Note de la fic :
Dead Space: L'artefact d'origine
Par : Spyko
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 10
Publié le 07/02/2012 à 20:21:55 par Spyko
J'avais vécu une situation similaire à la mort de ma femme, et je ne me serais jamais attendu à le revivre aussi tôt. La mort de l'ancien garde me bouleversait certes moins que les trois autres, mais elle n'en creusa pas moins un léger vide.
Jeff et Mike étaient agenouillés près du cadavre, pendant que Dave sanglotait toujours en silence, ses mains pressées contre sa blessure à la jambe. Difficile de savoir si ses larmes étaient dues à la douleur, à la tristesse ou aux deux. Je restais en retrait, laissant les trois à leur deuil.
Finalement, je me dirigeai vers David et lui donnait un kit de soin que j'avais gardé en réserve. Il l'accepta avec gratitude et planta la seringue dans sa jambe. Nous attachâmes ensuite un morceau de tissu à la plaie, et il se remit debout lentement, avant de rejoindre les deux autres. Ces kits de soins permettaient de soulager la douleur, et il pourrait courir sans ressentir plus qu'un picotement.
Un boulon passa devant mes yeux avant de s'écraser sur le sol dans un tintement. Ils relevèrent tous la tête aussitôt, une ombre de peur passant sur leurs visages. Divers morceaux métalliques pas plus gros qu'une pommes dégringolèrent peu après, et une série de hululement résonnèrent.
Cette fois, elle n'était pas seule.
« Merde! Allez, venez!, m'entendis-je hurler »
« Pas question qu'on l'abandonne avec ces trucs »
« Tu crois vraiment qu'ils vont s'intéresser à lui? » J'indiquai le plafond obscur, maintenant emplis de craquements, comme si une dizaine de créatures bondissaient sur les rouages « Ils l'ont buté, mais maintenant c'est nous qui allons prendre, alors grouillez! »
Ils se résignèrent à abandonner le cadavre, et nous nous élançâmes vers l'autre extrémité de la salle, où l'on distinguait les contours d'une porte. D'autres plaques d'acier, plus grosses cette fois, commencèrent à chuter vers nous.
« J'y crois pas, déjà qu'ils veulent nous bouffer, alors si en plus ils nous font tomber le plafond dessus... »
Un gros engrenage, un peu plus petit que celui qui gisait déjà sur le sol, s'écrasa dans un grand fracas, suffisamment près pour nous faire perdre l'équilibre. Le rouage resta un moment à la verticale, avant de s'affaler sur le côté, à moins d'un mètre de Mike. Pendant que nous nous relevions, d'autres bruits de chutes, plus sourds, retentirent derrière nous. Les cris et les pattes martelant le sol nous avertirent que nos adversaires avaient délaissés leur perchoir et fondaient sur nous de manière un peu trop rapide. Je décochai deux jets de stase dans l'ombre, mais comme je n'avais apparemment rien touché, j'abandonnais la partie, surtout que cette recharge là était vide.
Jeff tambourina le bouton d'ouverture puis s'engouffra à l'intérieur, suivit de Dave, puis de Mike. Ce fut mon tour de franchir la porte et de déclencher le verrouillage... qui ne s'actionna pas.
« Merde, c'est quoi ce truc encore? »
« Eh Matt, qu'est-ce que tu fout? »
« Cette saleté de porte veut pas se refermer! »
« On s'en fout, grouilles-toi, ils arrivent! »
En effet, légèrement éclairés par la lumière qui jaillissait de la salle, une dizaine de silhouettes blafardes se précipitaient vers moi. Je ne m'attardai pas à cette contemplation et suivis les autres. Je vis les jambes de Mike disparaître dans un boyau, tandis qu'il montait une nouvelle échelle. Autant se jeter dans les bras des créatures, elles auraient moins de chance de nous attraper qu'en grimpant dans un tunnel étroit. Néanmoins, je préférai encore monter. Après un moment d'escalade, je vis enfin le petit point lumineux qui indiquait la fin de cette ascension. J'avais les mains moites et les bruits métalliques qui résonnaient quelques mètres en-dessous de moi ne me rassuraient pas le moins du monde.
