Note de la fic :
Dead Space: L'artefact d'origine
Par : Spyko
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 6
Publié le 06/02/2012 à 20:19:36 par Spyko
Lorsque j'ouvris les yeux, je sentis une horrible douleur aux jambes, accompagnée des souffrances habituelles. Je posai une main sur le sol et l'autre contre le mur, puis m'en servis d'appui pour me relever doucement. Une douleur aiguë me traversa alors la jambe gauche, et je m'aperçus que je m'étais fracturé le tibia en atterrissant. Rien de suffisament grave pour m'immobiliser, mais je devais faire attention. Je vis également que mes les plaies à mes mains n'étaient plus douloureuses.
En regardant en l'air, je vis la marche d'où j'avais «sauté», si on pouvait appeler saut la manière dont je m'étais écrasé au sol. Étrangement, la chute me parut plus haute vue d'en bas. Ou alors était-ce qu'elle me paraissait plus courte d'en haut? Toujours en équilibre sur une jambe, je fis une rapide analyse de ma piste d'atterrissage, qui était constitué d'une porte et de décombres empêchant de descendre plus bas, sauf en sautant, ce que je n'étais pas disposé à refaire.
Les mains contre le mur pour ne pas tomber, je sautillai jusqu'à la porte, avant de déboucher dans un couloir totalement inconnu. Et moi qui pensais avoir fait le tour de la base depuis le début de ce boulot... Je m'y engageai lentement, gardant le regard fixé sur l'autre extrémité, cette partie là étant également jonchée de corps mutilés. Alors que je tâtonnai toujours pour chercher des appuis, ma main entra en contact avec quelque chose de poisseux, visqueux et mou. Je me résignai à tourner la tête et fis un bond en arrière, tombant sur l'acier. Le crâne d'un homme était littéralement encastré dans le métal, de la cervelle dégoulinant légèrement à travers l'os fendu, tandis que le corps était mollement affalé en dessous.
Et l'endroit où je venais de tomber n'était pas mieux. Je me remis debout aussi vite que me le permettait ma cheville lorsque que je découvris que j'avais l'arrière-train au milieu d'un concert de tripaille. Je m'essuyai la main sur ma combinaison avant de reprendre ma route, espérant que je ne croiserais pas la cause de ce carnage. Des infirmeries étant disposées un peu partout pour des raisons de sécurité, je pensais pouvoir en trouver une avant d'avoir besoin de courir pour de bon.
En franchissant une nouvelle porte, j'entendis un craquement écoeurant qui me retourna l'estomac. Par réflexe, je me plaquai contre le mur, en essayant de ne pas gémir sous la douleur qui continuait de me harceler. D'autres bruits tout aussi ragoutants se firent entendre, et un morceau de bras traversa joyeusement la pièce en vol plané. Mieux valait garder la bouche fermée pour l'instant, il n'était pas nécessaire d'alerter la «chose» en aspergeant le parquet. Je me risquai à jeter un petit coup d'oeil depuis ma cachette.
Deux nécromorphs s'en donnaient à coeur joie pour déchiqueter un cadavre encore frais. Leurs lames fendaient l'air et arrachaient la chair avec une précision bestiale. Les petits membres qui s'agitaient dans leurs intestins saisissaient les lambeaux et les emmenaient dans leur trou. Il ne m'avait fallu que quelques secondes pour voir tout cela, mais ça suffisait amplement. Pas moyen de faire demi-tour mais une mort assurée devant... génial.
Soudain, les bruits de mastications cessèrent. Et je compris ce qui les avait stoppé en entendant des voix venir de la porte d'en face.
« ...pas moyen de sortir d'ici »
« Bon sang, on est piégé comme des rats alors. »
« C'était quoi ces trucs!? »
« Je sais pas, mais on peux s'estimer heureux de leur avoir échappé. T'as vu ce qu'ils leurs ont fait? »
« M'en parle pas, je risque d'en faire des cauchemars jusqu'à la fin de mes jours... »
« Oh... merde..., l'interrompit l'autre. »
« Quoi? »
Je me penchai à nouveau, pour voir les deux bêtes fixer avidemment les quatre personnes qui venaient de faire irruption dans la salle. Les deux groupes s'étaient tous deux figés, l'un en face de l'autre. Sauf que les hommes n'étaient visiblement pas armés, contrairement aux nécromorphs. L'un des survivants poussa un hurlement qui me vrilla les tympans avant de s'enfuir à toute jambes de là où il venait.
