Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Dead Space: L'artefact d'origine


Par : Spyko
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 4


Publié le 05/02/2012 à 19:15:51 par Spyko

Quel idiot. J'aurais du m'en douter, mais je m'étais laissé avoir comme un imbécile. Voilà où la curiosité m'avait mené. Nulle part.
Alors que le scientifique armait son module de stase, je réagis instinctivement... et sans réfléchir.
Je fis un bond de côté, m'écrasant au milieu du matériel mais évitant le jet ralentissant qui heurta une armoire. Une fraction de seconde plus tard, je roulai derrière une table pour éviter un autre tir.
J'étais pris au piège, recroquevillé derrière un meuble comme un gamin jouant à cache-cache. Des dizaines de pensées et d'idées différentes défilèrent dans ma tête pendant que l'homme se rapprochait. Des dizaines d'idées, mais je finis par choisir la plus stupide.
Je surgit de derrière ma cachette si vite que la stase s'écrasa sur un microscope en pleine chute. J'attrapai à la volée un objet aussi gros que possible -qui s'avéra être une boite métallique- et la projetai grâce au Macro-PK vers mon agresseur. Un coup dans l'eau. Ou presque.
Alors qu'il se jetait sur le côté pour éviter le projectile, la boite heurta la vitre du bocal de plein fouet, la brisant sur le coup. Le liquide qu'il contenait en jaillit, recouvrant une grande partie de la salle.
Pendant que l'homme se relevait tant bien que mal, glissant sur la substance, mon regard se porta inconsciemment sur la créature qui s'était affalé dans le bocal, n'ayant plus de liquide où flotter.
Je fis un pas brutal en arrière, me faisant glisser à mon tour. La chose me regardait elle aussi.
Mettant apparemment ma chute sur le compte du sol devenu instable, le scientifique ne remarqua pas le regard jaune de la chose qui nous fixait avidement. Je n'eus que le temps de me relever avant que la stase ne me percute de plein fouet.
Mes mouvements me semblèrent alors affreusement lourds, lents. Bien que mon cerveau continuait de tourner normalement, je n'étais plus capable de bouger aussi vite qu'avant. J'étais presque paralysé.
Mais la chance tourna en ma faveur. Si on pouvait appeler ça de la chance. La créature choisit se moment pour se relever. Elle chancela un peu sur ses pattes, puis donna un grand coup de lame sur la vitre qui vola définitivement en éclat. L'homme se retourna et poussa un hurlement de terreur en voyant le «nécromorph» jaillir de son bocal et l'envoyer valser contre une table. Je sentais les effets de la stase se dissiper lentement, mais je n'arrivait toujours pas à me déplacer réellement. Le chef se releva, saisit une barre de métal et la leva au-dessus de sa tête. Quant à la chose, elle fonça sur lui, les bras levés devant elle, comme pour parer le coup. Le ralentissement avait presque complètement cessé. J'arrivais à me déplacer deux fois moins vite que d'habitude. Il y eut un tintement, le bruit de l'acier contre l'os, et la barre de fer traversa la pièce en un splendide vol plané.
La stase s'était complètement dissipée maintenant, et je profitai de ma liberté nouvellement retrouvée pour me jeter sur la commande qui contrôlait le verrouillage. Les panneaux se levèrent, mais la créature et le scientifique étaient entre moi et la sortie. Le malheureux homme tendit le bras pour staser la chose, mais avant d'avoir pu achever son geste, la lame tranchante plongeait dans son estomac et ressortait de l'autre côté. Il resta debout, soutenu par le bras du nécromorph, titubant légèrement, puis cracha un flot de sang au sol. La bête retira alors son membre de l'abdomen de sa victime, répandant tout un concert de tripaille sur l'acier brillant. Avant que le corps ne s'effondre, la lame fendit l'air dans un sifflement, et la tête du scientifique s'offrit un baptême de l'air.

Je n'avais pas de miroir, mais j'étais persuadé d'être devenu blanc comme un linge, me retenant à grand-peine pour ne pas vider le contenu de mes intestins. Avant que le cadavre ne touche le sol, la créature s'était retournée vers moi, ses yeux luisants fixés sur les miens. Avant d'avoir pris conscience de ce que je faisais, je me ruai vers une porte située derrière moi et la verrouillai après mon passage. La bestiole s'agita un moment devant la vitre, donna quelques coups dessus puis fit demi-tour et commença à tourner dans la pièce.
Sachant qu'il ne lui faudrait surement pas beaucoup de temps pour découvrir une issue, je me détournai de ce spectacle pour jeter un oeil à la pièce où je venais d'arriver....
...et me figeai sur place.
Cette salle là était entièrement remplie de cylindre comme l'autre, eux-mêmes remplis de liquide et de cadavres à divers stades de mutation. Mais aucun ne ressemblait à celui qui venait de s'échapper. Alors que l'un avait les deux jambes presque collées pour former une queue, un autre avait pris l'apparence d'une grossière chauve-souris... entrainant des déformations très désagréables à regarder, comme un buste complètement ouvert sur sa hauteur, laissant voir tout l'intérieur.
Il y avait plus d'une quinzaine de cadavres différents, mais je ne pris pas la peine de tous les examiner. Les deux que j'avais sous les yeux suffisaient amplement. Un regard vers la vitre m'indiqua également que le nécromorph en liberté l'était pour de bon. La pièce était vide, mais le sol était jonché de débris de ventilateurs et une ouverture béante se trouvait à la place de l'ancien conduit d'aération.
Je traversai la salle d'un pas vif, essayant d'ignorer le spectacle macabre qu'offraient les différentes races de créatures. Plusieurs bruits, comme des coups répétés, m'arrêtèrent sur place. Je tendis l'oreille et découvrit que les grattements provenaient du plafond. Puis une ombre passa dans le conduit au-dessus de me tête.
Je me mis à reculer lentement, tous mes sens en alerte. Mais pas assez en alerte. Je marchai stupidement sur un bocal au sol et tombai en arrière. Je sentis quelque chose coulisser sous moi alors que je m'affalais sur une console.

« Accélération en cours, fit une voix électronique »

Je m'aperçus alors que j'avais accidentellement actionné un levier. Et c'est avec horreur que je vis chaque cylindre se vider, puis se remplir du produit qui accélérait la mutation. Je me relevai en catastrophe et m'élançai vers la porte. Un craquement semblable à une explosion retentit dans mon dos, et je sentis une masse tomber sur le sol. Alors que je faisais coulisser la porte derrière moi, un bruit de verre brisé inonda la pièce.
Je regardai autour de moi, puis, voyant que le couloir était désert, je continuai mon chemin. En passant devant un interrupteur rouge, je m'arrêtai instantanément. Plusieurs pensée s'invitèrent dans ma tête, chacune suggérant une solution différente.
Au bout d'un petit moment, je pris une décision.
Puis, sachant pertinemment que je me condamnais en faisant ça, je pressai le bouton de la quarantaine.


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