Quelque chose me saisit brutalement la jambe. Des griffes fines s'enfonçèrent dans ma peau tandis que le nécromorph tirait pour me «décrocher». Mes pieds glissèrent des barreaux et je dus me retenir à la force des bras pour ne pas dégringoler. Dire qu'il ne manquait qu'une dizaine de mètres. A la lueur du dessus, je pus voir la longue main griffue rattachée à un bras frêle continuer à tirer. Cette bestiole avait de la force malgré son apparence chétive. Je donnai un coup de pied dans le vide, espérant frapper suffisament fort pour briser le membre, mais c'était peine perdue. J'entendais les trois autres m'appeller en haut, mais également les grognement de satisfaction des créatures qui attendaient ma chute juste en-dessous. Finalement, j'entrais en contact avec le bras qui s'écrasa contre la paroi mais tint bon. Maintenant que je connaissais l'emplacement de ma cible, je harcelais le membre de coups, noyant le tunnel dans les hurlements de douleur de la chose.
Dès lors que la poigne se relâcha dans un craquement répugnant, je me raccrochai à l'échelle et grimpait aussi vite que possible.
Je surgis par l'ouverture et roulai sur le sol pour m'en dégager. La main était toujours agrippée à ma jambe, mais le coude était brisé, et c'était le bras tout entier que j'avais apparemment arraché à son propriétaire. Mike referma la trappe peu après ma sortie, et poussa quelques lourdes caisses dessus.
« Ca devrait les ralentir... Qu'est-ce que tu foutais là-dessous? J'ai cru que tu remonterais jamais. »
« Disons que j'ai eu un petit... accrochage »
Je lui indiquai le bras qui gisait juste à côté. Il se permit un sourire et enchaina.
« Bon, on a franchis une salle des machines et d'après ce qu'on voit dehors, on a aussi changé de bâtiment. Le meilleur moyen de rejoindre l'entrepôt de notre position devrait être de traverser la passerelle de patrouille, mais encore faut-il l'atteindre. »
« Excellente idée, en plus on devrait pas faire une cible trop facile suspendus au dessus du vide par des soutiens métalliques... »
« T'as une meilleure idée Jeff? »
« Non mais..., commença le jeune homme »
« On y va alors. Ils s'agitent là-dessous. »
Effectivement, les caisses métalliques commençaient sérieusement à gigoter, et l'une d'elle glissait lentement mais surement sur le côté de la trappe. Dans une dizaine de minute, le tas volerait en éclats.
Nous prîmes donc un couloir en marchant d'un pas vif, les coups sourds retentissant comme un gong. La porte suivante nous amena sur une plate-forme qui surplombait l'un des entrepôts. En-bas, le sol était recouvert d'une épaisse masse gélatineuse qui engloutissait d'innombrables cadavres. Dave eu un haut-le-corps et Mike et Jeff se détournèrent légèrement. Quant à moi, j'étais aussi écœuré que captivé par ce procédé, ce qui me dégouta encore plus. La substance attira à elle le dernier cadavre, puis commença à se rassembler en une espèce de cocon. Dave réagit le premier
« Beurk, mais c'est quoi ce truc? »
« Je sais pas... on dirait que ça... fusionne... »
« Tu veux dire qu'on s'apprête à affronter une bestiole dix fois plus grosse que celle qu'on a déjà vu? Charmant... »
« On l'affrontera que si elle nous voit... »
Le cocon se transforma encore, prenant une forme un peu plus étroite, comme un immense ver. Puis l'une des extrémités s'allongea, se changea un peu puis s'ouvrit en son centre, créant une gueule assez grande pour gober un aérobus tranquillement. D'autres appendices sortirent de la masse principale, tandis que le corps continuait à muter lentement. Un bruit assourdissant nous fit sursauter. A en juger par le fracas métallique, la trappe venait de lâcher.