Puis il repassa brutalement dans les airs, pour finir broyé contre le mur. Un autre cri, inhumain celui-ci, retentit pendant qu'une autre créature bien plus grosse passait sa tête repoussante par l'ouverture. Elle était apparemment trop grande pour passer, mais cela ne l'empêchait pas de regarder les trois survivants avec une satisfaction non dissimulée. Les deux nécromorphs, eux, avaient disparus dans un conduit d'aération. Ils ne voulaient peut-être pas prendre le risque de refuser une proie à l'autre. Les trois humains étaient figés de terreur, regardant avec des yeux écarquillés la bestiole qui s'acharnait à démolir le mur qui la séparait de son festin.
Elle abandonna finalement la partie, se tordit un peu de manière à montrer une sorte de trou au milieu de son thorax. Puis, une sphère jaunâtre en sortit, et la chose leva un bras massif pour la jeter sur le malheureux du milieu. Il n'eut pas le temps de faire un mouvement pour esquiver avant que la cosse ne le percute. L'homme fut projeté en arrière, le corps couvert d'une substance aussi jaune que le projectile, tordu de convulsions alors qu'il poussait des hurlements déchirants.
Je fermai les yeux pour m'épargner ce spectacle répugnant. Le liquide, qui avait l'air d'être une sorte d'acide, était en train de lui ronger la chair. Lorsque les hurlements cessèrent définitivement, il ne restait plus grand chose du cadavre, à part une bouillie sanglante et encore crépitante. Alors que les deux rescapés regardaient avec horreur les restes de leur coéquipier, l'un d'eux fut happé par un morceau de métal.
Le survivant et moi-même tournâmes la tête vers la gigantesque masse qui venait d'enfoncer le mur pour de bon. Le corps était entièrement recouvert d'une épaisse armure d'os, sauf au niveau du crâne et du thorax. Elle leva un poing massif au-dessus du malheureux, avant de l'abattre avec une force extraordinaire, réduisant l'homme en un tas de chair sanguinolent.
Toute l'action s'était déroulée en moins d'une minute, mais le résultat était le même. Mon tibia me faisait toujours souffrir et je ne pus retenir un grognement de douleur après cette scène de carnage où je m'étais retenu tant bien que mal. Bien mal m'en pris. A l'instant même où je produisait ce son, le nécromorph tourna la tête dans ma direction.
Pour la seconde fois en peu de temps, une série d'émotions passa dans mon esprit. De la surprise, je passai à l'angoisse puis complètement à la terreur. Cependant, je disposai d'un léger atout pour essayer de m'enfuir. Et dans ma situation, je devais tenter le tout pour le tout. Ainsi, je me retrouvai à envoyer une décharge de stase sur la créature avant de tituber vers la sortie aussi vite que me le permettait ma jambe.
La chose levait seulement le bras que je disparaissais déjà par l'ouverture, m'accrochant à tout ce que je trouvais pour ne pas me rétamer par terre en touchant le sol avec mon tibia fracturé. Je ne vis pas le trou au milieu du couloir avant de me rendre compte qu'il était déjà trop tard pour l'éviter.
Je dégringolai à l'étage d'en-dessous avant d'atterrir lourdement sur une pile de cartons. Avant d'avoir pu me rendre compte de ce qu'il venait de se passer, le tas bascula sous mon poids et me fis rouler sur l'acier. Ma jambe faisait me faisait encore plus mal qu'avant, et je dus me résoudre à rester étendu un moment pour attendre que la douleur se calme. Le sol trembla lorsque la créature à laquelle je venais d'échapper passa au-dessus de moi sans me voir.
Un symbole lumineux attira mon attention. Je regardai et vis le logo de l'infirmerie de la base qui brillait faiblement, à moitié arraché. Une joie intense m'envahis alors, me faisant oublier momentanément la situation périlleuse où je m'étais fourré. J'aperçus quelques kits de soin et des bandages dans un coin. J'essayai en vain de me relever, l'effort ne parvenant qu'à m'arracher un grognement. Résigné, je me mis à ramper lentement vers la solution à mon problème.
