elle jouait, mais avait suivi toute la conversation. Cela lui semblait si absurde que l'on soupçonne le domestique ... Pour elle, l'assassin se démarquait clairement. A force de trop en faire, on dévoile sa véritable personnalité. Oui, elle seule savait. Et elle allait lui prouver, à ce maudit assassin, de quel bois elle se chauffait ...
La discussion se poursuivit une heure durant. Chacun étalait son point de vue, quant à l'auteur de ces meurtres. Angela soupçonnait ouvertement Kim ou Camille. Fabio, quant à lui, penchait pour John. Quant à l'inspecteur, il doutait de plus en plus de l'innoncence du domestique ...
Lorsque la discussion prit fin, Fabio proposa une partie de billard à ses acolites. Daniel refusa. Il n'avait pas envie d'exposer sa médiocrité dans ce jeu devant Angela ... Il prétexta donc aller faire un tour sur le pont.
Mais alors qu'il arrivait sur le pont supérieur, il trouva Kim, accoudée, le regard fixé au large. Elle sanglottait. Il préféra donc la laisser à ses pensées, et rejoignit le pont inférieur.
- Ordure ... Tu croyais que je n'avais pas découvert ton petit jeu hein ? Tu vas payer ... Tu ne m'auras pas, moi ! Non, jamais ... Je suis bien plus maligne que tu ne le penses ... pensait Kim, fulminant de rage.
Combien de temps Daniel passa-t-il sur le pont ? Il n'en eut pas la moindre idée ... Sur ce bateau, il avait perdu toute notion du temps. Il sentait sa vie glisser, petit à petit, vers une mort certaine ... Il avait remis en doute sa capacité de survie. Désormais, il courait un grand danger ... Et, de jours en jours, les regrets l'envahissaient ... Christina ... Pourrait-il la revoir un jour, sur la terre ferme ? Rien n'en était moins sûr ...
Paul finissait de préparer la soupe. Il s'apprêtait à dresser la table, dans la grande salle. Le souper était désormais le seul repas pris en commun.
Le domestique était fébrile. Il avait de moins en moins de forces. Faire la cuisine lui paraissait à présent plus difficile qu'à une époque. Faire les chambres lui semblait désormais long et fastidieux. L'âge y était pour quelque chose. Mais jamais, au grand jamais, il n'eut pensé à la retraite.
Il poussa la porte de la grande salle. Un spectacle terrifiant l'attendait...
John, la regard vide, la bouche tordue de terreur, pendait au bout d'une corde. Il n'avait que 28 ans, mais n'en connaitrait pas plus de la vie qui lui était promise ... Pour lui, l'aventure s'arrêtait là . Tous étaient condamnés. Mais cette fois, c'était sur lui que la mort s'était abattue ... Il pensait être à l'abri. Il pensait voir se lever le soleil sur l'Océan Pacifique pour encore quelques jours. Il pensait fouler la terre brésilienne au terme de cette croisière. Mais il se trompait. Ce jeune chef d'entreprise avait cessé d'être.
Un hurlement retentit. C'était celui de Paul. Aussitôt, tous les passagers comprirent. Ils n'étaient plus que six à présent. Vers qui la mort se tournerait la prochaine fois ? Nul ne le savait. Mais tous la redoutaient. Excepté l'assassin. Ce cri le fit frémir de plaisir. A bord de ce bateau, le sang, puis les larmes coulaient. Et ce rituel était loin d'être terminé ...
Commentaires
- Droran
18/01/2012 Ã 19:18:24
OMFG UNE FEMME VA LE REJOINDRE DANS SON LIT !
C'est le protagoniste principal, j'imagine mal qu'il puisse crever
Suite.