« Venez les gars, faut pas rester ici... »
Jeff et Mike étaient agenouillés près du cadavre, pendant que Dave sanglotait toujours en silence, ses mains pressées contre sa blessure à la jambe. Difficile de savoir si ses larmes étaient dues à la douleur, à la tristesse ou aux deux. Je restais en retrait, laissant les trois à leur deuil.
Finalement, je me dirigeai vers David et lui donnait un kit de soin que j'avais gardé en réserve. Il l'accepta avec gratitude et planta la seringue dans sa jambe. Nous attachâmes ensuite un morceau de tissu à la plaie, et il se remit debout lentement, avant de rejoindre les deux autres. Ces kits de soins permettaient de soulager la douleur, et il pourrait courir sans ressentir plus qu'un picotement.
Un boulon passa devant mes yeux avant de s'écraser sur le sol dans un tintement. Ils relevèrent tous la tête aussitôt, une ombre de peur passant sur leurs visages. Divers morceaux métalliques pas plus gros qu'une pommes dégringolèrent peu après, et une série de hululement résonnèrent.
Cette fois, elle n'était pas seule.
« Merde! Allez, venez!, m'entendis-je hurler »
« Pas question qu'on l'abandonne avec ces trucs »
« Tu crois vraiment qu'ils vont s'intéresser à lui? » J'indiquai le plafond obscur, maintenant emplis de craquements, comme si une dizaine de créatures bondissaient sur les rouages « Ils l'ont buté, mais maintenant c'est nous qui allons prendre, alors grouillez! »
Ils se résignèrent à abandonner le cadavre, et nous nous élançâmes vers l'autre extrémité de la salle, où l'on distinguait les contours d'une porte. D'autres plaques d'acier, plus grosses cette fois, commencèrent à chuter vers nous.
« J'y crois pas, déjà qu'ils veulent nous bouffer, alors si en plus ils nous font tomber le plafond dessus... »
Un gros engrenage, un peu plus petit que celui qui gisait déjà sur le sol, s'écrasa dans un grand fracas, suffisamment près pour nous faire perdre l'équilibre. Le rouage resta un moment à la verticale, avant de s'affaler sur le côté, à moins d'un mètre de Mike. Pendant que nous nous relevions, d'autres bruits de chutes, plus sourds, retentirent derrière nous. Les cris et les pattes martelant le sol nous avertirent que nos adversaires avaient délaissés leur perchoir et fondaient sur nous de manière un peu trop rapide. Je décochai deux jets de stase dans l'ombre, mais comme je n'avais apparemment rien touché, j'abandonnais la partie, surtout que cette recharge là était vide.
Jeff tambourina le bouton d'ouverture puis s'engouffra à l'intérieur, suivit de Dave, puis de Mike. Ce fut mon tour de franchir la porte et de déclencher le verrouillage... qui ne s'actionna pas.
« Merde, c'est quoi ce truc encore? »
« Eh Matt, qu'est-ce que tu fout? »
« Cette saleté de porte veut pas se refermer! »
« On s'en fout, grouilles-toi, ils arrivent! »
En effet, légèrement éclairés par la lumière qui jaillissait de la salle, une dizaine de silhouettes blafardes se précipitaient vers moi. Je ne m'attardai pas à cette contemplation et suivis les autres. Je vis les jambes de Mike disparaître dans un boyau, tandis qu'il montait une nouvelle échelle. Autant se jeter dans les bras des créatures, elles auraient moins de chance de nous attraper qu'en grimpant dans un tunnel étroit. Néanmoins, je préférai encore monter. Après un moment d'escalade, je vis enfin le petit point lumineux qui indiquait la fin de cette ascension. J'avais les mains moites et les bruits métalliques qui résonnaient quelques mètres en-dessous de moi ne me rassuraient pas le moins du monde.