Je commençai par attraper une attelle auto-figeante. Je la mis en place, et elle se verrouilla automatiquement, scellant mon tibia et soulageant agréablement la douleur. Je saisis ensuite un kit de soin, retirai le capuchon, puis, sans prendre le temps de réfléchir, plantai la seringue dans mon bras. Je sentis le liquide se répartir dans les veines, et les égratignures ainsi que l'entaille que j'avais commencèrent à disparaître et se refermer.
Pour la première fois depuis un moment, je me sentais bien.
En regardant en l'air, je vis la marche d'où j'avais «sauté», si on pouvait appeler saut la manière dont je m'étais écrasé au sol. Étrangement, la chute me parut plus haute vue d'en bas. Ou alors était-ce qu'elle me paraissait plus courte d'en haut? Toujours en équilibre sur une jambe, je fis une rapide analyse de ma piste d'atterrissage, qui était constitué d'une porte et de décombres empêchant de descendre plus bas, sauf en sautant, ce que je n'étais pas disposé à refaire.
Les mains contre le mur pour ne pas tomber, je sautillai jusqu'à la porte, avant de déboucher dans un couloir totalement inconnu. Et moi qui pensais avoir fait le tour de la base depuis le début de ce boulot... Je m'y engageai lentement, gardant le regard fixé sur l'autre extrémité, cette partie là étant également jonchée de corps mutilés. Alors que je tâtonnai toujours pour chercher des appuis, ma main entra en contact avec quelque chose de poisseux, visqueux et mou. Je me résignai à tourner la tête et fis un bond en arrière, tombant sur l'acier. Le crâne d'un homme était littéralement encastré dans le métal, de la cervelle dégoulinant légèrement à travers l'os fendu, tandis que le corps était mollement affalé en dessous.
Et l'endroit où je venais de tomber n'était pas mieux. Je me remis debout aussi vite que me le permettait ma cheville lorsque que je découvris que j'avais l'arrière-train au milieu d'un concert de tripaille. Je m'essuyai la main sur ma combinaison avant de reprendre ma route, espérant que je ne croiserais pas la cause de ce carnage. Des infirmeries étant disposées un peu partout pour des raisons de sécurité, je pensais pouvoir en trouver une avant d'avoir besoin de courir pour de bon.
En franchissant une nouvelle porte, j'entendis un craquement écoeurant qui me retourna l'estomac. Par réflexe, je me plaquai contre le mur, en essayant de ne pas gémir sous la douleur qui continuait de me harceler. D'autres bruits tout aussi ragoutants se firent entendre, et un morceau de bras traversa joyeusement la pièce en vol plané. Mieux valait garder la bouche fermée pour l'instant, il n'était pas nécessaire d'alerter la «chose» en aspergeant le parquet. Je me risquai à jeter un petit coup d'oeil depuis ma cachette.
Deux nécromorphs s'en donnaient à coeur joie pour déchiqueter un cadavre encore frais. Leurs lames fendaient l'air et arrachaient la chair avec une précision bestiale. Les petits membres qui s'agitaient dans leurs intestins saisissaient les lambeaux et les emmenaient dans leur trou. Il ne m'avait fallu que quelques secondes pour voir tout cela, mais ça suffisait amplement. Pas moyen de faire demi-tour mais une mort assurée devant... génial.
Soudain, les bruits de mastications cessèrent. Et je compris ce qui les avait stoppé en entendant des voix venir de la porte d'en face.
« ...pas moyen de sortir d'ici »
« Bon sang, on est piégé comme des rats alors. »
« C'était quoi ces trucs!? »
« Je sais pas, mais on peux s'estimer heureux de leur avoir échappé. T'as vu ce qu'ils leurs ont fait? »
« M'en parle pas, je risque d'en faire des cauchemars jusqu'à la fin de mes jours... »
« Oh... merde..., l'interrompit l'autre. »
« Quoi? »
Je me penchai à nouveau, pour voir les deux bêtes fixer avidemment les quatre personnes qui venaient de faire irruption dans la salle. Les deux groupes s'étaient tous deux figés, l'un en face de l'autre. Sauf que les hommes n'étaient visiblement pas armés, contrairement aux nécromorphs. L'un des survivants poussa un hurlement qui me vrilla les tympans avant de s'enfuir à toute jambes de là où il venait.