Quelque chose me saisit brutalement la jambe. Des griffes fines s'enfonçèrent dans ma peau tandis que le nécromorph tirait pour me «décrocher». Mes pieds glissèrent des barreaux et je dus me retenir à la force des bras pour ne pas dégringoler. Dire qu'il ne manquait qu'une dizaine de mètres. A la lueur du dessus, je pus voir la longue main griffue rattachée à un bras frêle continuer à tirer. Cette bestiole avait de la force malgré son apparence chétive. Je donnai un coup de pied dans le vide, espérant frapper suffisament fort pour briser le membre, mais c'était peine perdue. J'entendais les trois autres m'appeller en haut, mais également les grognement de satisfaction des créatures qui attendaient ma chute juste en-dessous. Finalement, j'entrais en contact avec le bras qui s'écrasa contre la paroi mais tint bon. Maintenant que je connaissais l'emplacement de ma cible, je harcelais le membre de coups, noyant le tunnel dans les hurlements de douleur de la chose.
Dès lors que la poigne se relâcha dans un craquement répugnant, je me raccrochai à l'échelle et grimpait aussi vite que possible.
Je surgis par l'ouverture et roulai sur le sol pour m'en dégager. La main était toujours agrippée à ma jambe, mais le coude était brisé, et c'était le bras tout entier que j'avais apparemment arraché à son propriétaire. Mike referma la trappe peu après ma sortie, et poussa quelques lourdes caisses dessus.
« Ca devrait les ralentir... Qu'est-ce que tu foutais là-dessous? J'ai cru que tu remonterais jamais. »
« Disons que j'ai eu un petit... accrochage »
Je lui indiquai le bras qui gisait juste à côté. Il se permit un sourire et enchaina.
« Bon, on a franchis une salle des machines et d'après ce qu'on voit dehors, on a aussi changé de bâtiment. Le meilleur moyen de rejoindre l'entrepôt de notre position devrait être de traverser la passerelle de patrouille, mais encore faut-il l'atteindre. »
« Excellente idée, en plus on devrait pas faire une cible trop facile suspendus au dessus du vide par des soutiens métalliques... »
« T'as une meilleure idée Jeff? »
« Non mais..., commença le jeune homme »
« On y va alors. Ils s'agitent là-dessous. »
Effectivement, les caisses métalliques commençaient sérieusement à gigoter, et l'une d'elle glissait lentement mais surement sur le côté de la trappe. Dans une dizaine de minute, le tas volerait en éclats.
Nous prîmes donc un couloir en marchant d'un pas vif, les coups sourds retentissant comme un gong. La porte suivante nous amena sur une plate-forme qui surplombait l'un des entrepôts. En-bas, le sol était recouvert d'une épaisse masse gélatineuse qui engloutissait d'innombrables cadavres. Dave eu un haut-le-corps et Mike et Jeff se détournèrent légèrement. Quant à moi, j'étais aussi écœuré que captivé par ce procédé, ce qui me dégouta encore plus. La substance attira à elle le dernier cadavre, puis commença à se rassembler en une espèce de cocon. Dave réagit le premier
« Beurk, mais c'est quoi ce truc? »
« Je sais pas... on dirait que ça... fusionne... »
« Tu veux dire qu'on s'apprête à affronter une bestiole dix fois plus grosse que celle qu'on a déjà vu? Charmant... »
« On l'affrontera que si elle nous voit... »
Le cocon se transforma encore, prenant une forme un peu plus étroite, comme un immense ver. Puis l'une des extrémités s'allongea, se changea un peu puis s'ouvrit en son centre, créant une gueule assez grande pour gober un aérobus tranquillement. D'autres appendices sortirent de la masse principale, tandis que le corps continuait à muter lentement. Un bruit assourdissant nous fit sursauter. A en juger par le fracas métallique, la trappe venait de lâcher.
« Venez les gars, faut pas rester ici... »
Commentaires
- Droran
08/02/2012 à 05:04:19
Bien étrange, cette histoire de Cocon..