Puis il repassa brutalement dans les airs, pour finir broyé contre le mur. Un autre cri, inhumain celui-ci, retentit pendant qu'une autre créature bien plus grosse passait sa tête repoussante par l'ouverture. Elle était apparemment trop grande pour passer, mais cela ne l'empêchait pas de regarder les trois survivants avec une satisfaction non dissimulée. Les deux nécromorphs, eux, avaient disparus dans un conduit d'aération. Ils ne voulaient peut-être pas prendre le risque de refuser une proie à l'autre. Les trois humains étaient figés de terreur, regardant avec des yeux écarquillés la bestiole qui s'acharnait à démolir le mur qui la séparait de son festin.
Elle abandonna finalement la partie, se tordit un peu de manière à montrer une sorte de trou au milieu de son thorax. Puis, une sphère jaunâtre en sortit, et la chose leva un bras massif pour la jeter sur le malheureux du milieu. Il n'eut pas le temps de faire un mouvement pour esquiver avant que la cosse ne le percute. L'homme fut projeté en arrière, le corps couvert d'une substance aussi jaune que le projectile, tordu de convulsions alors qu'il poussait des hurlements déchirants.
Je fermai les yeux pour m'épargner ce spectacle répugnant. Le liquide, qui avait l'air d'être une sorte d'acide, était en train de lui ronger la chair. Lorsque les hurlements cessèrent définitivement, il ne restait plus grand chose du cadavre, à part une bouillie sanglante et encore crépitante. Alors que les deux rescapés regardaient avec horreur les restes de leur coéquipier, l'un d'eux fut happé par un morceau de métal.
Le survivant et moi-même tournâmes la tête vers la gigantesque masse qui venait d'enfoncer le mur pour de bon. Le corps était entièrement recouvert d'une épaisse armure d'os, sauf au niveau du crâne et du thorax. Elle leva un poing massif au-dessus du malheureux, avant de l'abattre avec une force extraordinaire, réduisant l'homme en un tas de chair sanguinolent.
Toute l'action s'était déroulée en moins d'une minute, mais le résultat était le même. Mon tibia me faisait toujours souffrir et je ne pus retenir un grognement de douleur après cette scène de carnage où je m'étais retenu tant bien que mal. Bien mal m'en pris. A l'instant même où je produisait ce son, le nécromorph tourna la tête dans ma direction.
Pour la seconde fois en peu de temps, une série d'émotions passa dans mon esprit. De la surprise, je passai à l'angoisse puis complètement à la terreur. Cependant, je disposai d'un léger atout pour essayer de m'enfuir. Et dans ma situation, je devais tenter le tout pour le tout. Ainsi, je me retrouvai à envoyer une décharge de stase sur la créature avant de tituber vers la sortie aussi vite que me le permettait ma jambe.
La chose levait seulement le bras que je disparaissais déjà par l'ouverture, m'accrochant à tout ce que je trouvais pour ne pas me rétamer par terre en touchant le sol avec mon tibia fracturé. Je ne vis pas le trou au milieu du couloir avant de me rendre compte qu'il était déjà trop tard pour l'éviter.
Je dégringolai à l'étage d'en-dessous avant d'atterrir lourdement sur une pile de cartons. Avant d'avoir pu me rendre compte de ce qu'il venait de se passer, le tas bascula sous mon poids et me fis rouler sur l'acier. Ma jambe faisait me faisait encore plus mal qu'avant, et je dus me résoudre à rester étendu un moment pour attendre que la douleur se calme. Le sol trembla lorsque la créature à laquelle je venais d'échapper passa au-dessus de moi sans me voir.
Un symbole lumineux attira mon attention. Je regardai et vis le logo de l'infirmerie de la base qui brillait faiblement, à moitié arraché. Une joie intense m'envahis alors, me faisant oublier momentanément la situation périlleuse où je m'étais fourré. J'aperçus quelques kits de soin et des bandages dans un coin. J'essayai en vain de me relever, l'effort ne parvenant qu'à m'arracher un grognement. Résigné, je me mis à ramper lentement vers la solution à mon problème.
Je commençai par attraper une attelle auto-figeante. Je la mis en place, et elle se verrouilla automatiquement, scellant mon tibia et soulageant agréablement la douleur. Je saisis ensuite un kit de soin, retirai le capuchon, puis, sans prendre le temps de réfléchir, plantai la seringue dans mon bras. Je sentis le liquide se répartir dans les veines, et les égratignures ainsi que l'entaille que j'avais commencèrent à disparaître et se refermer.
Pour la première fois depuis un moment, je me sentais bien.